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3,98

sur 1412 notes
Oups je crois que je suis complètement passée à côté de cette BD... Je n'ai pas accroché aux dessins, j'ai détesté le style de la narration, je n'ai trouvé aucun intérêt à l'histoire... Bref entre cette BD et moi, le courant n'est pas du tout passé !
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Depuis longtemps j'avais envie de découvrir le chat du Rabbin. Intriguée par ce que proposait Joann Sfar, j'ai franchi le pas et je ne suis absolument pas déçue, ce chat est une vedette, c'est à travers lui que l'on découvre l'histoire et les valeurs du Judaïsme. Il y aurait apparemment 12 tomes, j'ai lu les deux premiers, j'en suis plutôt ravie et je compte bien agrandir la collection.

Quartier Juif d'Alger, le chat du rabbin est libre comme l'air, il est physiquement inqualifiable, c'est un chat oriental, j'aime ses grandes oreilles, son museau pointu, ses yeux verts qui transpercent, sa robe gris souris, il est, de surcroît, très expressif ! il aime beaucoup Zlabya, la fille du rabbin dont le prénom évoque un gâteau au miel, elle s'occupe de lui, le cajole. Ce n'est pas facile d'être le chat du rabbin, d'ailleurs les rabbins n'ont pas de chats, peut-être des chiens et encore, c'est plutôt rare. La nuit, ce chat qui n'a pas de prénom dans la BD mais qui ressemble étrangement à Imhotep, le vrai chat de Joann Sfar, malheureusement décédé, s'évade sur les toits et vit de belles aventures que personne ne pourrait imaginer.

Dans la maison il y a un perroquet que le chat ne supporte plus parce qu'il parle trop, il décide de le manger pour le faire taire et le voilà doté de la parole, c'est un bonheur pour Zlabya qui trouvait qu'il ne manquait que la parole à son chat. Mais le chat a mangé le perroquet, il va devoir s'en expliquer et bien sûr il ment, ça ne plait pas du tout au rabbin qui lui fait la leçon et décide de le remettre dans le droit chemin en lui faisant étudier la torah.

Le chat s'interroge, est-il juif ? si oui pourquoi n'a-t-il pas fait sa bar mitsva. le voilà occupé à questionner le rabbin et à le contrer dans ses réponses. On assiste à un dialogue sérieux et comique à la fois, vous connaissez l'adage, deux juifs trois avis, c'est tout à fait ça et ce chat est très pertinent dans ses questionnements et dans ses réponses.

C'est la vie et le judaïsme que l'auteur nous raconte dans ce roman graphique, de façon ludique, voire poétique, en faisant passer des messages de tolérance et de sagesse. Pauvre chat qui n'a plus le droit de parler si il veut rester avec sa maîtresse, il en conclue que ça vaut le coup de fermer sa gueule pour être heureux !

Il a tout compris le chat du rabbin et il a de l'humour, d'ailleurs tout le roman graphique en est rempli. Comment faire passer des messages et enseigner des préceptes tout en douceur, avec, parfois, une pointe d'ironie, voilà la tâche que Joann Sfar s'est donnée et c'est mission réussie !
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J'ai lu les premiers tomes de la série il y a déjà bien longtemps. J'ai eu envie de m'y remettre avec la sortie récente du tome 12. Mais je reprends tout à zéro, c'est déjà trop loin dans mes souvenirs.

Quand ce premier tome est sorti, je découvrais le dessin un peu flou et ondulant de Joann Sfar, hors de tout académisme. Même s'il faut un temps d'adaptation, j'aime beaucoup cette manière de faire, il semble laisser le crayon déambuler sur le papier au fil de l'inspiration, pas toujours assuré, mais toujours chargé de sincérité, de sensibilité, de légèreté, là où presque tous les dessinateur tente d'imposer une certaine assurance, Joann Sfar au contraire nous présente ses hésitations, ses errements, sa fragilité. Puis le trait s'intensifie à coup de hachures, de griffonnages, pour créer une ambiance. Les couleurs de Brigitte Findakly illuminent superbement les planches.

L'histoire aussi semble avancer au fil de l'inspiration, des évènements se suivent de façon presque anarchique.
Le chat du rabbin mange le perroquet et acquiers alors la parole. Il y a assez peu de phylactères qui sortent de sa gueule, beaucoup de texte est en voix off. le chat du Rabbin, ce n'est pas de la grande aventure, c'est beaucoup de réflexions, il est question de religion, d'appartenance à cette religion, des dogmes, du mensonge, de l'hypocrisie, de la nature humaine.

