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sur 16439 notes
George a pris Lennie sous son aile à la mort de sa tante Clara. Mais entre George, futé et malin et Lennie, un colosse qui n'a pas conscience de sa force et dont l'esprit est resté celui d'un enfant de cinq ans, la vie n'est pas facile...Pour George, veiller sur Lennie est un vrai travail en soi, devant expliquer tout à ce compagnon qui comprend au premier degré, lui expliquer sans cesse les interdits de la société, éviter des comportements qui pourraient être perçus comme inappropriés, comme ce plaisir qu'éprouve Lennie à caresser les choses douces, tissus de robe, souris, chiots qu'il écrase sans même s'en rendre compte à force de les presser dans ses mains...Ouvriers agricoles saisonniers, ils proposent leurs services de ranchs en fermes, afin d'économiser le pécule qui leur permettra d'acheter leur propre lopin de terre. Tout bascule quand ils arrivent dans cette ferme de Californie, avec la femme de Curley, dont la chevelure paraît si douce,
Steinbeck avec des souris et des hommes s'empare de la grande dépression aux Etats Unis qui jettent sur les routes et dans le travail précaire des hommes qui doivent se vendre pour quelques jours et reprendre la route pour aller de ferme en ferme. On y croise les exclus ou les délaissés du système, handicapés, noirs ou travailleurs trop vieux qui n'ont plus rien à offrir...Avec les personnages de George et Lennie, c'est aussi l'humanité d'une relation entre deux êtres, qui va tourner au drame et pousser George dans un sacrifice irréversible.Un roman court, puissant, où la perception des êtres et de leurs failles se fait grâce à de nombreux dialogues et où Steinbeck réussit à construire une dramaturgie poignante. C'est d'ailleurs sous forme de pièce de théâtre que je connaissais cette oeuvre.
Un classique à ne pas manquer.
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Ce roman réaliste prend à la fois au cadre et dialogues de la pièce de théâtre et au message du conte philosophique.
Sans connaître les pensées des personnages, leurs gestes et paroles nous permettent de découvrir leur nature.
Chacun est emporté dans la tragédie de la vie.
Un roman court mais qui porte un lourd message sur la condition humaine.
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JOHN STEINBECK

Quelques mots… pour en dire plus , ceux de Joseph Kessel "Ce livre est bref. Mais son pouvoir est long" .
« Des souris et des hommes » « Of mice and men (mouse comme Mickey qui devient, mice au pluriel, réminiscence de la 6eme !)
Californie, milieu des années 30…
Deux amis George et Lennie , le faible d'esprit, liés par une amitié singulière.
Une même ambition : devenir propriétaire d'une ferme.
Un rêve qui avorte
Un homicide sans préméditation
Un assassinat perpétré par amitié.
Un best -seller jamais oublié qui contribua (avec A l'est d'Eden et les Raisons de la colère) à l'octroi du Prix Nobel pour son auteur en 1962.
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Un roman exceptionnel, magnifique, poignant, une des plus belles histoires d'amitié jamais écrite. Tout le monde connaît plus ou moins cette relation quasi fusionnelle entre deux êtres dissemblables, Lennie, le colosse à l'âge mental d'un enfant, bon généreux et doté d'une force physique considérable qui fait le mal malgré lui en tuant sans le vouloir des souris parce qu'il aime caresser les matières douces et soyeuses et son acolyte George qui le protège. Tous deux parcourent la Californie, louent leurs bras dans l'espoir d'acquérir une petite ferme. Hélas, le sort en décide autrement. Une fin bouleversante.
Rarement la différence, la solitude, la misère humaine (affective, physique, matérielle) n'ont été aussi bien dépeintes. Une autre vision aussi des Etats-Unis.
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Lennie et Georges sont deux ouvriers qui travaillent dans les fermes . Ils s'apprêtent à en intégrer une alors qu'ils ont quitté précipitamment la précédente. Si Georges semble avoir les pieds sur terre, Lennie apparaît comme un benêt.
Premier Steinbeck pour moi, autant commencer par ce qui est qualifié de grand classique.
Steinbeck nous parle de l'Amérique de la grande crise à travers des personnages déshérités. Si l'Amérique se targue d'être la terre de tous les possibles , elle oublie aussi que les moins nantis sont condamnés à la misère. On en croise plusieurs de ces déshérités, qui n'aspirent qu'à la liberté . Ils rêvent d'un lopin de terre, de deux bêtes et d'avoir le droit de faire une pause dans le travail. Ils rêvent d'avoir juste un peu de liberté.
Ici, on est dans l'Amérique raciste (le personnage noir du livre est sans doute l'un des plus forts , de part sa position ambiguë puisqu'il n'est pas au bas de l'échelle mais sa couleur de peau le condamne aux yeux des hommes). On est dans l'Amérique des pauvres, qui rêvent de femmes et de whisky.

La relation entre Georges et Lennie est bien sur très forte. le désintéressement de Georges, la protection qu'il offre à son ami sont grande alors que ces qualités lui permettraient sans doute d'avoir une meilleure vie.

