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EAN : 9782375681541
188 pages
Edition du chat noir (11/02/2021)
3.76/5   27 notes
Résumé :
Lady Evelyn Perdanu, magnat des transports maritimes, contrôle la ville de Delphinium grâce à son sens des affaires et aux informations qu’elle récolte à propos de ses habitants.
Un jour, une maladie inconnue frappe la population provoquant une étrange obsession qui conduit inéluctablement à la mort. Convaincue d’être impliquée dans l’épidémie, Evelyn se retire dans sa demeure, entre paranoïa et secrets empoisonnés, résolue à déraciner ce fléau avant qu’il ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Paru au mois de Février, il était plus que temps que je vous parle du roman Yellow Jessamine de Caitlin Starling.

Dans ce récit, nous suivons Lady Evelyn Perdanu, une femme d'affaire dans les transports maritimes. Elle vit seule avec ses domestiques dans sa demeure au sein de la ville de Delphinium, cité isolée du reste du monde. Loin du portrait classique de l'héroïne, Lady Evelyn est une femme très solitaire et froide, dotée d'une grande intelligence et d'un esprit torturé. Elle est toujours vêtue d'une tenue de deuil et n'a qu'une seule amie, Violetta, son assistante. de prime abord, il semble difficile de ressentir de l'attachement pour ce personnage, néanmoins, Lady Evelyn est parvenue à susciter ma curiosité.

Très tôt, on comprend que cette étrange femme possède de nombreux secrets que l'on a envie de découvrir. Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, l'autrice nous plonge dans les pensées et les souvenirs de son personnage. Si j'ai pu avoir de la peine pour Lady Evelyn, cette dernière s'est également révélée effrayante par certains aspects.

A l'image de son héroïne, l'ambiance de ce roman est vraiment sombre, mystérieuse, inquiétante. L'histoire se déroule à huis clos, Delphinium étant assiégée pour des raisons politiques. La ville se meurt et certains habitants cherchent à tout prix à quitter les lieux. Mais le pire reste à venir quand une maladie inconnue commence à toucher la population. Caitlin Starling nous entraîne alors dans une intrigue folle et déroutante autour de l'origine de ce mal et des secrets de son personnage principal. En plus d'être captivant, ce roman est très court ce qui en fait un parfait page-turner.

En outre, la botanique occupe une place importante dans ce récit. Même si je n'ai pratiquement aucune connaissance sur ce sujet, j'ai aimé les détails qui nous étaient livrés. Ils se mêlent à la perfection avec le reste du texte. On retrouve d'ailleurs des illustrations des plantes présentées au fil des pages.

Concernant la plume de l'auteure, il est difficile de juger puisqu'il s'agit d'une traduction. Cependant, j'ai trouvé que ce récit était très agréable à lire. La beauté du texte repose avant tout sur l'ambiance du roman et l'aura de Lady Evelyn. le scénario est construit avec brio. Caitlin Starling sait comment absorber son lecteur, l'attirer dans les abysses de son univers pour ensuite le surprendre avec une fin inattendue. D'ailleurs, si j'ai eu autant de mal à rédiger ma chronique, c'est parce que cette fin m'a laissée sans voix. de nombreuses questions restent en suspens. le rythme s'accélère vraiment sur les dernières pages. Je ne suis pas certaine d'avoir tout compris. Et même si ce final me parait complétement brumeux, je suis vraiment ravie d'avoir lu ce roman audacieux et original. Je n'avais encore jamais rien lu de tel.

