AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 451 notes
Ode à Harley McKenna !!!! Cette petite fille qui a assisté à la mort de sa mère est devenue une jeune femme d'une force incroyable !
Cela fait un moment que je n'avais pas rencontré de personnage féminin aussi fort & intense, rappelant les Marianne ou Tama de Karine Giebel notamment.

Harley a grandi dans le nord-ouest de la Californie. Sa mère et celle de Will sont tuées par Carl Springfield alors qu'elle n'a que 8 ans. Harley est élevée par son père Duke, baron de la drogue de la région, afin qu'elle prenne la succession de son territoire. ! Protégée, entrainée et conditionnée par son père, la petite fille traverse l'adolescence auprès de Will, venu avec sa grand-mère vivre sur la propriété des McKenna.

On est le 6 juin, c'est le moment de la succession ; Harley va minutieusement mettre son plan à exécution, qui diffère peut-être des projets de son père... Seule contre tous, comment cette jeune femme va-t-elle stratégiquement s'organiser alors qu'elle est la cible de beaucoup ? A qui peut-elle faire confiance ?

Ecrit à la première personne, on devient Harley McKenna et on vit son monde hostile dans lequel il faut être sur le qui-vive en permanence et ne montrer aucune faiblesse.
Son territoire est un monde de violence, de pouvoir, dans lequel on y trouve trafic de drogue, guerre de clans, protection des femmes... Les descriptions sont telles qu'on sent la rudesse du milieu, la hargne, la haine...

Un thriller riche & dévorant, qui nous happe littéralement.
Et en le fermant, on a qu'une envie : se tatouer "Harley McKenna for ever" !

Merci aux éditions Sonatine et Netgalley !
Lien : http://etlemondedesosso.cana..
Commenter  J’apprécie          110

A l'âge de 8 ans, Harley voit une maison exploser alors que sa mère se trouve à l'intérieur. Son père, Duke, n'aura de cesse de vouloir se venger de celui qui a mis le feu.
Mais voilà, la situation est un tantinet complexe : les deux hommes sont trafiquants de drogue dans un comté des Etats-Unis et Duke est le maître incontesté.
Si un compromis est trouvé pour laisser un peu de calme sur le territoire, Harley va être élevée pour être prête à tuer l'assassin de sa mère.
Son père la forme à la violence, à la résistance physique et morale et en fait un vrai petit soldat. L'objectif est qu'elle soit apte à reprendre les activités de son père le moment venu.
Aujourd'hui Harley a 22 ans et elle envisage d'user de ses capacités pour gérer la situation à sa façon.
La jeune femme est la narratrice de ce scenario original. Sur une durée de deux jours, elle raconte les différentes étapes d'un plan qu'elle a mis au point sans que ses motifs soient dévoilés. En parallèle, elle rapporte dans un savant désordre chronologique, les différentes étapes de son éducation.
L'histoire a du potentiel. C'est dommage que le style soit aussi plat et bavard (on connaît presque la couleur de ses chaussettes…) et que quelques fautes de Français viennent émailler le travail de la traductrice.
J'ai commencé à me prendre au jeu à environ 250/300 pages…ça fait beaucoup.
Enfin, même si certaines actions et points de vue sont très louables, le contraste avec la noirceur des autres caractéristiques de la vie de l'héroïne ne fonctionne pas : elle paraît juste peu crédible en mère la morale.
Aurait pu mieux faire

#PicaboRiverBookClub
Commenter  J’apprécie          102
Tout est toujours une histoire de territoires. de frontières que l'on dépasse en ayant plus ou moins l'autorisation. de lieux que l'on a envie de découvrir, de conquérir.
Tout est toujours une histoire de famille. de la sienne, de celle que l'on s'invente. D'un clan. Mais territoires et familles font rarement bon ménage.

