AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 534 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qui trop embrasse, mal étreint … à vouloir aborder tous les sujets dans le même récit, ce roman m'a égaré et finalement déçu.
Ciblant les drogués du sport, passant du marathon au triathlon pour échapper à l'inéluctable déchéance physique et intellectuelle, en courant derrière un couple de retraités, Serenata et Remington, Lionel Shriver dérive vers les dérives sectaires dans lesquelles ont sombré leur fille Valéria, puis dénonce les mises en retraite anticipées, l'éclairage LED, etc.
La romancière, dont j'apprécie le combat contre le poison woke, jongle avec l'humour, l'ironie et le sarcasme mais abuse des dialogues, que la mise en page complique malgré le talent de la traductrice.
Quatre heures, vingt deux minutes et dix-huit secondes de lecture semblent longues, mais j'apprécie l'épilogue qui montre deux amoureux au crépuscule de la vie, goutant paisiblement leur existence impactée par « l'obsolescence programmée ».
L'Age a aussi ses bons côtés !
Commenter  J’apprécie          945

Courir le marathon tracé par Lionel Shriver fut long et pénible, et l'idée de prendre les chemins de traverse m'a effleurée.

S'il ne s'agissait que de l'histoire de ce couple qui ne vit plus sur la même longueur d'ondes depuis que l'un d'eux découvre les joies (et les souffrances) de l'activité physique intensive. Lionel Shriver ne se prive pas de faire un constat amer de la société américaine de cette décennie en abordant notamment le culte du corps, l'endoctrinement, les relations familiales ou la discrimination dans le monde professionnel (ce dernier point est en particulier bien montré). Parmi les personnages secondaires intéressants, nous retiendrons Tommy, la jeune voisine, et le fils qui, grâce à son détachement et son flegme apparent, prend à contre-pied l'éducation prônée par ses parents.

Le ton est acide, pas particulièrement drôle, sauf quelques répliques bien trouvées. La dernière partie relève malheureusement du ridicule. Ce roman trop long n'apporte rien de bien nouveau.


Commenter  J’apprécie          606
Déjà je ne me rappelle jamais le titre ! « Que lis-tu pour le moment ? », me demande-t-on …Heu, tu sais, c'est un roman de Lionel Shriver, celle qui a écrit « Il faut qu'on parle de Kevin » (que je n'ai jamais lu) et « Big Brother » (que j'ai beaucoup aimé).
Et puis là mon interlocuteur me regarde encore d'un air interrogateur.

Je lui explique que ce roman parle des fous du running, marathoniens et triathloniens (c'est comme ça qu'on dit ?). Ce roman caricature - est-ce vraiment une caricature ? - ces gens qui ont l'air de souffrir profondément, mais de souffrir ensemble, dans une espèce de secte réservée aux Vrais Sportifs, excluant les minables qui ne « font que » leurs 5 ou leurs 8 km, deux ou trois fois par semaine.
A travers l'histoire de Serenata et Remington, un couple sexagénaire, nous assistons à l'exécution pure et simple des sportifs invétérés, y compris ceux qui se rendent quotidiennement dans leur salle de sport, ou bien qui restent chez eux à faire leurs tractions, pompes et tutti quanti, impérativement tous les jours.
Serenata est une de ces sportives compulsives depuis sa jeunesse, elle ne pouvait se passer de son vélo ni de ses exercices physiques fractionnés…jusqu'au moment où son genou lui demande grâce et qu'elle est obligée de tout arrêter. C'est à ce moment précis que son mari se fait embobiner par la bimbo Bambi, coach sportif herself, plate comme une limande mais musclée comme une héroïne de jeux vidéo. le voilà embrigadé pour courir un marathon, lui qui n'avait jamais fait de sport. Et puis tout s'enchaine, malgré les avertissements de Serenata, qui abhorre la foule et ces gens qui ne font que suivre, quitte à souffrir le martyre.

