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3,95

sur 514 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une passion tardive, inavouée, ou juste un peu trop tard, mais peut-être pas vraiment trop trop tard…

Un petit bijou (peut-être un peu cucul) délicieux de délicatesse tendrement nostalgique d'un amour qui n'a pas eu le courage de naître… encore
Lien : https://www.noid.ch/lettre-d..
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Sur un malentendu, Alice, la cinquantaine, reçoit un shiatsu d'un praticien japonais. Émue par le bienfait qu'elle en retire, elle tombe peu à peu amoureuse et ressent le besoin de se raconter. Un roman épistolaire sous forme de déclaration d'amour sensible et délicate, qui évoque en les mêlant douleur du passé et espoirs d'un futur heureux, et témoigne du réconfort apporté par l'écriture. Un court livre, doux comme une pâtisserie japonaise.
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Ce roman se présente sous la forme d'une longue lettre d'amour que la narratrice rédige à l'attention d'un masseur japonais qu'elle a rencontré par hasard (elle est entrée dans un salon de thé et, sur un malentendu qu'elle n'a pas osé dissiper, elle s'est faite masser à la place d'une cliente qui n'est jamais venue) et qui l'a littéralement révélée à elle-même au point qu'elle en est tombée amoureuse. La narratrice, Alice Cendres, a 48 ans. Elle a pris sa retraite anticipée de son métier de professeur de français pour suivre sa fille qui a fait un riche mariage et qui lui a proposé de s'installer à Paris. Alice s'est toujours sentie transparente et le fait que sa fille intègre un tout autre milieu et commence à la repousser n'arrange pas la situation. Elle a aussi toujours nié son corps et sa sensualité pour des raisons qu'on découvre en lisant cette lettre. le masseur japonais la reconnecte à elle-même, à son corps et à sa féminité. Pour lui, elle décide d'apprendre le japonais afin de pouvoir communiquer mais, le jour où elle se sent enfin prête, elle découvre qu'il est reparti au Japon… d'où l'écriture de cette lettre. J'ai trouvé cette lecture agréable et Amanda Sthers a su rester dans des limites raisonnables (140 pages) qui font qu'on se laisse porter par cette histoire d'amour sans se lasser.
Lien : http://monpetitcarnetdelectu..
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Tout petit livre mais quelle émotion.
Je regrette de l avoir terminé quelle sérénité
Calme olympien peut être japonais
Et oui les lettres se meurent les sms affluent plus de trace
Je suis méditative à la fermeture de ce petit bijou
Faudrait pas que ma critique soit plus longue que le livre
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Lettre d'amour sans le dire d'Amanda Sthers

Paru chez grasset

Premières phrases : « Cher monsieur, je vous écris cette lettre car nous n'avons jamais pu nous dire les choses avec des mots. Je ne parlais pas votre langue et maintenant que j'en ai appris les rudiments, vous avez quitté la ville. »
Si Alice était une couleur elle serait le gris.
Pas gris anthracite ou gris souris … non gris juste gris, sans reflet, sans jeu de lumière, sans nuance.
C'est l'image qu'elle a d'elle et le souvenir qu'elle laisse à ceux qui la croise du moins c'est ce qu'elle pense.
Au détour d'une rue, la vie place devant Alice un salon de thé japonais dans lequel sont pratiqués des massages, en se laissant tenter par ce rituel ancestral Alice peu à peu va reprendre des couleurs, renouer avec son corps, se reconstruire.
Dans cette longue lettre adressé à ce masseur, Alice se livre et se délivre sur le ton de la confidence, couchant sur le papier son enfance, ses désillusions et sa vie passée, exorcisant ainsi ses douleurs et ses déceptions.
Amour ou transfert…
Ce roman court et poétique se lit d'une traite, avec plaisir et aisance. Fan de littérature japonaise, je retrouve toute la finesse et la pudeur de cette écriture où les sentiments et les émotions sont tus pour mieux se dévoiler et se ressentir.

