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4,33

sur 2556 notes
Un thriller tel que nous les apprécions !
Tout y est : suspense, rebondissements, personnages multiples/crédibles, histoire qui se tient et écriture fluide.

Succès assuré !

Merci à vous ami(e)s lectrices et lecteurs ! C'est grâce à vos critiques et commentaires que j'ai découvert cet ouvrage.
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Intrigue prenante et savamment orchestrée, rythme  impeccable, tension montant crescendo jusqu'au dénouement final à couper le souffle - avec ce tout premier roman Søren Sveistrup frappe fort, très fort. Créateur de la série à succès The Killing, l'auteur danois signe là un thriller d'une efficacité redoutable où rien n'est laissé au hasard. Une fois commencé, il vous sera bien difficile de le lâcher. Bien que terminé,  il vous hantera encore…

*

Direction le Danemark, dans la banlieue de Copenhague. Un terrain de jeux a été cette nuit le théâtre d'un meurtre particulièrement sordide. Rouée de coups et amputée d'une main, la victime  a subi un véritable calvaire avant de mourir. Sur les lieux, aucune trace ni indice exploitable si ce n'est les empreintes digitales présentes sur le petit bonhomme en marrons retrouvé près du corps.

Les inspecteurs en charge de l'affaire apprennent bientôt que celles-ci appartiennent à la fille de la ministre des Affaires Sociales disparue un an plus tôt et présumée morte. Impossible, cela n'a pas de sens... Quand un deuxième cadavre est découvert, tué selon le même mode opératoire, Naia Thulin et Mark Hess, comprennent que le cauchemar ne fait que débuter. Selon toute vraisemblance, l'assassin essaye de leur faire passer un message et il n'en a pas fini. Une véritable course contre la montre s'engage…

*

De faux-semblants en rebondissements, de pistes infructueuses en révélations fracassantes, l'enquête tient le lecteur en haleine de bout en bout. Progressivement, les pièces du puzzle s'imbriquent les unes aux autres et la vérité jaillit - effroyable - le conduisant vers un plan machiavélique. Échafaudant de multiples hypothèses, me demandant jusqu'où cette sombre histoire allait m'emmener, le redoutant même parfois, j'ai tourné les pages avec une impatience fébrile et dois bien l'avouer, n'ai rien vu venir concernant l'identité du criminel. Sans vouloir en dire davantage, sachez que c'est une lecture qui ébranle fortement…

Affreusement crédible, tortueux, intelligent et glaçant : un coup de maître!
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Au mois d'octobre, j'avais envie d'essayer un petit Thriller nordique (une grande première pour moi) avec les sensations qui sont propres à l'automne… Les couleurs chaudes, la lumière tamisée, la saison des châtaignes, le jour qui se décline plus tôt laissant la place à la nuit. Bref, venons-en au livre...

En ce qui concerne le début du roman, je vous avoue que j'ai beaucoup ramé… Que ce soit aussi bien pour les protagonistes que pour les lieux. Cela doit certainement être lié au fait que je ne suis pas une habituée des romans nordiques. (Bien que de base, je rame lorsqu'il y a trop de personnages et que nous n'avons pas le temps de nous adapter.). J'ai senti passer les premières centaines de pages qui ont été longues pour ma part… En sachant qu'il y en a 640, je me suis dit que ça allait être très long… Eh bien, je me suis totalement trompé ! Parce qu'une fois que le décor est posé et que les protagonistes ont pris place, eh bien, c'est un pur régal !

Cela se sent que l'auteur est un scénariste. Parce que les personnages sont forts, marquants et les scènes sont très bien décrites. Nous avons clairement l'impression d'y être. D'ailleurs, ce livre est adapté en mini-série télévisée, et c'est un délice également !

Pour résumé, c'est un très bon thriller bien ficelé, semé d'embûches pour lequel nous n'avons pas le temps de nous ennuyer.
Le duo d'enquêteurs fonctionne parfaitement bien.

