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Citations sur Le coeur battant du monde (160)

C'est d'un banal achevé. Un homme. Une femme. Une envie qui viendrait combler l'ennui. Et les regrets qui suivent, comme un charivari de casseroles et de couverts.

page 75
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Il savait que d'autres avaient fait des séjours en prison, condamnés par la stricte morale de la reine Victoria, aussi rigide qu'un rail de chemin de fer.

page 50
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Quel est son nom ? Freddy n'est qu'un diminutif. Une contraction de prénom. Il est l'enfant sans nom, sans racines, sans origine.
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Depuis le début de la crise, toutes les villes du Lancashire, Preston, Blackburn, Manchester ou Stockport, ont été touchées. Il n'y a plus de travail. Il n'y a plus de revenus. Le peuple des usines crève de faim et n'a plus rien à perdre.
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Combien de femmes faut-il pour faire un homme ? Freddy en a eu deux. C'est son algèbre intime. Une pour le mettre au monde. Une seconde pour l'élever.
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Engels est persuadé que le moment est venu. La crise est là. Profonde. Les usines n’ont plus rien à filer. Plus de coton. Plus de matière première. Les ouvriers n’ont plus rien à travailler. Cela fait des mois qu’ils ne touchent plus de salaire. Le peuple est en colère. Il a faim. Il a froid. Il a peur, surtout. Il est capable du pire. Oui. Le moment est là. Celui du grand bouleversement. Il suffit de pas grand-chose pour fédérer les insurgés de Preston ou de Liverpool.
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« L’argent est le monde à l’envers et son miroir rend fous ceux qui le désirent, parce qu’il n’a pas de fin. Il est la soif de tout. »
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Un roman plein de souffle, une écriture vibrante, des personnages profonds et attachants. Encore une fois, un tour de maître !
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INCIPIT
Tout au bout de Brick Lane, dans ce faubourg de Londres qu’on surnomme l’East End, c’est vendredi qui se pointe, avec tous ces bonshommes, fagotés et fiévreux. Ils sont banquiers, barbiers, armateurs ou fleuristes. Toute la semaine, ils se croisent sur leurs lieux de travail, se saluent aimablement, et parfois s’associent. Mais quand vient le vendredi, il n’y a plus de convenances. C’est leur jour de sortie, en quête de belles à louer pour des tendresses godiches à l’abri d’un coin de rue, quand tout luit sans briller.
Charlotte remonte cette faune vorace et fait la sourde oreille à tous ces bruits de succion, aux sifflets, aux clins d’œil et aux mains qui se tendent pour l’alpaguer. Elle connaît ces harangues, ces échos d’hommes avides qui se répandent dans son dos.
« Bagasse ! »
« Rombière ! »
La langue des grands mâles a d’infinies richesses pour maudire la beauté qui refuse de se livrer. Elle bataille et s’acharne. C’est la grammaire des fous. Des phrases de corps-à-corps. Des mots à bout portant. Des apostrophes blessantes.
Au début, les désirs de ces hommes lui faisaient des nœuds au bide. Elle planquait sa beauté, le teint de son âge rosé par le vent froid, ses lèvres bien dessinées, ses yeux de prairie vert-brun, comme à la fin de l’été. Elle est née ravissante, mais la ville l’a gâtée.
« Juste une fois, allons. Rien qu’une fois, ma duchesse. »
Dans cette extrémité de Londres que l’on surnomme « l’Abîme », Charlotte préfère se priver plutôt que de brader ce qui lui reste d’orgueil. Elle les déteste trop, tous ces forts en gueule qui se donnent des airs de pur-sang dans l’East End et qui, chez eux, se transforment en mulets auprès de leur épouse, dans leur maison, devant leur soupe épaisse, avec toute leur marmaille.
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Il a entendu fredonner toutes les fadaises du désir, toutes les conjugaisons de vouloir et d’aimer. Les possessifs. Les démonstratifs. Tout ce que ces hommes lorgnaient vers elle. Sans compter. Sans retenue. Sans lendemain. Des mots d’envie. Des mots pour rien. Des mots qui sonnaient bien et qui finissaient toujours par la flanquer à terre.
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