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Citations sur Celle qui pleurait sous l'eau (90)

Quelque chose flottait au centre du bassin, en dessous de l'immense globe. Il lâcha le sac de sécurité et avança d'un pas rapide le long de la travée pour s'approcher. À mesure qu'il progressait, la forme se précisa. C'était une femme en maillot de bain une pièce. Elle se trouvait sur le dos, les bras écartés, le visage tourné vers la lune. Sa peau semblait terriblement blanche et ses cheveux noirs formaient une large corolle autour d'elle. José porta une main à sa bouche pour étouffer un cri de terreur. Une longue traînée rouge s'échappait des poignets de ce corps inerte et traçait des arabesques dans l'eau bleue de la piscine. Il fixa le visage de la femme pendant un moment et une boule d'angoisse lui broya les tripes alors que le doute se dissipait. C'est bien elle ! Et alors que l'affolement fusait dans son crâne, il se dit qu'il fallait absolument qu'il se dépêche avant l'arrivée de la police.
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mais il songeait à tous ces jeunes qui, une fois sortis de l'école de police, s'engageaient par conviction pour devenir gardiens de la paix. Par le seul port de l'uniforme, ils se transformaient radicalement dans les yeux des autres. Autrefois, on pouvait y lire le respect, mais aujourd'hui la haine du flic s'étalait librement dans la rue, sur les réseaux sociaux, attisée par la Complaisance des médias jamais avares en images de prétendues « bavures policières ». Un truc bien pourri s'était infiltré dans le système, et les flics servaient de fusibles à une société prête à exploser, sans en avoir ni les épaules ni les moyens. On avait beau leur fournir des bâtiments tout neufs, ca faisait l effet d un pansement sur une jambe de bois, car le seul véritable moteur de ce metier de dingue, c'était l'intime conviction de fairr quelque chose d'utile. Si on leur enlevait ça en les dénigrant systématiquement, il ne restait rien. Alors, à quoi bon continuer à se battre? (p34)
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Plus ça va, moins on a de liberté avait-il expliqué un jour à Tomar. A force de vouloir les protéger, ces foutues libertés, on finit par tout interdire. T'as envie de perdre un peu de thunes en jouant avec tes potes ? Où est le mal ? C'est comme la clope et l'alcool, si t'as envie de crever plus tôt, qui peut t'interdire de prendre du bon temps ? Tout ça pour quoi ? Pour nourir la gagneuse officielle - comprendre la Française des jeux - qui tapine pour l'Etat. Ca me fout la gerbe rien qu'à regarder un billet de loto.
Marco était comme ça, fallait pas trop le chercher sur certains sujets.
P 80-81 Calmann Levy
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Ils était de nouveaux ensemble ,une famille réunion autour d'un corps qui méritait qu'on ne l'oublie pas.
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Son grand garçon avait des cheveux noirs comme l'ébène et un regard sombre. Ce regard pouvait bien impressionner les criminels les plus endurcis, elle n'y voyait que la douceur de l'enfant qui se terrait encore quelque part à l'intérieur de cette immense carcasse. Tomar étais un ours, mais il avait ses faiblesses. C'était aussi un sensible de la race de ceux qui souffrent en silence, portant le poids de leurs soucis sur les épaules jusqu'à ce qu'elles se brisent.
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Et puis les tauliers en ont eu marre de tout ça et ils nous ont trouvé un endroit peinard pour qu’on fasse disparaître cette merde… Issy-les-Moulineaux et Ivry, les deux plus gros fours à came de Paris.
Tomar leva les yeux vers le ciel et fixa l’épaisse fumée blanche qui s’évaporait peu à peu dans la nuit. Il espérait que les filtres à particules étaient efficaces, sinon les pigeons risquaient l’overdose.
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L’estomac de Momo commença à gargouiller et il se dit qu’il se ferait bien un petit encas. Un hiver, il s’était payé une gaufre au Nutella dans un bar-tabac du coin et ça lui avait rappelé comment la vie était douce quand il était mioche en Italie. À force de téter la pipe à crack, il avait perdu le goût de la bouffe et n’importe quelle merde faisait aussi bien l’affaire.
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Elle ne pouvait pas partir, pas tout de suite, elle lui devait de le protéger encore un peu, du mieux qu'elle le pouvait.
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Cette femme qui s'ouvre les veines dans une piscine pour témoigner de sa souffrance. On appelle ça un suicide forcé.
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La pauvreté, la guerre, la prison, la mort...tout cela elle l'avait traversé sans jamais perdre espoir. Et puis plus tard, alors qu'elle s'était crue à l'abri, la violence d'un mari sur ses propres enfants. C'était cela qui lui avait laissé les cicatrices les plus profondes.
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