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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un homme est pris en filature par le Commissaire Maigret. Les agissements suspects de celui-ci le tourmentent. Dès qu'il le peut, il substitue sa valise avec celle de cet anonyme. Lorsque ce dernier s'en rend compte, il se suicide. Maigret découvre dans la valise un costume taché de sang...

Ce n'est un secret pour personne, je suis friande des polars, notamment ce que j'appelle les classiques : Conan Doyle, Agatha Christie, Charles Exbrayat, Georges Simenon. Oui, je suis éclectique dans mes lectures et je le revendique ! Pourquoi Simenon pour ce billet ? Eh bien, la générosité du Papa Noël étant sans égal, j'ai reçu au pied du sapin (bon d'accord, sur ma table basse) les oeuvres de cet auteur en Pléiade. Tout n'y est pas encore (d'ailleurs ce titre n'en fait pas partie), l'auteur étant prolixe, mais cela m'a permis de compléter mes vieux livres de poche et m'a rappelé que je n'avais jamais fait de critique de celui-ci. Bref, voilà pour le contexte (qui a dit :"OUF" ???)

Le Pendu de Saint-Pholien est un roman qu'il faut lire absolument car il défie les règles du genre. En premier lieu, Simenon se base sur des choses réelles. le groupe d'étudiants et d'artistes que l'on croise dans le roman, Les Compagnons de l'Apocalypse, ne sont pas sans faire référence au groupe auquel appartenait l'auteur. de plus, il y a réellement eu un pendu à Saint-Pholien, église de Liège. Voilà qui confirme la "patte" de Simenon et lui confère un style tout particulier. Vient s'ajouter à ceci le rôle du Commissaire Maigret ici. En effet, habituellement, il y a une victime, un ou plusieurs coupables et ce n'est qu'à partir de là que le policier entre en scène. Or, ce n'est pas le cas dans ce roman puisque c'est Maigret lui-même qui va tout déclencher: un premier suicide puis un second... et l'affaire devient complexe...

Si vous êtes, comme moi, férus de policiers en tout genre, n'hésitez plus !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Publié en 1931, tome 4 de la série des Maigret, le Pendu de Saint-Pholien moins connu que beaucoup d'autres est un roman à découvrir .
George Simenon situe l'action de son roman à Liège, sa ville natale.
Venu en mission à Bruxelles Intrigué par le comportement étrange d'un homme dans le café où il s'est arrêté Maigret décide de le suivre. L'homme a fait un paquet dans lequel il a glissé une très grosse somme d'argent sans même garder un billet ,pourtant il semble être dans une misère noire. Il le voit acheter une valise fort modeste, allez savoir pourquoi il achète la même et par jeu il échange sa valise avec celle de l'homme ... le drame survient
Maigret culpabilise et se doit de comprendre pourquoi cet homme a mis fin à ses jours dans ce minable hôtel de Brême...
Brême, Paris, Liège, Reims, Liège et le mystère s'éclaircit et ... si tout cela n'était au fond qu'une histoire de gamins.

Du grand , du très grand Simenon ...




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La Maison Simenon est un immeuble bourgeois de 30.000 étages, aux fenêtres toujours éclairées la nuit.

400 romans...

Rentre par dix-mille fenêtres qui veut !

Par les mansardes délabrées du "Pendu de Saint-Pholien"...
Par l'existentialisme tranquille des "Gens d'en face", sur les bords de la Mer Noire...
Par les bords de Loire de "Monsieur Gallet décédé"...
Par le Ouistreham du "Port des Brumes"...
Par les plages vides de la mer du Nord et la place au beffroi nocturne du "Bourgmestre de Furnes"...
Par les yeux du frère opiniâtre de "La Disparition d'Odile" (Une jolie suicidaire à guérir...) ...
Par le Port-en-Bessin de la petite "Marie du Port"...
Par la poésie hivernale et la blondeur de l'héroïne de "La Maison du Canal"...

