Les deux récits constituant ce volume mettent Conan aux prises avec deux figures légendaires, le loup garou pour la première, et le vampire pour la seconde.
Si les deux scénarii signés
Charles Dixon se tiennent et s'organisent de manière à montrer toute l'étendue des capacités du barbare, ils n'apportent rien au genre. Mais là n'était pas leur objectif. Il faut y voir une espèce d'allégorie à l'humanité dans ce monde de barbarie, de sauvagerie. Les hommes dont fait parti Conan se retrouvent coincés, aux prises avec des monstres. Mais l'histoire progressant, vient questionner notre vision de l'humanité et de la monstruosité. Qui est véritablement humain et qui est le monstre? les deux récits opèrent un revirement subtil pour montrer que les humains n'hésitent pas à redevenir des monstres pour de l'or, de la gloire ou du pouvoir.
Les graphismes et l'encrage d'Ernie Chan sont désormais reconnaissables et s'apprécient tant il sait donner toute son ampleur au cimmérien, son choix de mise en page et en scène y participant grandement.
Le seul reproche qui me vient est encore une fois la formidable capacité du barbare à s'en sortir, que ce soit par la force, la ruse ou l'intelligence, et même parfois la chance. Et cela devient un peu rengaine.