Une lecture dans la langue de
Shakespeare pour changer. Un bestseller scientifique où le vocabulaire est toutefois simple et à ma portée. Dans son ouvrage, l'auteur explore toutes les facettes de la mémoire et les dernières théories du moment. Les sujets sont variés, surprenants et riches d'enseignement.
On commence par apprendre que les enfants n'ont pas de souvenir avant 3 ou 4 ans. Nos souvenirs d'enfance seraient construits plus tard, par les récits des parents, des proches, par les albums photo ou autres médias. Puis on se plonge dans les mécanismes de création de faux souvenirs, les diverses expériences réalisées. C'est assez troublant, en fait. Si on ne peut plus se fier à sa propre mémoire ! L'auteur en profite aussi pour épingler au passage quelques fausses croyances : l'apprentissage sous hypnose est une fumisterie ; les théories de
Freud ne sont pas prouvées scientifiquement, bien au contraire.
L'exploration de la mémoire se poursuit. Les effets de la concentration, la surestimation de sa capacité à mémoriser, l'influence des autres, des groupes. Pour finir, l'auteur détaille un cas d'affaire judiciaire sordide où les coupables ont été condamnés sur la base de mémoires corrompues et de fausses convictions pseudo-scientifiques. La psychologue met en exergue le risque d'erreur judiciaire quand les éléments à charge sont seulement basés sur des témoignages, qu'ils soient de bonne foi ou pas n'étant pas la question.
On prend aussi connaissance de quelques méthodes pour améliorer sa mémoire, mais ce qu'il faut retenir, avant tout, c'est que notre chère mémoire n'est pas fiable. La mienne pas plus que celle des autres. le plus dur pour le lecteur restera de faire le deuil de sa meilleure alliée : sa mémoire…
Pour conclure, n'ayez aucune confiance en ce que je viens d'écrire, ce n'est ici que le reflet de ma compréhension et de mes souvenirs… Si la langue anglaise ne vous rebute pas, forgez-vous donc votre propre avis, lisez-le ! Mais sachez que vous n'en sortirez pas indemne.