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3,93

sur 383 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un roman ultra-noir qui enserre Barcelone dans ses tentacules crépusculaires. L'auteur a un souffle inépuisable, qui parfois, pousse à sauter une page par-ci, par-là, au delà de la 400ème. Milo Marat, écorché vif, anguille insaisissable, à l'intuition capricieuse, compose un enquêteur infaillible, écorché vif. le pavé ruisselle de chaleur, femmes et hommes suent à gouttes poisseuses, avancent dans la vie avec détermination, cynisme et un fifrelin d'espoir, irrigué par des valeurs tenues contres vents et marées.
Le lecteur apprend à connaître Gaudi, la franc-maçonnerie et la fière Catalane, gangrenée par les jeux de pouvoir et la promotion immobilière. Un mention pour l'équipière de Marat, une jeune sous-inspectrice sexy, formée aux subtilités du profilage aux États-Unis. Une qualité indispensable dans la traque des psychopathes, de même que l'abnégation d'un sergent, obscur documentaliste. J'avais lu Les muselés. Je crois avoir saisi la mécanique de l'auteur, habilement noyée dans un torrent de digressions sur le sens de l'existence et l'impasse que la bassesse de la condition humaine.
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l semblerait que cela soit la première incursion d'Aro Sáinz de la Maza dans l'univers du roman policier. Espérons que cela ne soit pas la dernière car l'intrigue menée dans les presque 700 pages du Bourreau de Gaudí est conduite d'une main de maître. Au début, nous avons une sensation de lenteur car l'auteur prend son temps pour décrire les lieux, les faits, les émotions des personnages, à distiller avec doigté les ingrédients du roman policier.
D'abord, il y a le très bon policier psychologue, type profiler qui rentre dans la tête des tueurs. Un héros traumatisé et instable comme on les adore... aussi agaçant qu'attachant ; puis, il y a sa jeune coéquipière, jeune flic idéaliste qui fantasme sur le thriller à l'américaine, pleine de bonne volonté mais pas encore aguerrie aux pratiques du milieu. Et il y a le troisième personnage auquel on ne s'attend pas du tout : la ville elle même, la bien nommée Barcelone. L'auteur nous parle de sa ville avec passion... entre haine et amour, dénonciations et admiration, si bien que nous avons l'impression de nous trouver face à un être de chair et de sang.
Résultat : magnifique polar digne des plus grands maîtres du genre. A lire et à partager sans modération
Lien : http://jelisquoi.blogspot.fr..
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découverte de cet auteur espagnol avec ce roman policier dont le titre m'a de suite appelée puisqu'il évoque Gaudi et par ricochet la sagrada familia.

Le roman débute par l appel d'une juge à un policier , Milo, suspendu. Elle lui demande son aide pour élucider un crime affreux en lui promettant une réintégration. En effet, l affaire s'enlise et elle a besoin d une vision différente de l affaire pour que celle ci soit terminée avant la venue du pape pour la consécration de la sagrada familia.

Milo est en effet un flic particulier qu'on pourrait qualifier de clairvoyant ou de profiler ...quoi que ...
mais Milo a vécu un drame dont il a du mal à se remettre.

Il saisit donc l opportunité d'élucider la mort de E. Pinto , enlevé et séquestré avant d'être brûlé vif sur un monument barcelonnais de Gaudi.

Rien ne va se passer comme prévu avec la crainte d'un tueur en série, la presse à sensation, les guerres intestines de la police et la corruption ambiante.

voilà pour le pitch.

Mon avis : j'ai aimé l'histoire qui au final est assez classique. On s attache à Milo et à son fonctionnement particulier, à son drame personnel et à 2 autres personnages principaux.
J'ai particulièrement apprécié Tony et son aide précieuse.
Je m'interroge tout de même sur la structure de ce roman : mais pourquoi des chapitres si longs. 30 pages ça peut vite décourager ! surtout quand au sein des chapitres on a des ruptures.

Je pense que c'est une question de rythme (enfin je l'espère) afin de nous faire ressentir l'angoisse des policiers qui jouent contre le délai de séquestration avant la mise à mort.