Emma aime
-Entendre parler du Japon
-L'écriture poétique
-le soin apporté à chaque phrase
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Par snobisme ou par ignorance (sûrement les deux d'ailleurs !), je n'avais jamais lu aucune oeuvre d'Amanda Sthers. Je sais, c'est un peu absurde comme argumentation, mais pour moi, un personnage people – en l'occurrence ici l'ancienne femme de Patrick Bruel – ne peut pas être réellement auteur. Il est bon de temps en temps de sortir de sa zone de confort en acceptant un concours de critiques et de comprendre que l'on a des idées de vieilles, qui mettent les gens dans des cases et n'y reviennent pas. Car ce fut une très bonne lecture et je dois admettre que ma première intuition était erronée : Amanda Sthers est écrivain, sans aucun doute.

Mais qui est véritablement Amanda Sthers, indépendamment de la mère des enfants de celui qui n'a plus de voix ? C'est une réalisatrice, scénariste, et auteure de pièces de théâtre, romans, chansons et séries (dont la célèbre Caméra Café qui a eu ses heures de gloire sur M6). Il me faut quand même faire remarquer que la presse ne lui fait pas toujours honneur, notamment lorsque le Magazine Vanity Fair lui attribue le titre d'« écrivain la plus sexy du monde » en 2017, comme si c'était cela qui comptait lorsqu'on est une femme écrivain ! Quoi qu'il en soit, sexy ou non, mariée à une starlette française ou divorcée d'elle, Amanda mérite la reconnaissance d'être une véritable auteure, ce qui d'ailleurs est flagrant dans ce dixième roman : Lettre d'amour sans le dire.

Ce court opus, édité chez Grasset, livre au lecteur une déclaration d'amour sous forme épistolaire. En effet, Alice, 48 ans, professeure de français ayant quitté Cambrai pour suivre sa fille à Paris, tombe littéralement amoureuse d'un homme japonais qu'elle ne connaît pour ainsi dire pas. Un jour de pluie, elle rentre dans un salon de thé et beauté japonais. La femme qui la reçoit la prend pour une autre, qui avait justement rendez-vous à cette heure. C'est ainsi qu'Alice se retrouve, sans l'avoir cherché, dans une petite salle de massage où elle reçoit les soins shiatsu d'un homme japonais, discret, aux mains puissantes : Akifumi. Ce massage change la vie d'Alice. D'un coup, toutes les crispations et déceptions accumulées depuis des années sont libérées, et Alice se sent en communion avec ses mains silencieuses qui la remettent « droite ». C'est ainsi qu'une routine se met en place entre cet homme et cette femme : régulièrement, le vendredi, Alice prend rendez-vous pour un massage. Elle savoure chacun de ces moments et décide de ne pas passer à côté de cet amour naissant. Pour pouvoir échanger avec cet homme qu'elle admire et qu'elle respecte, elle s'inscrit à des cours de japonais et passe une année à réviser, lire des oeuvres nippones, comprendre la culture de ce pays envoûtant. Seulement voilà, le jour où enfin elle se sent prête à dévoiler sa flamme à Akifumi, celui-ci a quitté le salon et est reparti au Japon. le coeur lourd, Alice tente sa dernière chance : lui écrire une lettre où elle lui livre tout, en espérant qu'il y répondra favorablement. C'est donc cette lettre de la « dernière chance » que nous lisons, cette déclaration d'amour – sans le dire – qui n'a plus rien à perdre que nous découvrons, avec un plaisir indéniable.

Les romans d'amour épistolaires ont eu leur heure de gloire et force est de constater qu'ils ne sont pas aujourd'hui dans le top 5 des styles littéraires demandés et achetés par les lecteurs. C'est dommage car finalement, quoi de plus beau que d'écrire à quelqu'un ? Ici, le style est relativement travaillé : le vocabulaire est choisi, à cheval entre désuétude et franchise sans fioritures. Les tournures sont élégantes et cela est bien représentatif du personnage d'Alice, qui est professeure de français. Les phrases proposées ont toutes une arrière-connotation romantique ou poétique, et nous avons le sentiment d'entrer à pas feutrés dans un univers discret, raffiné et sensuel. C'est affreusement agréable ! le personnage principal nous est très bien amené, sans jamais être dans le cliché de la « seconde vie qui démarre », alors que c'est pourtant bien de cela qu'il s'agit. Alice se réveille d'une torpeur de trente ans, mais sans jamais reprendre les images éculées du développement personnel qui nous casse les pieds à longueur de journée avec des pensées et phrases toutes faites. Décidément, rien ne vaut un bon roman pour faire comprendre une trajectoire ! Enfin, l'apport de la culture nippone dans cette lettre soigneuse et précise est un plus précieux. D'abord, il sert la narration : Alice est un personnage qui s'éveille et en ce sens, son intérêt pour le Japon va de pair avec son ouverture croissante sur le monde. Ensuite, il permet de quitter des considérations franco-françaises sur l'amour pour entrer dans une abstraction plus intéressante. Enfin, cela contribue inévitablement au charme de la lecture.

