Un début chaotique et des flash-back constants entre époque rebutent. Où veut en venir l'auteure? Qui sont ces personnages présentés qu'on ne comprend pas. Mais, passés les 70 premières pages (oui, il faut s'accrocher), la magie opère. On comprend petit à petit qui sont les protagonistes, même si leur destinée semble opaque. Tout part d'un hôtl, d'un mot gribouillé sur une vitre, de rencontres. Un frère/une soeur, on pense lire leurs relations. Emily St. John Mandel entraîne avec elle le lecteur dans un dédale financier, amoureux, relationnel tous ses personnages. On ne sait pas où le récit nous mène, c'est une grosse surprise de découvrir au fil des pages ce qu'ils deviennent. D'une relation entre frère/soeur, à un scandale financier en passant par le récit d'un homme dans une cellule,
L'hôtel de verre est fulgurant de charme. le roman ne se range pas dans une case « thriller » ni « roman d'anticipation » ni « fiction romancée ». Il trace sa route sans étiquette. La plume est efficace, on en demande presque plus pour tenter de déchiffrer ces personnages ambivalents. le mystère reste le roi pour l'auteure, et des zones grises prouvent son éclatant talent. Transmettre des images et des pensées à travers des non-dits et des parts d'ombres. Bravo.