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Les aventures de Skander Corsaro tome 3 sur 4
EAN : 9782702448809
300 pages
Le Masque (21/03/2018)
3.8/5   15 notes
Résumé :
Grâce à Milly, sa collègue au Courrier du Sud-Ouest, le jeune journaliste Skander Corsaro obtient une invitation pour le cirque Jadranski.
L’occasion pour lui d’écrire une chronique sur la vie d’une troupe de circassiens. Apparaît alors une galerie de personnages hors du commun qui semblent tout droit sortis de l’univers tendre et tonitruant de Fellini.
Mais l’heure est à la controverse et les cirques « avec animaux » sont désignés à la vindicte pub... >Voir plus
Que lire après Les aventures de Skander Corsaro, tome 3 : Le présent n'a plus le tempsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Le présent n'a plus le temps, premier roman, en solo, que je lis de François-Henri Soulié.
Auteur rencontré lors des deux dernières éditions du Quai du polar de Lyon.
Et quelle rencontre !
Quel plaisir d'échanger avec ce passionné...
Une passion, une gouaille, un humour que j'ai retrouvé dans cet ouvrage.
Troisième aventure de  Skander Corsaro, journaliste au Courrier du Sud-Ouest, ce roman nous entraîne dans le monde du cirque.
On vit une époque où tout semble condamnable, tout est montré du doigt, on tolère,  on prétend accepter, mais en fait on s'offusque, on blâme, on combat.
Le cirque n'y échappe pas, lui à qui l'on voudrait retirer les numéros avec des animaux. Pour ma part, je ne prendrais pas parti. J'ai très longtemps été un défenseur de la liberté de ces  animaux sur notre planète, contre leur encagement, contre leur massacre.
Aujourd'hui,  quand je vois ce que l'homme fait de notre bonne vieille terre, au mépris de toute vie, je m'interroge.  Protéger les espèces, est-ce vraiment les laisser dans leur espace naturel ?
Bref, Soulié ne défend personne, tout juste lâche-t-il, au détour d'une phrase, une statistique sur la durée de vie de certains félins selon qu'ils soient libres ou captifs.
Le vegan (eh oui ! ils sont partout...) Skander, lors de son reportage et à la suite d'un tragique accident, va se retrouver directement impliqué dans une mystérieuse affaire.
Et sinon, vous savez qui est Philip Astley ?
Et le Betta splendens, ça vous dit quelque chose  ?
Savez-vous d'où le kangourou tient son nom ?
Et ce magnifique poisson rouge qui tourne en rond dans votre bocal (celui de mes petits-enfants, que je vais bientôt avoir en pension quand à leur tour ils iront nager dans le milieu naturel de milliers d'espèces à écailles entre autres, porte le nom d'un de nos tout récents champion du monde) il répond au doux nom savant de Carassius auratus.
Et bien moi, c'est grâce à François-Henri que j'ai les réponses.
Il y a comme ça,  au fil des pages, plein de petites anecdotes.
Il y a longtemps que je ne suis pas allé sous un chapiteau.
Ici j'en ai retrouvé l'atmosphère.
La piste aux étoiles de mon enfance.
La file d'attente devant le guichet.
Le public, tous âges confondus.
On s'installe sur les gradins.
Le rideau se lève.
Musique.
Monsieur Loyal.
Dompteurs, acrobates, magiciens, clowns....
Les rires, la tension, les bravos.
Un dernier tour de piste.
Merci Monsieur Soulié pour cet agréable moment, merci pour le spectacle.
Merci pour le style, merci pour l'humour.


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Je viens de faire une belle découverte et j'en remercie infiniment Babelio et sa masse critique, spéciale polars et thrillers.

D'abord, j'ai bien ri. Un polar drôle, ça ne court pas les bibliothèques ! C'est truffé d'humour et il y a des répliques à la Audiard qui vous animent les zygomatiques, ça fait un bien fou.

