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EAN : 9782268107752
248 pages
Les Editions du Rocher (31/08/2022)
4.17/5   20 notes
Résumé :
Au coeur de ce roman : Alexandre Villaplane, capitaine de l'équipe de France de foot lors de la première coupe du monde. Le Zidane (ou Michel Platini) du début des années 1930 : une star du ballon rond.

Villaplane a connu la gloire et les paillettes avant, lentement, insidieusement, de se perdre. Dans les combines et la petite délinquance, tout d'abord, alors que le monde du football hésite encore entre amateurisme marron et professionnalisme. Plusieu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Il aurait pu rester un dieu du ballon rond ! Il aurait pu être le “chéri de ces dames”, n'était-il pas considéré comme beau gosse ? Il aurait pu être valeureux mais il fut veule !

Il aurait pu réfléchir à ce qu'il faisait mais il a préféré céder aux sirènes de l'argent facile et au pouvoir du bourreau, après n'avoir été qu'un voyou et une petite frappe ! Lâche jusqu'au bout pour n'avoir pas su s'éloigner de la pègre avant qu'il ne soit trop tard ni assumer ses actes !

Ecrit sans manichéisme ce roman biographique historique, se lit aisément bien que je ne me sois pas sentie très propre tout au long de sa lecture !

C'est une histoire de la France qui a été écrite par beaucoup de monde, même si la majorité des collabos n'a pas été aussi loin dans l'abjection que Alexandre Villaplane et d'une manière aussi désinvolte !

J'ai beaucoup aimé les parties personnelles de l'auteur quand il a fait ses recherches, quand il a parlé de sa famille et de la honte avec laquelle il faut vivre et qui pèse sur les épaules de ceux qui sont nés dans l'après-guerre ! Il a fait preuve de sensibilité et de délicatesse, celles qui ont tant manqué à Villaplane !

#Jouertrahircrever #NetGalleyFrance #rentreelitteraire2022

Challenge Jeux en Foli...ttérature 12
Pioche dans ma PAL août 2022 : bboussy
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Je n'aime pas le foot, ni la guerre et pourtant j'ai dévoré ce livre, il est passionnant, très bien écrit.

Jouer, trahir, crever de Frédéric Massot est la triste vie d'un grand joueur de foot, Alexandre Villaplane, star du ballon rond dans les années 1930.

Il avait tout pour être heureux, l'argent, l'amour, il était beau mais ce n'était pas suffisant.

Il était le capitaine de l'équipe de France, il participe à la première coupe du monde, adulé, entouré des plus grands, marié, deux enfants, appartement, emploi fictif.
Son gros problème c'est l'argent, il lui en faut toujours plus, gros parieur sur les champs de courses, pas mal de combines, il dépense beaucoup dans les soirées.

Sa déchéance s'accentue avec la guerre, l'occupation. Trahisons, escroqueries, trafics de bijoux, séjours en prison.
Il va s'acoquiner avec des réseaux mafieux, les allemands, tout pour engranger toujours plus, même porter l'uniforme.

Quand il faut régler les comptes à la libération, pour lui il n'a rien fait de mal, il n'a tué personne, on croirait un gamin qui tombe des nues. Non monsieur ce n'est pas moi.
Même si la plupart des collaborateurs n'ont pas été aussi loin dans l'avilissement qu'Alexandre Villaplane, ça ne lui a posé aucun problème. Il a quand même sauvé des vies et ce n'était que magouilles, donc pour lui rien de rédhibitoire.

L'auteur nous fait bien ressentir la honte de la famille après-guerre, ses enfants qui ont du porter ce lourd fardeau jusqu'au bout.

