La couronne de Lumière

Belle surprise !
Lyon Sprague de Camp a été un auteur prolifique. Il est surtout connu en France pour ses roman sur Zeï, pour les aventures humoristiques du cycle Novarian (le Coffre d'Avlen, à l'heure d'Iraz…) et, surtout, pour son travail sur le Conan de Robert E Howard dont il a continué, tout à fait honorablement, avec son confrère Lin Carter, les aventures. Il a aussi écrit des romans intéressants comme "Le règne du gorille" ou "De peur que les ténèbres".
Alors pourquoi n'avais-je pas lu "La couronne de Lumière" ? Ce roman paru au Rayon fantastique en 1963 traînait dans ma bibliothèque depuis plus de vingt ans et ce n'est qu'au moment de le mettre en vente sur Ebay que je me suis enfin décidé à le lire.
La bonne idée ! Voici un excellent space opéra, tendance space-fantasy, plein d'entrain, d'action et d'humour. L'histoire est celle de Iroedh ouvrière dans une communauté organisée selon le modèle de nos abeilles terriennes. Curieuse et iconoclaste, elle va rencontrer des explorateurs terriens, découvrir que l'amour est possible entre un bourdon et une ouvrière, bouleverser le système existant et sauver son peuple de l'invasion d'une autre communauté.
C'est frais et revigorant comme un bon dessin animé. Tous les ingrédients d'un succès y sont. Mais qu'attend donc Pixar pour exhumer ce roman ?

Je finis par terminer ce livre, mais sur la fin ce fut difficile.
Tout commence très bien, avec un cadre intéressant et plutôt amusant avec l'humour habituel de Sprague de Camp. Vers le milieu du livre, on quitte les villes pour s'engager dans une sorte de road movie assez peu intéressant et un peu artificiel. À partir de là, cela manque de souffle et les péripéties lassent, l'humour de l'auteur devient un peu lourd et ne sauve pas la mise. La fin est sans grande surprise, on s'y attendait dès le début. Toutefois, dans les dernières pages les péripéties reprennent un peu de l'intérêt et de l'originalité.
Au final, c'est vraiment du roman populaire, un bon fleuve noir sans plus.