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Un exercice littéraire original et brillant. Quelques longueurs, ressenties par moments, s'oublient vite. La descente aux enfers du narrateur, analysée méticuleusement, dans un style se nourrissant de mots durs, parfois très crus, entraîne le lecteur dans une réflexion profonde sur la vie qui ne le laissera pas indifférent.
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Dans ce roman, présenté sous la forme d'une longue lettre divisée en 10 chapitres, Georges Simenon nous décrit un homme, le docteur Charles Alavoine, qui donne toutes les apparences de celui qui a réussi dans la vie ; il a une bonne clientèle, une épouse attentionnée, deux enfants, des relations... Mais, en réalité, tout cela ne compte guère à ses yeux. Cette vie bourgeoise qu'il mène, c'est celle que sa mère voulait pour lui. Il s'est marié, a eu des enfants, parce que c'est ainsi que les hommes vivent en France dans les années qui suivent la seconde guerre mondiale selon elle.
Sa vie est banale, convenue, mais semble le satisfaire, jusqu'au jour où il rencontre Martine par hasard. Et voilà qu'une passion folle va naître, un amour fou qui va l'entraîner jusque devant les tribunaux.
Georges Simenon nous raconte dans cette lettre comment cet homme, si soumis au départ, va être capable de tuer et de revendiquer cet acte. Un portrait d'une époque qui semble déjà lointaine, néanmoins un portrait troublant, un récit qui tient en haleine ( tout au long de la lettre, je me suis demandé comment Charles Alavoine allait pouvoir justifier son acte ) et une surprise dans un onzième chapitre très court.
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Ce roman est la confession d'un médecin vendéen qui sort d'un procès. Ce n'est pas le meilleur Simenon, c'est un peu bavard, moins « scénarisé » que les autres et je n'ai pas adhéré au récit.

Charles Alavoine est le fils d'un paysan qui s'est suicidé. Il grandit sous la coupe de sa mère, femme assez possessive qui dirige sa vie. Il devient médecin, s'installe dans leur village et épouse la fille du confrère qui lui a cédé sa clientèle. La jeune femme est soumise à la matrone, lui fait deux filles avant de mourir. Il s'installe à La Roche sur Yon et rencontre et épouse Armande, une jeune veuve. Armande est la fille d'un notable, elle domine très vite le nouveau foyer, dompte sa belel-mère qui vit avec eux et fait évoluer le couple dans un monde plus bourgeois.

Au bout de 10 ans, Alavoine rencontre à la gare de Nantes une jeune femme qui doit aussi aller à La Roche. Tous les deux loupent leur train et ils passent ensemble la soirée, puis la nuit.

Bien qu'il la trouve sans vraiment de charme, et même assez vulgaire, Alavoine en tombe amoureux, découvre ainsi une sensation qu'il n'a jamais connu et ne veut pas la quitter. Il s'arrange pour l'embaucher comme assistante. Leur liaison est découverte par Armande, ils quittent la Vendée pour s'installer en banlieue parisienne, « à Issy-les-Moulineaux, au plus noir, au plus grouillant de la banlieue ouvrière ».

Toutefois, depuis le début de leur liaison Alavoine est terriblement jaloux du passé de Martine, des hommes qu'elle a rencontrés et il n'hésite pas à la battre. A Issy, il semble se calmer, ne la bat plus mais un beau jour, il l'étrangle.

Il semble qu'il se dévoile très peu lors de l'instruction et du procès et il éprouve le besoin de se confesser à son juge d'instruction avant de se suicider dans sa cellule.
Lien : http://jimpee.free.fr/index...
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C'est le premier Simenon que j'ai lu et il fait partie de mes livres préférés. Je l'adore et c'est sûrement lui entre autres qui m'a poussé a m'intéresser a la littérature et aux livres tout simplement.
En somme je le conseille vivement et j'espère que vous l'apprecierez autant que moi
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A l'adolescence, c'est le premier Simenon que j'ai lu et il m'a durablement marqué. A le relire aujourd'hui, à un âge où la vie a eu le temps de me faire perdre quelques illusions, mon impression est plus mitigée.

Comme l'indique le titre, la "Lettre à mon juge" est adressée par le récent condamné, Charles Alavoine, à son juge d'instruction.

Dans ce courrier, Alavoine expose à ce magistrat qu'il pense être à même de le comprendre, ce qu'il n'a pas pu lui dire au cours de l'instruction, alors que les avocats et les greffiers participaient aux entretiens. Il ne s'agit pas pour lui d'évoquer de quelconques circonstances atténuantes, mais plutôt de creuser toujours au plus près de la vérité des sentiments, de faire comprendre comment un homme sans histoire peut basculer.
Car Alavoine est un homme banal, qui a toujours subi, mené la vie que ses proches attendaient, entre sa carrière de médecin et les mariages de raison.
Avant que soudain, tout bascule, quand il rencontre Martine, un être que la vie a balloté et meurtri et qui devient sa maitresse, réveillant chez cet être docile, une passion et une jalousie destructrices.

