Le Fou de Bergerac

Et les méchants petits meubles d’hôtel, en pitchpin verni, mal d’aplomb sur des jambes trop grêles !

Il n’avait besoin d’aucun effort pour imaginer la villa du médecin, la maison sombre du procureur. Lui qui éprouvait une telle volupté à aller respirer des atmosphères !

Vous savez, quand on est couché toute la journée et qu’on n’a rien à faire… Vous n’auriez pas, par hasard, quelques livres à me prêter ?…

Et le silence, le ciel uni, la place jaune de soleil,

Il y avait quelque chose de caché. Il y avait quelque chose d’anormal.
Mais où ? Mais quoi ?

elle rêve toutes les nuits. Parfois, elle me raconte ses rêves. Puis, quelques jours après, il lui arrive de croire que c’est arrivé. C’est comme pour les romans qu’elle lit…

C’est un ancien garçon de ferme des environs, qui a commencé par épouser sa patronne. Il avait vingt ans et elle quarante-cinq…
— Et depuis lors ?
— C’est son troisième mariage ! Une fatalité ! Elles meurent toutes…

il avait des personnages nouveaux à évoquer, à animer dans son esprit comme un enfant fait marcher les soldats multicolores de sa boîte.

Le soleil était aussi vibrant que dans les contes de fées illustrés.

- Tu as une idée ?
- Non, rien du tout !
Il éclatait ! Non, il n'avait pas d'idée! Non, il ne s'y retrouvait pas dans cette histoire compliquée comme à plaisir ! Il enrageait ! Il était sur le point de se laisser décourager ! Il avait envie de se reposer, de vivre les quelques jours de congé qu'il avait encore dans le petit manoir de Leduc, parmi la volaille, les bruits reposants de la ferme, l'odeur des vaches, des chevaux...
Mais il ne voulait pas reculer ! Il ne voulait pas de conseils !