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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une formidable aventure, une superbe écriture aussi riche que pointue, une bonne immersion historique, mais pas le coup de coeur escompté.

À vrai dire vers les deux tiers du roman je me suis un peu lassé. Heureusement les derniers chapitres apportent un regain d'intérêt et dévoilent un final assez palpitant et inattendu.

Nous sommes au XIIème siècle, en Occitanie qui s'étend des actuelles Bordeaux à Nice. C'est alors un royaume souverain suite à la partition de l'empire carolingien au IXème siècle.
Si l'atmosphère médiévale est bien retranscrite, un peu plus de contexte historique aurait été apprécié. Ici c'est essentiellement sur la religion qu'est axé le roman et notamment sur les divisions entre le catholicisme et la "nouvelle religion" jugée hérétique, le catharisme. Désireux de se débarrasser du modèle ostentatoire catholique et de revenir aux fondamentaux, sans icônes, sans lieux dédiés, sans richesses superflues, les cathares provoquent des remous en plus haut lieu.

Dans ce contexte on va suivre un trio de personnages : Jodi de Cabestan, maître tailleur de pierre, Aloïs, adepte de la nouvelle religion, et Raimon de Termes, jeune chevalier nouvellement adoubé.
Chacun va se retrouver confrontés à une épidémie de meurtres sanglants dont la mise en scène (des ailes d'anges cloutées au corps) suscite bien des interrogations voire de la terreur. Simple fou, sombre vengeance, ou bien la main du Diable lui-même ?

La lecture est à la fois exigeante et fluide, intéressante sur bien des points, les personnages principaux et secondaires sont travaillés, les relations, les fourberies, les investigations sont bien menées et décrites et l'atmosphère générale qui se dégage est immersive. Alors pourquoi cette petite lassitude vers les deux tiers ? Peut-être que cela vient de moi. J'ai été transporté au début et moins à la fin, c'est comme ça.

Dans tous les cas une bonne découverte. Je lirai probablement la suite, 'Magnificat'.
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Francois Henri Soulié nous happe dans cette histoire captivante, en 1165, en terre d'Occitanie. L'écriture fluide, les nombreux détails, et le vocabulaire employé sont un réel plus lors de la lecture. le suspens monte au fur et a mesure, et l'histoire devient de plus en plus addictive. Les révélations finales étaient inattendues et incroyable. Je ressors de cette lecture avec un avis global positif, même si j'ai parfois trouvé qu'il y avait quelques longueurs.
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Une histoire policière qui se déroule au 12ème siècle et pour l'essentiel dans le milieu monastique, voilà qui nous rappelle le Nom de la Rose de Umberto Eco, comme le souligne la critique du Figaro.

Dans ce long récit nous suivons alternativement 3 groupes de héros sympathiques : Un jeune noble récemment adoubé, un "imagier" c'est à dire un sculpteur spécialisé dans les oeuvres pieuses, et un petit groupe de cathares. de mystérieux meurtres sont commis, avec une mise en scène digne des romans d'épouvante les plus cruels. On côtoie également de hauts responsables religieux, tous retors et sans scrupules.

On ne s'ennuie certes pas avec ce livre, mais il me semble bien loin d'avoir la qualité du récit d'Umberto Eco. Ni par le style, ni par la construction, et pas davantage par la densité des personnages, assez monolithiques dans l'ensemble.

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Nous sommes en plein Moyen-Âge occitan, près de Carcassonne en 1165. Pourtant ce bouquin est un polar. Je ne lis pas beaucoup de romans policiers historiques, pas beaucoup de romans policiers tout courts en fait, mais j'ai beaucoup aimé cette enquête médiévale.

Le spitch de départ est assez simple : on retrouve un tailleur de pierre, pendu à un arbre, auquel on a planté dans le dos des ailes d'oie… une sorte de caricature d'ange tué. Il y aura d'autres morts, suivant la même macabre mise en scène.

