AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,21

sur 16439 notes
J'ai bien aimé la façon dont Steinbeck raconte cette histoire et le style rapide et percutant. Il va directement à l'essentiel, ne donne aucun détail superflu et pourtant tout y est : l'émotion est là mais sans tomber dans le pathos.

Steinbeck ne fait pas une étude psychologique des personnages, le plus souvent ce sont des dialogues mais on perçoit très bien le fonctionnement de Lennie, de George et des autres protagonistes. Cela pourrait être une pièce de théâtre.

Il met bien en évidence le rêve de ces hommes qui veulent amasser un peu d'argent pour avoir leur propre ferme et qui imaginent leur vie future pour pouvoir continuer à avancer.

La relation entre George et Lennie est très forte (malgré l'intelligence limitée de ce dernier, obsédé par son besoin de caresser, les souris, les chiots, sans se rendre compte qu'avec sa force hors du commun il peut leur faire mal). George le protège comme un grand frère.

Steinbeck évoque la dureté du travail, difficile de garder car chaque fois Lennie fait des siennes. Il décrit un patron caricatural, de même que son épouse, allumeuse écervelée (on ne peut pas dire que la femme soit mise à l'honneur), sans oublier le statut des Noirs (il parle de nègres) à l'époque.

Une nouvelle sympathique, agréable à lire et que j'aurais dû lire depuis longtemps.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          573
Ce livre fait partie des monuments de la littérature, et à juste titre, tant l'histoire d'amitié qu'il raconte est forte, prenante, et à la fin, poignante.
A recommander à tous, ce livre démontre qu'un écrivain doué peut transformer une "banale" histoire d'amitié entre deux "pauvres types", située dans un "trou perdu", en un merveilleuse histoire inoubliable, sans artifice, sans effets spéciaux.
Sublime.
Commenter  J’apprécie          573
Georges et Lennie ont fui après une sale histoire. Toucher des choses douces, vouloir les caresser, quoi de plus naturel, mais quand on n'est pas capable de retenir sa main, et quand, en plus, on possède une force surhumaine et un esprit un peu lent, ça peut vite tourner au vinaigre.

---

Court, émouvant et dérangeant.

Le plus dur, dans ce roman, c'est que le lecteur prend goût à la vie quotidienne des deux amis, qu'il aspire, pour eux, à la paix, la liberté, la vie de rentiers, mais qu'il ne peut s'empêcher de voir poindre, d'abord dans un coin de sa tête puis, prenant conscience de la fatalité de la situation, le drame.

Si racisme ordinaire, condition de la femme, misère sociale ou (in)justice sont présents et participent à l'ambiance dure de ce roman présentant un mode de vie à bout de souffle, c'est bien l'amitié et l'idéalisme qui en sont le ciment et qui en font la force.

On espère.
On espère et on regrette.
Commenter  J’apprécie          560
Sur les routes californiennes, deux hommes cheminent de ranch en ranch, George, un petit malin et Lennie, un colosse pas très futé. Leur route les conduit à Soledad dans la ferme des Curley où ils espèrent bien se faire un petit magot, parce que travailler pour un patron, ça va un temps mais posséder sa propre ferme et quelques arpents de terre, ce serait le paradis. Là ils pourraient vivre heureux, à leur guise, selon leurs envies. Lennie adore quand George lui parle de cet avenir radieux, il se voit déjà s'occuper des lapins comme une mère s'occuperait de ses enfants. Mais pour concrétiser ce projet, il faut qu'ils gardent leur place et ce n'est pas toujours facile avec Lennie qui a l'art de s'attirer des ennuis. Pas méchant pour un sou, il ne contrôle ni sa force ni ses pulsions et parfois ça tourne mal, comme avec les souris qu'il caresse trop fort, ou cette femme à Weed qui n'a pas compris qu'il voulait juste toucher sa robe...Cette fois, George lui a fait la leçon et il est bien décidé à se tenir tranquille même si la ferme des Curley recèle bien des dangers : le fils Curley, un gringalet bagarreur et sa femme, trop belle, trop frivole qui aime traîner du côté des baraquements des saisonniers.


