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3,95

sur 512 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Contrairement à beaucoup de lecteurs.trices, je n'ai pas vu d'amour dans ces confessions unilatérales écrites par une femme dans une longue lettre. Elle, elle approche la cinquantaine, elle a le sentiment qu'elle a raté sa vie. Rejetée par sa belle-famille, mise sous cloche par sa propre fille, elle vient de devenir grand-mère et refuse ce rôle de potiche. Cette rébellion par rapport à la place des grands-parents pourrait sans doute être l'angle de lecture le plus intéressant du roman, mais il n'est pas traité correctement à mon avis.

Elle entreprend donc de se raconter dans une longue lettre adressée à son masseur/kiné japonais. le contact de ses mains l'a émue, remuée... dit-elle. Ce masseur, dont elle ne connaît que le nom, devient un "objet transitionnel". Cet homme va être paré de toutes les qualités par cette femme, sans que l'on sache réellement (même si on s'en doute) ce qu'il en pense. Et la lettre s'allonge en conséquence, à mesure que la femme exprime toutes ses aspirations et son ressenti(ment).

J'ai eu d'abord la désagréable impression d'assister en voyeur à un étalage malsain (car unilatéral) de sentiments (fatalement) non partagés. Un peu comme le gars bourré qui harcèle une jeune fille en fin de soirée, arguant du fait qu'il est humain et qu'il n'y a pas mort d'homme...

Pire, j'ai eu l'imperession d'être tenu en otage, pris à témoin. Comme si ma présence passive apportait une caution morale, sentimentale àcet étalage. Pire encore... c'est à mon corps défendant que j'assistais à cette diarrhée de sentiments (que je qualifierai presque de superficiels, factices, forcés). J'étais contraint de participer. de voyeur, je devenais acteur.

Et j'ai pensé à ces billets (anonymes en général) intitulés "à toi, belle inconnue" que des hommes (le plus souvent) adressent à des personnes croisées fugitivement au détour d'un train ou d'un métro. Et si la lettre avait été écrite par un homme parlant sous la plume d'un Moix ou d'un Beigbeder... comment aurait été le ressenti des lectrices? Confessions intimes et sincères ou manque de maturité flagrant. Bouée à la mer, ultime appel au secours ou aveuglement d'une femme qui n'a pas réussi à faire et à assumer ses choix existentiels...? C'est peut-être là qu'Amanda Sthers souhaitait que nous arrivions... Mais j'ai un doute. La lecture au 1er degré semble quand même la seule, ou la principale.
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Livre choisi par l'une des participantes pour le prochain Club de Lecture. Elle a précisé l'avoir lu, puis relu afin d'en saisir l'essentiel.

je l'ai lu mais pas du tout accroché à cette histoire. je n'ai ressenti aucune empathie pour Alice. J'ai beaucoup de difficultés à comprendre cette femme qui, à peine quinquagénaire, perd son autonomie financière en prenant une retraite anticipée pour vivre à Paris à la demande de sa fille "qui a épousé un homme riche et m'a "installée" dans un appartement confortable ; sans doute afin de ne pas avoir à prendre le train pour me rendre visite et ne pas s'embarrasser d'une mère qui ne répond pas aux exigences de sa nouvelle position sociale." C'est pas vraiment le bonheur !

Entrée par hasard dans un salon de thé/massage japonais, Alice va développer tout au long de séances une sorte d'amour pour Akifumi, le masseur. Ce dernier étant rentré au Japon elle décide de lui adresser une longue lettre où elle se raconte : Enfant née dans un milieu modeste, rapports difficiles avec les hommes, enceinte, chassée par son père du domicile, hébergée dans un foyer, fait des études, devient enseignante, élève seule sa fille. Conclusion : une vie pas très heureuse.

Les séances de massage, son intérêt pour le Japon et la langue japonaise apporteront à Alice un peu de plaisir dans sa vie quotidienne.
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Une femme écrit à son masseur pour lui dire qu'elle l'aime…mais sans le dire.
Cyrano aurait pu dire de « je t'aime » : « Ah non ! C'est un peu court, jeune homme !
On pouvait dire... Oh ! Dieu ! ... Bien des choses en somme (…) ».
Oui mais tout le monde n'a pas le talent de Edmond Rostand.
Ici nous est servi un texte monocorde d'une femme qui pleure sur elle-même.
Le style ne met pas en valeur ce qui pourrait être la beauté d'un amour salvateur.
Dommage, l'idée était bonne
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J'avais envie d'un roman épistolaire et j'avoue avoir été déçue par celui ci.

