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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous comprenons bien l'enjeu du livre : une question sur le genre et le rapport dominé-dominant.
Débat (heureusement) très contemporain mais hélas ce court récit ne nous éclair pas vraiment. Au contraire, il est plutôt réducteur de ne prendre la question du genre uniquement a partir du prisme du rapport de force.
Il y a tant de chose à développer mais ce n'est pas dans ce livre que nous le verrons.
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Mi-roman mi-essai, Boys, boys boys raconte la tentative d'une femme pour échapper à son sexe. Pas pour changer de sexe, mais pour s'affranchir de l'image sociale qui colle à toute femme. Mais aussi pour se rapprocher des groupes qu'elle n'est pas habituée à côtoyer : celui des hommes. On suit donc cette trentenaire qui se cherche, qui tente de briser les conventions sexuées. Cela ne se fera pas sans mal, et bien entendu, aucune réponse ne sera livrée en fin d'ouvrage. Ce serait trop facile !

Dès l'entrée en matière, le lecteur ne comprend pas trop le statut de cet ouvrage, notamment par le flou qui règne sur le narrateur. Femme trentenaire, oui, mais parfois présentée comme « elle » ou « la femme », parfois introduite par un « je ». Mélange entre autobiographie et fiction qui permet à cet exercice de ne pas constituer un simple témoignage, mais de tenter une réflexion plus approfondie sur les relations masculines et féminines, et sur ce qui fixe les codes de chaque groupe.

Agacée de la prévenance de ses amies qui tentent de la protéger, elle décide de se tourner vers des groupes masculins, des hommes qui n'hésitent pas à parler de politique, à refaire autour de liqueurs ou autres breuvages, quand les dames discutent chiffons, font attention à leur ligne et à ce qu'elles boivent, et se séparent sagement à minuit. Plus généralement, elle préfère les discussions générales et sans tabous des hommes aux réflexions intimes et psychologiques des femmes. Femme dans un monde d'hommes, elle ne s'impose pas, mais tente d'apprendre les codes, même si elle sent qu'elle est toujours renvoyée à son statut féminin. Pour ses amies, en revanche, elle devient une sorte d'ovni, qui s'éloigne d'elles.

La seconde partie du livre s'attarde sur la notion de couple, et sur la confrontation des sexes au sein de celui-ci. Plutôt que se renverser les références sexuées du couple (l'homme à la cuisine, la femme devant la télé), elle a pour objectif de brouiller les repères sexués, de faire en sorte que cette séparation des tâches soit abolie. le couple est pour elle le moyen d'exprimer dans l'intimité ce que qu'on doit cacher en public. Un couple ouvert, où chacun apprend de l'autre.
Lien : http://livres-et-cin.over-bl..
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C'est une succession de clichés, d'images, de lieux communs, de remarques, de banalités… et tout ça bout à bout, ça fait un récit digne d'intérêt.
Sauf que le roman a été écrit en 2005. Et en 2022, il renvoie à une nostalgie qui n'est pas la mienne (la mienne est encore plus ancienne).
Le roman est furieusement daté et à n'en pas douter, il intéressera surtout les anthropologues.
Il faut reconnaître à Joy Sorman un vrai style d'écriture.
Le résultat est maîtrisé et d'une très grande originalité.
Imaginons ce même roman avec une jeune femme d'aujourd'hui.

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Boys, boys, boys c'est un court récit que l'on pourrait qualifier de féministe, même si je ne suis pas sûre que ce soit le mot approprié. En effet, la narratrice se pose la question des genres, qu'est-ce qu'être fille, qu'est-ce qu'être garçon. Elle analyse chaque sexe, mais aussi les couples et le rôle de chaque individu au sein d'une relation.

Ses réflexions sont parfois intéressantes et justifiées, autant parfois j'ai été un peu agacée par cette fille qui pour ne pas rentrer dans le moule du cliché de la « fille » se force à tout faire comme les « garçons ». J'ai trouvé le roman trop axé sur les clichés. Peut-être parce qu'il ne s'agit pas de la même époque, que l'histoire se déroule dans les années 70, et que moi, de mon point de vue en 2015, je trouve ça trop surjoué. On peut aujourd'hui discuter d'autres choses que de vernis à paillettes et de régimes avec ses amies. De même, nous pouvons tenir une conversation avec un garçon sans paraître ridicule. Nous n'avons plus besoin de faire « comme les hommes » pour se faire entendre.

Concernant l'écriture, il faut vraiment être concentré pendant sa lecture car l'auteur utilise beaucoup d'énumérations. Elle fait de longues phrases d'une page parfois, et change régulièrement de pronom. Parfois c'est « elle », parfois « je ». On ne sait plus vraiment qui parle à la fin.

Je suis assez mitigée sur ce roman. Même si l'idée me paraît intéressante, j'ai l'impression que l'auteur ne l'a pas exploité à sa juste valeur.
Lien : http://mangeonsleslivres.blo..
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Un livre entre le roman et l'essai écrit dans un style plutôt original et rythmé qui m'a donné envie d'aller au bout. Joy Sorman s'interroge sur le couple et sur les femmes. Comment être femme autrement ? Comment gommer les identités hommes femmes pour être juste humain avant tout? Pourquoi seul l'homme domine?
Surement une nouvelle forme de féminisme. Un point de vue provocateur mais intéressant.
Attention, le ton est très urbain et parisien.
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