Un rêve pour supporter la misère, une amitié pour vaincre la solitude, voilà ce qui lie George et Lennie. Cette relation, forte et touchante, paraît déséquilibrée de prime abord, Lennie serait le fardeau de George, le poids sans lequel sa vie serait bien meilleure, bien plus facile. Mais il n'en est rien ! Si Lennie a besoin de George pour se dépatouiller dans un monde hostile où on le dit demeuré, George a lui aussi besoin de Lennie pour se sentir utile, pour ne pas être seul sur les routes, seul à rêver. Ils veillent l'un sur l'autre mais parfois, il est difficile d'éviter les coups durs. Dans le monde des ouvriers agricoles, des hommes durs à la tache, l'amitié n'a pas sa place, chacun défend sa peau et ne pense qu'à survivre. Et chez les Curley, la règle et la même. Pour garder sa place, il faut s'occuper de ses affaires et s'arranger avec ses propres soucis. le noir, l'invalide, le petit, le solitaire, chacun se réjouit de voir plus malheureux que lui et qui serait assez fou pour s'occuper d'un cinglé ? Lennie, un enfant dans un corps de géant, n'est pas armé pour affronter ce monde cruel, George lui sert de guide, mais ne peut pas empêcher le drame que l'on pressent tout au long de la lecture. D'où viendra le coup ? du fils Curley qui cherche la bagarre parce qu'il sait qu'il en sortira toujours gagnant ? de sa femme qui traîne sa solitude et sa frustration et cherche dans les yeux des saisonniers la certitude qu'elle plaît et qu'on la convoite ? En arrivant à Soledad, Lennie et George se sont jetés dans la gueule du loup et rien ne pourra empêcher l'inéluctable de se produire...
Porté par les personnalités attachantes de Lennie, le naïf et George, le bourru, Des souris et des hommes est un roman fort et bouleversant, une énorme bouffée de tendresse qui se cache derrière une rude virilité. Sans doute la plus belle histoire d'amitié de la littérature.
Commenter  J’apprécie          560
J'aimerais simplement citer les propres mots de John Steinbeck, qui résument la force de ses écrits.

" Il faut essayer de comprendre les hommes. Si deux hommes essayent de se comprendre, ils seront bons l'un envers l'autre. Bien connaître un homme ne conduit jamais à la haine, mais presque toujours à l'amour"


Commenter  J’apprécie          563
Un roman vibrant,poignant. Steinbeck met en scène en peu de pages des personnages justes et infiniment touchants.
Georges et Lennie se connaissent depuis longtemps et vont et viennent à la recherche de travail.
Georges c'est le " grand frère " et Lennie est presque un enfant même s'il a l'âge d'un adulte. Ces deux là ont noué une relationnelle de fraternité dont ils semblent tous les deux se complaire...mais les coups du sort ne joueront pas en leur faveur.
Steinbeck y aborde avec une très grande justesse le thème de la différence, et fait un portant émouvant sans être caricatural de la déficience mentale.
A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          550
Comment ne pas être marqué par ce roman ? Comment ne pas être profondément touché par la sensibilité qui s'en dégage ?

Sensible c'est le mot, de la part de Lennie, de son ami George et ce que Steinbeck arrive à faire passer par quelques mots bien choisi. Un sujet comme le handicap aurait pu devenir difficile.

Or il s'en sort à merveille. Lennie est un géant touchant, avec lui George, un homme capable de compréhension, et surtout qui ne materne pas son ami handicapé.

Une superbe conclusion, pour donner un dernier frisson au lecteur. Des années après ma première lecture j'avais cette sensation même sans trop me souvenir de l'histoire.

Roman qui aurait pu passer sans problème pour un fait réel, ce n'est pas surfait ou exagéré, cela sonne comme une terrible réalité, comme un drame dont on espère une fin heureuse.

Impossible d'en décrocher, On commence sur un événement fort et on termine sur un autre, entre temps on a eu le temps de bien s'accrocher à nos deux protagonistes.

