Cette histoire m'a accompagné plusieurs jours après la fin de ma lecture et j'ai attendu d'avoir l'esprit reposé pour écrire ce billet. Pourtant difficile de mettre des mots sur mon ressenti. de fait, ma critique n'apportera sans doute rien de plus à celles déjà écrites et je vais tenter de faire au plus simple.Tant pis pour l'originalité. Mais ce n'est pas un hasard si ce court roman n'en finit plus de susciter des critiques dithyrambiques...
Comme tout le monde, j'ai succombé à la candeur et à la fragilité de Lennie, colosse à l'âme d'enfant. Comme tout le monde je me suis attaché à Georges, parangon du brave type un peu bourru. Comme tout le monde, j'ai rêvé avec eux, frémi, tremblé même.
Sentant le dénouement approcher, j'ai été envahi par la tristesse. Parce que cette histoire bouleversante est la plus belle et la plus sombre qu'il m'ait été donné de lire jusqu'ici. Parce qu'il fallait déjà refermer ce court récit, avalé d'une traite, la boule au ventre.
Je voudrais moi aussi avoir la chance de le redécouvrir, relire ces pages où sourd l'âme humaine à chaque dialogue. Sentir une nouvelle fois la chaleur assommante, le travail accablant, les rêves de jours meilleurs...Partager une boîte de haricots avec Georges et Lennie, ces deux êtres que tout oppose mais qui représentent tout l'un pour l'autre.
Il est des romans qui marquent durablement. Des romans simples d'accès mais d'une puissance incomparable. Des romans qui sont la preuve incontestable que l'écriture est avant tout un formidable vecteur d'émotions. Des romans classiques, incontournables ou universels, appelez-les comme vous voudrez.
Des souris et des hommes en fait définitivement partie.