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3,78

sur 3785 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il n'est jamais facile d'écrire sur un livre mythique, un classique parmi les classiques. Cela l'est d'autant moins quand ce ‘'grand chef-d'oeuvre'' ne me laissera pas un souvenir impérissable…

La Chartreuse de Parme conte l'histoire de Fabrice del Dongo - jeune aristocrate vivant sur les bords du Lac de Côme - que le bouillonnement de la jeunesse pousse à rejoindre les armées napoléoniennes pour se forger sa propre légende personnelle aux côtés de l'Empereur (qu'il admire). Malheureusement pour lui, sa carrière commence à Waterloo...

Voilà donc comment démarrent les aventures de ce jeune homme, qui n'en rate pas une pour se mettre dans un pétrin impossible, par bêtise, naïveté, candeur - c'est selon votre opinion - et qui passe tout le roman à fuir la prison ou à y purger des peines. Heureusement que sa tante veille sur cet écervelé. La Sanseverina, experte en roublardises et manipulations, est éperdument amoureuse de son neveu et elle lui sauvera la mise à maintes et maintes reprises grâce à l'aide du comte Mosca, qui se pâme d'amour pour elle. La Chartreuse de Parme est un ainsi un roman qui regorge d'héroïsme raté, d'intrigues de cour et de passions exacerbées.

J'avais adoré le Rouge et le Noir que je place très haut dans mon petit panthéon personnel. Je m'attendais à retrouver dans cette Chartreuse, ce que j'avais tant aimé dans l'histoire de Julien Sorel: un roman réaliste, précis et tranchant comme un scalpel, contant autant les complexités d'âme d'un jeune arriviste qu'une époque pleine de bruit et de fureur. Ici, point de scalpel mais une hache pour tailler des personnages sans grand relief dans un roman aux allures de roman d'aventures exotique dans une Italie mi-réelle, mi-rêvée. Comme Julien Sorel, Fabrice del Dongo navigue entre le rouge et le noir (l'armée et le clergé) ; comme Julien Sorel, Fabrice del Dongo est fasciné par Napoléon, mais là s'arrête la comparaison. del Dongo est une cruche, un petit ridicule et pour tout dire une vraie tête à claques. Je l'ai trouvé horripilant de bêtises, sans aucune profondeur, sans aucune évolution psychologique. A partir de là, difficile de m'émouvoir pour le sort de cet abruti sans aspérités. Egalement en termes de construction de récit, j'ai trouvé l'intrigue extrêmement mal agencée. le noeud de l'histoire, c'est à dire l'histoire d'amour entre Fabrice et Clélia, n'arrive qu'à la moitié du roman et la fin est véritablement bâclée (pardon, mais il n'y a pas d'autres mots) en trois paragraphes. Quant à la fameuse histoire d'amour entre Clélia et Fabrice, elle m'a semblé tellement too much, qu'elle en est devenue ridicule…

Bref, le grand roman adulé a pris pour moi des allures de barnum kitsch. Alors bien sûr, il faudrait être aveugle pour ne pas admirer certaines pages magnifiques sur le Lac de Côme et les paysages italiens et ne pas reconnaître une maestria dans l'écriture et la conduite du récit, mais la langue et l'entrain, seuls, ne sauvent pas à mes yeux cette Chartreuse, mal agencée et surtout mal habitée par son héros benêt. J'ai sûrement tort. On ne devient pas un tel classique sans raison. Mais j'assume mon erreur. Pour moi, la Chartreuse de Parme est un livre raté dans sa construction, kitsch dans son propos et peuplé de personnages peu aimables. Stendhal dédicace son roman aux happy few, il faut croire que je n'en suis pas un….

Tom la Patate

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Célébrissime oeuvre De Stendhal, La Chartreuse de Parme raconte l'histoire de Fabrice, un jeune garçon un peu naïf qui quitte l'Italie pour rejoindre tant bien que mal l'armée de Napoléon… en plein coeur de la bataille de Waterloo. Cela lui vaudra des ennuis conséquents une fois de retour dans son pays, et d'autres qui ne tarderont pas à suivre.

Aïe… Je me rappelle une lecture en dents de scie pour le Rouge et le Noir, avec des passages ennuyeux et d'autres que j'avais beaucoup appréciés, au point de garder un souvenir plutôt positif du roman. Hélas, je n'en dirais pas autant de la Chartreuse de Parme.

J'avais pourtant bon espoir, au début. Je prenais mon mal en patience en me disant que je finirais tôt ou tard par accrocher à quelque chose, et cinquante pages ont passé, puis cent, puis deux cents…

Si j'ai aimé Julien Sorel autant qu'il m'a agace, Fabrice m'a tout bonnement exaspérée d'un bout à l'autre du livre. D'ailleurs, est-ce vraiment lui, le personnage principal ? N'est-ce pas plutôt sa tante, la duchesse Gina, tellement éprise de son neveu qu'elle passe son temps à essayer de le tirer des situations épineuses dans lesquelles il plonge tête baissée ?

