La Chartreuse de Parme est, avec
Armance et
le Rouge et le Noir, l'un des trois romans achevés
De Stendhal. Ce dernier l'a écrit en l'espace de sept semaines et fut salué par un long article
De Balzac.
Stendhal y reproduit l'Italie de la Renaissance transportant l'histoire de la famille Farnèse au début du XIXe siècle. Il donne à son héros, Fabrice del Dongo, sa propre passion pour Napoléon et une vraie pureté d'élans amoureux. S'il est vrai que le roman commence à la manière d'une chronique soigneusement datée, où l'auteur n'exagère qu'à peine la liesse des Italiens accueillant les libérateurs français, on ne doit pas chercher véritablement des exactitudes historiques. En effet, il charge jusqu'à la caricature les personnages qui font obstacles aux actions de ses héros au point de ne pouvoir reconnaître la principauté de Parme.
La Chartreuse de Parme est un roman de l'individu, où l'élévation de l'âme n'a que faire des étiquettes politiques. Au moyen de ses différents personnages,
Stendhal s'interroge sur le bonheur, sur les moyens d'y parvenir et ce qu'il faut sacrifier pour l'atteindre. C'est un roman à intrigue qui m'a tenu en haleine et dont j'ai particulièrement apprécié la dernière partie. Néanmoins j'ai trouvé la mise en place de l'intrigue inconsistante et incohérente. Toute la première partie m'a parue non nécessaire, surtout le récit de Waterloo. Néanmoins, la deuxième partie a inauguré de
nouvelles intrigues qui m'ont fait penser à un roman historique et à du bon Dumas. Je recommande ainsi fortement ce grand classique de la littérature française.