Dans le Jardin de l'Ogre

J'ai vraiment eu beaucoup de mal à finir ce livre. Je l'ai trouvé très malsain, malaisant. Bien qu'Adele soit malade, je n'ai vraiment pas réussi à la comprendre ou m'attacher à elle. Une scène particulièrement m'a choqué et dégouté du livre. Je ne suis sans doute pas le public que l'auteure souhaitait cibler. Ce qui en ressort c'est une profonde gêne plusieurs jours après l'avoir fini.

A l'instar de l'ogre du titre, j'ai littéralement dévoré ce roman qui m'a nourrie et violentée, qui m'a bouleversée et endurcie.

J'ai tellement de reconnaissance envers ces femmes qui osent écrire l'intime, qui s'aventurent à dire l'indicible. Leïla Slimani en fait ici une impressionnante démonstration avec un rythme prodigieux. Mais on touche au grandiose grâce à une justesse sans relâche. Loin des clichés sauvages et fantasmatiques, "Dans le jardin de l'ogre" raconte avec minutie et sans ambages l'Addiction, et en l'occurrence celle au sexe, au corps, à la vibration, à l'extrême. C'est brutal, féroce, enivrant, exaltant. Authentique. Et surtout cela m'a touchée au coeur et emplie d'une immense gratitude.

Indispensable.

~ Histoire d'addiction ~

La lecture a ceci de merveilleux, qu'elle nous plonge dans des territoires sauvages où l'on se promène dans une solitude enivrante, nous ouvrons les yeux sur ce qu'on ose imaginer.
Adèle est épouse & de mère.
Adèle est addicte au sexe, insatiable, inapaisable.
Belle de jour, belle de nuit, belle d'inconnus, belle d'amis.
Adele ne sait aimer, n'a ni le sexe joyeux ni la nymphomanie gaie !

"Elle comprit très vite que le désir n'avait pas d'importance. Elle n'avait pas envie des hommes qu'elle approchait. Ce n'était pas à la chair qu'elle aspirait, mais à la situation. Être prise. Observer le masque des hommes qui jouissent. Se remplir. Goûter une salive. Mimer l'orgasme épileptique, la jouissance lascive, le plaisir animal"

Adele résiste comme elle peut, mais finit par succomber !
Peu importe que cela se fasse dans une chambre d'hôtel, ou dans une impasse puante ! Peu importe l'endroit, peu importe l'autre, pourvu qu'elle ait l'ivresse !

"À quoi servirait de se retenir ? La vie n'en serait pas plus belle. À présent, elle réfléchit en opiomane, en joueuse de cartes. Elle est si satisfaite d'avoir repoussé la tentation pendant quelques jours, qu'elle en a oublié le danger."

Le passage a l'acte, la chasse est jubilatoire et la chute amère ! Est-ce pour autant qu'il faille se retenir ? Non !

Un premier roman violent de Leila Slimani où ses mots sont là, crus, durs & froids. Jamais inquisiteurs !
Un premier roman ni voyeur, ni salace, et, surtout pas érotique, qui traite du vrai mal-être., d'une femme qui souffre et, qui se regarde s'autodétruire à petit feu ...

Comme à chaque fois que je lis un livre de Slimani, je suis séduite par sa prose intelligente et sans concession. Ici, c'est la douleur d'une addiction sexuelle qu'elle décortique sans pudeur mais sans voyeurisme. Moins personnel que le parfum des fleurs la nuit ou le pays des autres, ce roman n'en reste pas moins percutant, même si le sujet et son traitement peuvent choquer certains lecteurs.

Lu en 2017, après avoir particulièrement apprécié "Chanson douce".
Dans une addiction (ici, sexuelle), la volonté n'est plus maîtresse, la tentation impitoyable, le passage à l'acte euphorisant, l'arrière-goût amer, le manque atrocement frustrant... J'ai aimé cette histoire de femme en souffrance, bien que tout concourait au jugement péremptoire, voire au dégoût. Plus précisément, c'est la plume de l'auteure, introspective et percutante, qui m'a de nouveau charmée. Adèle m'a vraiment touchée, mais pas émue. Je ne me suis pas sentie le droit de la juger. À lire, si le sujet ne vous rebute pas.

Tout parait simple pour L. Slimani. La phrase est chirurgicale, on ressent la nécessité de lire la suivante, puis la suivante dans un rythme effréné. C'est le lecture avide de connaitre la suite qui imprègne un rythme incroyable, oppressant, un huis clos charnel dans l'âme et le corps d'Adèle. Notre drogue à nous. Alors, comment juger celle des autres ? Premier roman et première claque, chanson douce sera l'apogée de cette écriture ciblée, efficace et brutale. le traitement psychologique est la force de l'auteure. J'ai hâte de découvrir ses autres livres.

Au final, c'est peut-être juste un roman triste. Adèle qui, pour se sentir vivre et exister, a besoin du regard, du corps, du sexe des hommes, se sentir remplie. Pas sure que je sois capable de comprendre Adèle, son sentiment du vide, et surtout son choix pour y échapper. Sa solitude est palpable, son égocentrisme aussi. Adèle est quand-même assez déroutante.

« Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. »

Adèle a fait un enfant et s'est mariée à Richard car elle le devait. Adèle souffre de cette vie qu'elle n'a jamais désiré. Adèle est esclave de ses pulsions sexuelles, pulsions dans lesquels elle ne se complaît jamais.

J'ai lu ce roman dans le cadre de mes études à la fac et j'ai vraiment aimé ce roman qui m'a énormément touché.

J'ai eu au début du mal à apprécier Adèle qui trompait son mari pour se perdre dans les bras d'autres hommes. Mais après avoir fini ce roman j'arrive à la comprendre et je vois une femme brisée qui ne cherche pas le plaisir d'une étreinte mais plutôt sa brutalité comme une manière de punir et de se faire du mal. On n'a pas affaire à une femme qui assouvit une simple envie mais à une addict du sexe, une nymphomane.

En résumé, je vous recommande vivement ce roman qui vous mettra une vraie claque, vous bouleversera et vous fera vivre intensément la souffrance d'une femme malade.

J'ai lu ce livre par curiosité pour en avoir beaucoup entendu parlé.
Finalement, le résultat est en deçà des attentes. L'écriture est assez fluide mais je trouve qu'il y a quelques longueurs et répétitions de sorte qu'à la fin du livre, on reste sur sa fin.

Un livre qui fait réfléchir et qui se dévore rapidement !
L'histoire d'une femme mariée y est racontée. Son rapport au corps, a l'amour, à la famille correspond à la trame de fond sur laquelle vous allez réfléchir tout en lisant son histoire de vie.
Un passage est particulièrement « difficile » et mobilisant émotionnellement tellement les détails nous plongent dans sa vie.
En définitive, plusieurs questions resteront en suspens mais sans pour autant que cela soit négatif. Cela laisse ainsi place à notre imaginaire.