Évidemment, en plein 12e siècle, il n'y a pas vraiment de policier car le métier n'existe pas. Aussi, ce sont deux personnages qui vont chacun mener l'enquête de leur coté : un maitre tailleur de pierre, et un jeune chevalier tout juste adoubé.

L'histoire, pourtant, ne se limite pas à ces deux héros et l'on suit d'autres protagonistes, dont le portrait est bien soigné et leurs caractères attachants : je pense surtout à la jolie cathare Aloïs, et à son gamin adoptif à la diction si particulière, mais on croise aussi un apothicaire alchimiste, des moines en tout genre, un paysan converti à la foi des bons hommes…

Le récit alterne entre les points de vue des différents personnage. L'histoire prend son temps, nous ne sommes pas dans un format thriller avec de gros retournements de situation, mais plutôt dans un polar où c'est l'ambiance qui fait la réussite du livre. L'auteur, souvent, utilise de vieux mots, et ce vocabulaire spécifique au monde médiéval accentue l'immersion dans le monde qu'il raconte.

Bref, j'ai trouvé que c'était une belle réussite, qui peut plaire au-delà des stricts amateurs du genre policier.
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L'auteur m'a plongé en plein Moyen-Age à la fois au milieu des Parfaits (que l'on n'appelait pas encore Cathares) et d'une abbaye en plein chantier dont le chef n'est pas loin de sa fin.
J'ai aimé l'alternance des chapitres suivant un des 3 personnages principaux : le jeune noble fraichement adoubé qui découvre la politique ; la femme mûre Aloïs qui a choisi la Vraie Foi en toute conscience ; l'imagier Jordi qui voit ses compagnons mourir un à un de terrible façon.
L'auteur n'hésite pas à mêler des mots d'anciens français dans sa narration sans que cela ne gène la lecture, et qui lui donne un peu plus une tonalité historique.
Une enquête passionnante dans une atmosphère médiévale pleine de chausse-trappe et d'hommes de main.
L'image que je retiendrai :
Celle du chef de la congrégation sur son trône à roues ferrées.
Lien : https://alexmotamots.fr/ange..
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J'ai vraiment aimé voyagé dans la région Occitanie moyenâgeuse, où des crimes sont commis.

Des meurtres mystérieux, des rebondissements, des personnages très intéressants surtout parce qu'ils ont un statut social très différents ( un chevalier, un tailleur de pierre renommé et une tisserande) qui vont enquêter chacun de leurs côtés.

Au delà de l'enquête elle-même, c'est aussi un récit sur les luttes religieuses, les luttes pour le pouvoir.
Et hymne à la tolérance et à l'ouverture d'esprit face aux manipulations, aux haines et à l'obscurantisme.

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"An de grâce 1165. En terre d'Occitanie."
Ce roman est très riche en ce qu'il nous montre différents corps de ce qui compose l'Occitanie au XIIe siècle.
Tout d'abord, les tailleurs de pierre dont le plus célèbre est Maître Jordi de Cabestan.
Ensuite, le clergé séculier et les moines qui s'opposent dans une "lutte d'intérêt". Ils sont représenté par l'Abbé Forton Deltheilt et Monseigneur Archevêque Pons d'Arsac.
Puis les nobles dont Raimon de Termes, récemment promu chevalier et pas peu fier de l'être, est un beau représentant.
Et enfin, ceux par qui tout le malheur arrivent, selon les catholiques, bien sûr, les cathares. C'est un évêque allemand, Eckbert de Schönau qui a ainsi nommé cette "infamie". Catharos, et il ne le savait sûrement pas, veut dire "pur" en grec.
Dans cet "univers retors fait de meurtres et de fourbes calculs", des cadavres déguisés en anges sont découverts.
Commence alors la recherche du coupable.
Une très intéressante lecture.
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Une decouverte pour moi que cet auteur français de romans policier et une belle decouverte car Monsieur ne manque pas de talent.Cette plongee dans la vie d'un monastere ,lieu propice aux enquêtes policières comme dans "le nom de la rose " est und belle réussite et un exemple de livre reussi et de pari reussi.A lire sans tarder !
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Cela faisait une éternité que je n'avais pas lu de polar médiéval, dont je me suis si souvent régalée entre les romans d'Ellis Peters, de Ken Follett, de Kate Moss entre autres ... 