Pour celles et ceux qui ont l'habitude de lire des noms nordiques, cela sera très facile pour vous de vous y accrocher dès les premières pages.
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À la fin de son roman, Sveistrup remercie ceux qui l'ont incité, lui le scénariste, à écrire un roman. Il fallait te garder de tes amis, Søren… car, certes, tu as su faire un page-turner bien huilé, qui a, je l'avoue, raccourci mes nuits. Oui, bon, et alors?
Déjà, tu t'es tellement auto-plagié que tu pourrais te faire un procès à toi-même. le policier qui interrompt le décollage de l'avion: The Killing, saison I. le dragueur serial killer : The Killing, saison II. Les parents effondrés ignorant si leur petite fille kidnappée est encore vivante: The Killing, saison III. L'enquêtrice qui veut changer de boulot et qui est rattrapée par un crime atroce (I). L'assassin qui parvient à s'enfuir à la faveur d'un train qui coupe l'élan de son poursuivant(II). La simple vue d'une photo qui permet de comprendre que la personne représentée est en danger(I). Etc. On trouve aussi des variations sur le même thème : la supérieure mal embouchée est devenu un supérieur, l'homme politique une femme politique et l'enquêtrice borderline un enquêteur.
Alors , bien sûr, c'est un polar, il existe des passages obligés et un auteur qui a sa propre grammaire manque moins d'idées qu'il n'exprime sa vision du monde, comme on dit dans les manuels de littérature pour débutants.
Sauf que la patte Sveistrup c'était (c'est?) l'hubris et le fatum, noir c'est noir, il n'y a plus d'espoir. Les Dieux passent leur temps à piétiner la tronche de Sarah Lund qui reçoit leurs coups avec la ferveur d'une pécheresse certaine que ses fautes ne pourront jamais être expiées. Sarah Lund qui bousille sa vie avec application mais sans explication, ce qui en fait un personnage tragique de la plus belle eau.
Il est intéressant de voir que dans son histoire de marrons Sveistrup a fait de son héroïne préférée une trinité sans transcendance : l'enquêtrice Thulin pour le côté badass, je cours et j'agresse d'abord, je réfléchis ensuite; l'enquêteur Hess pour l'aspect borderline, doué et torturé; la ministre Hartung pour la culpabilité, je me dévoue corps et âme parce que j'ai péché.
Or, la badass n'a aucun intérêt, l'asocial a un motif bien lacrymal d'être ce qu'il est et ne demande qu'à retrouver l'amouuuuur, la pécheresse trouve une punition qui l'absout et peut repartir de l'avant mieux encore que si elle avait lu un livre de développement personnel. La vie, finalement, est bien faite.
Bref, j'ai adoré Sveistrup pour avoir reconnu dans Forbrydelsen le Dieu caché de Racine et avec Octobre je me suis retrouvée à lire du Jean Galbert de Campistron: ça fait le job mais on ne s'en souviendra pas au siècle prochain.
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La mécanique est impeccablement huilée. Les fausses pistes sont habilement disséminées de-ci, de-là, et tout est fait pour que nous tombions dedans à pieds joints. C'est donc redoutablement efficace. S'il y avait un reproche à faire à ce livre, ce serait presque cela, d'ailleurs, mais comme nous adorons nous faire balader – et même nous en redemandons -, nous n'allons tout de même pas nous plaindre !

Les personnages de Thulin et de Hess sont vraiment intéressants, dans leur complexité. Et Mark Hess, qui ne nous est pas présenté sous son meilleur jour au démarrage, gagne progressivement en épaisseur. Et on peut d'ailleurs dire la même chose de tous les personnages, qui sont tous riches, et ne sont jamais simplistes. Chacun a ses failles, ses fêlures, ses insuffisances. Et la façon dont chacun se débrouille de ses propres difficultés est vraiment bien rendue.

Décidément, les polars nordiques ont vraiment pris une place majeure, et les auteurs font assaut d'imagination et d'efficacité. Cela finit par poser question, car ils nous décrivent, pour l'essentiel, des sociétés glaçantes, dont le modèle social est, pour l'essentiel, un échec. Et, parmi les thèmes qui reviennent, il y a celui des violences sexuelles.

Un très bon roman policier, noir comme on l'aime, avec du sang et de la souffrance. Vraiment, une excellente lecture, à ne surtout pas rater pour les amateurs du genre ! Et, en plus, vous apprendrez des choses sur les marrons !
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Celà fait très longtemps que j'ai lu un roman écrit à l'indicatif présent aussi longtemps que d'avoir utiliser ces deux mots. Celà m'a donné l'impression que l'auteur ne savait pas ce qui allait arriver.

Je considère ce roman comme faisant partie de la crème des thrillers. Tout y est : des paragraphes et des chapitres courts, des meurtres morbides, un tueur en série qui laisse des indices sans logique apparente. Des victimes qui avaient quelque chose à se reprocher.

Ce roman ressemble à un casse-tête auquel l'auteur ajouterait des pièces ça et là, suffisamment visibles pour nous laisser entrevoir une piste et ainsi nous obliger à nous questionner mais sans nous donner les réponses. le paysage n'apparait qu'à la toute fin et alors, on réalise comment chacune des pièces s'emboîtent à la perfection.

