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3,75

sur 362 notes

Dès le départ, tout semble très clair dans cette banlieue américaine banalement rupine : Hen, illustratrice de talent, comprend que son voisin Mathew est un tueur. Et il sait qu'elle sait.

L'artiste et le tueur, classique. Sauf que rien ne s'avère aussi simple. Peter Swanson a eu l'excellent idée de faire souffrir son héroïne de troubles bipolaires avérés : elle a connu un grave épisode psychotique, entre paranoïa et violence, sa maladie est stabilisée à l'aide de médicaments lorsqu'on fait sa connaissance. Qui la croirait si elle balançait que son voisin avait tué un des ses étudiants quelques années de cela, peut-être d'autres ? Ni la police, ni son mari qui s'inquiète de voir sa pathologie réactivée par l'obsession pour son voisin.

S'ensuit un vis-à-vis empreint d'ambiguïté entre le présumé tueur et la présumée folle. Bien sûr, sur le papier cette relation peut sembler très peu crédible, voire complètement invraisemblable. D'autant plus que j'ai trouvé les dialogues pas très bons, trop écrits, peu naturels, souvent maladroits.

En fait l'auteur est bien meilleur dans les parties " récit ". le face-à-face est de plus en plus piquant, chacun révélant son passé traumatique, entre secrets et confidences inattendus, Mathew devenant à la fois très effrayant et très touchant aussi, cela en devient dérangeant même, au bon sens du terme. le trouble s'installe dans ce jeu dangereux qui se transforme en intimité très étrange. Puis le rythme s'accélère dans le dernier quart, jusqu'à un dénouement que je commençais à entrevoir mais qui m'a surpris dans sa radicalité.

Un thriller vraiment très prenant, à l'intrigue vivante et surprenante.

Lu dans le cadre de la masse critique de janvier 2020.
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Bienvenue à la fête des voisins !

Je ne parle pas de celle où tout le monde fait mine de s'apprécier le temps d'une journée avant de se faire la gueule le reste de l'année. Non.
Je parle d'une fête où le risque d'y laisser sa peau serait plus qu'envisageable.
Hey ! Surprise ! You're dead !
Prenez deux couples fraîchement débarqués dans le même quartier.
Faites les cohabiter le temps d'une soirée. Instaurez le doute chez l'un d'eux quant à l'éventuel potentiel de tueur dudit néo voisin. Voilà. Une amitié vieille d'une journée qui se barre en brioche.
C'est con. Il avait pourtant l'air sympa ce quartier...

Le gros point fort de ce récit est qu'il se lit réellement tout seul.
Faut quand même l'aider à tourner les pages au risque de rapidement se lasser mais, globalement, on est sur une envie d'aller plus avant de belle facture.

Autre aspect réellement travaillé, la psychologie retorse des personnages.
Ici, point de personnalité aussi lisse qu'une flaque d'eau par grand froid.
On fait dans le cachottier, le dérangé, le torturé. Bref, des gens comme vous et moi.

Ce qui m'a légèrement perturbé, cependant, c'est cette interaction pour le moins surprenante entre deux des protagonistes.
Jeu du chat et de la souris pleinement assumé, certes.
Il n'en demeure pas moins un énorme doute quant à certaines réactions suscitées au regard de moult situations que je ne puis narrer en ces lieux au risque de faire dans la spoilation de série et de m'aliéner, à juste titre, les futurs éventuels lecteurs dans un avenir qui se situerait, genre, entre aujourd'hui et +∞.

Tout ça pour dire que ce Peter Swanson fascine autant qu'il questionne.
N'était cet étrange et pénétrant sentiment de décalage entre ce qui fut et ce qui aurait du être, (mais n'étant pas un spécialiste des rapports humains, je lui accorde le bénéfice du doute), je lui claquais quatre grosses n'étoiles sur chaque couv' !

Merci à Babelio et aux éditions Gallmeister pour ce vis-à-vis dont on s'accommode fort bien.
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Si vous êtes un habitué du catalogue de la maison d'édition Gallmeister, alors vous serez destabilisé par ce Vis-à vis , cette maison, nous ayant habitué aux grands espaces, au style nature writing. Là , on est dans un thriller domestique, comprenez des petits meurtres entre voisins, dans un quartier résidentiel dit tranquille....


Hen, (comme Henrietta), et Lloyd viennent d'aménager dans un quartier à une heure de Boston. Au cours d'une soirée entre voisins, ils sympathisent avec le couple d'en face , et sont rapidement invités. Là , les hôtes leur font visiter leur maison (identique à celle de Hen et Lloyd) et dans le bureau , une coupe sportive attire l'attention de Hen : elle en est sûre, ce trophée à été volé lors d'un meurtre , il y a quelques années, dans une université.
Matthew son nouveau voisin est donc un meurtrier ! Mais qui va la croire ? Elle est bi-polaire, et a déjà accusé quelqu'un à tort dans le passé...

