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4,1

sur 437 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Liv Strömquist poursuit, quelques années après « Les sentiments du prince Charles » sa réflexion sur l'amour, pas au temps du choléra, mais de nos jours, à travers deux exemples issus de la pop culture : les relations amoureuses à répétition de Leonardo di Caprio (victime au long cours de l'ouvrage), et l'indépendance amoureuse décrite dans la chanson « Irreplaceable » de Beyoncé.

L'autrice s'interroge ainsi sur la raison pour laquelle le héros de Titanic choisit toutes ses compagnes selon le même modèle : l'amour ne consiste-t-il pas à chercher son âme soeur, l'être en un seul exemplaire qui fait battre son coeur, justement en raison de ce caractère unique et introuvable ailleurs ?

Pour démontrer sa théorie, Liv Strömquist emprunte beaucoup des théories de l'essai de la sociologue Eva Illouz, « Pourquoi l'amour fait mal. L'expérience amoureuse dans la modernité » (celle-ci étant bien sûr à chaque fois citée, l'autrice faisant toujours un solide travail documentaire). L'explication de départ est que l'amour d'aujourd'hui est narcissique et autocentré, et à ce titre est incapable de distinguer l'autre dans son altérité ni même de reconnaître celle-ci.
En outre aujourd'hui, on a l'embarras du choix dans ses partenaires, alors qu'aux siècles précédents, il était bien plus contraint (le mariage était un contrat économique avant tout…)

Liv Strömquist aborde par la suite d'autres éléments plus novateurs : certains éléments constitutifs du statut social de la masculinité se sont érodés avec l'avènement de la modernité et du féminisme. Les hommes n'ont donc la possibilité d'exercer une autorité machiste que dans la sexualité, ce qui a mené à la longue à un détachement affectif et une certaine phobie de l'engagement qui caractérise certains spécimens (heureusement pas tous !). On est loin de la masculinité du XIXe siècle qui était, selon Eva Illouz, « définie dans la classe moyenne en termes de capacité à ressentir et à exprimer des sentiments forts, à formuler des promesses et à les tenir et à s'engager auprès d'autrui avec détermination et résolution »…
Mais en réponse à cette tentative de domination affective, les femmes ont adopté l'attitude masculine du détachement affectif et de la sexualité sérielle, pour atteindre cette espace de statut supérieur que les hommes se sont appropriés.

Ce qui fait le lien avec l'autre chapitre de la bande dessinée, « Un autre toi en une minute » : à partir de la chanson de Beyoncé (une femme déçue de son amant lui explique qu'elle trouvera mieux rapidement), Liv Strömquist interroge cette conception de l'amour féminin, sorte d'auto-empowerment où les femmes suraffirment leur valeur, refusent tout sacrifice pour dresser leurs sentiments et éviter des expériences négatives dans leurs relations amoureuses risquant de déprecier leur estime de soi. A partir de ce principe, peut-on quand même atteindre un amour heureux, puisque l'amour n'a rien d'inexplicable et de magique ? puisqu'on peut aimer et désaimer sur commande ?
C'est aussi typique de la société capitaliste dont l'un des moteurs est la performance, et qui sous-entend ainsi qu'« on devrait pouvoir créer un amour heureux sans mauvais côtés à la seule force de notre comportement », tout échec pour y parvenir étant de notre faute.
Car on n'est plus dans une société du devoir, mais pire, dans une société du pouvoir, ou l'on doit être capable de produire la meilleure version de soi-même, de peur de passer pour un raté.

