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3,1

sur 208 notes
J'ai eu envie de lire ce livre après avoir vu le dessinateur de bandes dessinées Joann Sfar à la Grande Librairie.

En vacances en Crête avec ses enfants peu de temps après le décès de son père, Joann Sfar entame ce récit sur son père dont il a accompagné l'agonie durant 8 jours avec sa soeur. Son père était un avocat qui ne pouvait plus parler sur la fin de sa vie car il était atteint de la maladie de Parkinson.

Il relate la vie de son père André, grand avocat qui a perdu sa femme, la mère de Joann, décédée brutalement à l'âge de 26 ans. Joann n'avait que trois ans et demi à la mort de sa mère, son père a alors ordonné à toute la famille de dire à l'enfant que sa mère était "partie en voyage"

"Il ne faut pas, sciemment, mentir à son gosse. Sinon ensuite il passe sa vie à raconter des histoires."

Heureusement son grand père maternel lui dira la vérité deux ans plus tard...

"On l'aime un siècle après sa mort, l'homme qui vous dit vrai. Et celui qui par amour vous cache un morceau du monde, on l'aime tout autant, mais on met quarante ans à comprendre combien il avait peur, et combien c'est lui qui redoutait les mots."

Joann Sfar dresse le portrait de sa mère, une chanteuse starlette et parle de la culpabilité qu'il a éprouvée après sa mort.

Suite à son veuvage, André Sfar s'imposera une vie de deuil, deviendra très religieux et sera triste et en colère toute sa vie ce qui ne l'empêchera pas d'accumuler les maîtresses...

Joanna Sfar décrit un père que je n'ai vraiment pas trouvé sympathique, un homme coléreux qui impose ses diktats à tous, un Don Juan qui relate ses exploits amoureux à son fils, un homme pour qui il est inenvisageable que son fils épouse une non juive... Il va ignorer la femme qu'il a choisi et ordonner à toute la famille d'en faire de même. "Les lois juives et arabes ordonnent aux mâles où leurs zizis ont le droit d'aller."

Il ressort de ce récit tout l'amour et la fierté de Joann pour ce père dont il a eu peur toute sa vie et qui l'impressionnait terriblement "Le plus grand cadeau qu'il m'a fait a consisté à ne pas savoir dessiner. Merci papa d'avoir laissé un espace vierge, dans lequel aujourd'hui encore je m'efforce de grandir."

Je n'ai pas trouvé grand intérêt à cet hommage, le récit est pourtant plein d'humour mais je l'ai trouvé assez décousu. Je n'ai pas réussi à éprouver de l'empathie pour l'auteur et son père. Une déception...



Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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j'ai découvert Sfar dans se livre, je n'avais rien lu de lui et il m'a donné envie de le connaitre. Ce livre est pleins d'émotions, il se livre sans filtre. Une relation père-fils pas compliquée mais complexe, très touchant.
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Les récits autobiographiques de Joann Sfar sont toujours très intéressants à lire, c'est encore le cas ici. Les anecdotes sont drôles, émouvantes, surprenantes parfois. On lit le livre avec plaisir, peut être un peu trop rapidement.
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Bonjour les lecteurs..
Tout le monde a déjà entendu parler de Joann Sfar .. mais si l'auteur ( entre autre ) de la fameuse BD " le chat du rabbin "
Le registre est ici tout autre, Joann Sfar évoque la disparition de son père. Ce manque, ce vide qui reste après..
Hommage à ce père haut en couleurs.
Sont aussi évoqués l'absence de mère ( l'auteur s'est retrouvé orphelin de mère à 3 ans), le sexé ( de façon très humoristique), les femmes de sa vie (peu) et la politique israélo-palestinienne (un iota).
Ce court récit ( 150p) est gai, remplis de souvenirs plus ou moins loufoques. Il est émouvant et se présente un peu comme un bilan de vie.
L'écriture peut paraitre parfois décousue, les courts chapitres sautent d'un sujet à l'autre, mais cela ne gêne en rien la lecture.. et le but n'était pas de faire de la grande littérature.
On sent l'auteur de BD derrière ce récit .. une adaptation serait d'ailleurs assez sympathique je pense.
Voici le Kaddish de Joann Sfar adressé à son père.
Une belle déclaration d'amour.
J'ai passé un bon moment de lecture et vais peut-être me replonger dans la BD du chat
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« Il ne faut pas, sciemment, mentir à son gosse. Sinon ensuite il passe sa vie à raconter des histoires » écrit l'auteur. Par cette phrase ambiguë, il reproche à la fois à son père de lui avoir caché la mort de sa mère alors qu'il n'avait que trois ans et demi et le remercie de lui avoir transmis son don pour l'imagination.
Le brillant avocat niçois et collectionneur de conquêtes féminines André Sfar est mort. Un mois après, son fils perd la vue pendant des vacances en Grèce. Est-ce la vengeance de Dieu à l'encontre de celui qui se refuse à pratiquer la religion de ses ancêtres ou celle d'un père devenu profondément croyant après le décès de son épouse ? le judaïsme, il en est souvent question dans ce court texte, sorte d'hommage critique à un homme fantasque et autoritaire. Entre rire et émotion, Joann Sfar distille pêle-mêle ses souvenirs. Ça part un peu dans tous les sens comme si l'écrivain avait écrit dans l'urgence pour ne pas oublier et fixer dans le marbre une vie achevée dans la maladie et la déchéance.
A la fois poignant et drôle.

