Elle m'a dit que Balzac lui a fait comprendre une chose : la beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix.
 mon avis Dai Sijie, l'auteur du livre raconte d'une manière merveilleuse et attirante, sa propre triste expérience de jeunesse. Il dénonce la Chine de Mao où les personnes cultes étaient refusés, où les ados comme lui sont envoyés aux villages pour "êtres rééduqués" . Lui et son ami sont oubligés d'habiter entre la pauvreté et l'ignorance des montagnards ,cependant ils ont trouvé deux motifs pour rêver. Ils souhaitaient lire les oeuvres des grands écrivans occidentaux qui étaient interdites et partager la lecture avec la petite tailleuse qui leur avait volé le coeur.
C'est un récit qui m'a touchée; je suis sensible à l'angoisse qu'ils ont vécu et aussi au changement de mentalité que Balsac a produit dans la Petite Tailleuse.
Je vous conseille de lire ce roman formidable.
Le chef du village, un homme de cinquante ans, était assis en tailleur au milieu de la pièce, près du charbon qui brûlait dans un foyer creusé à même la terre : il inspectait mon violon.
Luo me rejoignit à côté du feu. Il s'assit, pâle, sans une plainte, ni une protestation. C'était quelques heures avant la folie de l'autodafé.
- Elle est partie, lui dis-je
- Elle veut aller dans une grande ville, me dit-il. Elle m'a parlé de Balzac.
- Et alors ?
- Elle m'a dit que Balzac lui a fait comprendre une chose : la beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix.
-Elle est partie, lui dis-je.
-Elle veut aller dans une grande ville, me dit-il. Elle m'a parlé de Balzac.
-Et alors?
-Elle m'a dit que Balzac lui a fait comprendre une chose: la beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix.
Balzac et la Petite tailleuse chinoise, d'abord refusé par plusieurs éditeurs, paraît en 2000, dans la collection Blanche de Gallimard. Initialement tiré à 4 000 exemplaires, il voit son destin bouleversé par Bernard Pivot qui, au cours de son émission « Bouillon de culture » du 21 janvier 2000 et après une très élogieuse critique du roman, déclare : « Si vous ne lisez pas Balzac et la Petite Tailleuse chinoise, alors je ne sers à rien ! » Le Journaliste peut vite se rassurer sur l'utilité de son travail puisque le roman de Dai Sijie connaît aussitôt un immense succès ; quinze jours plus tard, il est tiré à 60 000 exemplaires, ce qui est exceptionnel pour le premier roman d’un auteur inconnu.
3128 - [La Bibliothèque/Gallimard n° 167, ch. 1, p. 13]
J'étais littéralement englouti par le fleuve puissant des centaines de pages. C'était pour moi le livre rêvé: une fois que vous l'aviez fini, ni votre sacrée vie ni votre sacré monde n'étaient plus les mêmes qu'avant.
Admiratif, j'accompagnai Luo du regard jusqu'au bout du passage surnommé par moi "le purgatoire", puis il disparut derrière des rochers. Soudain, je me demandai, non sans appréhension, où allait le mener son histoire de Balzac avec la Petite Tailleuse, et comment elle finirait.
Cette histoire de littérature me déprimait à mort: nous n’avions pas de chance. A l’âge où nous avions enfin su lire couramment, il n’y avait déjà plus rien à lire.
La beauté d'une femme est un trésor qui n'a pas de prix.