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sur 1041 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Court roman joliment écrit mettant en scène trois familles bourgeoises dans la compagne anglaise en ce début du vingtième siècle. Jane Fairchild, bonne de l'une de ces familles, va vivre sa dernière journée en compagnie de son amant, fils d'une autre de ces familles et qui doit se marier très prochainement. Nus sur les draps, elle aimerait tant qu'il reste et n'aille rejoindre sa fiancée. Récit de cette unique journée, ce roman prend une belle profondeur avec les réflexions d'une Jane devenue octogénaire, révenant sur ce qu'a été sa vie (liberté, servitude). L'écriture est délicieuse, fluide, addictive, immergeant dans ce monde aujourd'hui disparu.
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Nous sommes en Angleterre, le dimanche 30 mars 1924, au lendemain d'une guerre qui changea la société et amorça le déclin de l'aristocratie : des fils ne sont pas revenus, les domestiques masculins ont disparu et les automobiles ont remplacé les chevaux. Ce dimanche est celui des mères, à savoir que dans les grandes familles, les domestiques ont quartier libre pour rendre visite à leur maman. Chez les Niven, sont concernées la jeune servante orpheline Jane et Milly la cuisinière. Mais pour Jane Fairchild – Goodchild, Fairchild, Goodbody, etc. noms que l'on donnait dans les orphelinats aux enfants trouvés –, que faire sinon partir sur sa bicyclette en pique-nique et continuer ce livre qu'elle venait de commencer, d'un certain Joseph Conrad ?

Le 30 mars est aussi la date d'un rassemblement familial : afin de marquer les noces de leurs enfants, Paul Sheringham épousant dans quinze jours la riche héritière Emma Hobday, les Hobday ont invité les parents du garçon à déjeuner, ainsi que leurs amis, les Niven. le temps est radieux, lumineux.

Pour Jane, le sort tourne : le téléphone sonne, elle prétend un faux numéro pour ne pas alarmer Mr Niven toujours à la table du petit-déjeuner, car Paul Sheringham, dont elle est l'amante de longue date, est au bout du fil. Il l'invite à le rejoindre, la maison familiale sera vide, il a conduit les domestiques à la gare pour l'excursion chez les mères. Cela s'apparente à un ultime rendez-vous amoureux secret, car dans la journée, Paul devra rejoindre sa fiancée Emma dans un restaurant sur la Tamise.

Ce dimanche va changer à jamais la vie de Jane Fairchild.

La jeune domestique a un autre amour, celui des livres et des mots. Graham Swift glisse subrepticement qu'à 80 ans, Jane sera devenue une écrivaine célèbre. À travers les bribes d'interviews données par la future romancière, Swift développe quelques réflexions sur la littérature, la fiction et la vie, ce qui est vrai, ce qui est mensonge. Cet étirement du temps alors que tout se concentre en une seule journée est une merveille.

Malgré sa façon crue d'exposer le sexe, le roman sensuel de Graham Swift est empreint de délicatesse, de sensibilité. Je vous invite à regarder la minute de présentation de la Procure où la libraire conclut avec une pointe d'émotion que ce roman l'a éblouie.

Cela donne envie de lire d'autres livres de Graham Swift, assez méconnu en terres francophones.
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Un roman très anglais. L'héroïne orpheline ira voir son amant lors de sa journée annuelle de congé normalement dédiée aux mères. C'est la dernière fois qu'elle le rencontrera de cette façon puisque ce jeune aristocrate va épouser une femme de sa condition deux semaines plus tard. La première partie du roman est déconcertante mais elle prend tout son sens une fois la révélation faite. Comment et pourquoi nous expliquer dans le détail l'attention de cette jeune femme aux moindres détails de cette journée ? Ce roman d'une journée se transforme en roman d'une vie pour nous présenter un personnage très fort.
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Ambiance Downton Abbey garantie pour ce court roman qui nous accroche avec son écriture recherchée et l'ambiance début vingtième siècle parfaitement restituée.
Le dimanche des mères est une ancienne coutume anglaise consistant à offrir une journée de repos aux domestiques pour visiter leur mère.
Le hic pour Jane, l'héroïne, c'est qu'étant orpheline, elle ne sait pas quoi faire de sa journée de liberté ou bien si, lire se dit-elle. Passionnée par les livres d'aventures, portant réservé aux garçons d'habitude lui dit son maître, elle attend le soir pour s'y plonger. Ses plans vont changer lorsque Paul, jeune aristocrate, la convoque chez lui.
Un portrait tout en finesse et délicatesse d'un monde révolu où les grands bourgeois emploient de jeunes bonnes orphelines comme Jane, les voitures remplacent peu à peu les chevaux et les fils de famille s'encanaillent avec leurs domestiques.
Ce récit raconte une journée lumineuse et ensoleillée qui ne se déroulera pas comme prévu et révolutionnera la vie de Jane.
Coup de chapeau pour les descriptions et détails de cette journée distillés avec beaucoup de subtilité tel un tableau avec un nuancier aux superbes couleurs. Un livre aux multiples facettes à découvrir pour l'ambiance, l'écriture et l'histoire : un trio parfait.
Je vous le recommande chaudement.

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Le dimanche des mères est une journée de congé accordée aux domestiques par les aristocrates afin qu'ils rendent visite à leur famille.
Jane, la jeune bonne orpheline va occuper sa journée bien autrement. Elle retrouve en secret un jeune homme de bonne famille. Leur étreinte sera la dernière car Paul doit se marier 2 semaines plus tard.