Fabrice n'a ni charisme ni ambition, contrairement à Julien, et il est étranger à l'amour, ce qui ne l'empêche pas d'accumuler les conquêtes (et les problèmes qui vont avec) jusqu'à sa rencontre avec Clélia.

Je crois que ce que je retiendrai de ce roman, c'est surtout le fait que tout le monde est amoureux de la marquise, qui est amoureuse de Fabrice, qui trouve sans cesse le moyen de s'attirer des ennuis.

Pour le reste, la plume De Stendhal, certes toujours aussi impressionnante, m'a paru se perdre en digressions, tout cela pour conclure une intrigue interminable avec une ellipse de trois ans et le sort des personnages expédiés en une poignée de paragraphes. Ce n'est pas sans me rappeler Mansfield Park (Jane Austen), que j'ai détesté pour la lenteur et la platitude de son intrigue, et qui se termine de façon tout aussi abrupte.

Je suis vraiment très déçue. J'avais envie de découvrir ce roman depuis longtemps, j'en attendais beaucoup, et au final, mon seul réconfort est de l'avoir lu après le Rouge et le Noir, sans quoi ma déception m'aurait probablement incitée à repousser indéfiniment la lecture de cet autre livre, pourtant très nettement au-dessus de la Chartreuse de Parme à mon goût.
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Je me suis finalement décidée, forcée même, à lire ce roman dans lequel je n'étais pas arrivée à entrer étant jeune. Dès la première phrase, on sent que la lecture sera ardue : « le 15 mai 1796, le général Bonaparte fait son entrée à Milan ».
Avant de commencer à lire, se rappeler son histoire ! A l'époque, l'Italie n'est pas encore le pays unifié que nous connaissons. de multiples royaumes cherchent à dominer.
Bonaparte est marié à Joséphine. Marie-Louise viendra plus tard. La campagne d'Egypte n'a pas eu lieu… Bon tout se remet en place. En 1814 il abdique et part pour l'île d'Elbe
Fabrice del Dongo nait en 1797. En 1815, voyant un aigle dans le ciel, Fabrice l'interprète comme un signe. Il décide de suivre l'empereur. Napoléon est revenu au pouvoir pour 100 jours. Waterloo est une défaite. Il sera exilé à Sainte Hélène.
L'Italie, elle, est monarchiste et être bonapartiste est mal vu.

Impossible de comprendre ce roman si on n'est pas au fait de l'Histoire. Or, cette période n'est plus abordée aux cours d'Histoire en Belgique et il est donc très difficile de proposer cette lecture aux jeunes sans commencer par leur donner quelques notions historiques. Et bien souvent, cela les rebute d'emblée.

Le roman est truffé de péripéties et d'embuches et cette lecture en 2012 relève d'un vrai défi. J'avoue, je n'ai pas aimé. Louvoyer sans cesse entre intrigues politiques, assassinats, complots, duperies… se déroulant à une époque révolue et que je ne maîtrise pas, cela m'a épuisée.
L'inconstance des personnages est aussi assez lassante. D'abord soldat, puis prélat, ses voeux n'empêchent pas Fabrice d'avoir un certain nombre d'aventures, dont une se solde par l'assassinat de l'acteur Giletti. Malgré le mariage de Clélia, Fabrice continue à la désirer et finira par en faire sa maîtresse. Un enfant naîtra de cette union.
Une fois de plus, je trouve, Stendhal dépeint un héros peu sympathique et peu attachant. Fabrice est égoïste, obsédé par ce qui l'intéresse et complètement hermétique au reste. Il agit sans cesse en enfant gâté et irréfléchi et je n'ai pas pu le trouver émouvant une seule fois.

Dès la 2e partie, j'ai lu le roman en sautant de longs passages descriptifs, cherchant surtout à connaitre le fin mot de l'histoire. Autant, j'avais apprécié « le Rouge et le Noir » et aimé les nouvelles comme « Vanina Vanini » autant ce récit m'a ennuyée. Très (trop) ancré dans son époque, je crains que sa longueur et sa lourdeur ne provoque un oubli de l'oeuvre pour les générations à venir. A moins que les classiques résumés que l'on trouve aujourd'hui, ne lui donnent une seconde jeunesse. Mais j'ai des doutes.
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Challenge Solidaire2021 Gwen21# lecture 24