Tess Sharpe le prouve dans ce roman. On a beau conclure des pactes de non-agression, il y en a toujours un pour trahir. Et qui dit trahison, dit vengeance.
Pour l'instant, rien de bien nouveau sous le soleil me direz-vous (oui, sur cette photo, c'est encore l'été, mais je m'égare.) Et pourtant, Mon territoire est un des romans noirs que j'ai le plus aimé lire cette année. Parce que l'héroïne, Harley McKenna cogne fort. Parce qu'elle agit en stratège, parce qu'elle ne subit rien. Elle n'est pas dupe sur son père, Duke la violence à fleur de peau, elle ne l'excuse pas, ne le condamne pas non plus. C'est sa famille. Son territoire. Les cartes qu'elle doit jouer.

Pas de mievreries, Tess Sharpe a la finesse de ne pas tomber dans le cliché de la fille qui hérite de son père et qui va mettre une couche de douceur et de maternité sur le clan mafieux. Harley n'est pas meilleure ou pire. Elle a juste des objectifs différents. Notamment celui de protéger coûte que coûte cette communauté sororale qui accueille des femmes cabossées par les hommes et la vie.
Ce roman a reçu le grand prix des lectrices ELLE 2020 dans la catégorie policier. Rien d'étonnant à cela puisqu'il coche toutes les cases. Tous les codes du polar mais sans forcer le trait.

Un vrai plaisir de lecture, 600 pages qui défilent, et la joie d'être en compagnie d'un très bon roman et d'une chouette héroïne. La lectrice que je suis ne demande pas plus.
Commenter  J’apprécie          90
A 8 ans, Harley McKenna a assisté à la mort violente de sa mère. Au même âge, elle a vu son père, Duke, tuer un homme. Rien de très étonnant de la part de ce baron de la drogue, connu dans tout le nord de la Californie pour sa brutalité, qui élève sa fille pour qu'elle lui succède. Adolescente, Harley s'occupe du Ruby, un foyer pour femmes en détresse installé dans un motel, fondé des années plus tôt par sa mère.
"Mon Territoire » de Tess Sharpe est un gros coup de coeur ! Harley McKenna, son héroïne, est émouvante et son histoire m'a bouleversée.
Commenter  J’apprécie          90
Oh punaise quel putain de coup de coeur. Quel uppercut aussi.
Bon promis je reviens très vite vous en dire un peu plus sur ce livre et moi !
Mais en attendant notez ce titre, non mieux lisez ce bouquin.  C'est une sacrée découverte pour un premier polar, c'est une vraie révélation. Et quelle héroïne, Harley McKenna ne peut pas ne pas vous toucher. 
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          90
Quel roman ! Quelle aventure ! J’ai été impressionné par ce roman. C’est sans doute un des mieux construit que j’ai pu lire. L’histoire est dingue, totalement crédible et réaliste. Les personnages sont très bien travaillés et ont des caractères bien définis. On ne peut pas oublier Harley que l’on va voir grandir et évoluer au fil des pages. Un coup on la suit au présent puis on repasse au passé mais pas forcément dans un ordre chronologique le tout en restant compréhensible, c’est très bien travaillé par l’auteure. Harley à son propre caractère et pas des moindre, on ne peut pas dire qu’elle se laisse faire. On nous embarque presque dans un western ou chaque camp vie de son côté de la rivière et attention à ne pas mettre un pied de l’autre côté. La petite touche féministe donne une morale à la fin du livre qui n’est pas déplaisante. J’aurai eu un vrai coup de cœur si l’écriture avait été travaillé avec plus de force, il me manquait cette même ambition que celle de la petite Harley.
Un petit bijou qui se s’oubli pas.
Lien : http://insomnielivresque.fr/..
Commenter  J’apprécie          90
Polar atypique, Mon territoire raconte l'histoire d'Harley McKenna, fille d'un baron de la drogue du nord de la Californie. S'éloignant des schémas habituels de ce type de littérature, Tess Sharpe crée ici son suspense en alternant présent et passé à chaque chapitre : quelques jours dans le présent d'Harley se télescopent avec de nombreuses anecdotes de son enfance, illustrant les horreurs dont elle a été témoins et l'apprentissage inhabituel dispensé par son père. Assez vite, on comprend que la jeune fille, loin d'être seulement le modèle réduit de son père, a des convictions profondes sur la manière dont le North County devrait être géré et a bien l'intention de mettre fin aux guéguérres interminables entre les deux factions du coin. Evidemment, elle seule peut réussir un tel exploit, grâce à tout ce que son père lui a appris, ses talents naturels de tireuse d'élite et les ressources incommensurables des McKenna – pas toujours très crédible, mais ça tient indéniablement en haleine.

