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3,52

sur 1051 notes
30 mars 1924. Une journée dans la vie de Jane Fairchild, une jeune bonne qui profite de son seul jour de congé de l'année pour rejoindre son amant, promis à une belle héritière.
Ça vous évoque plein de choses ? Des amoureux éperdus ? Une fuite à deux ou une séparation déchirante ?
Tout ce que vous pouvez imaginer à la lecture du résumé est erroné. Ce roman est une totale surprise, donc j'essaierai de ne pas trop en dire.

La principale originalité de ce court roman, c'est la narration. On a parfois l'impression qu'elle est omnisciente, mais en fait tout est du point de vue de Jane. Sauf que cette dernière, en plus de raconter ce qui se passe, évoque aussi ce qui ne s'est PAS produit, ce qui s'est produit, ce qui va se produire. On a donc une narration un peu tentaculaire où le fantasme se mélange à la réalité et où le présent, le passé et le futur s'entrechoquent.
Heureusement que le roman est assez court pour ne pas que cela devienne excessivement fatiguant.
Et on se prend au jeu des deux Jane, la Jane du passé qui exploite de nouvelles possibilités et la Jane du futur qui pose un regard tendre sur cette journée qui a bouleversé sa vie.

Ce roman est un hommage à l'imagination, dans la forme comme dans le fond. Il illustre comment la réalité s'invite dans la fiction.
L'auteur se plaît à sublimer certains détails (presque) insignifiants. Encore une fois, si le roman avait plus long, cela aurait été lassant, mais le format permet de déguster ces descriptions qui allongent le temps, qui posent à merveille une atmosphère, la vérité d'un moment.

Je ne saurais dire si j'ai vraiment aimé ou non ce texte, car il n'y a pas vraiment d'histoire et c'est ce qu'il me manque, mais indéniablement, j'y repenserai et je le relirai sans doute !
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Un roman très court mais fort et qui se dévore d'une traite.
Angleterre en 1924, c'est "le dimanche des mères". Il s'agit d'une tradition qui fait que les aristocrates anglais donnent un jour de congé à leurs domestiques afin que ceux-ci puissent rendre visite à leur mère. Or, Jane Fairchild est une orpheline de 22 ans, qui travaille chez Monsieur et Madame Niven. Elle choisit de passer son temps libre avec son amant, Paul, jeune aristocrate qu'elle voit en cachette depuis plusieurs années. C'est la première et la dernière fois qu'ils auront la maison de Paul rien qu'à eux.
L'auteur raconte cette journée très particulière avec beaucoup de détails car elle se révélera déterminante dans le destin de Jane.
Il n'est pas uniquement question de leur relation, on apprend également à connaître Jane qui , contrairement à la plupart des servantes de l'époque, sait lire et aime ça. Son maître lui prête d'ailleurs des romans et elle a des goûts plutôt "masculins".
Une très belle écriture, un joli roman.
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C'est sur les conseils de ma bibliothécaire que j'ai découvert cet ouvrage. Bien que le résumé ne m'ait pas attiré au premier abord, c'est l'histoire d'amour présentée qui a tout de même attiré ma curiosité.

Jane, qui est bonne dans une famille anglaise aristocratique, entretient une relation secrète depuis sept ans avec Paul, fils des voisins de ses maitres. Toutefois, le 30 mars 1924 sera à l'heure des adieux, puisque Paul est promis à Emma, sous la coupe d'un mariage arrangé...

Nous suivons donc Jane, une bonne orpheline, assez distinguée puisqu'elle sait lire et s'intéresse à la littérature, ce qui était impensable pour les jeunes femmes de sa condition. Amoureuse depuis des années de Paul, elle se prépare néanmoins à tirer un trait sur leur histoire, à travers une ultime étreinte, le 30mars 1924.
Paul, lui, est un homme assez indifférent des choses qui l'entourent, mais se consacre à des études d'avocat. Promis à Emma, avec laquelle il doit se marier dans une quinzaine de jours, il semble néanmoins attaché à sa maitresse...

