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3,88

sur 447 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que se passerait-il si l'eau cessait subitement de couler de nos robinets ? On trouve cette profusion d'eau potable toute naturelle, mais ça pourrait bien arriver dans un futur pas si lointain... c'est ce futur que nous racontent ici Neal Shusterman et son fils Jarrod.
Ça donne une histoire stressante et angoissante dès les premières lignes, à l'atmosphère oppressante et imprévisible. Ce n'est pas aussi brillant et percutant que La Faucheuse et ça a de forts accents de blockbuster hollywoodien, ceux qu'on regarde le dimanche soir et qu'on confond déjà avec la centaine d'autres films similaires le lendemain, mais ça reste divertissant et prenant.
Malgré quelques illogismes (pourquoi continue-t-on de chier dans de l'eau potable ? de produire des boissons degueu à base d'eau au lieu de juste boire de l'eau ? Pourquoi tout le monde n'a-t-il pas déjà sa petite réserve de bouteilles d'eau ? POURQUOI vont-ils foutre toute leur réserve d'eau, à la base achetée sous forme de glace, dans la baignoire, où elle va s'évaporer, stagner, être exposée à toutes sortes d'accidents et de pollutions, alors qu'ils ont un congélateur en état de marche et même, au pire, un frigo ??), bref, si on oublie ces quelques détails qui m'ont l'air d'être passés à la trappe lors de l'élaboration de l'histoire et qui me semblent pourtant relever du bon sens, c'est un scénario tout à fait plausible, qui pourrait bien se produire dans les prochaines décennies... et ça n'en rend ce roman que plus terrifiant.
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Californie, époque contemporaine. La région est touchée par une grave sécheresse, l'eau finit par se tarir. C'est le "Tap-Out" : la population se retrouve entièrement privée d'eau. En quelques jours, c'est une véritable guerre, où les uns se dressent contre les autres, puis s'entretuent, pour des bidons d'eau. Alyssa et son frère Garrett se retrouvent seuls alors que leurs parents sont partis pour tenter de se ravitailler, et finissent par s'allier avec le fils des voisins. Ils doivent bientôt quitter la ville en proie au pillage, pour tâcher de trouver un endroit où survivre.

Qu'arrive-t-il lorsque l'on est privé de l'aliment indispensable à la survie ? L'illusion de solidarité ne tient pas longtemps, et l'être humain peut faire alors preuve d'un égoïsme et d'une cruauté insoutenable pour survivre. En six jours, l'homme s'est transformé en prédateur. Les deux auteurs dépeignent une situation absolument catastrophique et un monde livré à une véritable guerre civile, accompagnée d'événements en série – coupure d'électricité, maladies – à laquelle les autorités ne parviennent pas à mettre fin. C'est assez effrayant, et bien que le dénouement, label littérature jeunesse oblige, soit relativement positif pour nos héros, le lecteur ne perd pas de vue que ce "Tap-Out" et ses conséquences ne sont pas un scenario complètement improbable.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Bon livre pour adolescent. Bonne surprise car il se laisse lire et suscite la réflexion. Sur un thème certes porteur et "à la mode", les auteurs réussissent à rester assez crédibles et ne dépassent pas la ligne du pathos insupportable. A recommander.
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La sécheresse en Californie a conduit au « tap-out » : plus aucun accès à l'eau pour tous les habitants. Très vite la situation dégénère : embouteillages, pillages, meurtres...Dans le quartier d'Alyssa et de son petit frère Garett, seule la famille survivaliste de Kelton semble pouvoir survivre. Mais quand les parents d'Alyssa ne rentrent pas d'une distribution d'eau et que ceux de Kelton sont pillés par les voisins, le groupe d'ados part se réfugier dans un bunker...
L'apocalypse ne concerne que la Californie et la fin est plutôt « happy », ce sont bien les seules différences -le style aussi évidemment - avec un roman de Stephen King : on comprend que celui-ci l'ait aimé ! A conseiller dès la 4e
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Très bonne surprise avec ce roman catastrophe pour la jeunesse. J'ai tout de suite accroché à l'histoire et aux personnages. J'ai trouvé l'ensemble vraiment distrayant et bien construit. Je dois préciser que quand je note un livre pour la jeunesse j'essaie avant tout de me mettre à la place d'un adolescent ou d'un jeune lecteur et de voir si ce livre aurait pu me plaire. Dès les premières pages, on se retrouve au coeur du problème : une pénurie d'eau est déclarée, les robinets se tarissent, les gens se battent pour une bouteille d'eau et bien évidemment, la situation se dégrade rapidement. Les gentils voisins se transforment en monstres prêts à tout pour récupérer deux gouttes de flotte, les profiteurs de tout poil vendent le peu d'eau qu'ils ont encore en leur possession au prix du kérosène et les psychopathes en puissance sont de sortie…

