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4,32

sur 1011 notes
Le choix de Sophie … Voila un livre qu'il me semblait devoir lire, et qui allait sans nul doute entrer par la suite dans mon panthéon personnel ! Finalement, ça ne s'est pas vraiment ce qui s'est produit ... et je n'ai pas trouvé le livre au rendez-vous de ses promesses, c'est le moins que je puisse dire.
Si j'ai aimé les personnages, la description de leurs vies dans la première partie du livre, j'ai été très déçue des longueurs interminables (le livre pourrait être facilement réduit de moitié), un style ampoulé, une histoire qui met un temps infini à démarrer …
Que dire du traitement du véritable choix de Sophie, qui se trouve confrontée au « choix » le plus terrible qui soit ; décider sous la contrainte d'un nazi lequel de ses deux enfants elle doit condamner à une mort certaine dans un camp.
Ce que je pensais être le coeur de l'histoire et l'intérêt de la lecture de ce livre est finalement expédié en quelques paragraphes sans aucune réflexion digne de ce nom. Quelle frustration ! j'ai eu le sentiment d'avoir été trompée sur la marchandise…
Pour couronner le tout, des scènes de sexe saupoudrées deci delà, sans rien apporter au récit m'ont passablement dérangée, lassée, et je n'en ai gardé qu'un profond malaise une fois le livre refermé.

En bref, un pavé indigeste dont vous pouvez tout à fait vous passer et qui n'a pas grand-chose à apporter au lecteur à mon humble avis !
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Brooklyn, 1947, Stingo, jeune écrivain originaire du Sud des Etats-Unis, s'installe dans la pension de Yetta Zimmerman, surnommée le Palais Rose, afin d'écrire son premier roman. Il fait la connaissance d'un jeune couple, Nathan et Sophie. Sophie, chrétienne et originaire de Varsovie, revient du camp de concentration d'Auschwitz et Nathan, est un laborantin d'origine juive. Une forte amitié va naître durant cet été.

J'avais hâte de découvrir ce classique et je dois avouer que ma lecture a été en dents de scie. En effet, si je préfère regarder la télévision au lieu de lire, c'est mauvais signe. Tout d'abord, ce roman est découpé de seize chapitres (donc de longs chapitres) avec peu de dialogues, parfois des monologues. Dès le premier chapitre, je me suis demandée dans quoi je m'embarquais. Au final, j'ai aimé les passages sur la vie passée de Sophie, de sa relation avec Nathan mais pas du tout les passages concernant le narrateur Stingo, longs et ennuyeux, et ses déboires sexuels (scènes crues) qui n'apportent, à mon sens, rien au récit.

Pourtant, ce roman aborde des thématiques très intéressantes : les différences entre le Nord et le Sud des Etats-Unis, le thème de l'esclavage et la vision des américains sur l'holocauste. Mais malgré cela, je ressors de cette lecture avec un sentiment de soulagement de l'avoir fini.
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1947. Stingo débarque de son sud natal à New York avec l'ambition de devenir écrivain. Il emménage au Palais rose, une pension de famille surnommée ainsi car toutes les chambres sont peintes de cette couleur inhabituelle. Il y fait la connaissance de Sophie et Nathan, un couple furieusement (et bruyamment) amoureux. Sophie est une polonaise catholique rescapée du camp d'Auschwitz et Nathan, un Juif new-yorkais brillant mais sujet à de brusques revirements de caractère. Stingo devient leur plus proche ami et le confident de Sophie qui lui raconte peu à peu son quotidien dans le ghetto de Varsovie puis dans le camp de concentration. Mais le comportement de Nathan devient de plus en plus inquiétant et dangereux et Stingo devient de plus en plus amoureux de Sophie…
Le Choix de Sophie est un somptueux roman américain, un chef d'oeuvre, une fresque sur le mal à travers le nazisme mais surtout une étude de l'être humain à travers trois personnages confrontés à toutes les émotions, l'amour, la haine, la folie, l'envie, la faim, la sexualité, la mort… Un roman fleuve qui se déploie sur plus de 900 pages et qui tient le lecteur sous son emprise jusqu'au point final.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
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Sophie's Choice, c'est un petit monument de littérature.

J'allais l'adorer. Je le savais. Ma mère m'en avait parlé avec un mélange de gravité et d'admiration, quelques amis m'avaient décrit son adaptation cinématographique comme l'un des meilleurs films qu'ils avaient vus sur la Seconde Guerre mondiale et la Shoah.
Globalement, ça avait l'air sacrément bien.
Malgré tout, j'ai tenu à attendre un peu avant d'enfin m'y plonger, parce que je n'étais pas tout à fait sûre d'être prête à faire face à un récit d'une telle envergure.
J'avais raison.
Sophie's Choice, c'est quelque chose. Il faut en avoir conscience.