Rentrons directement dans le vif du sujet: il semblerait que je sois totalement à contre-courant des critiques à propos de ce livre. Mais je n'ai pas peur de dire que j'ai eu un mal fou à le finir tellement je n'ai pas trouvé l'histoire intéressante. Pourtant, ce livre ne comportait que 140 petites pages, et pourtant !
Les personnages sont creux, survolés. Je ne me suis pas du tout identifié à eux. De plus l'intrigue prend place en une seule journée, dans laquelle on retourne dans le passé, dans des souvenirs, dans des suppositions, des rêves, des issues possibles. Avec des "si" on refait le monde, mais ici, la sauce n'a vraiment pas prise pour moi. On se retrouve avec un livre brouillon, avec des répétitions incessantes (ne me parlez plus de tâche, de nudité !), des divagations sans fin. Jane s'imagine l'issue possible des événements, se questionne sur les différentes possibilités de son avenir. Cela donne un rendu fouilli, inutile, longuet. Je n'ai pas du tout aimé la forme, tant que le fond. Bien que le vocabulaire soit très riche dans cet ouvrage, j'en ai eu un sentiment de lecture imbuvable. Tout cela pour ça ? Car en réalité, la dernière page tournée, je n'en retiens pour ainsi dire, rien.

En conclusion, je dirais que je n'ai pas adhéré aux personnages. La trame de l'histoire est pauvre, sans réel intérêt pour moi. Ce n'est pas vraiment une histoire d'amour, ni une étude sur les inégalités sociales, ni un roman d'aventures ni ceci, ni cela... Non, vraiment, je n'ai pas aimé, et c'est son petit nombre de pages qui m'a retenu de ne pas l'abandonner.
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Avant de rédiger ma première critique, je tiens à vous souhaiter à toutes et tous, une très belle année 2022. Joie bonheur et surtout prenez soin de vous.
Nous sommes en Angleterre, le 30 mars 1924 où, comme chaque année, les aristocrates accordent un congé à leurs domestiques pour qu'ils aillent rendre visite à leurs mères, le temps d'un dimanche.
La narratrice de ce roman, Jane, femme de chambre des Niven, est orpheline. Cependant, elle retrouve son amant, Paul ( fils d'une autre grande famille, dont les deux frères sont morts pendant la grande guerre.), au creux d'un grand lit qui abrite un amour impossible, puisque Paul doit épouser une riche héritière, quinze jours, après cette dernière rencontre.. Jane découvre, émerveillée la chambre de son amant inondée de soleil, ainsi, que le reste de la maison.
J'ai suivi cette journée, heure après heure, minute après minute, seconde après seconde, mais je dois être honnête avec vous, ce dimanche m'a paru un peu monotone. Si pour autant je n'ai pas abandonné ce roman, c'est d'une part, parce que l'histoire est agréable à lire et d'autre part, parce que j'ai tenu à connaître la destinée de Jane.
Lien : https://www.babelio.com/monp..
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J'ai beaucoup aimé ce livre, très bien écrit, entrecoupé de paragraphes courts à l'enchaînement parfait. une écriture minutieuse, détaillée, concise.
Graham Swift, avec l'imagination d'un romancier, évoque la vie de Jane Fairchild, née en 1901 en Angleterre, Abandonnée à sa naissance, elle fut placée à 14 ans dans une famille bourgeoise. Un destin à la fois banal pour une orpheline, et atypique car, ce qui était rare à l'époque, elle parvint à sortir de sa condition sociale et devenir romancière.
L'histoire racontée dans ce livre se déroule sur une journée, le dimanche 30 mars 1924, appelé "le dimanche des mères", car la coutume voulait que ce jour-là les maîtres donnaient congé à ses domestiques pour aller rendre visite à leur mère. Jane, ne connaissant pas la sienne, elle partit retrouver son amant. Belle journée printanière de totale liberté qui commence sous les meilleurs hospices mais s'achève dans le drame. L'héroïne découvre alors que tout évènement a sa part d'ombre et d'inexpliqué.
Mais le véritable avenir de Jane Fairchild ne s'arrêtera pas à cette journée funeste.
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Un roman "petit" en nombre de pages mais grand dans l'intensité et la surprise.
Donc surtout, ne pas "raconter l'histoire".
Un contexte historique précis : ces domestiques dans l'Angleterre Upper class de l'entre deux guerres. Il ne faut rien dire d'autre. C'est sensuel. Il y a un début de quête de liberté que nos grands parents (arrières grands parents) ont connu.
Il faut lire. Un dimanche, par exemple. Clin d'oeil.
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Cela faisait un moment que je voulais lire ce livre et j'ai attendu la sortie en poche pour me le procurer.