EXTRAITS
- Je dois beaucoup à mon père mais le plus grand cadeau qu'il m'a fait a consisté à ne pas savoir dessiner. Merci, papa, d'avoir laissé un espace vierge, dans lequel aujourd'hui encore je m'efforce de grandir.
- Si Hitler avait bouffé casher il aurait eu une excellente raison de souhaiter un génocide.
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Joann Sfar a perdu son père, après avoir assisté à son agonie, sur son lit d'hôpital. Ce livre, c'est son kaddish, celui qu'il n'a pas pu réciter devant la tombe.

En un récit très décousu, il raconte son père, ses grands-parents, sa mère morte à vingt-six ans alors que lui-même en avait trois et demi et dont la mort lui a été longtemps cachée par son père, justement. Il raconte aussi sa propre vie, ses amours plutôt raisonnables, sa difficulté à se détacher du modèle paternel, le havre que représente pour lui le dessin, son territoire réservé.

C'est un livre impossible à résumer, dense comme la vie, riche de l'héritage culturel que l'auteur a reçu des parents qui l'ont précédé.
Joann Sfar se retrouve définitivement orphelin à quarante-trois ans. Ne plus être l'enfant de personne, c'est un cap à franchir, ce peut être une épreuve. Tout le monde y est confronté à un moment donné de sa vie, plus ou moins tôt, dans des conditions très différentes selon la nature des décès. Joann Sfar, qui a toujours admiré son père, a eu le temps de voir la déchéance de celui-ci au cours de sa maladie. C'est aussi cela qu'il faut digérer, accepter et laisser derrière soi pour vivre sa propre vie, enfin libre de toute entrave du passé.

C'est un livre émouvant et sincère mais pas triste. On rit souvent des anecdotes que raconte l'auteur à propos de son père et de lui-même. On imagine sans peine l'enfant que Joann Sfar a été, déchiré par l'absence de sa mère et ébloui par la vie trépidante de son père. C'est un livre très personnel, l'écrire lui a sans doute fait du bien.

Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
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C'est drôle et émouvant... Parfois, c'est la voix du petit garçon que l'on entend et parfois celle de l'homme torturé...
Faire son deuil, pas facile pour Joann Sfar qui n'a pas pu faire le deuil de sa mère...
Les psy c'est pas pour lui, alors, il l'écrit... Pour notre plus grand plaisir.
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Joann Sfar rend hommage à son père, sans concession, de façon brutale, le plus souvent en s'opposant à lui, en ne voulant pas, surtout pas lui ressembler. Il rejette la religion, ses manières de Dom Juan, son autoritarisme mais c'est son père.
J'ai aimé l'humour employé qui ne cache pas la souffrance.
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C'est court ça se lit pas trop mal mais le livre m'a gonflé... l'auteur écrit comme il parle du coup ça donne un côté "bâclé" et franchement leurs histoires de cul sur 3 générations qui semblent porter tout le livre c'était à la limite du vulgaire, il y a quelques bonnes réflexions notamment quand il parle de l'influence de son père, de la mort de sa mère sur sa vie d'adulte mais c'est trop rare ici pour me dire que j'ai apprécié cette lecture... après, chacun ses goûts, il plaira à d'autres lecteurs et c'est tant mieux!
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Joann Sfar illustrateur de bandes dessinées, rend hommage à son père par ce livre.

-- Son père venant de décéder et Joann ne sachant que faire pour remédier à sa peine décide d'écrire ce livre dans lequel il y évoque ou plutôt dans lequel il parle de son père.

Ce pere si fort, si charismatique. Qui excellait dans tout ce qu'il entreprenait, ce père, ce héros, ce modèle. 


-- La plume de l'auteur est belle, langage parfois familier qui nous permets de nous sentir proche des personnes évoquées dans ce texte.

L'admiration que Joann Sfar voue à son père est sans limite, c'est un amour pur et admirable.

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