J'ai beaucoup aimé le rythme du récit, on est plongé dans l'intrigue dès les premières pages et on a vraiment envie de découvrir comment vont réagir les personnages face à la situation. le récit est prenant avec de nombreux rebondissements. Entre le roman catastrophe et le récit dystopique, les auteurs s'en sont donnés à coeur joie pour multiplier les intrigues et les coups tordus. J'ai trouvé particulièrement intéressant le fait que ce roman emmène le lecteur à se poser beaucoup de questions. Comment réagirait-on dans la même situation ? Dans quelle mesure pourrait-on faire confiance à son voisin ? Est-ce que tout ceci est plausible ? Est-ce que l'on serait prêt à vendre père et mère pour s'en sortir ? A devenir un meurtrier ? Est-ce que l'eau va devenir le nouveau pétrole ? Est-ce une dystopie ou un roman d'anticipation ?

Bien sûr on a des personnages un peu caricaturaux dans leurs réactions et dans leurs psychologies par moment mais ils sont plutôt bien travaillés et les jeunes lecteurs peuvent tout à fait s'identifier à des personnages comme Alyssa ou Kelton. Les aventures sont bien menées. le livre est découpé selon le point de vue des différents protagonistes et les paragraphes assez courts permettent de dynamiser l'ensemble. Avoir ces angles de lecture multiples donne de la vie au récit et évite au lecteur de s'ennuyer. J'ai trouvé que c'était un bon roman, facile à lire, avec beaucoup de dialogues, dynamique.

Sur le blog :

Lien : http://bidules16.canalblog.c..
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Spoilers.

Un roman d'anticipation réaliste qui tient bien en haleine. Une série de péripéties qui nous entraîne avec le petit groupe au coeur de l'horreur due au manque d'eau. C'est plausible même si parfois on peine à imaginer une telle situation au bout de seulement quelques jours. de même, les personnages font preuve d'une grande maturité pour leur âge (mention spéciale pour Henry). le petit frère Garrett est malheureusement oublié pendant le livre, sauf quand il a des pulsions meurtrières, ce qui paraît artificiel et peu convaincant puisqu'il n'a que dix ans.
J'ai apprécié le personnage de Kelton et de sa famille survivaliste, qui pose des questions d'éthique intéressantes.
Les petits "arrêts sur image" apportent un autre éclairage sur la situation.
La fin qui monte en crescendo à mesure que le groupe est proche de mourir de déshydratation est bien réalisée, je n'ai pas décroché du livre avant d'avoir fini !
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A la suite de plusieurs sécheresses, la Californie sombre dans le chaos.
Du jour au lendemain :
- les Etats de l'Arizona et du Nevada décident de conserver l'eau pour leur population.
- l'eau ne coule plus au robinet.
- se procurer une bouteille d'eau devient vital.
Alyssa, Kelton et les autres vont faire l'expérience de la survie.
C'est un roman captivant par le thème abordé car les restrictions d'eau nous concernent déjà.
Que se passerait-il si la région Sud n'avait plus rien au robinet ?
Quel délai pour approvisionner les plus de 5 millions d'habitants de notre région ?
Bien sûr, il est difficile de transposer la situation californienne à la situation française. Mais #dry questionne et met le doigt sur la nature imparfaite de l'homme.
Un ouvrage qui fait réfléchir sur l'enjeu de l'eau potable et qui se lit comme un thriller.
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J'ai tout simplement ADORE ce livre, impossible de me résoudre à le lâcher. Je vous promets que lorsque vous l'aurez refermé vous ne reverrez plus jamais votre bouteille d'eau de la même manière. Je pense que c'est un livre qui me marquera très longtemps. J'ai beaucoup aimé son réalisme et la manière dont il a été écrit : nous voyons avec les yeux des protagonistes qui s'échangent tour à tour le rôle de narrateur, ce qui pour ma part n'a pas perturbé ma lecture. A certains moments du livre, nous avons un zoom sur une personne que nous retrouverons ou pas dans l'histoire plus tard. Nous avons d'un côté nos héros et de l'autre des personnages qui vivent cette crise d'une façon plus extérieure à l'histoire.
Grâce à son réalisme déconcertant je pense que plus de gens prendront conscience des gros problèmes écologiques d'aujourd'hui, notamment le manque d'eau. Quand il n'a plu que 5 jours en 18 mois en Californie comment ne pas s'inquiéter ?
La situation empire de page en page et la réalité à laquelle nous serons tôt ou tard confrontés me donne des frissons. Car ce roman a beau être classé dans les dystopies, j'ai du mal à croire que cela ne se réalisera pas un jour. C'est cette précision et le monde d'aujourd'hui qui rendent le livre encore plus terrible.
Et même en excluant la thématique de l'écologie nous nous retrouvons avec des Hommes redevenus animaux en moins de deux jours. Quand ce n'est plus vivre mais survivre et que seul soi-même compte, quand nous sommes près à tuer de sang froid pour un verre d'eau ou à accepter de coucher avec un goujat pour une bouteille qui nous maintiendra en vie encore 24h, nous réalisons que ce ne sont plus des choix. Quand cela commence par des restrictions mais que cela finit en véritable guerre, c'est chacun pour soi.
DRY à partir de 13 ans. ADOS/ADULTES
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À lire avec un verre d'eau à proximité, vraiment j'ai eu SOIF tout au long de ma lecture. L'adrénaline et la tension dégoulinent des pages, l'écriture est efficace et les persos, bien que trop peu approfondis, nous entraînent avec eux dans un road-trip survivaliste palpitant.
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Ce qui est terrifiant dans ce roman, c'est qu'il nous donne une vision d'un avenir terriblement réaliste. Ce qui se passe dans Dry pourrait arriver demain. Et cela se passerait sans aucun doute comme le décrit parfaitement Neal Shusterman.

