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4,23

sur 799 notes
Encore un classique adulé de tous auquel je n'ai pas accroché. J'ai décroché à la page 120 des 720. Désolé d'avoir entamé ce livre.
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1955, dans une ville d'Ouzbékistan, un haut fonctionnaire arrive au pavillon des cancéreux et fait connaissance avec ses voisins de lit. Tous sont d'origines différentes et font face d'une manière presque égale à la maladie : avec crainte. Les uns sont opérés, les autres sont soignés par la radiothérapie, et parfois aussi leur tumeur régressent car à de mystérieuses piqûres qui les détraquent. Tous se rattachent à ce qu'ils connaissent de la vie et la façon dont ils ont vécu jusqu'àlors, de même le personnel médical qui les entourent jour ou nuit.

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Ce livre est une révélation, d'une part du génie de Soljenitsyne qui reste peu édité en France et de la puissance du genre romanesque dans l'approfondissement des sciences humaines, en particulier dans le domaine médical.
Lui-même guéri d'un cancer de l'estomac et bien sûr relégué, rescapé du goulag, Soljenitsyne, partiellement incarné par le personnage fascinant de Kostoglotov dépeint la vie d'un service de cancérologie, aussi bien du point de vue des soignants que des soignés.
Qu'a t'il été écrit de plus profondément juste sur cette relation médecin-patient que le Pavillon des Cancéreux?, un roman sans jugement aucun qui trace d'un trait fin et douloureux la vie professionnelle et privée de l'ensemble des patients du service ainsi que leurs radiothérapeutes. Une réflexion Humaine d'une qualité retrouvée nulle part ailleurs, d'un réalisme saisissant, des réactions des malades face aux débuts de l'hormonothérapie et de la radiothérapie aux attitudes et contre-attitudes des soignants face à la misère.

"Il m'était déjà arrivé de me demander, et je me le demande de plus en plus à présent, quel est tout de même le prix maximal de la vie. Que peut-on donner pour la conserver, et où est la limite ? Comme on vous l'enseigne maintenant à l'école : «Ce que l'homme a de plus cher, c'est la vie, elle ne lui est donnée qu'une fois.» Par conséquent : s'accrocher à la vie à n'importe quel prix... Nous sommes beaucoup à qui les camps ont fait comprendre que la trahison, le sacrifice d'être bons et démunis était un prix trop élevé, et que notre vie ne le valait pas. Quand à la servilité, la flatterie, le mensonge, les avis, au camp étaient partagés : certains disaient que ce prix-là était acceptable, et c'est peut-être vrai. Oui, mais avoir la vie sauve au prix de tout ce qui en fait la couleur, le parfum, l'émotion ? Obtenir la vie avec la digestion, la respiration, l'activité musculaire et cérébrale, et rien de plus. Devenir un schéma ambulant. Ce prix-là, n'est-ce pas un peu trop demander ? N'est-ce pas une dérision ? Faut-il le payer ?"

Il est très agréable de traverser ces pages qui racontent la vie de personnages pas manichéens pour un sou, issus de milieux radicalement différents pendant le régime communiste post-Stalinien et tout ce qu'il implique.

L'orage brise les arbres et fait ployer l'herbe, mais faut-il dire pour cela que l'herbe a trahi les arbres ? Chacun sa vie. Vous l'avez dit vous-même : survivre, voilà la loi d'un peuple.

C'est profondément beau, c'est émouvant, c'est juste et déchirant. C'est l'Humain dans ce qu'il a de plus beau et de plus vil, de plus fort et de plus faible, de plus courageux et de plus pusillanime. A mon sens, c'est le seul texte qui transcrit avec une fidélité méthodique, la réalité d'un service (à replacer dans son époque), la relation compliquée entre les médecins et les patients dépeinte par un auteur qui, pour l'avoir vécu, sait écrire sans haine mais avec émotion. Soljenitsyne s'appuie sur des réalités scientifiques et humaines, les fait danser dans ce théâtre de la vie et la mort, non loin d'un champ de roseaux où le soleil se pose. du cancer d'un haut fonctionnaire du Parti, de l'amputation d'un jeune Homme atteint d'un ostéosarcome, de la réflexion de Kostoglotov sur la captivité de l'animal dans le jardin zoologique, du cancer de l'estomac de la radiothérapeute en chef, de la bienveillance et des limites des soignants, le Pavillon des cancéreux nous emmène loin dans l'humanité. Dans cette histoire d'amour entre un malade et son médecin, dans la violence d'un pronostic à court terme, dans la jeunesse amputée et la vieillesse aphone.
Finalement, c'est un ouvrage supérieur à tous les compendiums de Sciences Humaines en médecine.