Ce que j'aime dans les romans épistolaires, c'est l'échange entre deux personnes ou plus, mais dans ce roman, Alice parle toute seule. Bon, sa lettre d'amour est adressée à quelqu'un mais il n'y a pas d'échanges, elle raconte, se raconte et j'ai eu énormément de mal à accrocher.

En soi, Alice a beaucoup de choses à raconter, sa vie n'a pas été de tout repos, mais j'ai eu du mal à m'attacher à elle. Et pourtant, elle est touchante, son histoire m'a parfois fait de la peine même. On ne peut pas rester insensible. Mais sa façon de raconter m'a dérangé.

Abordant plusieurs thèmes comme la parentalité, les violences sexuelles, l'adolescence ainsi que l'amour, écrit autrement cela m'aurait peut être plus plu.
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Dans ce roman, nous faisons la connaissance d'Alice, une femme approchant la cinquantaine. Sa vie n'a pas été simple pour elle. Elle n'a pas eu de chance avec les hommes. Elle a souffert, elle a été humiliée. Elle a fini par ne plus s'aimer.

Un jour, elle rencontre un homme... Un masseur japonais dans un salon de massage, qui va réussir à lui faire changer cette vision d'elle-même. Il est bienveillant. N'osant pas l'aborder pour lui dire ce qu'elle ressent, Alice décide de lui écrire une lettre, une très longue lettre dans laquelle, elle lui raconte toute sa vie : quelque moment de son enfance puis de son adolescence, ses peurs, ses épreuves, elle se met complètement à nue.

C'est une jolie lettre d'amour, touchante et poétique, avec des passages plus durs et terribles... Cependant, je pense que je suis complètement passée à côté de cette lecture… Cet ouvrage ne m'a pas transcendé.

C'est un bon écrit épistolaire mais je ne l'ai pas trouvé assez profond. On est resté trop en surface, à mon sens. Malheureusement, je n'ai pas été bouleversée comme d'autres lecteurs/lectrices.
En refermant ce livre, il me manquait quelque chose… Ce sont des choses qui arrivent parfois.

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Dit-on "Je t'aime" au Japon comme on peut le crier en Europe ? le japon si timide en matière de sentiments, si introverti, si pudique. Pour exprimer ses sentiments, déclarer sa flamme, une lettre est appropriée et conseillée. C'est ce que fait Alice, jeune femme de 48 ans qui rencontre Akifumi dans un salon de thé-massage, à Paris, ville où elle a rejoint sa fille qui s'apprête à devenir mère à son tour. Une ville qu'elle n'aime pas, un univers où elle ne se sent pas à sa place, comme autant d'endroit où elle s'est posée. Des ambiances, des rituels, des individus qui la mettent continuellement mal à l'aise.

Le salon de thé-massage devient son jardin secret, son refuge. Elle y découvre l'ambiance orientale, ses codes, son thé. Séduite, elle apprend le japonais. Pourquoi ? Parce qu'elle veut se rapprocher de Akifumi, lui parler, le comprendre, lui dire qu'il est prisonnier de son coeur, qu'elle est toute à lui, d'esprit comme de corps. Ils sont à l'unisson dans leur séance où grâce à ses mains expertes, douces et délicates, Akifumi la délivre de ses torpeurs, de sa souffrance. Sans aucun mot ne soit prononcé. le corps se libère. Enfin, elle pense à elle et comprend qui elle est et qui elle veut devenir. de rendez-vous en rendez-vous, Alice s'affirme d'avantage et prend confiance en elle. Alors, une nuit, prenant son courage à deux mains, elle décide d'écrire, écrire une lettre, une lettre d'amour. le roman se veut épistolaire. Alice va se livrer toute entière, raconter sa vie, ses anciennes amours, la naissance de sa fille, son amour livresque, son désarroi face à une vie triste et morne. Spontanément, sincèrement, Alice raconte, se confie. Elle veut être vraie. Elle l'est. Dans cette lettre, elle dit son amour, son désir de lui. Elle espère, elle attend une réponse du Japon, lui, parti retrouver son île du Pacifique.

Alice y met toute sa poésie, toute sa tendresse, son émotivité et sa sensibilité. Tout cela touche le lecteur comme son vécu, un vécu dur à digérer. Très belle prose.
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