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Citations sur Au coeur des forêts (47)

J’avais cru que vivre, c’est perdre au fil des jours, et je découvrais que rien ne se perd de l’essentiel, des sensations les plus profondes, les plus précieuses, que nous portons en nous.
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je ne respirais plus, ou à peine. Tout pouvait arriver, je le savais désormais, en ces lieux que les branches des arbres animaient de mouvements étranges, de murmures, de soupirs. J'avais rencontré le vrai peuple de la forêt, celui qui vit dans son ombre complice, et qui n'apparaît que loin des lieux habités, se laissant seulement entrevoir, mais dont la présence devient certaine, évidente, au fond des bois où il se meut discrètement, sans que l'on sache ce qu'il vous veut vraiment.
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Je n’ai jamais rien compris à ces gesticulations des gens de la ville qui me font penser à des fourmis dont on a écrasé le dôme de terre et de brindilles, et qui courent, affolées, dans toutes les directions sans savoir où elles vont.
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Il avait patiemment réalisé cette entreprise, m'apprenant tout du mystère des chênes, des sapins, des hêtres, des charmes, des bouleaux, des douglas, des mélèzes, des pins sylvestres, tous ceux qui poussent sur ces hautes terres, à neuf cent mètres d'altitude, un pays de vent et de neige, où il faut être fort pour survivre.

Chapitre 2
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Bien des années plus tard, fidèle comme un arbre à la terre qui m'a vu naître, j'ai été incapable d'aller voir ailleurs ce que vivent les hommes. Car je sais, moi, que ce ne sont pas les hommes qui comptent, mais le monde : celui des montagnes, du ciel et des forêts - un monde qui pourrait très bien se passer d'eux. Je sais aussi qu'il a existé avant les hommes, le monde, et il est bien probable qu'il finira sans eux. je ne crois pas qu'il faille s'en désoler : ils lui ont fait assez de tort. c'est peut-être pour cette raison qu'il se venge parfois, comme lors de cette tempête de 1999 qui a jeté par terre des milliers de feuillus et de résineux, fruits d'une grande patience anéantie en quelques heures d'une nuit devenue, hélas, mémorable.

Chapitre 2
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Car le travail dans la forêt est d'une grande violence. Il y faut de la force, de la puissance, peut-être même de la folie. Les chocs sont effrayants, les chutes imprévisibles, les dangers permanents : c'est une bataille de géants. Mais mon père était un géant; il se croyait indestructible, et tout le monde, autour de lui, avait fini par le croire aussi. Moi le premier, qui vivais dans l'adoration de cet homme qui m'enseignait les secrets d'un monde où pénétraient seulement ceux qui étaient capables de le comprendre et de l'apprivoiser.

Chapitre 1
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Le livre que j'avais besoin de lire au moment où je l'ai lu. Il m'a reposé, il m'a apaisé. Les mots de Christian Signol sont emplis d'une sagesse qu'on ne rencontre plus beaucoup. Et pourtant... La forêt dont il parle n'est pas la forêt que j'aime. Il raconte les plantations d'Epicéas, de Douglas et d'autres sortes de conifères alors que je rêves de feuillus et de chênes centenaires... Chacun a son arbre mais tout arbre est magique. Et cette magie se retrouve à chaque page du livre.
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Je me sentais une fois de plus incroyablement perméable à des souvenirs qui m'incitaient à reconstituer un temps qui n'était plus, ne serait jamais plus.
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Si nous continuons à vivre, c'est uniquement parce que nous avons commencé.
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Si chaque année l’apparition de la première neige me redonne cette sensation d’isolement qu’a exacerbée la tempête, c’est bizarrement une sensation heureuse, car elle est étroitement liée à une perception du monde qui vient de plus loin, c’est-à-dire d’un temps où nulle menace ne pesait sur nous, où la rudesse des hivers ne livrait à l’enfant que j’étais qu’un enchantement ébloui.
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