Ce récit de 1947 écrit aux Etats-Unis, comporte à l'évidence, des traces autobiographiques puisqu'à cette époque, Simenon vit également une histoire avec sa secrétaire Denyse Ouimet (qu'il épousera quelques années plus tard).
Mais si le thème n'est pas neuf (après tout, le décevant trois chambres à Manhattan traite déjà de ce sujet), la forme est spectaculaire avec ce récit à la première personne. En s'adressant à cet homme chez qui il a perçu de la fragilité et de la peur ("Vous avez peur, précisément, de ce qui m'est arrivé. Vous avez peur de vous, d'un certain vertige qui pourrait vous saisir..."), Charles Alavoine se livre à une introspection, à coups de scalpel, livrant les tréfonds de son âme, analysant maniaquement la moindre méandre de sa pensée, revenant sur les conséquences du positionnement social ( il n'est que de la 1ère génération à s'élever socialement, et reste marqué par ce qui le sépare de l'intelligentsia bien établie), sur ses années de soumission aux conventions, aux désirs muets de sa mère, à l'emprise de sa femme, jusqu'à la rencontre d'un être aussi paumé que lui, aussi en décalage avec son image.

Après "La Veuve Couderc"*, voici un nouvel exemple de fatalité proche de "l'Etranger", Alavoine se définissant même comme un "homme sans ombre", avant de s'affranchir de sa gangue de convenances, mais de manière tragique.

J'ai malgré tout, une réserve quant à la fin qui ne réserve aucun suspense, aucune révélation particulière hormis l'action rédemptrice et meurtrière qui est attendue et qui semble quand même, davantage relever de la "démence" que de la construction logique qu'Alavoine s'efforce de mettre en avant, espérant que "son" juge le comprendra et ne le prendra pas pour un fou (mais comment ne pas apparaître timbré quand on écrit une lettre ?).
J'aurais donc préféré un coup de théâtre, la révélation d'un autre coupable, que sais-je...Mais tel quel, ce roman reste passionnant, le talent de Simenon éclatant là encore, comme si souvent, à coups de phrases sobres et ciselées, décortiquant les passions humaines, sans les juger jamais.

NB. Armande, la deuxième femme de Charles Alavoine est la fille d'un certain Hilaire de Lanusse. Seule mon tact naturel et ma profonde réserve m'empêchent d'en dire plus par là.

* on pourra noter que Jean, dans "La Veuve Couderc" sort de la Centrale de Fontevrault. Alavoine lui, dans "Lettre à mon juge" attend d'y être transféré.
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(...) Qual è l'infingimento, il sofisma, l'alibi cui la sua mente … no, la sua affettività malata ricorre per giustificare la propria furia distruttrice nei confronti della poveretta? “Liberarla” da quelli che chiama i suoi – suoi di lui – “fantasmi”, che poi sono la consapevolezza che lei ha già fatto l'amore con altri uomini, uomini raccattati nei bar che ama frequentare (e a proposito di bar, Simenon li ama perdutamente come ama tutti i territori “ai margini” e ha un suo tipico modo di rappresentarli che porta una chiara impronta esistenzialista).

Perchè Alavoine scrive una lettera al suo giudice e non per esempio un diario? E perché prima dell'esito del processo? Perchè è convinto – non si sa se a torto o a ragione – , che egli capisca e anzi intuisca le sue ragioni grazie ad una superiore sensibilità rispetto a tutti gli altri, i quali hanno visto nel suo atto l'esito di una gelosia giustificata dai trascorsi della vittima, la quale in passato aveva avuto molteplici relazioni anche prostituendosi, tanto giustificabili – quella gelosia e perciò l'assassinio – che la moglie si dichiara persino pronta a riaccogliere il marito se assolto. Se Alavoine si suicida e si suicida senza nemmeno aspettare il verdetto, che potrebbe anche non essergli sfavorevole, non è solo perché la vita senza Martine non avrebbe senso, non è solo per seguirla nella morte, ma perché la sua eventuale assoluzione o la riduzione della pena, significherebbe avallare l'idea che ella fosse una donna di poco valore, indegna del suo amore. E questo lui non lo vuole. In un certo senso, è così che le dimostra il suo amore.


Lien : https://leletturediannarosa...
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Un superbe ouvrage avec une etude psychologique tres fine et poussee de l'auteur sur son heros criminel passionnel et du chemin qui l'a amené à commettre le pire :un sombre recit mais un superbe polar !
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