Je regrette donc d'avoir, de façon générale, des avis relativement pédants sur ce qu'est ou non la littérature, surtout sur des auteurs que je n'aie jamais lus ! Personne n'est parfait, j'en conviens, mais c'est une bonne leçon. Par ailleurs, j'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture que je recommande bien chaleureusement. Parfois, un vrai roman d'amour, ça fait vraiment du bien !

Jo la Frite

Lien : http://coincescheznous.unblo..
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Alice a bientôt 50 ans, une vie sacrifiée derrière elle et peu de perspectives devant. Enseignante, elle a cessé de donner des cours. Alice a été mère très jeune, mais aujourd'hui sa fille s'est quasiment totalement détachée d'elle alors qu'elle s'apprête à devenir mère à son tour. Alice a cédé à tout et notamment à des hommes qui ne l'ont pas aimée et n'ont jamais pris en compte ses désirs. Alice est passé à côté de la vie et de l'amour. Mais Alice a découvert le lâcher prise auprès d'un homme, un masseur japonais qui lui a redonné une consistance, un corps. C'est à cet homme qu'Alice écrit, comme une bouteille à la mer, l'amour qu'elle s'est mise à ressentir pour lui au cours de ces séances de massage silencieuses. Car cet homme qui a su éveiller en Alice une sensualité et un désir nouveaux est reparti vivre au Japon.

Ce livre, très court, et un condensé de sensations. A la fois d'une extrême douceur dans la relation inaboutie entre Alice et Akifumi et d'une violence contenue lorsqu'Alice raconte sa jeunesse et ses traumatismes.

Amanda Sthers a su créer une atmosphère d'une infinie délicatesse qui accompagne l'éveil de cette femme en manque d'amour et de reconnaissance. Dans cette lettre, Alice se dévoile entièrement sans rien cacher de ses failles. Elle s'autorise une liberté qu'elle n'a jamais eue à travers des mots qui expriment son désir et ses frustrations. Alice y dit tout mais surtout cet espoir qu'il n'est pas trop tard, que les portes de l'amour et de la tendresse peuvent encore s'ouvrir pour elle. Sur la foi d'un sourire, d'un origami offert, d'un mouvement peut-être un peu plus appuyé, de quelques mots maladroits échangés avec un homme qui ne parle pas sa langue, d'un rire partagé, Alice va se construire un ailleurs, un meilleur. Cet espace temps hors du temps qu'elle partage avec Akifumi va lui permettre de naître et de comprendre qu'elle n'est pas uniquement faite pour subir mais aussi pour ressentir du plaisir.

Comme Alice, on vit durant la lecture de ce roman comme dans une parenthèse enchantée, expérimentant à ses côtés ces instants d'une grâce infinie et espérant qu'ils puissent être vécus de nouveau.

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Je me suis souvent demandée pourquoi on tombait amoureuse, car la plupart du temps, l'amour est déraisonnable et irraisonné, on tombe amoureuse quand on ne s'y attend pas, on tombe sans savoir jusqu'où, on tombe au fond d'un précipice obscur et épineux dont l'aboutissant est peut-être juste celui-ci : s'aimer soi-même.