Ce roman est aussi une réflexion sur le couple, sur l'acceptation de ce qui fait vibrer l'autre, et sur la vieillesse, l'acceptation de ce physique qui flanche.
Au passage, il égratigne avec férocité les embrigadés de la religion, qui ne pensent qu'à Jésus-le-Sauveur-de-l'humanité et qui veulent à tout prix partager leur enthousiasme (enthousiame ? Pas vraiment !)

J'aurais bien aimé raconter cette histoire avec enthousiasme, mais non.
Les dialogues artificiels entre le mari et la femme me font penser à un exercice de dissertation « pour ou contre le triathlon », les personnages les entourant sont beaucoup trop stéréotypés et caricaturés. Et puis c'est long, long, long… Comme ma critique, d'ailleurs. J'arrête ici, je ne voudrais pas vous obliger à pousser un ouf de soulagement à la lecture de ma dernière ligne, comme je l'ai fait en refermant le livre, comme l'ont fait ceux qui parviennent à se hisser, cadavériques et déjà en proie à la décomposition, à la barre de traction de la ligne d'arrivée des triathlons des Etats-Unis.
Commenter  J’apprécie          4312
Je ne m'attendais pas à subir un procès 'à l'américaine' sur l'éclairage public de la ville de Hudson, état de New York, ni à de lourdeaux argumentaires entre une Serenata aux genoux bousillés par l'excès et son mari Remington séduit par la jolie et ruineuse coach Bambi.

Le livre aborde beaucoup de sujets intéressants mais je n'apprécie que modérément la manière de les traîter 'à l'Américaine'.

Alors je vais continuer à courir pour le plaisir et sans me blesser, n'hésitant pas à marcher par moment parce que, voyez-vous, cela augmente le temps du parcours donc mon temps de lecture audio;-)
Commenter  J’apprécie          400
**,*

Remington et Serenata forment un couple qu'on pourrait qualifier de solide. Mariés depuis des années, parents de 2 enfants, ils menaient une vie plutôt tranquille. Mais lorsque Remington s'est fait gentiment évincer de son poste, la douce mécanique a commencé à se gripper…

Je ne suis pas une habituée de l'auteur. Je n'ai donc pas véritablement de point de comparaison. Mais ce qui est sûr, c'est que je suis passée à côté de son dernier roman.

L'idée de départ me plaisait pourtant. Un homme qui se retrouve démuni face au monde du travail qui ne veut plus de lui, qui voit dans la course à pied une nouvelle activité passionnante et qui s'y accroche avec frénésie. Sa femme, a son compte à la maison, qui à l'inverse, se voit obligée de ralentir ses activités sportives. Et forcément, la lutte qui s'engage entre les deux. Jalousie, mesquinerie, culte du corps et regards des réseaux sociaux…

Mais je me suis ennuyée… profondément… Remington m'a épuisé, à courir comme ça dans tous les sens, caricature du nouveau sportif ambitieux, à la tenue fluo dernier cri, et au régime alimentaire drastique… Serena m'a énervé, à envier son mari comme si il était celui qui l'a dépossédé de sa condition physique, à se plaindre et détester tout ce qui est synonyme de l'Autre…

Aucune communication constructive, aucune empathie, un couple aux partenaires égoïstes et envieux… Je suis à contre courant des retours sur ce roman, mais je sais que Lionel Shriver n'aura aucun mal à trouver ses lecteurs !

