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4,08

sur 452 notes
« Première règle de North County. Faut pas chercher les McKenna »

Harley Jean McKenna, fille de Duke McKenna.
Ce nom ne vous dis rien?
Il fait trembler toutes personnes du North County.
La jeune fille a vue sa mère mourir devant ses yeux, son père tuer un homme. Elle avait à peine 8 ans. Depuis, son père fait que chaque épreuve de la vie soit une leçons, afin que celle ci prend les rennes de l empire qu'il a construit. Drogues, armes, sang, rivalité .. voilà ce qui attend Harley.

Mon territoire de Tess Sharpe. Belle découverte de cette rentrée littéraire, le hasard on m'a fait croiser la route de ce roman.
Je lis pour la première fois cette auteure, après avoir fait du Young adulte, celle-ci c'essaye à un roman un peu plus adulte. Violent et féministes, ce roman allie le présent et le passé, afin de suivre la naissance d'un personnage charismatique, Harley.
Véritable page-Turner.
bluffant
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Voici une solide histoire de haine et de vengeance dans un comté rural de la Californie.
Une effroyable saga familiale dans une guerre de trafics et de conquête de territoire, doublée d'un constat de violence récurrente faite aux femmes et aux enfants.

A Salt Creek, les familles McKenna et Springfield sont en vendetta larvée, avec leur chemin de croix de blessés et de morts.
La jeune Harley McKenna, éduquée comme un commando pour survivre, va tenter de donner un avenir plus serein à sa vie et à sa ville, en imposant autant sa vision des choses que son autorité.

Pas de temps mort en suivant le plan ingénieux de la jeune femme qui prend peu à peu la place de chef de clan. le thriller écrit à la première personne donne une totale proximité au récit, nous faisant vivre tambour battant une élimination en règle des concurrents, doublée d'un règlement de comptes pour exorciser le passé. Par chapitres entrelacés, toute l'enfance de la jeune femme se confronte à la brutalité de son univers familial et à l'étrange mélange d'amour, de haine et de loyauté pour son père.

Un beau personnage féminin à la fois fragile et combatif, rusé et déterminé, utilisant son intelligence face aux stéréotypes masculins de domination.

Âmes sensibles s'abstenir mais un excellent thriller que je conseille.
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Cette histoire comment un peu comme celle des rivaux de Painful Gulch (Lucky Luke) avec les O'Hara d'un côté et les O'Timmins de l'autre.

Entre ces deux familles, c'est la guerre ouverte.

Comme entre les McKenna et les Springfield, l'humour de René Goscinny en moins, bien entendu. Et sans Lucky Luke aussi…

Au milieu du territoire des McKenna coule une rivière qui la sépare de la famille Springfield, l'ennemi héréditaire. Même si pour le moment, une trêve semble être respectée…

Et les trêves sont faites pour être rompues !

Quelle puissance, dans ces pages… Comparable à la puissance d'un labo de meth qui explose : tu entends le bruit, le grondement et la boule de feu te plaque au sol, ravageant tout sur son passage. Voilà le genre d'émotions que je recherche dans une lecture et là, j'ai eu la dose recherchée.

Certains avaient comparé Harley, la fille de Duke, à Turtle (My absolute darling) mais pour moi, toutes les deux sont distinctes car le père de Harley, même s'il lui enseigne l'école de la vie de trafiquant, jamais il ne lève la main sur elle et jamais il n'abuse d'elle.

La violence est présente, bien entendu, mais elle est acceptable dans la mesure où nous nous trouvons face à un roman noir nous parlant d'un baron de la drogue dans le North County, sorte de trou du cul de l'Amérique où des suprémacistes Blancs se tatouent le chiffre 88 sur le cou et autres svastika un peu partout…

Pourtant, ce ne sera pas la violence des hommes que je retiendrai de ce roman, mais les émotions fortes qu'il m'a procuré, notamment avec le personnage de Harley, que j'ai aimé dès la première page.

Oui, j'ai aimé sa manière d'être, alternant d'un côté celui d'une fille qui sait se battre, qui n'a peur de rien et de l'autre la fille qui aide les femmes battues à s'en sortir. Deux faces d'une même pièce, tout comme son père, Duke.