Steinbeck a réussi à créer un chef d'oeuvre, de celui qu'on a envie de lire et relire, dont on garde un sentiment fort rien qu'à l'évocation du titre.
Commenter  J’apprécie          550
De façon assez inexplicable, j'ai longtemps différé la lecture de ce roman, comme par crainte de m'attaquer à un monument de la littérature trop inaccessible.
Quelle erreur ! Il m'a rarement été donné de lire une histoire aussi abordable, fluide, simple, et en même temps, d'une intensité incroyable. « Des souris et des hommes » est à proprement parler un chef d'oeuvre.
Georges Milton et Lennie Small sont journaliers, et voyagent ensemble. le premier est petit et intelligent, le second est un colosse doté d'une puissance herculéenne mais aux capacités intellectuelles limitées. Ils débarquent tous les deux dans un nouveau ranch pour y travailler, espérant continuer à mettre de l'argent de côté afin de s'acheter ensemble leur propre lopin de terre et leur maison.
« Des souris et des hommes », c'est tout d'abord une extraordinaire galerie de personnages. Il y bien entendu ce duo dépareillé, indissociable, constitué de Lennie et Georges, unis par une amitié totalement hors norme. Mais aussi Curley, le fils du patron du ranch, sa femme Candy, le palefrenier noir Crooks… Tous ces personnages sont d'une force inouïe, d'une puissance telle qu'ils m'ont semblé quasi vivants.
Ce roman, c'est aussi une construction particulièrement brillante. En six scènes successives, limitées chacune dans l'espace et le temps, se déroule l'histoire, se noue le drame.
Mais « Des souris et des hommes » évoque avant tout pour moi le rêve, l'espoir (et peu importe ces rêves soient atteints ou pas, là n'est pas la question). Les passages au cours desquels Lennie et Georges évoquent avec tant de détails leur désir d'un lopin de terre, d'une petite maison, des animaux dont ils s'occuperaient, sont particulièrement émouvants, à vous mettre véritablement les larmes aux yeux. Leur sincérité est telle, leur souhait si cher, on aimerait tant contribuer à les aider à réaliser leur rêve…
« Des souris et des hommes » est un roman qui va me hanter un bon moment, c'est certain… et qui me donne furieusement envie de continuer à découvrir l'oeuvre de Steinbeck.
Commenter  J’apprécie          551
Il y a une belle amitié entre Lennie et George. Lennie est un peu simple d'esprit mais George veille à ce que rien ne lui arrive. Jusqu'à ce que...

Ce livre est d'une simplicité douce et mélodieuse qui se rapporte presque à de la poésie. Il est aussi touchant. Sous les personnages brusques, grossiers, on devine une multitude d'émotions toutes si belles et si faciles à comprendre. Ce genre d'émotions qu'on a tous plus ou moins ressenti à un moment donné de notre vie: de la tendresse, de l'attachement, la peur de la solitude, la rancoeur, les regrets... Cette courte histoire est toute simple, ou tout simplement pleine d'humanité. Le dénouement le prouve largement. Ce fut d'ailleurs pour ma part une apothéose réussie.
Commenter  J’apprécie          556
Un roman court et puissant comme un uppercut.

Rien d'extraordinaire quand on y pense : il se déroule sur quelques jours, concerne principalement deux personnages dont l'un est demeuré, et est constitué pour l‘essentiel de dialogues entre ces deux-là.
Cela démarre un peu mollement puis monte en puissance jusqu'à l'explosion finale, la gorge serrée et le coeur étreint. Quel dernier chapitre….

Voilà. Tout le monde connaît l'intrigue, inutile de la raconter à nouveau.
Mais pour moi, quel pied d'avoir raté Steinbeck dans ma jeunesse ! Pourquoi ? Parce que je peux le lire et en profiter maintenant, mieux ! Deuxième découverte après A l'est d'eden.
Commenter  J’apprécie          5412




Lecteurs (55359) Voir plus



Quiz Voir plus

Des souris et des hommes

En quelle année est paru ce roman de John Steinbeck ?

1935
1936
1937

10 questions
907 lecteurs ont répondu
Thème : Des souris et des hommes de John SteinbeckCréer un quiz sur ce livre

{* *}