En bref, Yellow Jessamine est un roman unique et marquant à l'ambiance pesante. Je ne suis pas prête d'oublier le personnage de Lady Evelyn de sitôt. Je compte bien me pencher de plus près sur la bibliographie de Caitlin Starling. Merci aux éditions du Chat Noir pour cette folle découverte !
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
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Yellow Jessamine me faisait de l'oeil depuis sa parution, il faut que je rattrape mon retard dans mes lectures du Chat Noir !
Evelyn Perdanu a perdue sa mère très jeune, puis son père et ses frères sont également décédés. Elle est devenue, de ce fait, Lady Perdanu et propriétaire de l'entreprise familiale en transport maritime.
Et son entreprise – comme toutes les autres – va mal, car la ville de Delphinium est en état de siège... Les habitants doivent faire face à une ville bloquée, la peur de maladies comme la peste et le rationnement de produits. Mais bientôt Evelyn Perdanu doit faire face à une maladie encore plus puissante, et qui semble la poursuivre. Cette maladie provoque une étrange obsession avant de conduire à un état comateux puis à la mort. Convaincue que cela tourne autour d'elle, Evelyn est prête à tout pour enrayer cette épidémie avant que cela ne détruise tout ce qu'elle a construit.
Yellow Jessamine m'attirait pour plusieurs raisons : sa couverture, son résumé, le fait de découvrir une nouvelle autrice chez le Chat Noir. Et après lecture, je suis conquise ! le personnage d'Evelyn Perdanu est particulièrement intéressant. C'est une femme réservée, solitaire, qui a vécue plusieurs drames dans sa jeunesse, et cela l'a conduite à porter un voile et une tenue de deuil mais surtout à une position de pouvoir qu'elle exploite avec talent, faisant d'elle la seule femme dans le domaine du transport maritime – un domaine exclusivement masculin. Plus on découvre Evelyn, plus on découvre des zones d'ombres, des secrets, des épreuves. C'est un personnage ni bon ni mauvais, elle a – comme tout le monde – ses défauts et ses qualités. L'autre grande qualité de Yellow Jessamine, outre la description d'Evelyn, est l'ambiance du roman. C'est un roman en huit-clos, au climat anxiogène et pesant. Tout les habitants retiennent leur souffle en attendant de savoir le destin de Delphinium, et les bourgeois tentent de vivre dans le faste malgré la diminution des matières premières. Ils s'accrochent au « monde d'avant » alors que le « monde d'après » est déjà presque là. Et cette mystérieuse épidémie est peut-être ce qui pourrait bien faire basculer la ville...
Par peur de cette maladie, Evelyn va s'enfermer dans son manoir, dans l'espoir de trouver un remède grâce à sa connaissance étendue de la botanique. Mais, ce faisant, Evelyn ne fait que s'enfermer de plus en plus dans sa solitude et ses ténèbres personnelles. Cette maladie est-elle aussi inquiétante que le pense Evelyn, ou la jeune femme est-elle fragilisée par les substances qu'elle absorbe ?
Yellow Jessamine est donc un roman très sombre, noir, à l'atmosphère poisseuse et inquiétante. le personnage principal est captivant, la description des plantes est très intéressante, et ce mal particulier vraiment intrigant !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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Folie, plantes, paranoïa, demeure imposante et un univers imaginaro gothique constituent l'histoire d'Evelyne Perdanu, dirigeante de la marine marchande de Delphinium. À la tête d'un empire économique imposant et constamment vêtue d'une robe noire, elle en impose.
Or, lorsque un navire arrive à quais, amenant un mystérieux mal, le flegme de cette femme envahie par le deuil s'évapore complètement. La découverte d'un soldat rebelle blessé à proximité de sa demeure ne va faire qu'empirer la situation.

Yellow jessamine est un roman gothique qui nous fait respirer à plein nez une ambiance sombre, froide et mélancolique. Néanmoins, je suis légèrement restée sur ma faim. La quatrième de couverture est somptueuse !
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Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2021, pour le menu Automne frissonnant - Double double toil and trouble pour l'aura de sorcière dégagée par Evelyn mais aussi sa tragédie personnelle.

Je m'attendais à un roman historico-gothique qui parle de poisons. Ce n'était pas tout à fait ça, mais ça y ressemble quand même un peu.

L'auteure introduit une ville imaginaire qui se meurt à cause d'une dissension politique et d'un blocus militaire. Dans ce contexte particulier, l'héroïne de l'histoire, aux allures gothiques se bat pour maintenir sa position dans une société masculine ou la femme est essentiellement une épouse (exception faite de l'impératrice qui les dirige).

L'auteure nous propose un personnage féminin ultra intéressant à défaut d'attirer la sympathie. Une femme à la santé fragile, terriblement calculatrice, obsédée par le contrôle des autres et d'elle-même, luttant pour survivre et conserver titres et richesses, et qui s'est créé un personnage de veuve pour mieux agir en secret. Rongée par son passé, très solitaire, elle fait preuve d'autant de générosité que d'un pragmatisme impitoyable face à l'épidémie qui se déclenche.

Le roman est court, mais l'intrigue pleine de suspense : la maladie se déclare d'emblée, transformant les malades en zombies possédés, semant le trouble et rythmant le récit jusqu'à prendre notre héroïne dans sa toile de secrets et de poisons. Et surtout faisant bien trembler le lecteur qui s'interroge sur l'origine et la nature de la maladie.

Au fil des pages, on alterne entre le présent et le passé de l'héroïne, découvrant ses effroyables secrets : comment elle est devenue seule maîtresse de ses biens, comment elle a formé sa gouvernante, comment elle s'adonne à sa passion, la botanique.

Car la botanique est un élément central du récit : il apparaît même dans le titre et la couverture du roman. Evelyn maîtrise les plantes et les poisons comme jamais, tantôt soignant, tantôt tuant, toujours à son profit plus que par générosité.

Au niveau atmosphère, outre le laboratoire et le jardin de l'héroïne, l'auteure nous décrit un environnement en vase clos, étouffant, pourrissant, à l'image de la ville de Delphinium qui se meurt lentement à cause du blocus dont elle est victime.