Très beau livre , qui prend sans doute son sens de chef d'oeuvre lorsqu'on le replace dans son contexte et qui finalement , en le transposant, n'a pas pris beaucoup de rides.
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Terrible et court roman dont, au fil des pages, on ne cesse de se répéter, avec une conscience aiguë, que l'on est en train de lire un classique, élevé au rang incontestable de chef d'oeuvre.
Tout dans ce livre archi-connu (notamment grâce à des adaptations cinématographiques assez réussies me semble-t-il me souvenir...) est millimétré, ciselé, brillant. On sent que l'inévitable va se produire, c'est court et rapide et en même temps les personnages ont autant d'épaisseur que dans un roman de 500 pages...
Bref, un bijou à relire !
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Inutile d'épiloguer longuement sur un ouvrage salué par tous, mon avis sera concis, aussi concis que l'est ce récit. Un récit fort et bouleversant qui te happe en l'espace de quelques heures. La concision du récit n'est pas un problème, bien au contraire. L'auteur choisit de mettre une focale de quelques jours sur un duo très curieusement assorti : le petit Georges, hargneux et à la parole dure, avec Lennie, un peu benêt mais tellement attendrissant ( personnellement j'avais l'impression de revoir le colosse de la Ligne verte dans une certaine mesure). En pleine Dépression, on suit ce duo avec leur rêve et leur amitié. On espère pour eux tout en sentant que l'idée d'un happy end n'est probablement pas au rendez-vous.
La découverte d'un classique qui mérite amplement sa renommée.
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Cette histoire m'a accompagné plusieurs jours après la fin de ma lecture et j'ai attendu d'avoir l'esprit reposé pour écrire ce billet. Pourtant difficile de mettre des mots sur mon ressenti. de fait, ma critique n'apportera sans doute rien de plus à celles déjà écrites et je vais tenter de faire au plus simple.Tant pis pour l'originalité. Mais ce n'est pas un hasard si ce court roman n'en finit plus de susciter des critiques dithyrambiques...
Comme tout le monde, j'ai succombé à la candeur et à la fragilité de Lennie, colosse à l'âme d'enfant. Comme tout le monde je me suis attaché à Georges, parangon du brave type un peu bourru. Comme tout le monde, j'ai rêvé avec eux, frémi, tremblé même.
Sentant le dénouement approcher, j'ai été envahi par la tristesse. Parce que cette histoire bouleversante est la plus belle et la plus sombre qu'il m'ait été donné de lire jusqu'ici. Parce qu'il fallait déjà refermer ce court récit, avalé d'une traite, la boule au ventre.
Je voudrais moi aussi avoir la chance de le redécouvrir, relire ces pages où sourd l'âme humaine à chaque dialogue. Sentir une nouvelle fois la chaleur assommante, le travail accablant, les rêves de jours meilleurs...Partager une boîte de haricots avec Georges et Lennie, ces deux êtres que tout oppose mais qui représentent tout l'un pour l'autre.
Il est des romans qui marquent durablement. Des romans simples d'accès mais d'une puissance incomparable. Des romans qui sont la preuve incontestable que l'écriture est avant tout un formidable vecteur d'émotions. Des romans classiques, incontournables ou universels, appelez-les comme vous voudrez.
Des souris et des hommes en fait définitivement partie.
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Vrai moment de solitude, celui ou tu te dis que tu vas certainement te sentir très con face aux regards des autres, mais je ne pige pas bien en quoi ce bouquin est un chef d'oeuvre ?

Alors oui j'ai tout compris, l'histoire, l'époque, le style narratif, je suis aussi très sensible au personnage de LENNIE, mais c'est tellement court que je n'ai pas eu le temps d'accrocher comme vous, qui avez sus capter le je ne sais quoi qui m'a visiblement échappé.

Est ce que j'ai honte ? Non j'ai toujours assumé mes opinions, je laisse la honte à des choses plus graves, là je passe juste à côté d'un petit bouquin rédigé simplement, porté au rang des grands classiques du monde littéraire qui une fois de plus n'est justifié que par le temps passé et la sensibilité d'une grande poignée de lecteurs que je respecte et dont je suis parfois un peu jaloux, car la majorité a forcément raison même si l'histoire nous a mainte fois prouvé le contraire.

On est tous différents les copains, la différence est vitale et enrichissante, Je sais que mon avis va pas plaire à tout le monde, pourtant il est sincère et sans prétention donc ne soyez pas trop dur avec moi car je sais que aujourd'hui le "trou duc" c'est moi mais demain...

A bientôt les copains
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Une histoire choc avec des personnages brut de décoffrage.
Je me suis tout de suite attachée à Lennie et à Candy aussi d'ailleurs, mais j'avoue que je suis restée loin de George. Je ne sais pas trop pourquoi, peut-être à cause de son coté bourru avec Lennie, même si c'est simplement pour cacher toute l'affection qu'il a pour lui.
Ici, on ne délaye pas, on n'analyse pas. Ce genre d'écriture se retrouve assez régulièrement chez les auteurs américains du début du XXe. Ils laissent le lecteur recevoir l'oeuvre comme il veut, sans l'influencer.
Bref, un beau petit livre qui m'a fait passer un très bon moment.

Pioche de septembre 2020 choisie par Laehb80
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