Sur sa mémoire visuelle, je n'ai eu aucun doute, Hen passe son temps à dessiner.
C'est même cela qui m'a fait poursuivre ma lecture, car j'ai eu au début un moment de flottement ("poursuivra, poursuivra pas ? " ). le départ est tonitruant, on sait qui est le meurtrier. Hitchcock prisait lui aussi ce genre de narration, il y voyait un palier de plus au niveau du supens... L'enquêtrice est un brin fragile , et on a des doutes sur sa capacité à résoudre une enquête, là où les flics ont fait chou blanc...
Mais j'ai un faible pour les artistes en personnages de romans (quand c'est bien fait) et spécifiquement pour les peintres, illutrateurs. Peter Swanson, arrive , en quelques lignes à nous faire "voir" l'oeuvre de Hen, à tel point que j'ai eu envie de visiter son atelier (qui n'existe pas !). je pense que, sans cette particularité, peut-êre aurais-je abandonné ma lecture, car ce départ, il faut y croire... Hen n'est pas particulièrement sympathique, et c'est en cela qu'on s'éloigne du genre "thriller domestique", l'auteur ne nous faisant pas ressentir particulièrement d'empathie pour son héroine en construisant des ponts, entre elle et nous, des ressemblances, des trucs auxquels s'accrocher. Il n'est pas consensuel, démago, elle n'a pas les réactions dites "normales". Difficile de s'identifier à une personne sous cachets, bi-polaire.
Comme personne ne la croit , Hen va dévelloper une curieuse relation avec son voisin, d'où le titre : Vis-à-vis"...
Difficile aussi d'avoir peur de ce Matthew , on serait presque (presque!) tenté de penser qu'il rend service à la communauté ...


Avec ce roman, qui met un peu de temps à se mettre en place, il faut être patient...
Le meilleur, c'est la fin. je n'avais pas deviné, ( ne cherchant même pas d'ailleurs...) préférant me laisser porter par l'auteur, dont j'avais lu Huit crimes parfaits . J'ai préféré ce dernier roman.
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Matthew, professeur d'histoire dans un lycée privé d'une banlieue aisée, a tué un de ses anciens élèves parce qu'il avait violé une jeune femme. Sa nouvelle voisine Hen (pour Henrietta) comprend qu'il est coupable en visitant sa maison et en voyant une coupe d'escrime ayant appartenu à la victime. Mais comme elle est psychologiquement malade, elle risque de ne pas être crue. ● Je ne divulgâche rien de l'histoire en racontant ce qui précède car on apprend tout cela dès les premières pages. ● J'ai trouvé ce récit particulièrement lent. L'auteur ne nous épargne aucun détail, les plus insignifiants fussent-ils. Si le dernier rebondissement de l'histoire est effectivement plutôt inattendu, quelle patience a-t-il fallu pour y parvenir !... Et tout cela, comme souvent, n'est guère vraisemblable. ● Bref, je n'ai pas du tout « thrillé » à la lecture de ce mauvais thriller et je me demande bien pourquoi Gallmeister est sorti de sa ligne éditoriale habituelle pour publier un tel navet.
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Ayant beaucoup apprécié son roman le plus récent, Huit crimes parfaits, c'est avec beaucoup de curiosité que je découvre Vis-à-vis. Bien qu'assez différent, ce roman-ci a su également me captiver et me subjuguer.

Nous rencontrons Hen, illustratrice de talent au passé troublé par une maladie psychologique et qui complique encore aujourd'hui son quotidien. Alors qu'ils viennent d'emménager dans une nouvelle maison, Hen et son compagnon font la rencontre de leurs voisins, Matthew et Mira. Alors qu'ils visitent la maison, Hen va être surprise de découvrir dans le bureau de Matthew un trophée, objet unique en lien avec un meurtre qui la fascine depuis toujours. Matthew va comprendre la réaction de son invitée. le jeu du chat et de la souris est lancé.

Peter Swanson a su, encore une fois, me charmer par son talent de narration. Toute l'intrigue est parfaitement orchestrée et on ne peut qu'être captivé par cette intrigue au point de ne pouvoir la lâcher sans avoir le fin mot de cette histoire. Bien que l'identité du coupable est connue depuis le début, l'auteur arrive malgré tout à jouer avec nos méninges et à nous surprendre. La maladie psychologique de Hen m'a semblé être traitée avec beaucoup de crédibilité et d'intelligence.