L'auteur a mis en scène une héroïne qui nous marquera durablement car sous ses dehors de Tom Raider, elle est humaine. Et c'est aussi une véritable stratège, une petite Napoléon du crime qui n'a pas envie de connaître un Waterloo mais des Austerlitz.

Taclant fortement les hommes qui battent les femmes et les néonazis de tous poils, l'auteur a rendu son récit encore plus addictif en alternant les chapitres au présent et ceux du passé, où Harley nous racontera sa vie, ses premières fois, le tout dans le désordre, mais sans que cela rende le récit opaque.

Que du contraire, le récit est lisible, compréhensible et foutrement addictif. On dévore les chapitres comme si on avait toute la troupe des Sons Of Jefferson à son cul, comme si le manque risquait de se faire sentir si on déposait le roman sur la table.

Un roman noir époustouflant, violent, mais sans exagération, où, pour marquer son territoire, une fille va devoir se retrousser les manches puisque, contrairement aux mâles qui la sous-estiment, elle ne sait pas pisser debout.

Harley n'a peut-être un pénis entre les jambes, mais elle a un cerveau, elle sait l'utiliser et mieux, utiliser les faiblesses des autres, leurs points faibles et comme c'est une pisseuse, les mâles ne se méfient pas d'elle…

La barre a été placée très haute et pour la dépasser ou, du moins, l'égaler, l'auteure va devoir se retrousser les manches si elle ne veut pas décevoir son public pour son prochain roman.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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J'ai squatté le ter-ter' de Miss McKenna. et me revoilà en terrain connu, j'vais vous raconteur ce que j'ai lu, vous me direz si j'ai trop bu.
J'en reviens clopin clopant, avec de bons souvenirs dans la caboche mais avec un p'tit caillou dans la claquette – faute de santiag. Il fait trop chaud pour ces merdes en peau de serpent en fin juillet t'façon.
Allez y qu'ils disaient, z'allez en prendre plein les mirettes, pis c'est génial, l'héroïne toussa toussa..

Allez, je vais encore engraisser ce salaud de libraire qu'est bien mieux fringué qu'moi (quand on voit le prix d'un poche c'est à se demander comment ils margent..).

Attention la came isole.

C'est pas un truc que dirait pas papa McKenna, qui s'est payé un empire légal grâce à un trafic (de) stupéfiant.
On est dans la pampa 'ricaine ou ce bon monsieur McKenna a su établir fortune et autocratie à l'aide de ce grand outil pédagogique qu'est le calibre .45 .
Mon oncle disait “Depuis que la poudre existe, y'a plus d'hommes forts. T'avais raison tonton mais y'en a des sacrément vicelards.
Du coup Papa McKenna à la façon de Franquin dans ses idées noires va façonner sa fille unique tel un bonzaï pour lui donner la couenne qu'il faut pour survivre dans un milieu hostile ou tout se règle par le sang versé.
J'en dirais pas des masses plus sur l'intrigue car y'a pas de raison que vous fassiez pas briller la caillasse chez votre libraire pour en savoir plus .

J'dirais juste que :

C'est p'têtre l'habitude de la littérature US un peu noiraude un peu sauvage… mais j'ai trouvé le pitch des plus convenus, les personnages (sauf l'héroïne) un peu trop stéréotypes qu'on les voit venir de loueng. (j'prends toujours l'accent marseillais quand j'me met un petit ricard dans la ganache).

J'suis clairement pas le plus fin des limiers mais j'ai trouvé les ficelles si énormes que si elles étaient foutues sur des tampax, les morpions ne pourraient certainement plus faire de saut à l'élastique.
Je passe rapidement sur l'histoire d'amour totalement nian-nian, qui n'apporte rien au récit si ce n'est le quota de love story exigé par l'éditeur pour plaire au plus grand nombre.
NEANMOINS, Il y'a ce sustain, qualitatif, j'fais une ref à la musique car les alternances entre passé et présent sont si méthodiques et bien calées qu'elles ne peuvent rappeler qu'à mon bon souvenir ce bon vieux metronome.