Une journée d'Ivan Denissovitch était bon, le Pavillon des Cancéreux est, de très loin, le meilleur livre qui m'ait lu.
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Dans ce grand roman, Soljenitsyne s'interroge sur le sens de la vie, sur la dictature, le totalitarisme, ( ce roman se déroule dans l'URSS communiste en 1955), l'emprisonnement ( il a passé prés de huit ans au goulag ), la maladie ( alors qu'il est en exil dans un village du Kazakhstan, Il apprend qu'il est atteint d'un cancer, guéri, il entreprendra quelques années plus tard le récit de cette expérience dans ce roman), la promiscuité, la misère, la solidarité, l'amitié, etc. etc. Ce livre extraordinaire est une oeuvre magistrale !
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Il y a des livres qu'on lit et qui marquent tellement votre esprit qu'ils restent graves dans votre memoire comme une rencontre insolite, forte et lourde a porter a la fois.
La lecture de cette oeuvre remonte a 47 ans en arrière très exactement, le souvenir des noms et des personnage est encore très vivace. le livre ne traite pas en soi de la maladie du Cancer. La maladie est le détonateur, l'instigateur de la faiblesse de certains caractères comme Roussavov. Cette meme maladie ne va pas entamer la grandeur d'âme, l'instinct de liberté de Kostoglotov. Elle va aussi atteindre tous les autres personnages satellites, médecins, infirmières, et les familles. Ce livre nous fait découvrir la compassion et l'amour de la vie, c'est un chef d'oeuvre universel. le livre m'attend dans ma bibliothèque pour une relecture très prochaine.
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Si on se demande , en quelle forme peut se présenter le roman ? alors je ne veut pour celui là que la réussite de Soljenitsyne dans son roman "les pavillons des cancéreux " ça fait peut être une trentaine d'années que j'avais eu la bonne chance de découvrir cet merveille sur les étagères poussiéreuses entre tant de livres en détresse chez un malheureux bouquiniste , le titre au début ma fait peur et m'a donné tout de suite la pensé a quelque chose d'étrange et qui ne tourne pas dans le vrai sens , alors j'ai payé ma découverte pour le prix d'une bouchée de pain, histoire de sauvé un bébé d'entre les mains de quelqu'un qui en veut s'en débarrasser le plutôt possible , chose faite ; Depuis je ne cesse tout le temps d'avoir a chaque fois une nostalgie,oui une vrai nostalgie sans pour dire la nostalgie d'une terre a moi seul ça me fait le retour du temps en arrière et de me trouver le temps d'un escale pour puiser de ses sources fraîche, unique ,incomparable,et merveilleuse avec les battement d'un coeur d'adolescent qui découvre la vie dans ses secrets
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Il s'agit d'un des premiers livres que j'ai lu et qui a marqué ma jeunesse.
Restent présents en mémoire l'ambiance, le glauque, le dépassement de soi des personnages, la magie de narration d'Alexandre Soljenitsyne.
Un "classique" à lire sans faute
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Un grand grand livre, époustouflant, une description extrêmement minutieuse. On imagine les lieux, les personnages, un environnement lugubre.
Je viens de le relire en 2023 ! Toujours la même impression d'un livre exceptionnel, qui semble encore complètement d'actualité dans les différents débats : sur la médecine, la position des médecins et des patients face au protocole de soins, le débat sur le médecin de famille, la déontologie, la propagande sanitaire, le prix de la vie et de la mort. Parallèlement d'autres débats tout aussi riches illustrent la condition humaine : le relègué à perpétuité, l'acception et le reniement du citoyen, les stratégies insidieuses de dénonciation. Les portraits sont sans concession. Les chapitres 35 et 36 sont criants de vérité : euphorie temporaire du retour à la vie et messages aux personnes qui ont compté.
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Tout simplement essentiel. L'humanité sous toutes ses facettes.
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"Le pavillon des cancéreux" est un roman incroyable.
Nous sommes dans les années 50 en Russie, dans un hôpital qui accueille des patients atteints du cancer. le lecteur suit la vie des patients, des infirmières et des médecins. Ce qui est formidable ce sont les différents points de vue qui nous sont proposés ( celui des médecins, celui des patients ...) qui nous permettent une réelle immersion dans ce pavillon.
A travers des personnages très bien construits, se posent les questions du droit d'être soigné et a quel prix, des conditions de soin et de travail, des relations entre les patients et les médecins... Les vifs échanges entre les patients permettent de confronter les points de vue sur l'éducation, la politique, le bonheur...
N'ayez pas peur de la longueur, c'est un roman brillant et passionnant !
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