Vis-à-vis est un thriller psychologique que vous conseille fortement. Mais êtes-vous seulement prêt ?
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Que sait-on véritablement des gens qui vivent autour de nous ? Lorsque Hen et Lloyd acceptent l'invitation à souper de Mira et Matthew, alors qu'ils viennent d'emménager dans leur nouvelle maison de West Dartford, une petite ville à proximité de Boston, ils sont bien loin de se douter de toutes les conséquences que cela va avoir sur leur vie jusque-là plutôt tranquille. Alors qu'elle visite la maison, les yeux d'Hen se posent sur un objet lui rappelant singulièrement une affaire criminelle qui avait suscité un fort intérêt de sa part il y a quelques années. Il n'en faut pas plus pour que des soupçons se forment en elle, mais du fait d'un trouble de l'humeur et de problèmes que cela a pu lui occasionner par le passé, elle n'est pas perçue comme le témoin le plus fiable, ni par son mari, inquiet pour elle, ni par l'enquêteur qu'elle contacte… Véritable page-turner, bien que l'intrigue ne soit pas des plus complexes – quand même moi je vois arriver les choses…-, j'ai pris plaisir à lire ce roman et à découvrir, surtout, la plume de cet auteur qui joue des sentiments que ses personnages suscitent en nous. Son originalité réside dans ce vis-à-vis, cette « relation » qui s'installe entre Hen et Matthew; j'aurais aimé cependant qu'elle soit plus approfondie, au-delà des clichés du genre.
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Vis-à-vis ne fait pas partie des romans policiers à énigmes où on se creuse les méninges pour deviner qui est le meurtrier. Ici, on sait dès le début qui est le tueur.. et sa voisine d'en face aussi....et c'est parti pour plus de 300 pages d'un thriller plutôt bien réussi avec une tension qui monte crescendo durant les dernières pages.
Les éditions Gallmeister viennent de mettre dans leur catalogue un autre roman de Peter Swanson, Huit crimes parfaits. Je suis preneuse pour quelques frissons supplémentaires.
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Hen, une jeune artiste psychologiquement fragile emménage dans un nouveau quartier, découvre très vite que son voisin est un meurtrier. Mais qui pourrait croire une femme malade qui a déjà accusé à tort par le passé ?

On aurait plus imaginer ce page turner très ciblé thriller psychologique publié aux éditions Presse de la Cité ou Fleuve noir, mais non c'est bien Gallmeister - par l'intermédiaire du spécialiste François Guérif- qui a publié en février denier ce cinquième roman de Peter Swanson, autrefois passé par Calmann Levy.
Evidemment, ce genre d'intrigue tordue et très psychologique est proche de ceux de Gillian Flynn, la maitresse du genre, mais on pense parfois à du Stephen King dans la facon que Swanson flirte avec l'angoisse dans son histoire de paranoia et d'obsession rondement menée qui accumule avec un vrai brio les rebondissements et manipulations en tous genres.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Hen et son mari viennent d'emménager dans la banlieue de Boston. Un soir, ils sont invités chez leurs voisins immédiats pour faire connaissance. Comme Mira et Mathew leur font visiter la maison, Hen aperçoit dans le bureau de Mathew un trophée d'escrime qui appartenait à un jeune étudiant qui a été assassiné et qu'elle connaissait. Elle va alors soupçonner Mathew d'être l'assassin. Vu la réaction de Hen, Matthew a compris qu 'elle savait. Il va s' en suivre un jeu du chat et de la souris entre les deux voisins pendant tout le roman. Mais Hen n'est pas crédible auprès de la police car elle a des antécédents psychiatriques qui la discrédite. Mathew lui a un lourd passé familial , un père pervers qui maltraitait sa mère qui couchait avec les voisins pour se venger de son mari. Depuis Mathew tue tous les hommes qui se comportent comme son père. Hen essaie d'accumuler les preuves contre son voisin. Mais celui-ci continue de jouer les justiciers.
La fin du roman réserve une surprise qui met un peu de piment dans ce polar qui manque un peu de rebondissements sur la longueur.. le roman tient la route, néanmoins et la chute est surprenante. C'est un polar distrayant mais pas inoubliable à mon avis.
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Un thriller psychologique sympathique avec un point de départ plutôt original. L'écriture est fluide et les chapitres s'enchaînent facilement, on a envie de savoir comment Hen va pouvoir prouver la culpabilité de Matthew car cela va s'avérer plus compliqué qu'il n'y paraît.
Je trouve que le rythme est un peu inégal et qu'à un moment donné on perd de vue l'intrigue initiale mais le retournement de situation final est intéressant et surprenant, même si je l'avais deviné avant (grâce aux indices semés et coïncidence, ma lecture précédente !).
Cela m'a donné envie de lire d'autres romans de cet auteur et notamment Huit crimes parfaits dont j'ai entendu beaucoup de bien.
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