Si
Bertrice Small se taille depuis des années une place au soleil grâce à la littérature sentimentale, elle a aussi commis dans les années 80-90 quelques romans qui tiennent un peu plus la route, comme la saga de Skye O'Malley, la "Louve d'Irlande".
Ici, dans "La pavillon du tatar", il n'est pas question de Renaissance élisabéthaine mais le romanesque est cependant au rendez-vous. Nous sommes au début du 19ème siècle, en Angleterre, et la belle Miranda, héroïne aussi ingénue que farouche, et au caractère bien trempé cela va sans dire, est loin d'imaginer dans quelles aventures rocambolesques va la plonger sa rencontre avec un ténébreux américain, Jared Dunham.
Loin de prétendre vouloir se hisser sur le piédestal de la grande littérature, ce roman fait partie de la catégorie des romans idéals pour meubler une longue soirée d'hiver quand votre cerveau se refuse temporairement à se laisser pénétrer de philosophie, de psychologie ou même simplement de logique mais ne demande qu'à s'évader à la suite de deux amants que tout semble devoir séparer quand eux n'aspirent qu'à être réunis.
Dévoré à l'adolescence, relu adulte avec un brin de nostalgie et de condescendance pour la minette que j'étais alors, j'ai pris plaisir à relire l'invraisemblable parcours de Miranda et à analyser les mécanismes qui ont ému la jeune fille que je fus et qui ne manqueront pas d'émouvoir tout lecteur féru de romances.