Dracula...ou comment je suis tombée amoureuse des vampires...Enfin pour être exacte, mon amour pour les vampires a débuté avec Entretien avec un vampire. Je parle du film avec Tom Cruise et Brad Pitt.
Vous avez du remarqué combien j'aime raconter ma vie...ce n'est pas par narcissisme, c'est juste que face à des critiques d'excellente qualité, je fais avec ce que j'ai, c'est-à-dire ma si trépidante et incroyable vie....enfin dans mes rêves.
Bref, revenons en à nos moutons...
Dracula. J'ai découvert l'adaptation ciné lors de ma période Keanu Reeves (oui, tout comme Picasso a eu sa période rose, bleu, moi j'ai eu ma période Reeves, Pitt, Depp...En ce moment, je suis dans ma phase acteurs anglais si vous voulez tout savoir).
Le film m'avait vraiment enthousiasmée : moi, jeune ado en attente du prince charmant, comment ne pas tomber en pâmoison devant ce magnifique amour transcendé par le jeu d'acteur de Gary Oldman (je vous l'ai dit, je ne suis pas objective concernant certains acteurs). J'étais tellement transportée que j'ai décidé de lire le livre immédiatement après avoir vu le film.
Ô rage, ô désespoir...j'avais oublié que Bram Stocker n'était pas Coppola. Là où j'attendais une passion intense, un amour profond, je n'y ai vu que des cendres.
Aujourd'hui, je ne suis plus cette jeune ado en attente de prince charmant (même si je tombe toujours en pâmoison devant certains acteurs mais ça, c'est une autre histoire) et avec beaucoup de recul, je pense pouvoir délivrer une critique beaucoup plus constructive que "Le film est mille fois mieux que le livre."
Premièrement, non le film n'est pas mille fois mieux que le livre. Coppola a juste transformé l'oeuvre de Stocker en une adaptation ghotico-dramatique, quitte à dénaturer quelque peu le roman...et faire passer un message mensonger qui va hanter des générations de jeunes filles (et d'ailleurs Entretien avec un vampire n'allait pas arranger les choses).
Non, un vampire n'est pas un grand brun ténébreux, adepte de poésie, de Chopin et de
Shakespeare. Non, il ne demande pas poliment s'il peut te prendre un peu de sang - promis, juré, ça ne fera pas mal. Si c'est ce que vous attendez dans le roman de Stocker, je vous en conjure, passez votre chemin! Ici,
Dracula n'est ni plus, ni moins qu'un monstre assoiffé de sang. Point barre. Il a en a rien à faire de Mina (et moi non plus d'ailleurs, quelle gourde celle-là).
Deuxièmement, le livre de Stocker est bon...pas exceptionnel mais bon. Son grand défaut réside dans sa rédaction presque monotone. Beaucoup de passages narratifs, peu de dialogues. Certains aiment ce style d'écriture...pas moi.
Troisièmement : ayant vu le film, je n'ai pas été transportée. Même si Coppola nous fait un remake de
Roméo et Juliette à la sauce vampire, il reste globalement fidèle au livre. Vous me direz que c'est normal pour une adaptation. Je ne le pense pas...prenez La communauté de l'anneau. Là aussi, j'avais lu le livre après avoir vu le film et pourtant j'ai été téléportée dans la Terre du Milieu lors de ma lecture.
Alors
Tolkien n'est pas Stocker, certes. Il n'empêche, lorsque je lis un livre, peu importe s'il est adapté ou non, peu importe si j'ai vu l'adaptation, j'aime bien me sentir comme chez moi, que ce soit à Panem, à Poudlard, à Fondcombe ou à Longbourn. J'aime voir les personnages prendre vie.
Avec
Dracula, Jonathan, Mina, van Helsing et les autres sont restés morts pour moi. Quand bien même le livre reste relativement bien écrit, ça ne suffit pas...pas pour moi.