Merci à NetGalley et aux Éditions Belfond pour leur confiance…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
Commenter  J’apprécie          350
Souvent mordant et proposant une réflexion pertinente sur l'entrée dans le troisième âge autant que sur notre rapport à l'effort, à la surenchère, et à la bien-pensance, ce roman accuse cependant de trop nombreuses longueurs qui le rendent lent et parfois poussif. Lionel Shriver et son ton sarcastique auraient été mis davantage en valeur avec un récit plus épuré et bref (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/08/quatre-heures-vingt-deux-minutes-et-dix-huit-secondes-lionel-shriver/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          311
Je ne sais que penser en refermant ce roman.
Incontestablement, l'écriture est originale, les dialogues sont décalés, subtils et ce n'est pas politiquement correct.
Incontestablement, il y a des longueurs, beaucoup, des personnages quasiment tous antipathiques et trop de stéréotypes.
Cette histoire, qui a pour prétexte le vieillissement et l'usure du couple, veut dénoncer certains excès du monde d'aujourd'hui, la cancel culture, le culte du corps, l'influence de la religion, la mode du vegan… mais s'embourbe dans trop de sujets à la fois jusqu'à la caricature.
J'ai parfois été gênée en me demandant si l'auteure était dans le premier ou quinzième degré ; elle m'a parfois perdue.
Bref un sentiment mitigée qui ne me fait pas oublier que Lionel Shriver est l‘auteure formidable de « il faut qu'on parle de Kevin ».
Commenter  J’apprécie          280
Serenata et Remington forment un couple plutôt uni, sans problème. Mais l'âge et là, et Remington se retrouve au chômage, victime du wokisme. Pour se valoriser à ses propre yeux, il relève le défi de courir le marathon. Et le voilà aux prises à une addiction maladive au sport alors que son corps vieillit. de son côté Serenata, qui était plutôt sportive, est en proie à l'arthrose du genou et doit subir une arthroplastie et ses suites. le couple résistera-t-il ? Comment vieillir dans ces conditions ?
L'auteure s'attaque au scalpel aux travers de notre société, y compris au politiquement correct et au wokisme, elle fouille où cela fait mal, manie une ironie mordante qui fait mouche. On rit parfois, mais on rit jaune, car le vieillissement et ses conséquences est notre lot à tous.
Commenter  J’apprécie          180
Habituellement j'aime assez les romans de Lionel Shriver, toujours caustique et plein d'humour mais là, ça n'a pas matché. Pourtant l'idée de départ promettait, il y a bien quelques jolis traits d'humour sur les us et coutumes de notre époque à travers le monde du travail, du sport et des sectes. Mais l'ensemble ne se tient pas, j'ai trouvé le récit redondant et je m'y suis un peu ennuyée. Une sensation de tourner en rond ce qui pour un marathon est plutôt gênant, me direz-vous.
Commenter  J’apprécie          160
J'ai adoré la première moitié de ce roman.
Serenata, l'héroïne a 62 ans, elle a un humour décapant : elle se moque de ses contemporains et aussi d'elle même. En particulier elle a toujours fait énormément de sport et elle est obligée d'arrêter (ses genoux sont hors-services), alors elle s'en donne à coeur joie à critiquer ces « drogués du sport ».
Elle a des relations exécrables avec sa fille (qui a « trouvé » Jésus), une absence de relations avec son fils (probablement dealer de haschisch) et de bonnes relations avec son mari (au chômage, 65 ans). Enfin de bonnes relations jusqu'à ce qu'il se mette en tête de courir un marathon. En effet jusque là il travaillait dans le service « transport » de sa petite ville. Il se fait licencier pour avoir contredit sa supérieure, incompétente mais indéboulonnable car faisant partie d'une « minorité visible »
Il se trouve une coach pas piquée des vers :-) et c'est parti pour un marathon avec comme ambition de se rapprocher des quatre heures, vingt-deux minutes et dix-huit minutes du titre.
Cependant j'ai trouvé la deuxième moitié très répétitive et parfois même grotesque (je suis peut-être passée à côté d'un certain second degré…)
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (1194) Voir plus



Quiz Voir plus

Coupe du monde de rugby : une bd à gagner !

Quel célèbre écrivain a écrit un livre intitulé Rugby Blues ?

Patrick Modiano
Denis Tillinac
Mathias Enard
Philippe Djian

10 questions
861 lecteurs ont répondu
Thèmes : rugby , sport , Coupe du mondeCréer un quiz sur ce livre

{* *}