Lien : http://www.regardsfeeriques...
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ISBN : 978-2258073401

L'intrigue de ce "Pendu de Saint-Pholien" n'aurait pu prospérer sans la décision impulsive du commissaire Maigret d'échanger la valise d'un passager qu'il suspecte d'escroquerie, voire de nihilisme (ou de ce qui y ressemble le plus dans les années trente) contre une autre, tout à fait semblable, mais bourrée de vieux journaux. Poussé par son instinct, le commissaire suit sa proie éventuelle à Brême, descend dans le même petit hôtel et là, avant d'avoir eu le temps d'intervenir, il voit l'homme, qui vient tout juste de découvrir les vieux journaux dans la valise, sortir un revolver de sa poche et se tirer carrément une balle dans la bouche. Mort immédiate, cela va sans dire.

Pour le coup, le commissaire est secoué. le titre du premier chapitre est d'ailleurs suffisamment éloquent puisqu'il nous annonce "Le Crime de Maigret." Mais soyons honnêtes : comment Maigret aurait-il pu se douter - et le lecteur avec lui - que la découverte de vieux journaux en lieu et place d'un banal costume bien usé et qui n'était même pas à sa taille amènerait l'inconnu de Brême à se suicider de manière aussi abrupte ? En vain le commissaire retourne-t-il en tous sens le costume en question : vieux, usagé, troué même, avec de nombreuses taches qui laissent supposer que le tissu a été en contact avec du sang. Pas de quoi fouetter un chat. Ou alors, où est le chat ?

Maigret découvre tout de même que l'homme voyageait avec un faux passeport au nom de Louis Jeunet. Mais c'est bien là, avec le fameux costume et la valise - l'une de ces valises qu'on achète dans n'importe quel magasin moyen - la seule chose dont il puisse tirer parti dans l'enquête qui s'annonce. Heureusement, têtu, patient et bien décidé à comprendre parce qu'il sait, qu'il sent, qu'il y a quelque chose à comprendre, il a la bonne idée de guetter à la Morgue de Brême pour voir si, par hasard, quelqu'un ne se présentera pas pour identifier le défunt. Et bingo ! Se présente un certain Joseph van Damme. Oh ! il prétend bien n'avoir aucune idée de qui est le mort mais comme il avait lu, dans les journaux, qu'un Français s'était suicidé et que lui-même était d'origine française, n'est-ce pas ? ...

"Le Pendu de Saint-Pholien" est vraiment le roman du Hasard - ou du Destin, comme vous voudrez. On ne peut nier que le Destin apparaisse dans toutes les aventures de Maigret mais dans celui-ci, on peut dire, sans exagération aucune, qu'il règne en maître. En effet, le livre repose dans son intégralité sur une succession de "si" et une véritable avalanche de grains de sable qui, implacables, détraquent la mécanique somme toute classique d'une pseudo-"conjuration" comme on en forme quand on est jeune et étudiant, au point de la transformer en un lancinant cauchemar pour tous ceux qui y participèrent.

Ainsi, si X ... n'avait pas été si riche, si arrogant et si Y ... n'en avait pas pris un tel ombrage ... Si Y ... avait pu étouffer sa culpabilité ... Si Z ... à son tour avait pu oublier ... Si Maigret de son côté n'avait pas interverti la valise ... Si ... Si ... Si ... Telle une gigantesque chauve-souris ankylosée mais toujours battante, tout un drame défripe ici ses ailes poussiéreuses et prend son envol d'abord paresseux, puis vif et de plus en plus décidé à travers les brumes des rues nocturnes, à Liège et à Paris. Un battement d'ailes et Maigret risque bien d'être mis hors service par un coup de feu tiré par on ne sait qui. Un autre battement et les "conjurés" de jadis se regroupent tous devant le commissaire, sur les lieux mêmes du meurtre sans lequel il n'y aurait jamais eu de "Pendu de Saint-Pholien", et craquent un à un.

Reste à Maigret à prendre la décision finale car, à un mois près, il y avait prescription.