Assorti à un suspense distillé finement et bien dosé tout le long du récit, comme une perf de morphine qui finit par une addiction aux opiacés, j'ai tourné les pages jusqu'au bout, faisant fi des facilités un peu cliché et convenues des choix de l'autrice.

Somme toute un roman noir addictif qui si à trop vouloir flamboyer sur tous les tableaux sent un peu trop l'excès de zèle, brille tout de même par une construction de belle facture et une écriture fluide et évidente.

Un bon petit roman pour l'été, mais ne mérite pas sa place en broché dans ma bibliothèque BILLY à 3 balles.

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Girl Power! La femme dans cette histoire est une protagoniste à part entière et ce roman noir lui rend hommage comme il se doit. Ce fut une bonne lecture, divertissante dans l'ensemble, même si je dois avouer qu'elle n'a pas été à la hauteur de mes attentes, me provoquant par moments quelques absences et bâillements, malgré une action constante.
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Bienvenue dans le North county, pays des paumés, fumeurs de meth et maris violents. Ce terrain vague entouré de forêts, endroit parfait pour installer une caravane-labo, est le terrain de jeu d'Harley, héritière de l'empire de violence construit d'une main de fer par son père Duke, le très redouté chef du clan McKenna. Mais quand un labo explose et que le paternel manque à l'appel, tout se barre en cacahuète... Harley part en guerre contre Springfield, l'ennemi juré de sa famille. Sera-t'elle digne de son père et de son nom ?
Un roman sombre mais pas si noir, finalement, mené tambour battant dans une langue qui n'est certes pas extraordinairement écrite mais qui fait le job. Et j'avoue avoir été entraîné, malgré le petit côté démaguo parfois, un poil too much, mais pourquoi bouder son plaisir ?
Un bon divertissement, avec une héroïne qui décape, parfait pour l'été.
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Nous rêvons tous d'un livre qui aurait tout. Celui qui rassemblerait toutes les qualités et toutes nos envies. Même pour un lecteur assidu, ces rencontres restent très exceptionnelles. Mon territoire est de ceux-là. Pour moi, ce livre a tout ce dont je rêve pour mes lectures, et même plus encore.

Ma chronique pourrait s'arrêter là, j'ai dit l'essentiel. Mais il me faut vous expliquer toutes les émotions, l'étonnement, l'enthousiasme que j'ai pu ressentir.

Ce n'était pourtant pas gagné d'avance. Je commence à saturer des romans se déroulant au fin fond des USA, sur fond d'histoires de famille et de trafic de drogues. Un décor, une ambiance qui ne m'attiraient donc pas plus que ça, et au final une lecture qui restera gravée en mémoire.

Mon territoire est une sorte de quintessence. L'essence même de la littérature fictionnelle. le roman noir (parce que s'en est un) parfait, mais qui a toutes les qualités pour toucher tous les lecteurs.

Imaginez : une ambiance prenante, une histoire dense et résolument ambitieuse, des surprises qui laissent sans voix, une finesse dans le traitement des émotions et de l'action, des scènes ahurissantes qui s'enchaînent, une narration totalement maîtrisée avec une alternance passé / présent qui a un vrai sens. Et puis des personnages comme on en rencontre que rarement, dont une héroïne qui va entrer pour longtemps dans l'imaginaire collectif. Elle s'appelle Harley McKenna, et on la suit à ses vingt-deux ans, mais aussi durant son enfance très particulière. Retenez son nom.

L'exploit le plus grand reste sans doute d'avoir écrit un texte aussi abouti, aussi parfait, dès le premier roman adulte (l'écrivaine a aussi écrit pour les adolescents). Tess Sharpe a du génie et l'innocence de celle qui n'est pas formatée par le système. Son talent brut est un don exceptionnel, rare.

Ce livre peut s'apparenter à un western moderne. Une guerre de clans, où la violence est omniprésente. Où le statut et la position dominante demande à ce qu'on s'impose, jour après jour. C'est ce qu'a fait le père d'Harley, à la tête de cet empire familial. C'est aussi ce qu'avait fait sa mère, mais de toute autre manière. C'est ce que doit faire maintenant Harley, en suivant sa propre voie.

