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EAN : 978B006QTX4KW
Denoël (01/01/1974)
5/5   1 notes
Résumé :
Traduit du roumain par Marie-France Ionesco

4ème de couverture :

Un prisonnier et ses deux gardiens, obéissant à des consignes aussi vagues qu’impératives, cheminent interminablement à travers des étendues désolées, paysages fantasmatiques parsemés de villes désertes, de bâtisses à l’abandon, de gares sordides.
À force de souffrir ensemble du froid, de la chaleur, de la faim, de la maladie, ils perdent et leurs souvenirs et leur ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Achevé en juin 1970 et paru en Roumanie en 1971, ce roman se lit d'une traite, même si paradoxalement, le mouvement incessant du cheminement n'apporte pas de l'action au sens épique du terme.
Trois hommes, qui n'ont pas de prénoms (aucun prénom mis à part celui de Marie [la mère du prisonnier ou plutôt le symbole de la mère ?], ainsi que des membres disparus d'un cirque Mario et Caroline, ne figure dans le roman, accentuant ainsi l'impression de dépersonnalisation) accomplissent un mystérieux voyage dont ni le point de départ et encore moins d'arrivée ne sont connus exactement. Le paysage est plutôt apocalyptique et la seule beauté vient, de rares fois, de la nature vierge de toute trace de civilisation humaine. le roman décrit les difficultés matérielles de ce voyage aux allures oniriques de cauchemar en deux parties quasiment égales (pages 11 à 106 et respectivement 107 à 168). Ce qui distingue ces deux parties c'est l'utilisation de la troisième personne dans la première et de la première personne du singulier dans la seconde. Une ambiguïté souhaitée subsiste dans la seconde partie au point qu'on n'est plus certain qu'il s'agisse d'un des gardiens ou du prisonnier lui-même, ce qui entérine la thèse (cf. la quatrième de couverture) que ce cheminement aliénant a effacé jusqu'au rôle de chacun.
Une belle traduction de Marie-France Ionesco, dans cette prose aux allures de parabole, aux décors si sombres et si angoissants, qui fait songer aux héros de Franz Kafka.
Au départ on est dans le plan du réel et les gardiens se montrent intransigeants avec le prisonnier qu'ils soumettent à de terribles épreuves. Ils l'obligent par exemple à marcher tout nu dans le froid. Les paroles de ce dernier sont mal interprétées, de sorte qu'on le trouve toujours coupable, y compris lorsqu'il crie « Je vous aime comme mes frères » et que les accompagnateurs comprennent qu'il les hait comme des ennemis. le réel laisse vite place à une forme généralisée d'imprécision qui nous plonge dans un monde symbolique dominé par la peur.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[...] ils voulaient m’avoir par la faim, stratégie archiconnue, souvent employée et qui, à maintes reprises, au cours de l’histoire, avait donné des résultats remarquables.
(p. 148-149)
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Oui, voyager est dangereux, nous étions bien d'accord là-dessus: au cours d'un voyage, des tas de choses peuvent arriver. Il suffit de rappeler l'histoire de la peau de banane sur laquelle on glisse par inattention, à la suite de quoi on se brise le crâne !
(p. 127)
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