N'ayant jamais vu "Downton Abbey" mais ayant lu des romans de Julian Fellowes, le bandeau m'a incitée ne pas laisser ce roman dormir dans ma PAL.

Si l'intrigue m'a intéressée, le parti pris narratif (on passe d'un milieu à l'autre, d'une époque à l'autre sans transition), au début, déconcertée. Puis au fil des pages, je suis rentrée dans l'histoire et me suis laissée charmer.

Les rapports entre les aristocrates et leurs domestiques sont finement évoqués. Ce lien entre Jane et Paul est dépeint avec sensualité.

Ce qui m'a surtout marquée c'est cet événement qui va faire basculer le destin de l'un(e) des protagonistes.

Une jolie découverte même si je demeure persuadée qu'une intrigue plus dense aurait emporté mon adhésion totale.

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Ce court roman est, selon mon goût, un bijou à bien des égards. Il conte le moment décisif de la vie d'une jeune bonne dont le destin s'en trouvera chamboulé. le point de vue du narrateur est omniscient au point qu'on a la sensation que c'est la jeune bonne qui écrit elle-même en se travestissant en un narrateur omniscient. On est en présence d'une petite prouesse stylistique. L'histoire laisse libre court à nombre d'interprétations. Beaucoup est suggéré. le lecteur devient acteur. Enfin, la trame narrative est ce que j'appellerais "spiralée", pardon pour cette expression inventée... le narrateur part d'un point A, développe à compter de ce point A, s'arrête puis revient juste après le point A (disons le point B) , développe à nouveau, s'arrête puis revient juste après le point B, etc. Et une bonne partie du roman est construite ainsi. Enfin, que dire du "twist" de la page 91 auquel on ne s'attend pas du tout, alors qu'on est pile au milieu du gué ... Bref, vous l'avez compris, j'ai beaucoup apprécié ce livre. Quant à moi, je ne sais si la comparaison avec la série anglaise Downton Abbey est à faire car je ne l'ai jamais vue ... :)
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Livre remporté grâce à Masse Critique de Babelio

Il y a des révélations dans une vie de lecteur (trice) et de réels moments de joie !
Le dimanche des mères de Graham Swift m'a fait vivre un étincelant moment de lecture.
Nous sommes en 1924, Jane Fairchild est bonne dans la famille Niven. En ce dimanche des mères où les domestiques britanniques disposent d'une journée de congés, Jane, qui est orpheline, n'a personne à qui rendre visite. Sauf, son amant Paul Sheringham, fils de bonne famille sur le point de se marier.
Ce 30 mars 1924, alors que son amant part rejoindre sa fiancée, la vie de Jane bascule.
Je n'avais jamais lu de roman de Graham Swift et très franchement il va falloir que je comble cette lacune.
Ce roman court, 170 pages, est dense, intense. Il prouve avec force que rien ne sert d'être trop démonstratif.
Graham Swift nous emmène au coeur d'une aristocratie déclinante à l'issue de la seconde guerre mondiale et qui subit le contrecoup des pertes humaines de cette guerre.
Il entre en détail dans l'intimité de Jane. L'intimité la plus nue, toute en sensualité, mais aussi toute son intimé intellectuelle.
Il évoque aussi avec force le plaisir de lire et d'écrire.
Un roman ciselé, tout en délicatesse dans lequel le moindre détail, le moindre mot trouve sa place. Un roman que j'ai lu en quelques heures sans pouvoir m'en détacher.
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Une très belle lecture, à laquelle je ne m'attendais pas du tout...J'ai ce livre sue mes étagères depuis plusieurs mois, et la 1ère de couverture ne m'attirait pas...J'ai aimé ce récit très lent, cette histoire surannée, ces vestiges d'un temps passé et ces douleurs muettes....
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