Dans ce magnifique roman, cela arrive à Alice ainsi, sans qu'elle s'y attende. Alice n'a pas d'âge, elle est à la fois jeune et vieille de ce corps qui un jour, il y a longtemps, s'est éteint.Chaque vendredi, ce corps se retrouve entre les mains d'un Japonais et se réveille peu à peu de sa longue anesthésie. En posant ses mains sur le dos d'Alice, Akifumi dénoue les noeuds de son existence. Il ne parle pas français, il est à Paris pour exercer son Art de masseur. Alice ne sait rien de lui mais la chimie opère. Lorsqu'un matin ils se retrouvent ensemble au café en attendant que l'institut ouvre ses portes, Alice peine à échanger quelques mots. Parce que cet homme réveille ses sens et son passé, parce qu'elle en est amoureuse, Alice décide d'apprendre le Japonais. Elle prend des cours et essaie de lire dans sa langue.
Petit à petit, Alice amorce le bilan de sa vie de femme à travers une lettre. Une succession d'évènements et de rencontres aussi décisifs que désastreux. Jusqu'à ce jour, les hommes se sont emparés très tôt de son corps et ont maltraité sa féminité. Aujourd'hui, sa fille qu'elle a eu très jeune est enceinte pour la première fois, comme si tout concordait à lui offrir enfin une réflexion sur elle-même.

Ce livre est une lettre d'amour à un inconnu, des mots que l'on envoie sans savoir s'ils seront lus, et qui dans l'acte d'écrire ont libéré l'essentiel d'une vie. C'est la lettre d'une guérison.

Magnifique et court roman dont le rythme m'a bercée et la langue m'a envoûtée, comme toujours avec Amanda Sthers.
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Ce roman très court a réussi à me toucher, à m'émouvoir. En très peu de pages, avec des mots justes, des expressions poétiques, des phrases bien construites, un rythme mélodieux, l'auteure parvient à nous dresser un portrait de femme très touchant. Et c'est vrai qu'Alice m'a paru touchante , poignante dans sa naïveté, sa sincérité, sa pudeur, ses blessures, sa clairvoyance, ses chagrins, sa sensualité qui se dévoilent petit à petit. Pour mieux comprendre l'être aimé, elle apprend sa langue mais elle apprend aussi à connaître sa culture. Les références à la culture japonaise en prouvent la délicatesse, le raffinement mais aussi la réserve. Je suis passée par une série d'émotions car cette femme a souffert dans son corps et dans son coeur mais sa lettre est tellement vraie, tellement sincère que je me suis prise comme elle à rêver, à espérer, elle se livre en toute sincérité. Un livre qui ne laissera personne indifférent , il est à la fois tout en nuances et tout en contradictions.
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Lorsqu'elle entre dans ce salon de massage japonais, Alice vient d'apprendre qu'elle va être grand-mère alors qu'elle a l'impression de n'avoir pas vécu sa vie de femme.
Professeur de français originaire de Cambrai, elle n'a eu que de tristes rencontres, sans amour, sans lendemain, qui lui ont laissé une fille pour seule satisfaction.
Mais aujourd'hui, à l'heure du bilan que sa future situation lui inspire, elle n'est que regrets et déceptions, occupant un corps que personne ne désire et qu'elle néglige elle-même.
Alors quand Akifumi, le masseur de Shiatsu japonais la libère de ses angoisses et lui fait redécouvrir son corps, elle tombe amoureuse de lui et décide de lui écrire une lettre pour partager ses sentiments avec l'homme qu'elle imagine derrière le thérapeute.
Prise au premier degré, l'attitude de cette femme peut paraître psychotique et son obsession serait même terrifiante ; mais il faut élever le propos d'Amanda STHERS pour voir la libération du corps et de l'esprit derrière la thérapie.
Car si on ne sait pas ce que devient cette lettre, le bien-être et l'assurance que lui a procurée cet art japonais vont sans aucun doute redonner un souffle à sa vie qu'elle croyait définitivement perdue au bonheur.
J'ai trouvé cette femme émouvante et je compatis avec cette sensation d'échec et de temps perdu qu'elle ressent. J'espère que ce court roman sous forme de lettre saura apporter des clés aux personnes déçues de leur vie et leur donnera envie de prendre enfin leur envol.
Car il n'est jamais trop tard pour préférer la lumière à la nuit.
Une belle leçon de reconstruction de soi.
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