Liv Strömquist est une autrice que j'aime beaucoup pour la finesse, la pertinence et la drôlerie de ses explications. Toutefois, j'ai moins aimé ce volume, car j'ai eu l'impression qu'elle n'a pas assez su prendre de recul sur sa lecture d'Eva Illouz, puisque l'essentiel de ses théories repose sur un seul ouvrage. Je ne suis pas particulièrement fan de Leonardo di Caprio mais j'ai été un peu gênée et agacée qu'il soit le running gag de l'ouvrage et surtout que Liv Stömquist parle à sa place (que sait-elle de ses pensées sur ses relations amoureuses après tout) ? de plus, certaines idées présentes le sont faites de manière un peu répétitive et pas forcément toujours convaincante. Bref, petite baisse de forme sur ce volume, qui ne m'empêchera pas toutefois de lire les suivants.
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Une auteure qui pose question …
Admirée par certains, surtout pour les sujets abordés …
Détestée par d'autres, le style de ses dessins n'étant pas des plus consensuels …
Une auteure que je découvre à reculons …
Mon premier essai a été « Les sentiments du prince Charles » qui m'a permis de constater et d'affirmer que l'amour se construit et n'est certainement pas un simple élan hormonal.
Une histoire de rose rouge sera mon deuxième ou second essai !
Un essai philosophique qui cherche à comprendre le phénomène amoureux …
Qu'est ce que tomber amoureux (amoureuse) ?
Pourquoi du jour au lendemain n'est on plus amoureux (amoureuse) ?
Liv Strömquist dissèque à la fois la littérature, les sciences sociales, la société du spectacle pour éveiller notre curiosité sur le sujet.
Le propos est plutôt sérieux, plein de référence sans laisser de côté pour autant l'humour (sans humour, cela pourrait être indigeste).
Il vaut toutefois avoir les neurones en forme pour affronter le texte et s'y retrouver au milieu de toutes ces références bien sérieuses.
Liv Strömquist, une auteure qu'il est utile de faire l'effort de suivre !
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Dans cette bande dessinée, Liv Strömquist s'attaque au couple !
Elle s'appuie sur un exemple phare, celui de Leonardo di Caprio, qui n'a cessé de changer de compagne, et qui plus est, en les choisissant de plus en plus jeunes. L'autrice s'interroge alors notamment sur ce qui fait l'attachement amoureux. Elle prend appui sur ses lectures, et notamment sur le travail de la sociologue Eva Illouz.
Cette BD m'a un peu moins convaincue que Les sentiments du Prince Charles. Peut-être parce que j'aurais aimé qu'elle s'attarde moins sur Leonardo di Caprio, dont je n'ai hélas pas grand chose à faire !
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Un parti pris de départ vraiment léger et intéressant qui permet à l'auteur de vulgariser un grand nombre de pensées et de réflexions sur l'amour, la sexualité et les relations modernes. Malheureusement j'en connaissais déjà un grand nombre et cela pèse un peu visuellement d'autant que je n'ai pas particulièrement apprécié le trait ou le graphisme.

Un excellent cadeau initiatique cela dit
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Il faut savoir que j'ai toujours eu du mal avec les dessins et les mises en pages de Liv Strömquist, mais le fond est toujours intéressant alors j'y retourne...

C'est bourré de références qui donnent envie de reprendre une majeure partie de la bibliographie pour aller plus loin (ma PAL va continuer de s'allonger), mais j'ai eu un mal fou à suivre et à aller jusqu'au bout. Les illustrations brouillonnes et les mots en désordres ont pas mal gêné ma lecture et ma réflexion.

Mais si vous êtes moins sensible aux dessins qu'au propos alors ça devrait vous plaire, c'est engagé et très sourcé.
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Passionnante déconstruction du sentiment amoureux qui convoque aussi bien Lou Andreas-Salomé que Beyoncé. Un essai qui a le mérite de vulgariser de nombreux concepts sociologiques et d'exposer les failles de nos relations avec humour.

La forme dessert toutefois le fond à mon sens : le dessin, “encombrant”, et le lettrage signé Matthieu Rougé sont bourrés de stimulis qui épuisent plus qu'ils n'accompagnent la lecture. Au fond j'y ai retrouvé un peu ce que je reproche à l'infotainment...
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La rose la plus rouge s'épanouit 🌹 est une bande desssinée essai de Liv Stromquist qui aborde plusieurs théories sur l'amour. Ça semble du vu et du revue mais le médium change beaucoup de choses ! Au travers de dessins caricaturaux au style assumé, l'autrice nous livre un panorama des théories sur le fait de tomber amoureux, ou de ne pas y tomber justement et pourquoi c'est le mal du siècle que d'être mal aimé.e ! Et puis, on parle de la vie de Leonardo di Caprio et c'est plutôt marrant !

J'ai bien aimé ses théories mais personnellement je crois que j'aurais aimé lire un essai plutôt que d'avoir une bd au style moyen, un peu dure à lire niveau typographie alors que le propos est super qualitatif, mais c'est aussi le principe d'avoir un médium différent ! 🌹

En tout cas, ce livre m'a permis d'avoir des débats avec tous ceux à qui je l'ai fait lire, ce qui est la meilleure qualité d'un bon essai pour moi !
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