“Alt”, disse lei, “non si approfitti della notte tropicale e di questo albergo fra le palme.. Sono vulnerabile ai complimenti e mi lacerei corteggiare senza resistenza, non sarebbe leale di parte sua”. Alzò il bicchiere anche lei e ridemmo ancora.
« Stop », dit-elle, « ne profitez pas de la nuit tropicale et de cet hôtel au milieu des palmiers. Je suis vulnérable aux compliments et je me laisserai faire la cour sans opposer de résistance, ce ne serait pas loyal de votre part ». Elle leva son verre elle aussi et nous rîmes encore.
Cela me fit une impression bizarre de voir cet enfant tout seul avec son singe, bien qu'il soit fréquent en Inde de rencontrer des enfants accompagnés seulement d'un animal; et tout de suite, je pensai à un enfant qui m'était cher et à sa façon de serrer un poupon dans ses bras avant de s'endormir. Ce fut peut-être ce rapprochement qui me poussa vers lui, et je m'assis à côté de lui.
l'agrandissement fausse le contexte, il faut voir les choses de loin. Mefiez-vous des morceaux choisis.
Qui sait (…) c’est difficile à savoir, moi-même, qui écris, je ne le sais pas. Peut-être cherche-t-il un passé, une réponse à quelque chose. Peut-être voudrait-il saisir quelque chose qui, autrefois, lui a échappé. D’une certaine façon, il se cherche lui-même. C’est-à-dire qu’en me cherchant, c’est comme s’il se cherchait lui-même : ça arrive souvent dans les livres, c’est de la littérature. (p. 114, Chapitre 12, Troisième partie).
Mais cela se passait il y a très longtemps, hors du cadre de cette histoire. (p. 114, Chapitre 12, Troisième partie).
... Et puis avant de fermer la porte, il me dit : "La science aveugle laboure des terres stériles, la foi folle vit le rêve de son culte, un dieu nouveau n'est qu'un mot, ne crois pas, ne cherche pas : tout est occulte." Je descendis les marches et fis quelques pas dans le gravier. Puis je compris brusquement, et me retournai rapidement : c'étaient les vers d'un poème de Pessoa.... Le poème s'intitulait Noël.
Mon guide touristique avait pour titre : India, a travel survival kit, je l’avais acheté à Londres plus par curiosité que pour un autre motif, car il fournissait sur l’Inde des renseignements pour le moins insolites et apparemment superflus. C’est seulement plus tard que je devais me rendre compte de son utilité.
« Les gens qui dorment mal apparaissent toujours plus ou moins coupables : que font-ils ? Ils rendent la nuit présente. »
Maurice Blanchot
(Épigraphe du roman de Tabucchi)
Peut-être cherche-t-il un passé, une réponse à quelque chose qui autrefois lui a échappé. D'une certaine façon il se cherche lui-même.
En Inde, beaucoup de gens se perdent, c'est un pays qui est fait pour ça.