Mitsuba

Takashi Aoki est un «Shôsha-man », un homme d'affaires d'une grande firme commerciale japonaise. Très investi dans son travail, il ne prend pas tellement le temps de rencontrer de potentielles fiancées. Pourtant, dans une société très à cheval sur l'étiquette, se marier est une priorité à son âge... Quand il rencontre la pétillante Yuko, il n'hésite pas, c'est avec elle qu'il veut veillir; Au café Mitsuba, (« Trèfle » en japonais), ils se font une promesse d'avenir. Mais il n'est malheureusement pas le seul prétendant autour de la belle Yuko...

Sobre et délicat comme une fleur de trèfle, ce court roman nous parle d'amour et de destin, mais aussi de la violence du devoir et des convenances, dans un Japon des années 80 où le poids des traditions est encore très présent.
J'avais aimé le poids des secrets, je suis séduite à nouveau par la plume élégante d'Aki Shimazaki dans ce premier tome d'Au coeur du Yamato.

Je poursuis avec bonheur ma découverte de cette auteure japonaise installée au Québec.
Mitsuba est le premier tome du cycle Au coeur du Yamato mais comme à l'accoutumée, chaque livre peut se lire seul. Je trouve toutefois que c'est intéressant de découvrir un cycle complet (5 tomes) car les récits des différents personnages s'entrecroisent et apportent ainsi chacun une résonance plus forte sur les autres. En revanche, ils peuvent être lus dans le désordre.

Ce roman aborde le thème de l'assujettissement de l'individu à l'entreprise dans la société nippone, ainsi que le poids de la famille et du respect des traditions. Il nous raconte les amours contrariés d'un jeune cadre souhaitant épouser une jolie employée de son entreprise.

Comme ceux du précédent cycle (le poids des secrets), je l'ai trouvé très réussi. J'aime l'écriture délicate et simple de cette auteure, la justesse de ses portraits et les histoires fortes qu'elle sait si bien nous raconter. de plus, ses oeuvres sont un excellent moyen d'avoir une idée de la culture et de la société au Japon sur lesquelles j'avais très peu de connaissances.

Des romans qui se répondent...

Aki Shimazaki écrit des livres qui sont racontés à la première personne. le point de vue est très centré sur le narrateur qui décrit avec sobriété et introspection son parcours, ses motivations, ses doutes et ses sentiments.
On croise de multiples personnages . Collègues, serveurs, serveuses, chefs, employés, frères et soeurs.
D'autres livres d'Aki Shimazako (Zakuro, Tonbo, Tsukushi ) racontent l'histoire de personnages très importants ou brièvement rencontrés dans un autre opus.
On découvre alors ce qu'on n'avait pas compris : Pourquoi cette personne part t'elle ? Pourquoi se marie t'elle ou refuse ? .... Bien des points de vue s'expliquent alors.

Mais chaque livre se lit indépendamment des autres. Les autres romans ne sont pas des suites. Ce sont des trajectoires qui se croisent et se répondent...
Un très beau roman

Nous suivons Takashi Aoki employé japonais célibataire.
Dans ce roman, les thèmes de la pression sociale aussi bien sur le lieu de travail que la pression pour se marier sont centraux.
C'est une excellente façon de découvrir le fonctionnement de la société japonaise.

On découvre au fil des pages comment on déconsidère les employés qui ne socialisent pas le soir avec leurs collègues. On découvre la difficulté des relations hommes femmes et la très grande difficulté pour afficher ses sentiments !

Le roman se passe il y a vingt ans et les mariages arrangés sont légion (le sont t'ils encore ?). Ceci couplé à un fort engagement des employés qui restent trop tard et acceptent des déplacements et des missions même le dimanche, rend les relations humaines ou amoureuses ténues et difficiles.
Même entre collègues de longue date, on se connaît si peu !

Takashi Aoki est seul. D'une solitude effrayante, je trouve.