Le titre français résume très bien, au sens propre comme au figuré, ce pour quoi doit se battre l'héroïne. le titre original, Barbed wire heart qui peut se traduire par Coeur en fil de fer barbelé, parle d'une autre dimension de l'histoire. Car Harley a appris toute sa vie à tout contrôler, ses émotions en premier. Sauf que rien n'est jamais tout blanc ou tout noir.

A l'image de ce récit, sans manichéisme, et qui arrive à concilier le bien et le mal, le mal et le bien, à travers les mêmes personnages. Un exploit !

Des personnages comme Harley, vous n'en rencontrerez que quelques-uns dans une décennie. Formidablement complexe, fortement attachante, incroyablement forte, et même étonnamment irritante parfois. Elle illumine le roman, même lors des moments les plus noirs et les plus durs.

Avec elle, grâce à elle, le livre propose un grand écart des valeurs. A ce point, je ne l'ai presque jamais rencontré dans un roman.

Le livre est résolument féministe, parce qu'elle doit se faire sa place dans ce monde d'hommes, et parce qu'un des points centraux du récit réside dans sa volonté de défendre les femmes contre la violence de certains mâles. Cette idée est intégrée de manière très surprenante dans cet environnement. C'est osé, mais totalement réussi (je vous laisse découvrir comment).

Beaucoup des ressentis du roman passent par les relations humaines. Et en particulier une relation père-fille comme je n'en ai que rarement lue, avec un amour paternel qui place avant tout une éducation particulière pour se confronter à la brutalité de ce monde.

Mais pas seulement, je le répète, il y a tout dans ce livre. Donc une réunion rare de scènes mémorables qu'on découvre les yeux grands ouverts de surprise, fasciné par la manière subtile (et parfois brutale) dont l'autrice amène ces rebondissements. L'intrigue est aussi emplie d'imagination ! Stupeur et tremblements pour la jeune Harley et son but de vie.

Car c'est bien un des intérêts du récit, cette quête de sens, en s'appuyant sur l'acquis tout en laissant parlé l'inné.

Mon territoire est une dramaturgie, le théâtre d'une vie qui pourrait être réduite en pièces, mais que le personnage principal tient par la seule force de sa volonté. A l'image du final, qui marque et qui fait sens.

Tess Sharpe est une jeune écrivaine qui a déjà tout d'une très grande. Son roman est lumineux, malgré sa noirceur. Poignant, déchirant, révoltant, saisissant, enthousiasmant et définitivement marquant. A ne rater sous aucun (mauvais) prétexte.
Lien : https://gruznamur.com/2019/1..
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J'ai enfin découvert ce petit bijou. C'est un superbe portrait de femme forte que dresse ici l'auteur. Cette lecture m'a rappelé d'autres lectures qui montrent une face d'une Amérique assez désolée. le roman est addictif. A découvrir quoi !
Une mention"wahou" à l'éditeur pour la couverture qui est superbe.
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Coup de coeur pour ce roman bien écrit à la narration efficace et pour cette héroïne fascinante, étonnante, attachante et au caractère bien trempé.
Une histoire forte et brutale de famille, de vengeances, de trahisons, de loyautés et de pardons.
Je ne peux que vous conseiller d'aller explorer le territoire d'Harley McKenna, territoire que j'ai quitté avec regret en refermant ce livre...
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Harley Mckenna.

Un nom. Celui d'une famille pour laquelle le respect de la loi n'a jamais été une priorité.
Une jeune femme, orpheline de mère, éduquée par un père aimant mais prêt à tout pour en faire une héritière digne de reprendre son affaire.

Une combattante, risquant tout pour ceux qu'elle aime, offrant la protection de son clan aux femmes battues ayant fui leurs foyers.

Récit en deux temps – passé et présent. D'une enfance forgée par les épreuves, façonnée par un père implacable et aimant. Harley grandit entre ombre et lumière – entre l'apprentissage de son père – à la tête d'un réseau de trafiquants de drogue et le souvenir de sa mère – libre et lumineuse.

Récit du temps présent où pour Harley vient le temps de choisir son chemin.

Récit féministe aussi, dans lequel une jeune femme ne se laisse pas imposer les règles du jeu. Une femme qui se bat et manipule. Une femme libre.
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