Quand on a apprécié le rouge et le noir, on nourrit forcément de grands espoirs pour l'autre oeuvre majeure De Stendhalla Chartreuse de Parme'. Malheureusement, pour moi, ça n'a pas été le cas. Une vraie déception.
Je suis d'autant plus déçu que ce classique de la littérature française du 19eme siècle, Balzac l'aurait considéré comme l'un des romans français les plus importants de cette époque.
Malgré un début prometteur, le roman traîne en longueur, perd en quelque sorte le fil ; il se transforme en un roman sans véritable gouvernail.
La majeure partie est consacrée aux intrigues romantiques et amoureuses dans la cour de Parme, un duché italien sous domination autrichienne au 19eme siècle. Stendhal explore les coeurs et les sentiments des princes, des ministres, des courtisans et des femmes.
Les personnages sont nombreux, mais la comtesse/duchesse Gina Sanservina et son neveu Fabrice sont les 2 héros de l'histoire.
La comtesse Gina, veuve du général PIETRANERA, obtient le titre de duchesse en épousant pour la forme un petit vieillard de 68 ans, le duc Sanservina ; un mari immensément riche point gênant qu'elle verra peu ou jamais. le comte Mosca, un ministre puissant, fou amoureux d'elle, l'introduit dans la cour de Parme. Sa beauté et son esprit ne tarderont pas à plaire au souverain et à sa femme, elle va devenir la femme la plus brillante et la plus courtisée de Parme.
Fabrice est le fils ‘officiel' du marquis del Dongo. Il est en fait le fruit d'une liaison qu'aurait eu sa mère avec un officier français. Il mène une vie paisible et heureuse avec sa famille au bord du lac de Côme. Mais le jeune homme rêve de gloire sur les champs de bataille et part se battre pour Napoléon Bonaparte à Waterloo. Mais cette décision est désastreuse. A son retour en Italie, il est recherché, soupçonné d'espionnage. Il est caché par sa tante, la comtesse Gina. Une tante qui l'aidera, le protégera. Une tante qui l'a toujours regardée avec tendresse, admiration, qui finira par l'aimer !!!
Si vous êtes un fan De Stendhal, vous serez curieux de connaitre la suite.

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Autant je suis sortie enchantée de Mme Bovary que là je suis déçue ... Stendhal rompt clairement avec les règles qu'imposent le roman et que Balzac juge plus essentielles : des personnages qui viennent les uns après les autres et qui surtout sont présentés, une intrigue cohérente et aboutie, des sentiments clairement exprimés et surtout des descriptions. le premier chapitre de la Chartreuse m'a laissée quelque peu pantoise, n'étant pas une férue d'histoire je me suis noyée, il y a justement dans ce premier chapitre pléthore de personnages à peine présentés et qui se succèdent, il faudrait alors en étudier le contenu et pas seulement le lire ...
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Si « Le Rouge et le Noir » et « Lucien Leuwen » sont des chroniques sociétales remarquables par leur réalisme psychologique, tout en nuances et demi-teintes dans le portrait des personnages, « La chartreuse de Parme » est un roman conventionnel. Peuplé de personnages schématiques (dont le héros, très idéalisé), le récit est romancé (italianisant) à souhait, parfois même lyrique. L'exercice est affecté (on sent la composition littéraire) ; le résultat est mielleux, parfois même un peu niais. Il est loin l'humour décapant et tendre qui apportait sel, piquant, saveur, spontanéité aux romans De Stendhal. Ce n'est point que la prose soit trop étudiée (elle l'est bien plus encore dans « Lucien Leuwen ») mais tout est fait ici pour faire rêvasser. En voulant plaire, Stendhal désavoue son originalité, renie sa singularité. Il y manque de la sincérité. En cherchant à conquérir un public, il se parjure. Cette oeuvre balzacienne écrite à la fin de sa vie lui vaudra la célébrité : c'est par ce livre qu'il fera date. Tel sera le prix de sa reconnaissance dans la communauté des lettrés.
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Chef d'oeuvre ? référence ? Je me suis rarement autant ennuyé à la lecture d'un livre d'autant que je ne suis forcé à le terminer pour faire honneur à sa réputation.
Je n'ai pas la fibre romantique.
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L'immixtion de l'aventure et du récit militaire, ne suffisent hélas pas à faire oublier la préciosité parasitaire et psychologisante du roman stendhalien. le début était prometteur, comme souvent chez l'auteur, mais le livre s'étiole rapidement dans un mélodrame insipide. Fadasse.
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J'ai pas pu. Malgré la meilleure volonté du monde et beaucoup d'efforts, j'ai pas pu dépasser la page 300. Les personnage sont d'un ennui à mourir, fades, imbus de leur personne et bien que le style d'écriture soit plutôt agréable, je n'ai pas réussi à accrocher…

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