J'ai appris beaucoup de choses sur cette époque, une lecture très intéressante, je vous la conseille.
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Les premières années de la vie d'Alexandre Villaplane /a> , ce sont les années passées en Algérie avant le retour à Marseille .
Très vite , il brille dans le foot , le sommet de sa carrière ce sera d'être capitaine de l'équipe de France , la rencontre avec sa future femme Nicolette , la naissance de sa fille .
Puis déjà commence la dégringolade , les magouilles , l'argent facile , les petites combines , le parcours de la petite délinquance qui rapidement va prendre une vitesse supérieure .
Puis arrive l'innommable, la guerre et la collaboration .
C'est un personnage qui m'a fasciné , sur lequel je me suis posé beaucoup de questions , est -il immature , instable , influençable ? Il semble tellement différent du milieu du grand banditisme dans lequel il finit par tomber .
Il est accro comme on pourrait le dire aujourd'hui, accro à l'argent, malgré tout il y a du bon dans cet homme , son amour pour sa fille , le fait qu'il finisse par reconnaître son fils Alex .
Il m'a semblé souvent dépassé par les événements, j'ai toujours cherché au fil de ma lecture son humanité .
J'ai beaucoup aimé le chapitre où l'auteur parle de son grand-père, la honte de la famille , l'impossible réconciliation.
Un beau roman très bien écrit .
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Il y a bien écrit roman sur la couverture de ce texte.
Un beau titre, "jouer, trahir, crever", qui traduit tout à fait la vie d' Alexandre Villaphane. Personnage réel qui a une vie, digne d'un roman ou d'une saga. Né en Algérie, il vient s'installer avec ses parents à Séte. Espoir de football, il intègre l'équipe de la Ville. C'est sa période "jouer" : le football des années 30 est très bien décrit, on parle d'amateurisme marron, les joueurs sont amateurs mais bénéficient d'avantages, appartement offert, emplois fictifs ... La première coupe du monde de football voit le jour en juin 1930 avec des matches à Acapulco. Notre jeune Alexandre est le capitaine de cette première équipe de France pour la première coupe du Monde. Il devient alors une vedette. Puis apparaissent les premières équipes professionnelles. le bel Alex flambe sur les terrains mais aussi dans les soirées d'après match, sur les champs de courses.
Puis c'est la guerre et l'occupation. Cette fois, c'est "trahir". Trahir sa famille, il quitte sa première femme et sa fille, Jacqueline, qu'il n'aura de cesse de connaître, aura une liaison courte avec une femme qui aura un fils, qu'il ne connaîtra presque pas. Il va trahir ses amis du football et ne retrouvera pas une place de joueur ou d'entraîneur. Il va d'abord vivre de petites escroqueries, des escroqueries dignes des aventures des pieds nickelés (trafic de bijoux..) ce qui va lui valoir quelques séjours en prison. Mais il va surtout faire des rencontres avec des escrocs et en particulier, Henri Laffont, un personnage digne des meilleurs romans policiers. Et il va trahir son pays, en faisant partie de la bande à Laffont et Bonny. Lors de l'occupation, les occupants vont "utiliser" les réseaux mafieux pour mettre en place leur répression économique. de sacrées pages sur le bureau du 93. Et la trahison va aller jusqu'à la création des fameuses brigades nord africaines, qui vont sévir dans les années 44 en Dordogne, en particulier.
Puis "crever" pour les dernières années de sa vie, il va essayer de fuir en faisant un dernier coup mais va être rattrapé et va faire partie des fusillées en décembre 1944. l est parmi les "Douze salopards" de la Carlingue fusillés au fort de Montrouge. Mais clamera qu'il n'était qu'un escroc et n'aurait pas agi par idéologie.
Ce premier roman m'a beaucoup impressionné car il parle très bien de cette époque, à travers des personnages réels et des épisodes vrais. Tout est vrai dans ces "petites histoires" et dans la grande Histoire. J'ai appris beaucoup d'épisodes sur ces années, et j'ai même été intéressée par le monde du football des années 30. J'ai découvert l'existence des fameuses brigades nord africaines qui ont sévi dans le Sud de la France, dans les années 44.
Ce texte est jalonné de personnages réels, et certains pourraient faire l'objet de textes : Violette Morris une des premières sportives femmes, des années 20 et qui a été interdite de jeux et qui a tenu un magasin d'accessoires automobiles, en banlieue parisienne. Henri Laffont, sacrée figure de parrain français et qui associé à Pierre Bonny, un ancien policier, va créer la Gestapo. Laffont, enfant de la balle, va devenir un Parrain, avec son fameux bureau du 93 et organiser de sacrées soirées mondaines dans son hôtel particulier de Neuilly. Lors de son procès, avant son exécution, il aurait déclaré "je ne regrette rien, Madame, quatre années au milieu des orchidées, des dahlias et des Bentley, çà se paie !". Sa dernière compagne, qui aime mener la belle vie et ne se questionne pas trop sur ces activités et qui sera incarcérée et condamnée pour complicité, tout de même (!!).
Ce roman récit est surtout le portrait d'un homme ordinaire, de joueur de foot à escroc collaborateur.
J'ai aimé ce texte historique et ne suis pas sûre qu'il s'agisse d'un roman mais plutôt d'un récit historique car le narrateur-auteur raconte ses recherches, dans les archives, dans des témoignages .
Un de mes coups de coeur de cette rentrée littéraire 2022.
#Jouertrahircrever #NetGalleyFrance




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Une histoire de déchéance. Ce roman biographique du footballeur Alexandre Villaplane est passionnant.
Un sportif connaissant la gloire devient un escroc minable, puis un complice de l'occupant allemand.