Ensuite, le milieu dans lequel se passe l'action est un cirque. Ça non plus ce n'est pas banal, avouez ! Surtout que le lecteur en apprend des choses sur l'art circassien et sur les animaux et même que ça pourrait faire réfléchir certains partisans extrémistes de la défense animale !

Enfin, le rôle de l'enquêteur n'est pas tenu par un policier mais par un journaliste accompagné de son ami d'enfance, le séduisant Tonio, ferrailleur de son état.
Un héros qui semble récurrent dans les romans de Francois-Henri Soulié.

Et, et, j'allais oublier : on ne tombe pas dans le cliché police contre journalisme mais on travaille en bonne intelligence.

Alors, c'est un polar qui se déguste avec plaisir. On se délecte des numéros de cirque, on admire les caravanes ultramodernes qui se déplient, on se régale ensemble à la cantine, on est autorisé à pénétrer dans les coulisses, bref on découvre une communauté qui nous vend du rêve mais dont on connaît peu (et même pas du tout) les règles de fonctionnement. J'ai adoré ce côté documentaire du monde circassien, un monde qui m'a toujours attirée depuis l'âge de six ou sept ans où pour la première fois j'ai assisté à un spectacle magique avec le grand cirque Zavatta.

Skander Corsaro, jeune journaliste au Courrier du Sud-Ouest, est chargé de faire un reportage sur le cirque Jadranski qui vient d'arriver en ville. Dès les premières rencontres, Skander se rend compte que le cirque n'est pas attendu par tout le monde avec plaisir et qu'il est sujet à bien des malveillances. En plus, l'arrivée de celui-ci n'est pas passée inaperçue auprès des défenseurs des animaux. Mais quand le dompteur Crixos se fait attaquer par un de ses tigres, nul doute qu'on est passé à un stade supérieur dans l'art de l'attaque...
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François-Henri Soulié est un homme de théâtre aux multiples casquettes, écrivain, comédien, marionnettiste, scénographe, metteur en scène et scénariste. Il a reçu le Prix du premier roman du festival de Beaune en 2016 pour « Il n'y a pas de passé simple », paru aux éditions du Masque.

« Il n'y a pas de passé simple » était le premier volet des trépidantes aventures du journaliste Skander Corsaro voici paru aux éditions du Masque, le présent n'a plus le temps, le troisième volet de Skander un héros journaliste malicieux et narcoleptique et de Tonio son ami d'enfance, un ferrailleur drôlement gay.

Le club des cinq, Rouletabille, Arsène Lupin ou les policiers d'Exbrayat, voilà un chouette polar qui a le pouvoir d'une madeleine. On plonge avec bonheur dans une enquête à l'ancienne.

Skander Corsaro, jeune journaliste dans un quotidien de province, s'occupe de la rubrique culturelle et doit enquêter dans des endroits très variés, comme dans un cirque en l'occurence.

Grâce à Milly, sa collègue au Courrier du Sud-Ouest, le jeune journaliste Skander Corsaro obtient une invitation pour le cirque Jadranski.

L'occasion pour lui d'écrire une chronique sur la vie d'une troupe de circassiens. Apparaît alors une galerie de personnages hors du commun qui semblent tout droit sortis de l'univers d'un Fédérico Fellini.

François-Henri Soulié à la très bonne idée d'écrire un bon roman policier sans se prendre au sérieux et sans la moindre dose d'hémoglobine, dans un monde circasien décrit avec justesse et fantaisie.

Un récit décalé et truffé d'humour : on apprécie à sa juste mesure ces répliques à la Audiard qui vous animent les zygomatiques et font du bien à l'âme.