Comme les autres romans d'Aki Shimazaki (Le poids des secrets), des secrets de famille, de carrière, de sentiments pèsent sur le narrateur et dramatisent le récit.
La forme

C'est une écriture limpide, mais pas simple. le livre est court, mais très émouvant et fort !
C'est doux, mais pas guimauve.
Le temps de ce roman est pour une grande partie concentré sur quelques semaines.
Lien : http://travels-notes.blogspo..

Takashi Aoki 30 ans, travaille dans une compagnie d'import-export Goshima. Tout lui sourit, sa mission à Singapour est une réussite, il rencontre une jeune femme Yûko avec qui il s'entend à merveille et fait des projets.
Mais Yûko attire d'autres regards...
C'est délicieux de se laisser transporter par l'écriture délicate de Aki Shimazaki!

Il y a quelques années on m'avait proposé de travailler sur un portefeuille d'affaires japonaises. Sans très bien connaître la culture de ce pays j'ai diplomatiquement refusé, sentant bien que les pratiques commerciales et usages du monde des affaires n'étaient pas pour moi. Je savais déjà qu'au Japon on ne dit jamais « non ». C'était dans les années 1990.

Cette introduction pour dire combien « Mitsuba », le roman qui ouvre le cycle « Au coeur du Yamato » confirme l'intuition que j'avais eue à l'époque. Nous sommes au coeur de la bulle financière des années 1980. Au Japon ce sont des années florissantes, la revanche économique après l'humiliation de la défaite à la fin de la Seconde Guerre mondiale. La compagnie Goshima part à la conquête des marchés internationaux. Takashi Aoki est shôsha-man, employé appelé à faire une grande carrière de cadre commercial, comme son père avant lui. Il est bien intégré dans l'entreprise, participe aux soirées avec ses collègues, ne compte pas ses heures, est conscient de la bienveillance de son chef. Il ne lui manque qu'une chose pour que la réussite soit totale : une épouse. Et s'il refuse les mariages arrangés qui lui sont proposés c'est parce qu'il est amoureux de Yuko, la réceptionniste mais n'arrive pas à lui faire part de ses sentiments.

Dans ce premier tome du cycle « au coeur du Yamato », on sent que Aki Shimazaki met en place les personnages des 4 romans à venir. Ici c'est le monde impitoyable des grandes compagnies privées qui est mis en avant au travers de l'histoire de Takashi et de Yuko. Un monde où la vie privée n'a pas voix au chapitre, où il n'est pas pensable de ne pas avancer le dos courbé, ou vouloir avoir une vie de famille est mal vu.

La plume d'Aki Shimazaki est pleine de douceur, de sensibilité, de retenue tout en étant percutante. « Mitsiba » est à la fois une romance et une fine analyse de la société japonaise. L'ambiance est feutrée, les situations sont décrites avec délicatesse, les sentiments et émotions sont exprimés avec retenue y compris entre proches, le tour offrant un contraste avec la rudesse du monde des affaires (pour ne pas dire l'enfer). L'auteure excelle vraiment dans la description des drames humains. On s'attache rapidement aux personnages. On est captivé par l'histoire de Takashi, par les secrets de familles révélés, par les embûches sur le chemin de son histoire d'amour.

Deuxième incursion dans l'oeuvre d'Aki Shimazaki et toujours le même bonheur.

Aussitôt récupéré en boîte à livre qu'il y retourne le lendemain. Mitsuba m'est tombé dans les mains par hasard car sa précédente propriétaire venait tout juste de le déposer. Au vu de sa taille, je me suis lancée dans cette lecture dans la soirée et zou, moins de 200 pages plus tard, il était fini. Takashi est tombé fou amoureux de Yoko, la magnifique réceptionniste de sa société et ils se voient tous les 2 en secret. Alors qu'il est très investi dans son entreprise, tous pensent à le marier, pour l'image, le carcan familial et la culture japonaise. C'est ainsi que toute la société japonaise va être détaillée dans ce court roman. Les phrases sont courtes, percutantes et l'environnement japonais est bien retranscrit. On le vit avec Takashi qui aime son entreprise, sa fiancée et qui voudrait que tout soit parfaitement orchestré avant sa mutation. Petit roman rapidement lu et agréable décrivant bien les bonheurs et les travers du Japon dans le milieu du travail.