Avec talent, Frédéric Massot nous présente la vie d'un raté, d'un menteur, d'un lâche et sa psychologie. Sans hargne, sans pathos.
Alexandre Villaplane va connaître un évènement majeur : l'Occupation. Cette époque va lui permettre d'assouvir sa passion : l'argent. Sa seule raison de vivre : gagner de l'argent. C'est le moment rêvé pour les individus de son acabit...
L'auteur nous fait entrer dans l'univers glauque de la Gestapo française, connue sous le nom de la Carlingue, située au 93 rue Lauriston dans le 16ème arrondissement de Paris.
Cette officine de police pro allemande est dirigée par le repris de justice Henri Laffont et le flic ripoux Pierre Bonny. Elle vole et confisque les biens des proscrits au profit des autorités d'occupation et à celui des truands qui la compose.
La chasse aux résistants et aux Juifs fait également partie de ses attributions.
Les hommes de main de la Carlingue sont des truands libérés de prison. Munis de cartes de la police allemande, ils spolient, tuent, arrêtent. C'est une époque folle où les truands font la loi...même la police officielle française craint la Carlingue : se mettre en travers de son chemin peut coûter très cher.
Pourtant au tout début de sa carrière de footballeur Alexandre Villaplane nous semble sympathique et son caractère un peu enfantin...mais après quelques années de succès, c'est la déchéance, avec au bout du chemin, son exécution à la Libération.

Parallèlement à ce qui précède Frédéric Massot nous fait part de ce qui l'a motivé dans sa décision d'écrire ce livre. Il nous fait également partager des moments de son adolescence, et ce avec émotion.

Un livre intéressent.
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critiques presse (1)
LeFigaro
08 septembre 2022
Le roman retrace le parcours sombre d’Alexandre Villaplane, de capitaine de l’équipe de France de football en 1930 à membre de la Gestapo française.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Villaplana avec un "a". Parce que c'est ainsi sur son état civil ? Lui, l"Algérien de naissance", rappelle-t-on dans le journal l'Humanité. Non, parce que depuis ce 24 août, il est un criminel suspecté de vol, recel, meurtre, trahison et intelligence avec l'ennemi, faisant du prodige venu d'Alger, de l'étoile de Cette, de la vedette du Racing, du capitaine de l'équipe de France, une honte nationale qu'il s'agit d'effacer de l'histoire. Comme s'il n'avait jamais existé.
P88-89
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Les "gestapaches" règnent sur Paris. L'invasion de la zone libre à la fin du mois de novembre 1942 élargit leur terrain de chasse. Devenu permanent, Alex en est. Comme un vrai. Comme un caïd de la Pègre ? Faut voir. Faut les imaginer, les méridionaux ou les pieds noirs comme lui, carte de police en main, balancer avec l'accent : "Pôlisse allaimandeu !".
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Videos de Frédéric Massot (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Massot
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/frederic-massot-jouer-trahir-crever-53508.html Réalisateur dans l'audiovisuel, Frédéric Massot travaille pour des agences de communication, de grandes marques mais aussi des chaines de télévision pour des documentaires et des reportages. En réalisation toujours, plusieurs de ses courts-métrages de fiction ont été primés dans plusieurs festivals.
Aujourd'hui, c'est Frédéric Massot, l'écrivain, que nous recevons pour ce qui peut être considéré comme son premier roman, « Jouer, trahir, crever » aux éditions du Rocher. Car finalement, est-ce bien un roman puisque le personnage central de ce livre est un personnage authentique
A l'heure où la planète foot a les yeux fixés sur le Qatar, revenons en 1930, quand l'Uruguay accueillait la toute première coupe du monde de football. Parmi les champions de l'équipe de France de l'époque, Alexandre Villaplane. Il joue bien, il est séduisant, il a du bagout, on le surnomme le bel Alex. Mais les sirènes du sport, les jolies filles, l'argent facile vont bien vite entrainer le jeune homme vers les combines, la petite délinquance puis la mafia dans ce milieu des gangsters que le cinéma a si bien dépeint.
En 1940, quand la France est occupée, Villaplane aurait pu choisir le camp des héros, il a choisi le camp des salauds.
Et Frédéric Massot de nous raconter dans le détail la descente aux enfers de ce pauvre type qui après avoir même endossé l'uniforme SS dans les derniers mois de la guerre sera fusillé en décembre 1944, quelques jours après son 40ème anniversaire.
Dépeignant très bien l'époque, le milieu, le contexte des années 30 et 40, Frédéric Massot mène son enquête et nous entraine au fil de ses sources, des documents trouvés, des témoignages sur les traces d'Alexandre Villaplane. Et quand il y a des zones d'ombre, l'auteur n'hésite pas à les combler, usant de dialogues qui rende le récit vivant, passionnant, effrayant.
Destin à la fois détestable et tragique, Alexandre Villaplane interroge aussi sur le monde du sport, l'argent facile, les mauvaises rencontres, celles d'hier comme celles d'aujourd'hui. Tout cela est porté par une plume originale et narrative. Si Alexandre Villaplane s'impose comme un personnage éminemment romanesque, il interpelle aussi sur la fragilité d'un destin.
« Jouer, trahir, crever » de Frédéric Massot est publié aux éditions du Rocher
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