ça ne m'a pas gênée outre mesure mais parfois j'avais envie de secouer le héros puisque nous pouvons deviner différents éléments avant que Milo fasse le lien.

un bon policier, classique dans son thème, mais bien mené. A vous de vous faire votre opinion, bonne lecture.
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Né à Barcelone en 1959, Aro Sainz de la Maza écrivain, éditeur, correcteur et traducteur a gagné le prix international RBA du roman noir avec ce premier ouvrage policier.

Cette histoire s'ouvre sur un prologue énigmatique (dont on peut se douter qu'il sera important) : dans un cimetière barcelonais, en 1990, celui qui s'exprime vient de quitter un centre d'accueil et dit chercher un sens à sa vie, avant de décider de "suivre l'exemple du génie, de créer une œuvre pour l'honorer, obtenir sa rédemption, pour vaincre sa faiblesse". Là s'arrêtent les informations données. Puis aussitôt l'on est pris dans une intrigue qui va aller crescendo.

Ce polar de 700 pages situe son énigme de départ avec un homme retrouvé suspendu sur un monument de Gaudi à la façade de la Casa Milà La Pedrera ; il a été torturé (de soif). Cette première victime, c'est Edouard PINTO un haut responsable de la Caïxa, ex-conseiller municipal à la Culture, futur maire de la ville. Il n'y a pas de mobile avéré.

Milo Malart, notre guide, ex- policier au fond du gouffre, déprimé, exècre "l'oasis catalan", cette "société civile", ces 400 familles qui occupent tous les postes clefs (à la tête des conseils d'administration des principales institutions de Barcelone, l'élite catalane avec liens de parenté, couple, amitié) pour lesquels la loi ne s'applique pas ; « ils jouent dans une autre cour ».

Ce qui est merveilleux dans ce polar, c’est la ville de Barcelone qu'on visite avec la petite histoire et la grande faisant un lien permanent avec son architecte-star Gaudi (1852, 1926).
Le texte se nourrit des descriptions topographiques, sociales, historiques, artistiques, architecturales de cette ville que Milo considère comme "une gigantesque attraction pour visiteurs."
Par le biais d'un bibliothécaire spécialisé, le récit nous ouvre les portes des sociétés franc-maçonniques et de la compréhension des symboles utilisés par Gaudi transformant cette enquête en un vrai défi intellectuel. On y découvrira l'existence de milliers de sinistrés expropriés (jeux olympiques, rénover des quartiers, autoroutes, places touristiques) ; "c'est le prix à payer pour le progrès".
Le visage de la ville ne cessant pas d'être modelé, « on dirait le visage d'une actrice d'Hollywood ».

Un assassin méticuleux, qui veut "salir l'image de la ville", ne dévoile son identité à sa victime que quelques minutes avant de l'exécuter
A peine ouverte, l'enquête s'enlise et va vite semer une vraie panique dans les services de police mais aussi parmi les notables, les grands et les riches, ces quatre cents familles qui entendent régner sur Barcelone et qui en ont fait ce qu'elle est aujourd'hui : une ville entièrement dévolue au tourisme et à sa propre image, où les victimes de sa folie des grandeurs ne se comptent plus depuis les Jeux de 92. Tout cela à quelques jours de la visite du Pape qui doit consacrer la grande œuvre de Gaudi, la Sagrada Familia, et que l'on attend un exceptionnel afflux de touristes. Pour compléter le tout, une chaîne de télévision avide de sensationnel en rajoute, mettant la pression à tous et faisant une publicité énorme à l'assassin qui sait déjà très bien faire sa propre promotion via internet.
Tout s'accélère quand un deuxième enlèvement a lieu avec la disparition d'une personnalité de la haute bourgeoisie de Barcelone, membre du CA de nombreuses associations, président du cercle Gaudi, alors qu'on est à trois semaines de la visite du pape à la Sagrada Familia.

Bon roman noir où l'auteur prend son temps pour décrire les lieux, les faits, les hypothèses des enquêteurs, les émotions des personnages...
L'attention du lecteur est maintenue constamment par la justesse des dialogues, les nombreuses péripéties de l'enquête, l'écriture fluide et la construction solide du roman.
Seul reproche : un style un peu simple, mais finalement, cela permet la lecture de ce pavé, rapidement.
J'ai été happée par ce livre au bout d'une trentaine de pages.