Bref, encore une formidable aventure de Skander Corsaro!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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joli couverture pour ce poche reçu à l'occasion de la dernière masse critique ce dont je remercie les Editions du Masque.
Première fois que je lis les aventures de Skander Corsaro et j'ai beaucoup aimé l'écriture fluide et l'humour qui s'en dégage à de nombreuses reprises.
La vie des gens du cirque occupe une grande place ici, et met en parallèle le bien être des animaux face aux défenseurs des animaux sauvages qui s'insurgent contre la détention et l'exhibition d'éléphants, de tigres et autres bêtes qui n'ont rien à faire dans de tels structures.
Je partage tout à fait cela, quand on sait qu'en moyenne un tigre a besoin d'un domaine d'au moins 100 km2 et un éléphant de 15 à 3700 km2 pour s'épanouir et être heureux dans la nature
Sachant que le plus grand parc d'Afrique pour les animaux sauvages fait plus de 20 800km2.
Certes dans les cirques on essaie de les choyer au maximum. Mais la liberté est un bien précieux et des tigres notamment n'ont rien à faire dans des cages roulantes où ils ont juste de quoi se retourner. Quelle cruauté et quel égoïsme des hommes !
La deuxième moitié du livre est centrée sur l'enquête policière et nous basculons dans une sombre machination de la mafia kosovare avec documents compromettant à l'appui.
Les personnages sont intéressant et j'ai lu cette histoire avec plaisir.
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Voilà une bien belle découverte que ce roman grâce à Masse critique, merci Babelio !
Pour ce troisième roman des aventures de Corsaro, François-Henri Soulié nous offre une belle prose enjouée, riche de « bons mots » bien trouvés et de dialogues à la Audiard qui ponctuent la lecture de moments drôles et donnent un véritable relief à la narration.

N'ayant pas lu les deux premiers opus, c'est sans aucune difficulté que j'ai pu entrer dans l'univers du journaliste, ce troisième volet pouvant se lire indépendamment des deux autres.
Skander Corsaro est un personnage tout à fait attachant qui évolue dans un monde à la fois ordinaire et spectaculaire, pris dans une enquête policière sur fond de cirque, de défense des animaux et de guerre du Kosovo.

Le journaliste du Courrier du Sud, réalise un petit reportage sur le cirque qui vient de s'installer en ville. Il y rencontre Sylvain, le directeur, Dora la grand-mère, Parvesh le dresseur d'éléphants ou encore la belle et énigmatique Nina...
D'abord intimidé par la troupe, Corsaro se lie d'amitié avec les artistes et se retrouve plongé malgré lui dans une enquête policière lorsque Crixos, le dresseur de fauves, est gravement blessé par un tigre lors d'une représentation.

Non content de nous embarquer dans une sombre histoire de meurtre, Soulié va encore plus loin et dépeint un monde du cirque presque figé dans le temps, dont les traditions s'éteignent, où l'avenir est sans cesse questionné, où ancienne et jeune génération se côtoient. Pierrot le vieux clown fera-t-il encore rire les enfants ? le petit cirque familial se transformera-t-il en grosse usine à divertissement ? Les animaux seront-ils toujours autorisés à jouer les artistes ?
Il est en effet question du droit des animaux. Face aux menaces de quelques végans un peu « écervelés » et d'actes « terroristes » pour faire interdire l'exploitation animale dans les cirques l'auteur prend le parti de dresser le portrait de dompteurs aimants et soucieux du bien-être de leurs vedettes à poils et à plumes. Loin d'un manichéisme bien-pensant donc, la question de la barbarie, de notre rapport au vivant - humain et animal - est soulevée subtilement mais sûrement tout au long du roman.
L'univers du cirque, au charme à la fois désuet et fascinant, nous est conté avec une grande tendresse (avec un petit faible pour le petit oiseleur !) : des modes de vie hors du temps, des personnages hauts en couleur, parfois marginaux, d'horizons si différents se rencontrent ici pour un fabuleux spectacle littéraire. Les descriptions des numéros des artistes nous font retomber dans un émerveillement enfantin : pari réussi pour l'auteur de ce côté.