Malgré ses origines, ou peut-être grâce à elles, Harley McKenna est une jeune justicière dans l'âme, défendant les femmes victimes de violences et leurs enfants de leurs maris ou amants- le plus souvent dépeints comme des brutes abruties voire même carrément fascistes et convaincues de leur bon droit. Tess Sharpe illustre dans son roman une réalité très présente aux Etats-Unis, mise au goût du jour par le mouvement #Metoo : celle des violences faites aux femmes, pas forcément par incapacité à maîtriser ses pulsions, mais par véritable mépris pour la condition féminine, considérée comme inférieure. C'est contre cet obscurantisme que se bat la jeune Harley, prenant la suite de sa mère avant elle – et c'est cette cause qui va la décider à aller à l'encontre de tout ce que son père a bâti pour elle.

En somme, Tess Sharpe nous livre un roman très engagé, assez différent des polars classique mais tout aussi addictif. Elle construit petit à petit sa tension dramatique, multipliant les devinettes et des les indications sibyllines sur les intentions de son héroïne – impossible donc de lâcher ce roman avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire, même si on se doute un peu de ce que ce sera. Une bonne lecture, à défaut d'être mémorable.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          90
« Mon territoire » de Tess Sharpe se passe dans le Nord de la Californie, dans ces espaces vastes et boisés faisant l'ADN des Etats-Unis.
Dans une petite bourgade, deux clans s'affrontent depuis la nuit des temps : les McKenna et les Springfield.
Des malfrats fabriquant et dealant de la drogue, convoyeurs d'armes illégales via une compagnie de transport routier…
Tous ces trafics sont dirigés par le patriarche de la famille McKenna, Duke, un homme n'ayant aucun scrupule à torturer et tuer toute personne sur son passage, cruel, un « boucher ».

Mais la véritable héroïne du roman de Tess Sharpe est Harley McKenna, la fille unique de Duke, âgée de vingt-deux ans.
Sa mère, étant morte alors qu'elle n'avait que huit ans, victime d'un règlement de compte entre les deux clans, Harley perd un être fort, pouvant la protéger de toutes ces horreurs.

Son père a donc décidé que se serait elle, sa fille, Harley, qui reprendrait la succession de l'empire familial.
Duke la « dresse » alors comme un chien de guerre.

Dans « Mon territoire », Tess Sharpe a décidé de ne faire résonner qu'une voix, celle de Harley.
L'auteure rythme ses chapitres entre l'adolescence de la fille McKenna et une période très importante allant du 6 juin à 7 heures jusqu'au 16 juillet à 23h45, cette dernière date clôt presque la fin du roman.
En fait, Tess Sharpe alterne entre passé et présent, entre souvenirs et actions.

« Mon territoire » est le premier roman de l'auteure et il pourrait tout à fait être qualifié de western moderne, de « Country noir » : fusillades, guerres de clans, corruptions des forces de l'ordre ; guerre de pouvoir et de territoire bien évidemment. Tout est là.
Il s'agit de l'écrivain, Daniel Woodrell, qui a exhumé ce nom de « Country noir ».
Il a vu son roman « Un hiver de glace » adapté au cinéma sous le nom de « Winter's bone ». La jeune actrice, Jennifer Lawrence, tient le rôle, d'une adolescente, Ree Dolly, se battant seule pour protéger sa soeur et son frère ; pour survivre dans le milieu hostile des montagnes d'Ozarks.

Harley pourrait être la proche cousine de Ree Dolly mais aussi de beaucoup de jeunes filles fortes peuplant la littérature nord américaine. Personnellement, ces romans que j'ai pu lire sont tous d'une justesse incroyable, bluffante sur ce passage de l'adolescence à l'âge adulte.
« Mon territoire », à travers les épreuves physiques et psychiques d'Harley parle énormément de cela : ce passage douloureux qui fera de vous l'adulte que vous êtes ou que vous allez devenir.

