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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'adaptation graphique du roman épistolaire de Romain Slocombe par Bétaucourt et Oburie est tout aussi noire.
Monsieur le commandant, c'est le début d'une lettre que trouve un militaire américain dans une maison de Leipzig en avril 1945.
Une lettre terrifiante.
Cette missive, c'est un certain Husson qui l'a écrite et ce qu'il demande dans ce courrier est édifiant.
Monsieur le commandant, c'est l'histoire d'un salaud comme sait les décrire Slocombe (On croise d'ailleurs, ici aussi, le célèbre Sadorski cher à l'auteur), son personnage principal, odieux, antisémite et Pétainiste avoué est détestable à souhait.
L'excellent travail de Bétaucourt et Oburie, qui donnent à Husson un visage aux traits aussi durs et noirs que son âme, restitue parfaitement la violence de l'époque.
La tension monte au fil des pages, on n'ose imaginer le pire, pourtant le pire se produit. 
Je garantis au lecteur les mêmes émotions que dans le roman.
Un album qui vient de paraître et que je vous recommande fortement.
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Proposer un récit historique autour d'un personnage anti-héros, répugnant, c'est forcément casse-gueule… Mais Romain Slocombe fait ça avec talent. Sa série autour de Léon Sadorski (dont j'ai déjà parlé ici et qu'on aperçoit d'ailleurs dans l'album) le prouve. Cette BD est une adaptation d'un autre roman de l'auteur… mais le propos est semblable.

Paul- Jean Husson, c'est lui sur la couv… Impressionnant portrait de Etienne Oburie qui en fait un personnage proche de la caricature, ancien militaire, écrivain bourgeois, académicien, très tôt admirateur de Hitler, il choisira vite son camp. Celui de la collaboration, de la chasse aux juifs et aux bolcheviks… Un caillou vient pourtant enrayer son destin… Sa bru, Ilse, juive allemande, dont il tombe amoureux.

Il cherchera d'abord à la protéger, par la fuite puis par les relations qu'il possède… Puis…
Je n'en dirai pas plus, je vous laisse découvrir la lettre qu'il envoie au Sturmbannführer … une lettre qui commence par « Monsieur le Commandant… »

Au final, voilà un récit épistolaire fort, puissant qui pourra donner la nausée… X. Bétaucourt et E. Oburie réalisent un superbe travail d'adaptation et parviennent à donner un visage à l'inhumanité. Une réussite !
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Adaptée du roman épistolaire de #romainslocombe cette bd met en image une longue lettre de dénonciation écrite par Paul-Jean Husson académicien dans laquelle il partage son antisémitisme viscéral, la collaboration dont il n'hésite pas à abuser, la perte de sa fille, la mort de sa femme, sa participation à la première guerre dont il n'est pas ressorti indemne physiquement.

Une dénonciation terrible, dans le cadre familial, d'un beau-père antisémite contre sa belle-fille juive conduisant à la tragédie. C'est un portrait glaçant, écoeurant qui met en avant les horreurs "ordinaires" de la seconde guerre mondiale et qui nous laisse un goût amer une fois la dernière tournée!
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Le grand romancier Paul-Jean Husson, a la surprise de découvrir que son fils s'est fiancé à Isle, une actrice allemande qui le trouble aussitôt. Mariage, naissance du premier enfant... La guerre éclate et son fils est envoyé au front. Paul-Jean, antisémite notoire et proche de Pétain, découvre par le biais d'une enquête sur ses origines, qu'Isle est juive. Il se raisonne très facilement, subjugué par sa beauté, et décide de veiller sur elle.
Ils partent sur les routes pour échapper à la guerre mais le Mal est bien là.

C'est une BD adaptée du roman de Slocombe. Je ne l'ai pas lu donc je ne peux pas les comparer. Mais je peux vous dire que j'ai beaucoup apprécié sa lecture.
Y est traitée la question de l'antisémitisme entre-deux-guerres et durant la 2ème guerre mondiale.
L'angle choisi par Romain Slocombe pour traiter le sujet ouvre la discussion sur ce qui construit l'antisémitisme en tant que conviction profonde chez l'individu.
Le Mal comme carburant de l'individu antisémite ?
Ou juste une construction défaillante de la personne ?
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Résumé : En avril 1945 à Leipzig, en Allemagne, des soldats anglais découvrent une lettre, écrite en français, et destinée à un haut dignitaire nazi. C'est à travers ces écrits qu'on découvre la vie de Paul-Jean Husson, antisémite assumé et convaincu, contée par lui-même.
Il se concentre principalement sur la période sombre de la Seconde Guerre mondiale, et sur ses sentiments pour la femme de son fils, Ilse, une sublime femme juive dont il est tombé amoureux, malgré ses convictions et sa haine des Juifs.

Mon avis : La période de la Seconde Guerre mondiale m'a toujours intéressée, et même si depuis quelques années, je ne lis que de loin en loin des documents ou romans sur cette époque, c'est toujours avec intérêt que je m'y plonge.
Ce roman graphique est une merveille ! Mais il est également épouvantable, terrifiant...
Attendez, je m'explique : l'histoire, la vie que Paul-Jean nous expose est très intéressante : déchiré entre son amour et sa haine, entre son coeur et sa "raison" (même s'il est impossible de considérer ses idées comme "raisonnables", évidemment).
Et que dire des dessins !! Je les ai adorés : c'est un savant mélange entre la caricature pour certains personnages (comme Paul-Jean, avec son visage carré, comme ses idées), de jolis paysages et une explosion de violence brute pour certaines scènes. Les couleurs deviennent alors sombres et écarlates lors de ces épisodes chocs : violence indicible, injustice, torture.
Cette lecture, je n'en suis pas sortie indemne, bien au contraire : une boule dans la gorge, les larmes aux yeux, un poids dans le coeur.
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