C'est avant tout un certain repère culturel, ce qu'on pourrait appeler "une valeur sûre". Lauréat du National Book Award l'année de sa sortie - plus ou moins l'équivalent de notre Goncourt -, le livre a donc fait l'objet d'une adaptation avec rien de moins que Meryl Streep en tête d'affiche, et l'expression "un choix de Sophie" est même passée dans le langage courant pour désigner un dilemme particulièrement insoutenable.

Sophie's Choice, c'est aussi et encore plus un roman d'une ambition narrative absolument folle. Rarement m'a-t-il été donné l'occasion de me plonger dans un récit structuré de façon aussi précise, judicieuse, complexe, en un mot admirable. Faire des allers-retours dans l'histoire est une chose, mais parvenir à ce point à entremêler passé et présent dans une narration qui parvient malgré tout à demeurer fluide et cohérente, et sans jamais égarer le lecteur dans de quelconques impasses chronologiques, ça relève de la prouesse. Mieux, le roman s'en trouve considérablement enrichi, alors que le lecteur navigue entre les couches temporelles, mais aussi les couches de vérité, et que chaque retour en arrière ou chaque projection est l'occasion d'inoculer une nouvelle dimension à l'histoire, de révéler un secret de plus, de saisir une nuance supplémentaire chez les personnages. Cette complexité du récit a enfin et surtout un sens, puisqu'elle vient d'une part de l'enthousiasme et de la confusion du narrateur, Stingo, jeune écrivain qui peine à maîtriser ses élans d'inspiration, d'autre part des mensonges et du traumatisme de Sophie, qui hésite à se livrer complètement et alterne entre différentes versions de son histoire selon le degré de confiance qu'elle a envers son interlocuteur, et enfin en raison du contexte même dans lequel se déroule le roman, un New York de 1947 encore mal à l'aise vis-à-vis d'un conflit encore tellement récent.

Vraiment, plus j'y repense, plus je suis impressionnée.

Le récit aborde un ensemble de sujets absolument inouï, à commencer par la Shoah certes, mais aussi la quête de sens de Stingo, jeune ingénu plein d'espoirs et d'encore plus de déconvenues, amoureux transi et très immature d'une Sophie complexe, insaisissable, tellement touchante, agaçante parfois, ou encore les relations complexes qui lient ces deux personnages à un troisième, Nathan, Juif américain en couple plus que tumultueux avec Sophie. S'ajoutent à la description de ces personnages captivants un travail de fond remarquable sur l'histoire du ghetto de Varsovie, de la déportation, de l'antisémitisme des années 30 et 40 dans le monde occidental, mais aussi des considérations bien plus larges sur l'ensemble des conséquences de la guerre sur la société européenne et américaine. C'est toujours passionnant, jamais caricatural, et surtout, ça force le respect. Il s'agit là d'un roman à lire avec attention, à relire surtout, un récit pour lequel il faut prendre son temps et dont on ne peut à mon sens pas saisir toute la complexité dès la première tentative.

Cela dit, et c'est bien là que je trouve Sophie's Choice remarquable, le roman n'a rien d'aride ou de particulièrement cryptique. C'est une histoire qu'on peut comprendre et savourer à tous les degrés, que ce soit pour ses personnages avant tout, pour son fond historique, pour sa construction narrative, pour ses analyses politiques, bref, un ensemble de thématiques et d'histoires jumelles qui s'offrent avec justesse et clarté au lecteur, et que celui-ci peut choisir de plus ou moins explorer en fonction de sa sensibilité personnelle par rapport aux différents sujets abordés. La seule difficulté que le récit pose est sa longueur, mais là encore, rien que de très surmontable si on prend le temps de le savourer chapitre par chapitre, avec sa prose virtuose et sa puissance émotionnelle rare. Un immense coup de coeur !