Petite remarque cocasse : tout le long du roman, je n'ai pas beaucoup vu de politiciens montrer leur nez. La ville appartient aux contrebandiers, comme au temps de la ruée vers l'or.

Vous comprendrez, après avoir lu cette chronique, que j'ai adoré ce premier roman.
Pourtant, j'émettrais un petit bémol : la fin, un peu trop téléphonée et « too much ». Je mettrais cela sur le compte de la jeunesse de Tess Sharpe dans le roman dit « adulte ».

Je remercie chaleureusement le Picabo River Book Club et les Editions Sonatine de m'avoir permis de lire ce magnifique roman d'apprentissage.
Commenter  J’apprécie          90
Un roman noir atypique porté par une héroïne merveilleuse de détermination et de courage, tiraillée entre la violence de son père et la bienveillance de sa mère. le roman noir made in USA, laisse d'habitude peu de place à l'espoir. Or, Tess Sharpe lance Harley dans une quête utopiste fascinante. Un roman violent, à la construction narrative remarquable, qui dénonce les violences faites aux femmes.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
Commenter  J’apprécie          90
Ceux qui aiment les héroïnes facon Tarantino vont être ravis.
Harley est une jeune femme entraînée au combat et à la survie depuis l'enfance par un père chef de gang. A la mort de sa mère, elle commence son apprentissage auprès de Duke, son père. Les méthodes d'éducation sont douloureuses, brutales, souvent cruelles. Il veut l'endurcir, lui donner tous les moyens de se défendre contre leur ennemi juré, Carl Springfield.
"J'ai 9 ans quand tonton Jack essaie de m'enlever à papa. Jack doit ruser, parce qu'à ce moment là papa m'a déjà dressée. Ilnm'a fait peur et m'a mise sur la voie de la dangerosité, imprimant ses lecons dans mon corps et mon esprit. A l'instant où j'entre dans une pièce, je repère d'instinct toutes les issues possibles. Je sais charger un fusil dans le noir complet. Je sais tirer avec toutes les armes que je suis assez forte pour soulever. Je sais lancer un couteau en plein dans le centre d'une cible à une distance de sept mètres.

Les relations de Harley avec son père font penser à celles de la Turtle de Gabriel Tallent, inceste non compris, mais avec ce mélange de fascination et de haine. La structure du roman nous permet de découvrir, bribes après bribes, leur passé commun.
Les chapitres alternent entre les journées du présent de l'action (du 6 juin au 16 juin) et les dates anniversaires qui ont marqué son enfance. C'est ainsi que le lecteur va reconstituer les éléments de son passé. Et chaque flashback est passionnant car il révèle les facettes de sa personnalité.

Dans cette guerre des clans basée sur la violence, quelle place pour une héroïne féminine
Si le fait que ce soit une fille qui hérite d'un empire participe au changement de la donne , cela ne suffit pas pour faire de Harley une héroïne féministe. Certes il est réjouissant d'assister à la victoire de cette jeune fille, capable de faire reculer des hommes en usant de ses armes et de son sang-froid.
Mais ce qui compte davantage, c'est son engagement inconditionnel auprès des femmes victimes de violences conjugales. Si elle poursuit l'oeuvre de sa mère dans ce motel, c'est aussi pour défendre ses propres convictions, lutter pour l'émancipation de ces femmes trop longtemps soumises, leur offrir une vie nouvelle et compter sur la solidarité féminine pour vaincre l'emprise de ces hommes violents.
Animée par un besoin de justice, Harley utilise les armes masculines qui lui procurent la force tout en choisissant sa propre voie. Lorsqu'elle déclare qu'elle n'est pas son père, c'est pour défendre d'autres méthodes. Elle veut travailler à un monde meilleur, trouver les bons compromis pour que chacun puisse trouver l'harmonie.
Son intelligence est pragmatique, sa lucidité lui permet d'utiliser les préjugés misogynes pour en faire une force.
"J'ai attendu. J'ai écouté. Et j'ai appris. J'ai appris la leçon la plus importante : même l'homme qui t'aime, qui a consacré sa vie à t'élever pour faire de toi une femme puissante, cet homme te sous-estimera comme c'est pas permis, rien que parce que tu es une femme."
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (966) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2888 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}