J'ai adoré découvrir un à un les secrets de l'héroïne qui a su me surprendre et me marquer jusqu'à la fin. Et quelle fin ! Passant du récit semi-historique à un final totalement fantastique, on ne peut qu'applaudir l'auteure qui donne enfin un visage humain à son héroïne tout en révélant un terrible secret.

En résumé, un roman gothique fort réussi autour d'une héroïne au destin tragique.
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Une lecture pour un week-end, lecture assez courte puisque Yellow Jessamine est une novella. J'aime bien ce format.

Delphinium, une ville côtière, dans une époque inconnue, dans un lieu inconnu. La ville se meurt, ne subsistant qu'aux ballets incessants des navires de ravitaillement. Mais la ville va tomber, c'est une question de jours. Quand des navires ramènent avec eux un mal étrange, provoquant catatonie et folie, la panique s'accentue.
Evelyn Perdanu, femme d'affaires dans un monde d'hommes, seule rescapée d'une famille décimée, tient les rênes de sa fortune avec force et détermination. Et un peu de magie aussi. Ou plutôt en tenant la population par ses petits secrets, en échange de potions douteuses.
Evelyn semble au coeur de ce marasme. En est-elle la cause ? L'étau se resserre dangereusement autour d'elle…

J'ai beaucoup aimé Delphinium, cette ville anywhere out of the world et aussi out of the time. Elle se teinte d'une atmosphère mystérieuse que j'aime bcp, mais aussi froide, glaçante. Touchée par un mal étrange aux allures de Peste, elle se renferme sur elle-même dans une ambiance fantomatique. Et coince le lecteur dedans.

Ce huis-clos un peu étouffant est renforcé par le personnage d'Evelyn autour de qui les personnages et les évènements se resserrent dangereusement. On sent qu'un drame arrive. J'ai ressenti cette oppression avant une catastrophe annoncée, le coeur lourd et les mains tremblotantes. On vit au rythme d'Evelyn et on plonge avec elle dans le noir.
J'ai énormément aimé ce personnage, difficilement définissable. Quelle complexité dessinée pour un texte si court ! C'est bluffant. Forte et fragile, victime et bourreau, maîtresse d'elle-même ou folle et paranoïaque ? On ne sait pas trop en fait. Elle est sur le fil entre réalité et surnaturel, sur cette touche fantastique bien dosée. Elle nous fait douter, jusqu'au bout.

Et bien sûr l'aspect botanique est magnifique, j'ai adoré les clins d'oeil floraux et passer des heures avec Evelyn dans son laboratoire. J'ai aimé cet aspect magique et cette sorcellerie qui parfument les pages de cette novella, courte mais aussi concentrée qu'un flacon de parfum qui laisse ses effluves traîner derrière lui.

Bref, une petite pépite à déguster !
Lien : https://zoeprendlaplume.fr/c..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
- La peste ?

Elle pensa aux mâts en feu, aux colonnes de flammes qui clamaient l'échec. Elle pouvait se permettre de perdre un bateau mais pas sa réputation. Lorsqu'elle dévisagea Violetta en quête de tristesse ou de frustration, elle ne vit rien de tel. Elle vit la peur.

- Non, Madame. Quelque chose d'autre.
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Violetta aurait voulu que le soldat disparût dans la terre grasse du jardin et Evelyn le comprenait : les vautours décrivaient des cercles au-dessus de sa tête. Si les autorités apprenaient l’existence du blessé, ou Danforth, ou Sing, ou les autres, ils n’hésiteraient pas. Ils la dépouilleraient de sa richesse, de sa sécurité. Elle était le dernier monstre qui hantait le sanctuaire de son manoir et les rapaces la déchiquetteraient si elle montrait le moindre signe de faiblesse. Juste pour s’octroyer quelques années de plus.
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Ses lèvres se tordirent du plaisir malsain qu’elle retirait de l’amertume. Elle s’abandonnait. C’est toujours ce qu’elle ressentait. Elle s’abandonnait en toute préciosité. Cela accélérait sa mort, mais au moins, elle le faisait de son propre chef et selon les conditions qu’elle s’imposait. Son autodestruction était modulée. Elle était thérapeutique. Elle mourrait selon ses propres termes. Personne d’autre ne lui imposerait cela.
Elle avait gagné sa douleur. Elle méritait son annihilation.
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Cette chose, cette horreur qui se répandait, c'était pour elle qu'elle venait. Elle reconnaissait Evelyn. Elle savait qui elle était. Elle la voulait. Avant que le second du Vérité ne sombrât dans la catatonie, l'avait-il réclamée ?
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Elle avait gagné sa douleur. Elle méritait son annihilation.
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