Côté enquête, on pourrait penser que le premier meurtre se fait attendre mais il n'en est rien. Les premiers chapitres du roman sont un vrai régal, l'auteur prend le temps, mais sans longueur aucune, de poser le décor et de nous présenter des personnages remarquables. La tension monte habilement, entre découverte du personnage de Corsaro (pour les novices de la trilogie) et de ses amis Tonio et Mona, et rencontre avec cette grande famille de saltimbanques. Il est en effet tout à fait agréable de suivre la vie intime et professionnelle du héros, l'enquête au final, devient presque secondaire tant on aime à voir évoluer ce personnage et ses comparses au fil de la lecture. le suspens est tout de même maintenu et bien présent jusqu'à un dénouement soigné qui nous renvoie à de sombres heures de l'histoire de la barbarie humaine...







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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Une collection c'est comme la bêtise humaine. C'est une image parfaite de l'infini. Il y aura toujours quelque chose à rajouter. Si tant est que l'infini ait besoin de prolongations ! Je vais vous dire comment ça se passe. Dès le début de sa manie funeste, le collectionneur signe un pacte avec la frustration. Car il n'existe pas de collection complète. Quoi que vous fassiez, vous n'arriverez jamais qu'à un empilement inachevé. La sagesse serait de s'arrêter dès la première pièce. Mais alors peut-être aurez-vous commencé, sans même vous en douter, une collection de pièces uniques. Vous n'en sortez plus. La collection vous possède. C'est une spirale infernale. Vous êtes pris à jamais dans le piège du temps.Et allez ! Et allez !...
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...il y a longtemps que j’ai compris que la plupart des insultes sont des autoportraits. Elles dépeignent surtout leur auteur.
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On dirait que plus personne n'a le temps de vivre.
Chaque instant devient une archive, au moment même où il est vécu.
Autrefois, quand on prenait des photos, il fallait attendre plusieurs jours pour découvrir que la plupart étaient ratées.
Mais au moins, chaque image réussie était un vrai bonheur.
Et quand on écrivait une lettre, on attendait la réponse qui tardait parfois à venir ... quand elle venait !
Il faut que tu saches, mon fils, qu'en ces temps là, l'espoir avait parfois le visage du facteur ...
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Et tout ce que j'ai ressenti par la suite, je ne pourrais le dire car l'amour est comme les songes. Les beaux flocons du rêve fondent, au réveil, sur l'oreiller.Les mots ne savent pas danser comme les corps. De la même fureur exaltante et suave. Les adverbes ne transpirent pas. Aucune rosée ne perle à la crête d'une phrase, aucun frisson ne tremble dans le verbe, nul adjectif, jamais, n'aura la chair de poule. Le mot désir lui-même, aussi brûlant soit-il, ne peut accéder à l'orgasme.
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C'était à croire que Crixos devinait mes pensées.
- Tu sais, il ne faut pas trop se faire d'illusions. Je ne suis pas du genre à donner dans l'anthropomorphisme, mais les bêtes nous ressemblent. En liberté, elles font comme nous : elles ont peur et elles s'emmerdent.
J'ai failli en avaler mon noyau d'olive. Enoncé aussi clairement, le constat philosophique de Crixos résonnait à mes oreilles comme une révélation : la peur et l'ennui. Je ne voyais pas d'autre explication à la recherche frénétique, chez la plupart d'entre nous, d'un emploi et d'un conjoint ainsi qu'à l'assouvissement de l'étrange besoin de se reproduire.
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Vidéo de François-Henri Soulié
Modération : Farid ABDELOUAHAB, historien Avec Isabelle HEULLANT-DONAT, professeure à l'Université de Reims, François-Henri SOULIÉ, écrivain, auteur de romans policiers.
À l'occasion de la publication du polar médiéval Magnificat (aux éditions 10/18, deuxième volet de la série Occitania), nous nous retrouverons en compagnie de son auteur François-Henri Soulié et Isabelle Heullant-Donat, spécialiste d'histoire religieuse et culturelle du bas Moyen Âge, pour aborder des questions aussi diverses que les femmes et le pouvoir, les jeux des conjurations et des complots, les spectacles au Moyen Âge ou la question de la restitution historique à travers la fiction romanesque.
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