Cette journée du 30 mars 1924 marquera à tout jamais son destin.
L'auteur nous embarque dans cette journée avec une dextérité remarquable. le lecteur est mis sous tension par une densité due à la répétition de chaque instant jusqu'à s'élever en spirales. Puis en agrandissant le cercle, la jeune domestique va prendre son destin en main et changer sa condition sociale

Une narration brillante.
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L'histoire que nous raconte Graham Swift dans ce roman se déroule en Angleterre, le 30 mars 1924, un dimanche durant lequel la tradition veut que les domestiques de tout le pays soient en congés pour pouvoir rendre visite à leur mère, il est ainsi appelé « le dimanche des mères ». Jane, une jeune femme de chambre qui travaille pour la famille Niven, est orpheline. Elle hésite donc entre passer la journée au soleil, à lire dans le parc de la maison où elle travaille, ou partir à la découverte de la campagne environnante à vélo, pendant que ses patrons se rendront à un déjeuner avec leurs amis aristocrates. Mais, un appel de Paul Sheringham, fils de très bonne famille avec qui elle entretient une relation charnelle depuis quelques temps, va changer ses plans. A sa demande, elle va finalement se rendre chez lui alors que tous les autres occupants de la maison se sont absentés. Cette journée va être pour eux l'occasion d'apprécier leur probable dernier rendez-vous secret puisque Paul doit épouser quelques jours plus tard la jeune et riche Emma Hobday… elle sera aussi pour Jane un tournant dans sa vie. C'est à travers les souvenirs de Jane, soixante-dix ans plus tard, que Graham Swift nous raconte cette journée unique, entre réalité et fantasme, entre passé et présent.

J'ai beaucoup apprécié le style de Graham Swift, que je ne connaissais absolument pas avant cette lecture, et je l'ai trouvé très habile avec les mots. J'ai également beaucoup apprécié l'atmosphère se dégageant de ce petit, mais intense, roman (seulement 140 pages) ainsi que sa trame narrative plutôt bien construite. Enfin, j'ai beaucoup aimé toute la réflexion qu'il y a dans ce roman à propos de la liberté, de la vie et des mots qui nous permettent de la raconter. C'est un très joli roman hommage à la littérature et à la vie, à la fois épuré et subtil.
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Vingt-quatre heures dans la vie d'une femme : celle de Jane jeune domestique dans l'Angleterre des années vingt...mais pas une banale journée de travail, une journée de liberté, une journée décisive pour le reste de sa destinée. Beaucoup de longues et belles critiques de sont succédées dans Babelio, j'ajouterai simplement mon ressenti. Ce roman est tout d'abord pour moi l'occasion de découvrir Graham Swift et l'envie de poursuivre cette découverte. C'est ensuite le plaisir d'avoir savouré un délicieux moment de lecture : la lumineuse et très sensuelle Jane parcourt le manoir abandonné de son amant, puis se promène à bicyclette dans la campagne éclatante au début du printemps. Elle est belle et se sent étrangement libre...La dramatique soirée qui suivra lui donnera les clés de cette future liberté. En bref, un style étincelant, un récit gourmand et pictural....un superbe hommage à la femme et à la littérature !

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Ce roman conte les amours ancillaires de Jane, jeune bonne pertinente et joyeuse, employée dans une famille de l'aristocratie anglaise.
Le 30 mars 1924, le jour du "dimanche des mères ", chacun abandonne le manoir pour se réunir en famille ou entre amis.
Jane, orpheline, part rejoindre son amant dans un château du voisinage.
Au fil du roman, éclatent la sensualité de la jeune fille, la beauté de l'amour, la liberté d'une journée de campagne.
la lumière à travers les branches, les jonquilles le long des allées printanières, le charme des vieilles demeures éclairent les pages.
GRAHAM SWIFT peint, pour le lecteur enchanté, la chambre encombrée d'un gentilhomme, les superbes bibliothèques des manoirs, la cuisine propre et claire, très "british"
Il décrit, avec subtilité, l'aristocratie déclinante, le drame de la première guerre, l'évolution des classes
sociales.
Ce livre procure un vrai plaisir, un régal, un rayon de soleil dans la grisaille d'un jour sans heure.
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Dans ce court roman, Graham Swift fait revivre avec beaucoup de talent l'Angleterre des années 20, oscillant encore entre traditions du siècle précédent, et nouveau siècle marqué par l'horreur de la Première guerre mondiale. le portrait de Jane, toute jeune femme orpheline, domestique, est très éloigné de ce qu'on pourrait attendre. Jane est une femme instruite, ambitieuse, meurtrie mais qui ne doit rien en montrer. La première partie du roman, celle de ces quelques instants volés auprès d'un amant qui lui échappe, et sa déambulation nue dans cette grande maison bourgeoise, est un vrai bijou. J'ai été un peu moins convaincu par la seconde partie, récit qui évoque la vie de Jane après cette journée du "dimanche des mères".
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Une journée dans la ville d'une jeune femme, qui ne connait pas ses parents, a été élevée dans un orphelinat et est devenue bonne dés qu'elle fut en age de travailler. Elle a 22 ans et est l'amante d'un jeune homme de bonne famille qui vit juste à coté de la maison où elle demeure. Cette journée dédiée aux mères pour les domestiques, elle voulait la passer à lire mais finalement Paul L a convié chez lui, dans sa demeure désertée comme un adieu avant qu'il ne parte pour épouser la jeune fille qu'on lui a choisi (ce n'est pas clairement dit).
Tout est détaillé quasi minute par minute dans ce court roman jusqu'à l'événement qui lui donnera l'envie de bifurquer de son avenir tout tracé et de choisir les livres qu'elle adore depuis longtemps.
C'est un joli roman sur une époque surannée (en 1924), sur une société qui comptait encore des domestiques et des maitres, sur une jeune femme qui malgré son statut d'orpheline, n'est pas malheureuse et croque la vie à belles dents comme son rendez vous avec Paul...
Ecriture lumineuse. Vraiment charmant.
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