Lien : https://mademoisellebouquine..
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Je n'avais pas vraiment compris le thème de ce roman avant de le lire. la maladie ? les névroses ? Ces êtres que ne semblent pas vraiment fait pour vivre ? Non ! C'était bien plus simple et bien plus terrible. Mais je m'arretêrais là car je ne voudrais pas de nouveau sentir ces frissons terrifiants rien qu'en l'évoquant. Je vous laisse juge et ce n'est pas peu dire.
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Je suis passée à côté du film et du roman.
Un trou dans la raquette de ma modeste culture littéraire.
Une lecture difficile.
D'abord car l'écriture en est complexe.
Des phrases si longues que les soirs de grande fatigue j'arrive au point final et réalise que je me suis perdue en chemin (et rebelote !).
Ensuite parce qu'il donne le vertige... comme une chute dans un puit sans fond.
Le temps d'un été puis d'un automne, on plonge à la suite d'un fascinant trio (Sophie, son Amant et le jeune Stingo) dans L Histoire et leur histoire.
On descend par paliers successifs dans l'indicible noirceur de l'Holocauste et des camps de la mort, aux frontières de la folie, jusqu'à l'impossible choix de Sophie.
Je viens de terminer ce roman. J'en suis encore toute frissonnante.
Si vous ne l'avez pas encore lu, ajoutez le sans tarder sur votre PAL.
Il est incontournable.
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C'est un beau roman, vraiment.
J'ai lu pas mal de bouquins qui traitent du sujet de l'Holocauste, d'Auschwitz, etc. mais c'est la première fois que je le voyais abordé de cette manière-là. du point de vue d'une personne qui n'était pas une résistante dans l'âme, qui se trouvait dans une position un peu ambigüe et qui bien qu'ayant survécu à l'horreur n'arrive pas à assumer après les positionnements qu'elle a été amenée à prendre, ou ne pas prendre.
Cette histoire-là, celle de Sophie, qu'elle livre au jeune Stingo, écrivain en devenir, devenu son ami, par petites touches, est tellement puissante que du coup, le récit "contemporain" de sa liaison destructrice avec Nathan m'a paru à la longue comme d'un intérêt bien moindre.

Mais quelle histoire !
Quel grand roman !
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Un livre très dur sur une abomination. Des personnages fascinants. Styron ne nous ménage absolument pas. on y repense longtemps après l'avoir refermé.
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Un classique de la littérature américaine, qui attendait dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années. Je suis contente d'avoir enfin pris le temps de le lire, même si mon ressenti final n'est pas à la hauteur de ce que j'avais espéré.
Stingo, jeune homme de 22 ans, a quitté son Sud natal pour s'installer à New York afin d'y réaliser son rêve : devenir écrivain. Mais l'argent vient vite à manquer, d'autant qu'il perd son travail dans une maison d'édition. Heureusement, un petit héritage lui permet de s'installer à Brooklyn. Dans sa pension, il rencontre un couple de trentenaire à la relation torturée et tortueuse. Sophie et Nathan. Elle est polonaise, rescapée d'Auschwitz. Lui est un jeune américain brillant, mais en proie à des sautes d'humeur incontrôlables. Deux personnalités marquées par la vie, dont l'amour réciproque les plonge souvent dans la folie. Plus il les côtoie, plus Stingo apprend à les connaître, notamment Sophie, qui se livre petit à petit sur sa vie avant et dans le camp.
La lecture de ce roman n'a pas toujours été aisée, il faut y être pleinement concentrée tant elle est parfois dense. Je l'ai par ailleurs trouvé très inégale. Si j'ai beaucoup aimé certains passages, d'autres, comme les déboires de Stingo avec sa vie sexuelle m'ont souvent lassée, car ils n'apportaient à mon sens rien au roman et à ses thématiques principales.
Une lecture en demi-teinte donc, pour ce roman d'apprentissage à l'histoire tragique et bouleversante par bien des aspects, avec des thématiques de réflexion très riches et intéressantes, mais dont les longueurs m'ont ennuyée et même parfois un peu perdue.
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Lourd roman.
Lourd parce que c'est un pavé,
Lourd parce que le sujet est absolument épouvantable : un choix inhumain.
Lourd comme le passé qui hante Sophie.
Lourd fardeau de continuer à vivre alors que tant sont morts dans les camps.
Lourd comme une histoire terrible dont on attend un happy end qui ne vient pas.

Sophie est si présente et à la fois si absente au présent.
Stingo, tente de l'attraper mais elle est à la fois trop dense et à la fois trop fluide pour qu'il y parvienne.

Attention, ce n'est pas un roman de gare. Là (enfin), les personnages sont disséqués, décortiqués jusqu'à la dernière cellule. Cela demande une certaine concentration pour ne pas se perdre dans les méandres psychologiques les plus enfouis de Stingo et Sophie.
Je suis ressortie de ce livre troublée, différente, "éprouvantée" par les épreuves traversées par les personnages comme si je les avais vécues avec eux. Dieu merci ce n'est pas le cas. Mais cela touche du doigt ce que je m'efforce de ne pas vouloir voir : le monde n'est pas peuplé de Bisounours.

Alors, faut-il le lire ? Oui, bien entendu. Attention toutefois si vous êtes déprimé, ce n'est pas un roman dont on sort requinqué...
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