Lien : http://justelire.fr/le-bourr..
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4 juillet 2010, à l'aube. Après cinq jours de séquestration sans manger ni boire, Éduard Pinto, haut responsable d'une fondation catalane, est retrouvé suspendu au premier étage de la Casa Milà, brûlé vif.

Pour mener à bien l'enquête, la juge Susana Cabot décide de nommer l'inspecteur Milo Malart, pourtant démis de ses fonctions. La raison de cette suspension : le suicide de son neveu avec son arme de service. On découvre alors un personnage sombre, complexe, un brin machiste, et pourtant attachant. À ses côtés, la sous-inspectrice Rebeca Mercader, une femme aussi intelligente que surprenante, et le méticuleux sergent Toni Crespo. Ce dernier apporte une nouvelle dimension au récit. Celle de l'art énigmatique d' Antoni Gaudi.

C'est alors partie pour une intrigue hors norme. Les histoires se recoupent et font la part belle à l'art. Dans cette lecture haletante, on réfléchit en même temps que les enquêteurs et on vit tout un tas d'émotions envers les protagonistes. On s'effraie, on s'émeut, on s'offusque. Car le récit se révèle glauque, voire sordide, mais inspiré de tristes réalités.

L'auteur aborde d'ailleurs des sujets de fond, liés aux dérives des sociétés humaines, comme la corruption, l'information-spectacle ou encore les inégalités sociales. Il pose en somme une double-question essentielle : jusqu'où la quête du pouvoir et de l'argent peut conduire et quelles en sont les conséquences ?

Aro Sáinz de la Maza parvient à nous tenir en haleine pendant presque 800 pages, grâce à un scénario extrêmement bien rythmé. C'est un polar vraiment complet, qui associe enquête, art et regard critique. Je n'avais rien lu de tel jusqu'à présent.
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Le Bourreau de Gaudí a été publié en France en septembre 2014. Son titre original : El asesino de la Pedrera. Vous l'aurez devinez, il s'agit bien de la Casa Milá, cette maison dessinée par le célèbre architecte Gaudí.

Nous avons révélé deux ingrédients de cette oeuvre magistrale se déroulant au coeur de la capitale catalane : Roman noir, Gaudí. le troisième : Milo Malart, un inspecteur de génie borderline et terriblement mystérieux.

Ce dernier viré pour avoir franchis les limites. Mais lorsqu'un corps calciné est retrouvé pendu au balcon de la Pedrera, c'est lui qu'appelle Susana Cabot, la juge d'instruction de Barcelone. A trois semaines de la visite du pape, avec des services de police sur le banc de touche, incapables de trouver la début du commencement d'un raisonnement, c'est bien de cet homme dont on a besoin : « Voilà pourquoi j'ai besoin du meilleur qui soit. Et tu es celui-là, Milo, avec un talent très personnel, je te l'accorde ; mais tu es le seul qui ne craint pas d'aller au bout des choses quelles qu'en soient les conséquences. »

Au sein de Barcelone, Milo Malart se lance alors sur les traces d'un psychopathe fasciné par Gaudi et avide de destruction. Quels sont ses motifs ? Est-il vraiment seul à agir?



Ce roman est le premier d'une trilogie, au cours de laquelle nous retrouvons Milo Malart au sein de sa Barcelone.



Entre violence et engagement sociétal
Cet ouvrage a tout du roman noir : un univers rendu extrêmement violent s'imprégnant de toute l'hypocrisie et de toute la noirceur d'une Barcelone que l'on ne veut révéler aux touristes. Une Barcelone manipulée par toute la corruption des hautes sphères et dont les premières victimes sont : les enfants. Les traumatismes de l'enfance, la pédophilie, le proxénétisme sont aux premiers rangs de l'histoire. Puis arrive la misère des laissés pour compte – ceux à qui ne profite pas le crime, les dépossédés, les rejetés.

Un terreau de misère sociale et de crime propice à l'émergence d'une haine sans limite qui veut réduire le joyau de Barcelone à ce qu'il est : l'exploitation des plus faibles.