Ce premier tome est un bonheur de lecture, fable et farce à la fois, cynique et joyeux, et ce chat très malin nous ouvre des réflexions passionnantes.
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On suit les aventures d'Imhotep, le chat d'un rabbin d'Alger, fou amoureux de sa maîtresse, la sublimissime Zlabya, la fille du rabbin. Imhotep avale un jour un perroquet… et se retrouve avec le don de parler !

Il a surtout le don de mettre les pattes dans la gamelle et de balancer quelques vérités vraies et parfois difficiles à entendre. C'est qu'Imhotep pourrait bien être un chat spirituel… ou plus simplement, pragmatique. Il veut épouser Zlabya, et pour se faire, doit devenir juif. Il entreprend donc de faire sa bar-mitsva. Mais on n'intègre pas si facilement la communauté juive. On suit donc les rencontres de ce matou gris et maigrichon avec les personnalités religieuses de sa ville, de son pays et même au-delà…

Joann Sfar se sert de son personnage pour soulever avec humour les travers religieux des uns et des autres, les incohérences de chacun et surtout les questions existentielles qui nous titillent tous d'une manière ou d'une autre. Entre musulman, juif, politique, sorcier, tout le monde en prend pour son grade et ça fait du bien !
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Et dire que j'ai laissé ce livre pendant des mois sur l'étagère de la bibliothèque...

C'est drôle, c'est incisif, c'est totalement innatendu et sans complaisance...C'est brillant !

Scénario improbable d'un chat qui trouve la parole et qui demande à fêter sa bar-mitsva pour retrouver la compagnie de sa maîtresse.

Finalement la seule chose que je n'ai pas aimé ce sont les illustrations. Esthétiquement je trouve ça assez " étrange" et pas à mon goût mais ceci dit le récit est si fort que j'ai complétement occulté cet aspect là.

Et je n'ai qu'une hâte: lire les autres tomes !
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Une bd avec un graphisme chatoyant qui nous fait rèver et nous transporte loin ! Un texte très intelligents qui nous fait réfléchir, qui nous amuse et qui nous informe aussi. C'est une manière très ludique et très tolérante pour apprendre plus sur la religion juive
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Le perroquet devenait assez insupportable à écoute. Un jour le chat a décidé d'en faire son casse-croûte. A sa grande surprise, le voilà qu'il parle. le rabbin est vraiment surpris. Dommage que le félin aime le mensonge. Il le promet, il n'a pas manger l'oiseau malgré les plumes dans la gueule. En plus, il se considère comme un chat juif donc il doit faire sa barmitsva. Pour avoir un éclaircissement, le rabbin l'emmène à son maître. Joann Sfar nous propose une scène d'une grande cocasserie. Quand la raison doit faire face à la foi, forcément les arguments ne sont pas du même acabit. le félin s'amuse à tourner en ridicule les raisonnements pour montrer souvent leurs limites. Par conséquent, le sachant se retourne contre lui en rappelant son statut de simple animal. Avec le rabbin, les voilà virés manu militari. Qu'importe ce qu'il se passe le religieux va former son compagnon à quatre pattes. Il pourra retrouver ainsi sa maîtresse. La condition est qu'il n'a pas le droit de lui parler. On ne sait jamais ce qu'il pourrait dire.

Pour la peine, il surveille les garçons qui font la cour à la belle. Ils tiennent des propos véhéments et violents contre les mécréants pour se faire bien voir du rabbin. Ils menacent les femmes qui osent ne pas porter de voile dans la rue. Elles deviennent alors impur. Pourtant, elles sont dans leurs fantasmes qui les incident à se masturber. Mais il faut cultiver l'apparence pour la respectabilité. On est plus à une contradiction de plus. Surtout que le plus intégriste n'hésite pas à aller au centre ville dans le quartier arabe voir des prostitués. L'hypocrisie est normal et acceptée par tous. Fais ce que je dis et ne fais pas ce que je fais. Toute cette critique acerbe se fait à travers le regard du chat. le bédéaste s'amuse de ces faussetés qu'il connaît très bien pour avoir grandi dans un multiculturalisme. C'est amusant mais pas humiliant. Nous sommes assez séduit pour poursuivre pour connaître plus de rebondissements sur la vie du minou. Sa philosophie et son sarcasme méritent toute notre attention. Une belle leçon d'esprit critique. Les passionnées de minets seront séduits par la mise en avant de cet héros atypique qui mérite bien des représentations et des gros plans les plus divers et cocasses. Plus d'un voudrait l'avoir en compagnon.
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Un voyage dans l'ironie, la réflexion spirituelle et la tendresse à travers la pensée d'un chat qui observe et reprend, symptomatiquement, en discours indirect, les faits et dires de ceux qui l'entourent. On s'y attache, on s'y abandonne... et on lit tous les volumes avec, presque, le même plaisir.
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N°1789– Novembre 2023