C'est avec plaisir que je me suis donc plongée dans cet ouvrage, où des anges meurent. 

Telle est du moins la première impression que donnent ces cadavres perchés dans des arbres, portant dans leurs dos d'immenses ailes qui les rendent pareils aux anges. 

Mais il a des anges au Paradis, et d'autres déchus en enfer. 

Quels messages ces anges peuvent bien porter ?

Le roman est ancré dans ces terres qu'on ne nomme pas encore cathares, entre Carcassonne et Narbonne, en 1165, une cinquantaine d'années avant la croisade dite des Albigeois,

En ce temps là, les Bons Hommes lentement, clandestinement, diffusaient leur message qui remettait en doute les affirmations du clergé catholique. 

Entre querelles monastiques pour le contrôle des abbayes et surtout de leurs richesses, prouesses des tailleurs de pierre qui rendent accessibles à tous les paroles de la Bible, en les transformant en 'bandes dessinées, François-Henri Soulié réussit le pari de rendre bien vivante cette époque.

Moins érudit et bien plus accessible que 'Le nom de la Rose', ce roman aux personnages attachants, aux caractères bien marqués, nous offre une plongée dans l'Occitanie médiévale qui fait pendant au Paris Médiéval de Jeanne Bourin que j'ai redécouvert en début d'année dernière.

Un auteur que je découvre et dont le second opus est déjà dans ma liseuse. A suivre, donc !
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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La première de couverture du livre évoque le nom d'Umberto Eco pour situer la valeur du roman "Angélus" de François-Henri Soulié et il faut bien reconnaître que la comparaison ne relève pas de l'hérésie tant l'atmosphère d'un monastère médiéval en proie aux affres de plusieurs crimes y est proche.
Là où Soulié se distingue de l'illustre érudit italien c'est par l'usage d'un trio d'enquêteurs, un clin d'oeil à la Sainte Trinité ? et d'un français mâtiné de tournures et termes désuets - destinés probablement à rendre le récit plus immersif - se substituant aux (trop ?) nombreuses citations latines du best-seller transalpin.
De prime abord, ce style un peu ampoulé, bien qu'anachronique car trop antérieur à l'époque, donne un côté pittoresque au roman mais la répétition devient un peu lourde à la lecture parfois et il faut attendre d'avoir atteint le mitan du récit, à l'heure où les enquêteurs commencent à démêler l'écheveau de l'intrigue pour que finalement on s'en accommode assez bien.
F-H Soulié s'attache donc jusqu'à la toute fin de la seconde partie du roman (qui en compte quatre) à une mise en situation des divers protagonistes - un maître-tailleur de pierre, un chevalier fraîchement adoubé, une "bonne-femme" aussi pieuse que belle, des clercs séculiers et surtout réguliers - ainsi qu'aux scènes de crimes : les alentours et le coeur même d'une abbaye bénédictine confrontée à l'essor de l'hérésie cathare au XIIe siècle.
Et ce n'est qu'une fois franchi cet (assez long) glacis introductif que l'histoire devient véritablement stimulante, l'auteur dévoilant petit à petit quelques indices que chacun récolte dans sa quête de la vérité.
L'auteur réussit néanmoins à nous tenir en haleine jusqu'aux tous derniers chapitres avant de dévoiler une intrigue particulièrement audacieuse où transparaît les nombreux questionnements, pour ne pas dire plus, qu'a connu l'Eglise catholique en plein coeur du Moyen âge, entre hérésie cathare, dérives de toutes sortes comme la simonie et évolution critique des ordres monastiques.
A la toute fin, chacun de nos trois enquêteurs aura rencontré sa part de vérité, qu'elle soit terrestre ou spirituelle.
Une bien belle réussite, à mettre entre toutes les mains.
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