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La Saga de Rosales tome 1 sur 5
EAN : 9782213606446
366 pages
Fayard (30/11/-1)
3.25/5   2 notes
Résumé :
Po-on ouvre la saga de Rosales, grande fresque romanesque retraçant le destin de deux familles philippines, de la domination espagnole du dix-neuvième siècle à la dictature de Marcos.
« J'ai toujours essayé de donner la parole à ceux qui ne l'ont pas, cette foule des petits d'où je viens », a déclaré l'auteur. Ici, les «petits» sont les habitants d'un village, Po-on, qui, chassés de leurs terres par les Espagnols, jetés sur les routes de l'exil, partent en qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Je n'ai aucune idée de comment j'ai découvert et acheté ce livre probablement plus ou moins au moment de sa parution. Et je n'ai aucune idée de pourquoi j'ai mis tout ce temps à le lire… Enfin si, il était gros et n'était jamais dans les cartons des déménagements de ces dernières années. Mais maintenant que je l'ai lu, je me sens prête à lire les suivants dans cette série. Car il s'agit d'une série de cinq livres qui retrace, à travers l'histoire d'une famille, l'histoire des Philippines au cours des deux derniers siècles.
Po-on est le premier volume au sens chronologique de l'histoire, mais pas de la publication, c'est même le dernier que Francisco Sionil José a écrit et, d'après ce qu'il écrit dans la postface, un des plus difficiles à écrire. Peut-être à cause de la distance historique, ou peut-être parce que c'est à ce moment que l'auteur place la naissance de cette famille qui lui tient tant à coeur, les Rosales. Et tout commence avec Eustaquio, un jeune enfant qui bénéficie d'une éducation poussée grâce à la sollicitude d'un père jésuite, mais qui ne pourra entrer dans les ordres et suivre la voie toute tracée d'une ascension sociale limitée mais désirée. Mais Eustaquio sera un paysan, comme ses parents et comme ses frères, et il le sera dans un nouveau village, arraché à la forêt luxuriante. Il sera aussi le chef officieux du village, et il sera le guérisseur, se partageant entre sa famille et sa communauté, et s'écartelant entre les traditions qu'il a toujours connues et les croyances auxquelles il a été initiées. Mais nous sommes encore au temps de la domination espagnole, et c'est aussi une question d'allégeance.
C'est tous ces tiraillements que Francisco Sionil José met en scène dans ce roman, celui d'un homme et celui d'un peuple aussi, un peuple qui cherche sa voie et qui cherche son indépendance. le roman ne finit pas bien, parce qu'après la colonisation espagnole, c'est celle des Etats-Unis qui se met en place, mais c'est aussi un livre d'espoir, un livre sur le chemin. le chemin qu'un homme doit faire pour apprendre à être lui-même, et en parallèle le chemin qu'un peuple doit faire pour trouver sa voix.
Un livre très intéressant, probablement le premier roman philippin que je lis, qui m'a beaucoup appris sur l'histoire des Philippines au XIXème siècle, que j'ignorais encore plus que je ne le pensais. Mais un livre intéressant aussi pour les portraits qu'il brosse, diversifiés dans leurs origines ethniques et sociales, dans leurs parcours et leurs opinions, à l'image de la société philippine dont Francisco Sionil José veut rendre compte, et surtout, au centre de cette histoire, le portrait tout en nuances, en contradictions peut-être même parfois, d'Eustaquio, cet homme à la croisée de plusieurs mondes qui incarne, probablement à son corps défendant, les Philippines en construction, une nation en devenir dont ce livre illustre les premiers pas.
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