Deux amis, dans l'Amérique profonde des années de la grande crise, parcourent les routes en quête d'un travail de tâcheron. Tout les distingue, sauf l'amitié sincère qui les unie dans leur misère. Georges est protecteur, malin, débrouillard, affectif. Lennie, bien que colosse, est fragile, puéril et ne dispose pas de toutes ses facultés mentales pour survivre au rudesses et injustices de cet univers.
Les deux amis se retrouvent dans une chambrée d'ouvriers où les brimades, la méchanceté, les provocations, la violence fissurent page après page la carapace de Lennie, et Georges se sent impuissant à éviter son implosion. Dans cette promiscuité malsaine, ils s'accrochent à des rêves improbables pour se donner consistance et un avenir imaginaire. le drame arrive, mettant à bas,"veaux, vaches, cochons,etc..."
Au risque d'être à contre-courant, bien qu'amateur des romans de
John Steinbeck, celui-ci ne m'a pas captivé.
Le thème du simplet tyrannisé par ceux qui s'en grandissent, n'est pas nouveau. La superbe écriture de l'auteur, les personnages au profil ciselé, les ambiances et décors subtilement dépeints, une mise en scène prometteuse, des dialogues truculents, n'enlèvent pas les longueurs du déroulement de l'histoire dont on entrevoit déjà la chute, pourtant émouvante et tragique.