Le premier tome de cette pentalogie nous plonge dans le Japon des années 80, où les destins croisés de personnes très réalistes subiront certaines moeurs encore bien ancrées aujourd'hui.

Aki Shimazaki est vraiment douée pour nous raconter une histoire dramatique avec beaucoup de douceur et de pudeur, cette célèbre pudeur japonaise...

Qu'on aime ou pas, c'est ce qui m'a permis de les trouver attachants, ses personnages, on crie d'ailleurs (tout bas) à l'injustice pour eux !

C'est un constat amer sur l'entreprise japonaise que fait là Aki Shimazaki : tu l'aimes ou tu la quittes, et si tu l'aimes, elle a tous les droits sur toi...

Takashi Aoki en fait les frais lorsqu' après avoir passé de longues années dans la firme Goshima, et qu'il envisage de se marier avec Yuko, une des réceptionnistes et coqueluche de la gent masculine de l'entreprise, c'est l'entreprise qui décidera à sa place de qui épousera Yuko !

Et le héros de l'histoire sera finalement Nobu, celui qui, héroïquement, prend des décisions qui ne lui sont pas dictées.

Sans un mot de trop, d'une écriture très concise et épurée, l'auteure dresse un portrait assez impitoyable de la société japonaise au travail. Un tout petit roman vite lu, sobre et très intéressant.

Tokyo, 1981, Takashi Aoki est un shôsha-man (commercial) et employé méritant de la compagnie Goshima. Il tombe amoureux d'une de ses collègues Yûko Tanase. Leur liaison doit rester secrète car Yûko est une jeune femme très convoitée et les commérages au sein de l'entreprise vont bon train. Yûko et Takashi se donnent rendez-vous au café "Mitsuba", ils vont même faire une petite escapade à Kobé. Cette histoire d'amour si évidente et riche de promesses va être contrariée. Les deux tourtereaux vont-ils réussir à vivre leur amour au grand jour?

Après l'inoubliable penthalogie du "Poids des secrets", Aki Shimazaki invite le lecteur à découvrir une autre facette de son pays. On découvre l'influence pernicieuse du monde de l'entreprise sur la vie personnelle de ses employés. Toujours avec une économie de mots et bcp de délicatesse, elle réussit à aller à l'essentiel et à tisser une histoire riche et captivante.

Takashi Aoki est un employé modèle. Engagé dans la compagnie d'import-export où travaillait son père avant de mourir prématurément, il envisage sereinement l'avenir. D'ailleurs, il commence à flirter avec Yuko, réceptionniste dans la firme. le courant passe bien, paisiblement, en respectant les us et coutumes du Japon. Takashi est commercial. Il bouge pas mal et prépare une mutation à Paris. C'est d'ailleurs en sortant des cours du soir qu'il a croisé Yuko qui prend aussi des cours, pour aller en vacances à Montréal.

Le bonheur intégral, chaud et doux, feutré comme les usages en vigueur. Paisible, sucré... Aki Shimazaki nous berce, doucement. Nous assistons béatement à une idylle rafraîchissante, délicatement écrite. Mais le grain de sable... l'éternel, minuscule, dérisoire grain de sable...

Le fils du patron s'éprend aussi de Yuko. Et progressivement, l'atmosphère s'alourdit. Que va faire Yuko qui réitère son amour pour Takashi? Surtout quand on sait que le père de Yuko est employé d'une banque qui traite énormément avec la société d'import-export où Yuko travaille. de son côté, Takashi apprend que la société porte peut-être une part de responsabilité dans le décès de son père, tout accidentel qu'il soit. Les rouages se grippent. On dérape. le château de cartes s'effondre...

L'autrice construit son récit comme un puzzle. Elle place minutieusement les éléments au moment adéquat, dans un ordre savamment étudié. C'est impressionnant, captivant. Et le résultat est tour à tour tendre, émouvant, révoltant, dérangeant. Une sacrée réussite en ce qui me concerne.