Le chat du rabbin (l'intégrale) - Joann Sfar- Dargaud (BD).
(Album en trois parties : La Bar-Mitsva- le Malka des lions- L'exode.)

C'est une fable pour adultes, une longue complicité entre Zlabya, la fille du rabbin Abraham, et son chat, pas vraiment beau mais qui compense cette relative laideur par un solide bon sens, la faculté qu'il a de se faufiler partout et d'observer et surtout de parler avec sa maîtresse et son maître Abraham. C'est aussi l'histoire de ce rabbin algérien du début du XX° siècle et de sa fille racontée par ce félin philosophe, qui a appris à lire avec Zlabya et à qui le rabbin veut enseigner la Torah pour en faire un « bon juif ». Ce chat est le témoin de la vie des humains qui l'entourent et ses remarques sont pleines de logique au regard de la religion et de ses dogmes et de compréhension au regard des hommes. Au passage il ne manque pas de contester les préceptes religieux et y apporter son exégèse personnelle. Il va assister au mode de vie uniquement inspiré par le judaisme de ce vieux rabbin qui, à l'occasion du mariage de sa fille et de son voyage à Paris va remettre en cause tout ce pour quoi il avait vécu jusqu'à présent. Zlabya elle-même n'échappera pas à cette trasformation. Ce chat a des propos pleins de tolérance puisque sur cette terre du Maghrebe, les Juifs cohabitaient avec les Arabes et les chrétiens. Je ne sais pas si j'ai bien compris miais le message est sans doute qu'on peut vivre sereinement entre soi en s'accomodant des contradiction et de l'hypocrisIe des religions de leurs dogmes et de leurs interdits.
J'ignore tout de la religion juive mais il m'a semblé que dit ce chat génial s'applique à toutes les religions, aux interprétations sectaires, extrémistes et mensongères qui peuvent en être faites. le dialogue entre le chat et le chien est révélateur du regard que ces animaux portent sur les hommes et que La Fontaine n'eut pas désavoué.
J'ai bien aimé le graphisme qui illustrret le texte de ce volume qui compile ces trois premiers albums .
Je ne connaissais pas Joan Sfar mais ce livre fut une belle découverte pour moi qui ne suis pas amateur de BD. J'ai trouvé intéressant de donner la parole à un chat qui est un animal que les Égyptiens vénéraient comme un dieu, que nous parons de nombreuses qualités et que certains dessinateurs transforment même en philosophe. Je crois que je vais volontiers poursuivre la lecture des albums suivants.
Ces propos prennent un relief particulier au moment où le monde s'embrase au Moyen-Orient et menace la paix de ces deux communautés qui ont bien des choses en commun et qui pourraient vivre en paix à condition de se respecter l'une l'autre.



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Lu, lu et relu depuis sa sortie - et autant de temps passé dans ma bibliothèque - je me décide enfin à en écrire ma critique. C'est que j'ai découvert Sfar avec cet album, l'ai trouvé génial, et continué avec diverses et variées autres oeuvres, ai commencé à en avoir assez de le trouver partout - dont, toujours, dans ma bibliothèque que je ne suis pas seule à alimenter - peut-être un peu jalouse aussi de son incroyable hyperactivité bédéesque, avant de, repentante, retourner timidement vers lui... avec cette série que je compte bien (re)découvrir.
Y a pas à dire, le chat du rabbin, en tant que chat, est tout simplement adorable d'impertinence - comme tous les chats. Et son impertinence, et ben, elle fait bien avancer les choses dans l'esprit de son rabbin, intelligent mais pétri d'idées reçues sur le judaïsme, la vie et la manière dont on devrait la vivre. Car le chat ne lâche rien, remet tout en question, argumente, parfois avec une certaine mauvaise foi quand ça le dessert. S'ensuit donc un dialogue passionnant entre le chat et son maître, teinté d'humour mais aussi de philosophie.
Joann Sfar est, c'est évident, très très doué autant sur la forme que sur le fond.

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