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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Encore Simenon ? Commenter une fois encore du Maigret ? Pour évoquer les détails insolites de temps révolus regrettés ? Car je n'ai pas été enthousiasmé plus que de coutume par cette enquête des débuts du romancier liégeois. Et d'ailleurs je ne suis pas un féru du genre, je l'ai déjà affirmé à maintes reprises. Alors ?

Venez voir, je vous invite ! Au moins trois considérations loin d'être anecdotiques méritent que je vous entretienne du Pendu de Saint-Phollien.

La première est personnelle, car je vis depuis ma naissance à Liège, où se déroule une bonne partie de l'histoire. J'ai toujours manifesté un intérêt marqué pour les vieilles photos de ma ville. Les comparer aux sites actuels provoque chez moi un vertige, celui du temps peut-être, quelque chose qui me remue, qui relève de la nostalgie et de la méditation. Comme quand on regarde une photo de soi enfant. J'ai été cela ? Ma ville était cela ?
De plus, quand je lis un roman qui s'y déroule, une magie habite les pages. Les lieux connus acquièrent une dimension supplémentaire, une existence parallèle intemporelle. J'ai connu cela en lisant Pedigree (ce n'est pas de la fiction pourtant), La danseuse du Gai-Moulin et cette fois plus que jamais puisque le centre de Liège est parcouru depuis la gare des Guillemins jusqu'au fond de la rue Hors-Château, en passant par la Haute-Sauvenière. Et le quartier Saint-Pholien en Outremeuse, où on voit le 15 août fêter Marie avec une messe en wallon et un folklore arrosé bien liégeois. La scène finale, longue du quart du roman se situe dans un étage sordide d'une cour très discrète derrière l'église Saint-Phollien. Je me suis promené hier rue des Écoliers pour y retrouver l'impasse (désormais fermée) qui mène à ce lieu, dit la Caque, fréquenté occasionnellement par Simenon, où se retrouvaient dans les années 20 des jeunes gens, artistes et intellectuels partageant beuveries et exaltations farfelues.
Cette dernière scène, qui constitue un roman à elle seule, voit les aveux des chevaliers de l'Apocalypse qui sont une transposition romancée de la Caque. le suicide par pendaison d'un des ses membres, Joseph Kleine, le plus pauvre et toujours ivre, fut source d'inspiration pour l'auteur. Remarquez que ni la réalité ni la fiction n'ont vu le pendu suspendu aussi haut que sur la couverture du livre d'époque (le médiatique dépasse toujours facilement la mesure...).

Seconde raison pour insister sur ce livre : il s'agit d'un écrit charnière dans l'oeuvre de l'écrivain. Je n'ai pas eu l'impression de lire une enquête policière, ni un Maigret. Celui-ci attend d'ailleurs la prescription des faits avec indulgence pour n'arrêter personne au terme des aveux. La réalisme psychologique y est à l'oeuvre et annonce ses livres plus littéraires, ses romans "durs" (terme choisi par l'auteur pour les qualifier).
Dans une lecture en postface aux éditions Labor, Jean Fabre, Maître de conférences à l'Université Paul valery de Monptellier, décrit cela dans une remarquable analyse qui dépasse largement mon ressenti intuitif. Il souligne chez Simenon l'existence de deux mondes distincts et opposés venus de la personnalité de ses parents : l'un paternel, préposé à la sécurité, qui éclaircit tout et l'autre maternel, angoissant, angoissé et déséquilibré à l'image de sa mère aigrie et contrainte dans un catholicisme sans épanouissement. Ce dernier est celui des romans-romans, sombres et troublés tandis que l'autre, celui du roman policier avec le robuste commissaire, est porteur d'une lumière apaisante qui compense et exorcise l'autre. Les deux genres ont été indispensables à Simenon. le pendu de Saint-Pholien annonce la série de ces romans nobles que le relais d'Alsace inaugure la même année 1931.
...
Décidément ce pendu m'aura mené sur d'insoupçonnables beaux chemins de la connaissance !

(Chronique complète et photos sur le blog)

Lu en format ePub sur Sony T1
Lien : http://marque-pages.over-blo..
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Dans ce roman, Maigret est mis à mal : il est responsable de la mort d'un homme qu'il ne connaît pas. le commissaire se jette alors dans une course contre la montre pour rassembler toutes les pièces du puzzle qui entoure cet inconnu. Mais dans cette chasse aux indices, il pourrait laisser bien plus que sa culpabilité.

Je n'avais jamais lu de Simenon. Et de Maigret, je ne connaissais que l'incarnation télévisuelle de Jean Richard. Difficile de prétendre donc à un avis éclairé sans risquer de déclencher les foudres des amoureux d'un écrivain qui a écrit pas loin de 400 romans et donné naissance à un personnage qu'on ne présente plus.

Pourtant, cette lecture-rencontre restera pour moi en demi-teinte. Si j'ai bien aimé retrouver l'ambiance un brin surannée d'un épisode aux couleurs sombres diffusé au siècle dernier (eh oui, déjà !), j'ai eu plus de mal avec la conscience de Maigret ; à sa façon de gérer sa responsabilité dans le drame. Il semble en retrait de toute émotion, comme pour chaque enquête alors qu'ici, il est tout de même à l'origine du drame.

Je n'aurais peut-être pas dû rencontrer Georges Simenon et son héros à travers ce titre. Je suis clairement passée à côté de l'attente littéraire que j'espérais.
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Maigret enquête sur le suicide évident qu'il a vu de ses yeux.
Mais un mystère entoure ce suicide, et le point de départ sera ce fameux van Damne qui vient voir le corps du suicidé à la morgue.
L'histoire s'est jouée, il y a Presque 10 ans au sein d'un groupe d'étudiants un peu spécial...
Un Maigret agréable à lire, avec le commissaire toujours aussi perspicace et accrocheur, qui mettra sa vie den danger pour comprendre ce qu'il s'est passé ....
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Un épisode assez sombre des enquêtes de Maigret, dans lequel, en plus, il se sent passablement responsable d'un étrange suicide... J'ai aimé le déroulé de l'enquête, par contre c'est très pesant, vraiment sombre, donc un opus que je vais sans doute oublier assez vite...
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En bonne liégeoise, il était impensable de ne pas encore avoir lu "Le pendu de Saint-Pholien" de Simenon! Et bien, voilà qui est réparé!
Il faut avouer que, malgré une écriture un peu vieillotte, je me suis bien amusée à lire ce roman policier. Il est bien ficelé, surprenant et évolue de rebondissement en rebondissement.
Bon, d'accord, c'est parfois un peu tiré par les cheveux... mais le lecteur se laisse prendre au jeu et passe un bon moment.
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Lors d'un voyage en train, Maigret échange la valise d'un homme dont le comportement lui semble suspect avec une valise identique achetée pour l'occasion. Quand l'homme s'en aperçoit, il se suicide. La valise contenait un vieux costume tâché de sang. Maigret va alors s'acharner à remonter la piste de ce complet.
Cet opus des enquêtes du commissaire Maigret est surprenant. L'ambiance du récit est différente. La quasi totalité des ingrédients habituels d'un "Maigret" est absente. Maigret est toujours en voyage et Paris n'a qu'un rôle très secondaire, le commissaire ne met pas les pieds à la PJ, ses inspecteurs sont invisibles. Il s'agit d'une lutte psychologique à huis-clos entre Maigret agissant seul et les suspects.
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