Une documentation à coupée le souffle
Les recherches dont à dû faire l'objet l'écriture de ce roman sont incroyables. L'oeuvre de Gaudi et la franc-maçonnerie sont deux thèmes très creusés qui donnent une dimension réaliste supplémentaire à l'ouvrage. Vous aurez ainsi l'occasion de visiter la ville et d'en apprendre sur la lien entre les deux thèmes.



Une remarque toutefois : le personnage de Milo Malart est à mon goût resté un peu trop secret à la fin de son roman. Et c'est l'une des raisons qui me fera lire la suite : je veux en savoir plus sur lui.



Un excellent roman que je conseille absolument et qui vous donnera envie de lire la suite.
Lien : http://chrisylitterature.jou..
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Un bon polar avec un suspens très bien tenu que l'on ne lâche pas avant la dernière page ( 664 ). Je ne suis pas grande lectrice de polar, mais la balade dans Barcelone m'a ravie, une bonne lecture durant les vacances.
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L'intrigue est passionnante, le personnage principal, l'inspecteur Milo Malart, très attachant mais l'aspect ésotérique de ce roman très noir m' a un peu lassée. Gaudi Franc-maçon, v'là aut'chose!
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Pour une fois, j'ai décidé de commencer une série avec le premier tome. J'avoue que c'est surtout parce que le roman se déroule à Barcelone et que l'on y parle de Gaudí, dont j'admire l'oeuvre.

L'intrigue est prenante et bien construite, mais souffre de nombreuses longueurs. Il y a des histoires annexes qui alourdissent le récit et n'apportent pas grand-chose. Notamment la romance qui arrive comme un cheveu sur la soupe et est totalement inutile.
Les personnages sont un brin trop clichés. Milo Malart est un détective hanté par son passé, aux méthodes de travail originales. Il est très intuitif, mais un peu lourd et désagréable.

Ce que j'ai le plus aimé, c'est la visite de Barcelone à travers les oeuvres de Gaudí. Super intéressant et avec de belles descriptions. C'est clairement ce qui m'a aidé à relever la note.

Au final, un livre qui ne m'a pas déçu, mais pas entièrement convaincu non plus. C'est trop long et fastidieux par moments, c'est dommage. Je tenterai néanmoins le second volet.
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Barcelone, 2010. À quelques semaines de la venue du Pape pour la consécration de la Sagrada Familia, de hauts responsables de l'oligarchie barcelonaise sont retrouvés brûlés vifs et suspendus à des monuments emblématiques imaginés par Gaudi.

🕴Les services policiers font face à une impasse : un tueur implacable et méticuleux qui ne laisse aucune trace et colporte des vidéos de ses crimes. L'affaire est si grave qu'ils décident de réintégrer Milo Malart, un brillant inspecteur radié des services de police depuis le suicide de son neveu avec son arme de service.

👣 Milo et la sous-inspectrice Rebecca Mercader se lancent alors dans une chasse à l'homme qui va révéler un dangereux scandale de corruption orchestré par de puissantes familles barcelonaises. Les meurtres s'enchaînent selon le même rituel : l'assassin torture la victime en la privant d'eau et de nourriture pendant 5 jours, puis la brûle et la suspend sur un monument emblématique de la ville. Qui est donc ce prédateur sadique, et pourquoi en veut-il autant à l'intelligentsia barcelonnaise ?

🇪🇸 Cette question, Milo et sa coéquipière vont tenter d'y répondre pendant 700 pages d'une enquête haletante. Barcelone est le personnage principal du roman, la toile de fond pour dénoncer le sacrifice de sa population sur l'autel des pressions politiques et du tourisme de masse. L'intrigue est magistralement bien orchestrée, et malgré ses personnages un peu caricaturaux, Aro Sáinz de la Maza livre un roman rocambolesque et truffé de références historiques et architecturales passionnantes sur Barcelone.

Le bourreau de Gaudi” coche toutes les cases du bon polar : un tueur en série implacable et sadique, un policier acariâtre et ingénieux, des meurtres sordides qui dénoncent la violence de l'exclusion sociale et nous font découvrir la richesse architecturale de la capitale catalane. Une lecture palpitante et instructive que je recommande les yeux fermés !


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