Vous qui connaissez l'humanité bougonne mais bien réelle de Maigret et de son créateur, avez-vous deviné quelle sera cette décision ? Si vous doutez encore, lisez "Le Pendu de Saint-Pholien", roman qui commence par une espèce de farce tout à fait anodine et qui révèle au fil des pages que le Destin, lui, n'arrête pas de nous faire, à tous, des farces bien plus discutables et bien plus terribles dans leurs conséquences que l'interversion de deux valises jumelles dans un hall de gare.;o)
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Tout commence dans la petite gare de Neuschanz, à l'extrême nord de la Hollande, sur la frontière allemande. Un homme massif et large d'épaules, silhouette familière aux lecteurs de Simenon, observe un voyageur, intrigué par son allure négligée et son comportement agité. Il le file jusque dans une chambre d'hôtel où a lieu un événement aussi spectaculaire qu'imprévu. C'est le début de la 4ème enquête de Maigret.
Une construction savante, un rythme captivant et une langue sobre, charnelle, envoûtante. Et surtout, des personnages finement décrits. Encore une fois séduit par l'art de Simenon. Il n'y a rien à ôter, rien à ajouter. Dire qu'il écrivait 4 romans de ce calibre par an. Respect !
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Ah Maigret... Pendant longtemps, pour moi, Maigret, c'étaient les téléfilms avec Bruno Cremer, que je regardais parfois chez mon père. Avec la fameuse pipe...

Pourtant, jusqu'à récemment, je n'avais jamais lu de Maigret. Je n'en avais jamais eu l'occasion, ni spécialement l'envie d'ailleurs. Et puis j'ai appris que Pierre Lemaitre était un inconditionnel de Simenon, et étant moi-même un inconditionnel de Pierre Lemaitre, je me suis dit que par transitivité, j'avais de grandes chances d'apprécier Simenon (notez que cette logique est infondée, puisque je n'ai pas aimé "Bondrée" que Pierre Lemaitre a, semble-t-il, apprécié, mais passons). J'ai donc décidé de me lancer, et, pour ce faire, j'ai choisi l'oeuvre qui reste la plus connue de Simenon, et que les Éditions Omnibus ont regroupée en plusieurs volumes : me voilà donc à lire "Pietr-le-Letton".

Pour être honnête, je suis sorti mitigé de ma lecture. Je reconnais volontiers à Simenon la capacité à peindre, d'un coup de crayon, un décor, une ambiance, une atmosphère ; j'ai par ailleurs apprécié le travail effectué concernant la psychologie des personnages. Je décrirais le style de simple, sans être simpliste : écrire de cette façon est très difficile et demande une grande dextérité. Pourtant, le livre ne m'a pas emballé parce qu'il est insuffisamment riche en action, en rebondissements ou en suspense (ce que j'attends d'un policier). Mitigé donc... J'ai eu la même sensation en poursuivant avec la lecture des tomes suivants : "Le Charretier de "La Providence"" et "Monsieur Gallet, décédé". Je commençais à croire que Maigret, ce n'était tout simplement pas pour moi...

J'ai quand même persévéré avec "Le Pendu de Saint-Pholien", parce que malgré tout, les livres sont courts et se lisent rapidement. Bien m'en a pris. J'ai cette fois-ci totalement accroché, et je serais bien peu aise d'expliquer pourquoi. Essayons quand même. L'histoire déjà, est originale, en ce sens que Maigret en est l'élément déclencheur. Ensuite, le suspense est très présent, en tout cas j'avais très envie d'avoir le fin mot de l'histoire. Les personnages enfin, sont plus vrais que nature...

Dans sa préface, Pierre Assouline indique : "à chacun son Maigret". Je ne peux qu'être d'accord avec lui, puisque je viens de trouver "mon" Maigret. En espérant que ce soit le premier d'une longue liste...
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je me suis fixée de relire les Maigret. 1 par mois... le pendu se st pholien n'est pas mon préféré mais l'intrigue est prenante et on suit Jules dans ses interrogations et ses voyages. on se demande où il veut en venir et si quelque part il ne veut pas s'affranchir de ce qu'il croit être sa culpabilité.
A lire
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Encore un bijou de littérature, grande découverte... Je sens que je vais lire beaucoup de Simenon cet été. Toujours aussi bien écrit, un style fluide, une connaissance des sentiments humains, beaucoup de psychologie...Une ambiance encore et toujours... Et puis des phrases percutantes qu'on a envie de recopier, dont on veut se souvenir.
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Encore un excellent Simenon !
Si le début est un peu abracadabrantesque - Maigret qui subtilise une valise d'un type louche, qui arriver à louer la chambre contigüe à la sienne... - le suspense est réellement bien mené. Maigret se sent un peu coupable du décès de cet individu et fera tout pour trouver pourquoi le simple fait qu'il ait perdu un vieux costume râpé peut l'avoir conduit au suicide.
La fin est excellente et Maigret fait preuve de toute son humanité.
A lire et relire avec plaisir.
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