Les trois principaux personnages, Rosa Hartung, Naia Thulin et Mark Hess sont consistants et très sympathiques. Même Mark Hess que les autres personnages n'aiment pas. Mais c'est lui qui a le plus brillant esprit de déduction et, c'est le héros de tous ceux qui ont eu de la difficulté à convaincre les autres de la bonne marche à suivre.

J'ai été surpris de lire : "Le quartier d'Odinparken a la réputation d'être un vivier de bandes et de terroristes islamistes en tout genre et Nerhu Amdi a de bonnes raisons de poser la question". Je ne savais pas que le Danemark avait ce problème.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Albin Michel pour m'avoir permis de découvrir ce roman à l'occasion de l'opération Masse critique.

Premier roman du scénariste de l'excellente série The Killing, Octobre est un thriller passionnant mené de main de maître.
L'inspectrice de la criminelle Naia Thulin sera épaulée par Mark Hess, fraîchement débarqué d'Europol, dans une enquête aux multiples rebondissements pour trouver découvrir l'identité du Tueur aux marrons.
Soren Sveistrup nous plonge dans le quotidien de flics surmenés, livrés aux vicissitudes des contingences politiques, et aux luttes intestines.
Cet auteur nous permet (enfin) d'apprécier à nouveau le genre "policier scandinave" qui, ces dernières années, était assez inégal.
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Il y avait bien longtemps que je n'avais pas été aussi prise par la lecture d'un roman policier: au diable le travail, c'est d'une traite que j'ai lu la dernière moitié de ce pavé qui compte quand même 636 pages. de facture assez classique en ce qui a trait à la traque d'un meurtrier en série, ici le Tueur aux marrons, Octobre est un véritable « page-turner » avec ses chapitres courts, sans longueurs, et son duo d'enquêteurs à prime abord improbable auquel il est facile de s'attacher. Les personnages n'échappent pas à certains clichés - misogynie chez les uns, passé trouble chez les autres -, mais cela reste crédible et est présenté sans trop de caricature. J'espère vivement qu'il y aura une suite.
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C'est en débutant octobre 2020 que je me suis plongée dans cette lecture enivrante. Pour mettre plus d'ambiance, avec les feuillages colorés, haha !
Nous sommes ici à Copenhague. Les inspecteurs Thulin et Hess tenteront de démystifier une histoire de meurtres en série quand même assez sordides et sanglants, dont certains membres sont amputés et, chose étrange, à côté de la dépouille, toujours ce petit personnage fait de marrons et d'allumettes. Une spirale d'événements nous emportera d'une hypothèse à l'autre, sans jamais dévoiler d'indices majeurs avant la toute fin, laquelle est en soi magnifique ! C'est une histoire très excitante qui capte notre intérêt dès le départ, une histoire très bien écrite, sans longueurs inutiles et les personnages sont développés à fond. Hess donne à première vue l'impression d'être un grand flan mou, pas trop capable, ceci dit il en met plein la vue ! Un personnage qu'on apprend à apprécier.

Si vous recherchez un roman qui vous mènera en bateau, quelque chose qui vous empêchera de dormir la nuit parce que vous avez envie d'aller voir plus loin ce qui va se passer, "Octobre" pourrait bien être pour vous ! C'est une enquête des plus complètes, vous n'allez pas vous ennuyer c'est garanti !
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S'il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark, ce n'est pas ce polar !
Dans la banlieue de Copenhague, des femmes sont assassinées, et leur corps est retrouvé dans des mises en scène sordides. Signature du meurtrier : un petit bonhomme constitué de deux marrons assemblés ; normal, ça se passe en automne. Deux inspecteurs sont chargés de l'enquête : une Amazone burnée et un glandeur un peu à l'Ouest, qui doivent composer avec une hiérarchie et des collègues peu coopératifs. Et tout cela fait un roman hautement palpitant.
L'histoire est alambiquée, les pistes se multiplient, mais Soren Sveistrup maîtrise son récit du début à la fin, sans baisse de régime. Je me suis sentie sous tension permanente, d'autant que le "verrouillage" de l'intrigue ne laisse aucune faille permettant de deviner la suite des événements et le dénouement (beau remue-méninges !). J'ai été saisie par la sensation d'angoisse diffuse de certains chapitres : du grand art ! J'ai également apprécié les personnages, bien fouillés sans être trop psychanalysés, et gardant quelques uns de leurs secrets. Et puis, il y a le fond de l'histoire qui soulève le coeur, même s'il est traité sobrement.
C'est donc un très bon polar scandinave, qui happe dès qu'on y plonge. du genre à être dévoré en un week-end d'Octobre, bien au chaud chez soi, tandis qu'au dehors tourbillonnent les feuilles d'automne...
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