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Denoël [corriger]

Les Éditions Denoël ont été fondées en 1930 par l`éditeur belge Robert Denoël et son ami américain Bernard Steel. La maison d`édition connaît son premier succès avec la publication en 1932 de Voyage au bout de la nuit de Céline. Elle publie aujourd`hui une centaine de titres par an,dans les domaines de la fiction française et étrangère, des documents d`enquête et de témoignage, des essais, et de la bande dessinée.

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Ravage

J'ai un thread complet sur mon avis, mais en résumé : j'avais jamais lu un truc aussi sexiste et WTF tout en étant aussi moralisateur (le contexte très Vichy, avec l'idéologie du retour à la terre et compagnie, un pur plaisir)(non absolument pas).



Un livre qui devrait appartenir au passé.
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La Colère d'Izanagi

Un excellent thriller qui invite au voyage.



📘 On se retrouve en immersion complète au Japon, l'auteur doit réellement s'inspirer de ce qu'il a ressenti et observé au sein de cette culture depuis qu'il y vit, ce qui rend la lecture très aboutie.

Une nette évolution dans l'écriture par rapport à "Avant de sombrer" qui était déjà prometteur.

Une intrigue très bien ficelée.



📗 Un roman chorale.

D'une part une enquête menée par Hayato Ishida, le plus jeune capitaine jamais nommé qui va prendre la tête d'une unité spéciale "la Sakura" avec pour coéquipière Noémie Legrand, mère célibataire franco-japonaise.

Cette cellule a été créé suite au terrible incendie criminel qui a fait 300 victimes et qui rappelle le tristement célèbre attentat du World Trade Center.

D'autre part Kenta et Suzuka, deux étudiants à l'université de Tokyo qui auront un lien avec cette enquête. Une jeune génération dont Kenta maîtrise parfaitement les codes informatiques, cette compétence qui va l'entraîner vers les tentations diaboliques du Darknet.



📙 Ishida est un personnage exécrable dans ses relations, dépourvu de codes sociaux et d'empathie. Il travaille sans relâche, un ferru de la justice. Son HPI et son hyperosmie le caractérise. Le contact avec sa partenaire Noémie lui ouvrira d'autres perspectives.

Un excellent binôme que j'adorerais retrouvé en personnages récurrents.



Un suspens au rendez-vous et un dénouement surprenant.

Une maîtrise implacable de la temporalité.
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La Maison des feuilles

J'en suis sortie . Presque indemne, mais avec un grand sentiment de vacuité , tant cette lecture m'avait occupé l'esprit quelques jours durant .

J'en suis sortie riche et pauvre . Riche d'une infinité de connaissances, vraies ou fausses, que renferme la Maison. Riche des histoires entrecroisées qu'elle renferme et qu'il faut remailler, ravauder avec patience . Pauvre en mots, car il serait bien difficile d'expliquer en quoi réside la magie de ce monument littéraire .

C'est l'histoire d'une histoire qui évoque une histoire, qui parle du néant .

Non, pas tout à fait le néant . Un néant . Un espace vide, immensément ramifié, mouvant , un gouffre abyssal aux circonvolutions toujours nouvelles. Un labyrinthe d'ombre, une architecture malsaine et délirante qui ronge de l'intérieur une maison de campagne . Apparu subitement . Une nouvelle porte dans un mur, rien de plus, rien de moins . Une maison intérieure bien plus vaste que la maison apparente . Un entrelacs de couloirs, d'escaliers, de halls cendreux, qui absorbent la lumière et dont la configuration se modifie constamment .

Ce grand rien qui hante sa maison, Will Navidson veut l'explorer, le dompter. Et il va mettre tout son talent de reporter au service de cette pensée obsédante , sans réaliser que plus il s'enfonce dans son projet d'exploration , plus le monde - le vrai monde - s'effondre autour de lui . Femme, enfants, amis, c'est comme si l'ombre emportait tout . Mais filmer, filmer ce vide, voilà ce qui importe.

Le film, les films de la famille Navidson, voilà ce qui compte pour Zampano . Un vieillard aveugle qui goûte la compagnie des chats, des lectrices venues lui procurer un peu de loisir, et qui meurt après avoir accumulé un monceau de notes éparses au sujet de la bâtisse d'Ash Tree Lane. Une thèse universitaire, un puzzle de citations, de références savantes, une quête effrénée et obsédante visant à reconstituer l'expérience de "Navy", peut-être pour échapper à cette même créature qui hantait le souterrain de la Maison.

Un tas de papiers que Johnny Errand récupère à la mort du vieux . Et qui aiguisent sa curiosité , avant qu'il ne plonge à son tour dans la recherche, la folie de cette guête, rajoutant des extensions à l'ouvrage de Zampano, vérifiant des sources impossibles à trouver, recousant les morceaux de cent façons diverses . Johnny, curieux mélange de gamin des rues et d'érudit , Johnny qui sombre à son tour.

Et nous, enfin . Nous, qui découvrons avec effarement ce grand micmac de textes , ces pages couvertes d'écritures diverses, ces notes qui prennent le dessus sur le texte originel, ce chant aux mille langues. Décrire l'ouvrage, l'objet, est déjà difficile; décrire son contenu est au-delà de nos possibilités . Comme la maison des Navidson, l'intérieur est plus grand que l'extérieur. Et chacun peut le lire de la façon qu'il veut .

La seule constante, c'est sans doute l'envoûtement exercé par ces histoires . Certes, la lecture en est exigeante, et parfois rébarbative. Mais on en sort changé .

Une expérience unique .
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