La pénurie d'eau, cette ressource que l'on consomme aujourd'hui sans se poser (trop) de question... Si ça n'est pas le cas partout dans le monde, par chez nous ou aux Etats-Unis, où se déroule l'action de Dry, c'est ainsi.

Neal Shusterman nous invite, avec ce roman choc et extrêmement concret, à nous interroger sur notre façon de gérer cette denrée qui n'est pas inépuisable. Et surtout à modérer son usage. Il ne nous fait pas le leçon mais je vous garantis qu'une fois le livre refermé, vous ne regarderez plus l'eau coulée du robinet avec la même insouciance.

C'est un scénario catastrophe qu'il nous propose mais finalement, n'est-ce pas vers cela que l'on tend à continuer d'agir de la sorte?


Mais Neal Shusterman sait y faire et dès les premières pages, la tension s'installe. L'eau manque déjà. L'auteur nous décrit les réactions de chacun, excessives ou mesurées, inquiètes ou rassurantes... Mais les choses s'aggravent.

Avec Alyssa, Garrett, Kelton, Jaqui et Henry, des adolescents qui ne se seraient jamais côtoyer, parler ou rencontrer sans ce drame, on prend la mesure de l'horreur de la situation si l'eau venait à manquer voire ici à complètement disparaître. Leurs relations, la méfiance mêlée à la confiance qu'ils doivent tout de même s'accorder jouent pour beaucoup dans la force de ce roman. Les personnages sont parfaits pour le drame qui se joue.

Et indéniablement, Neal Shusterman est un bon conteur. Il fait monter l'angoisse au-delà du seul manque d'eau. Il nous laisse de l'espoir, puis l'anéantit. Rien n'épargne nos héros livrés à eux-mêmes, sans leurs parents. En même temps, à la lumière de ce qui va tous leur arriver et comment les adultes vont réagir, sur qui peut-on vraiment compter?



"Enfant, on idéalise ses parents. On pense qu'ils sont parfaits car ils sont notre seul repère, le mètre avec lequel on mesure le monde et nous-mêmes. Adolescent, on ne les supporte plus, parce qu'on se rend soudain compte que non seulement ils ne sont pas parfaits, mais qu'ils sont peut-être encore plus à la ramasse que nous. Et puis, il y a cet instant où on prend conscience que ce ne sont ni des superhéros ni des méchants. Ce sont ni plus ni moins des humains. La question qui se pose alors, c'est de savoir si on peut leur pardonner de n'être, en fin de compte, rien de plus que des hommes."



Ainsi, les chapitres s'enchaînent, laissant la parole à chacun des adolescents. Il glisse aussi la voix d'anonymes dans des courts passages "Arrêt sur image". Nous avons ainsi d'autres points de vue, extérieurs au drame qui se joue entre les adolescents. On se rend compte que la folie gagne le pays.

Et c'est bien ça qui ressort. Ce roman met à nu le comportement humain. Il nous montre combien un individu peut changer face à une situation critique, face au danger, face au manque, face à la mort. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est assez inquiétant. Et c'est sans doute cela qui fait le plus peur dans Dry. Pas le manque d'eau mais ce que celui conduirait à faire faire aux hommes.
Lien : https://www.hashtagceline.co..
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Signification de « Tap-Out » ?

l'eau qui ne coule plus des robinets
le clapotis des vagues de la mer
les bruits des cours d'eau asséchés

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