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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux garçons dans le Maroc d'Hassan II. Une amitié amoureuse, une jalousie sociale aux portes de la haine. Abdellah Taïa ne cache pas le militant qu'il est derrière l'écrivain, mais c'est ce dernier qui s'impose. le jour du roi est un roman court, rageur, qui dénude ses protagonistes au propre comme au figuré. Il est écrit dans un style saccadé, scandé, où les mots se répètent pour mieux enfoncer le clou. le regard sur la société marocaine de l'époque est terrible. En à peine plus de 200 pages, Taïa aborde une foule de thématiques : le pouvoir absolu et la soumission du peuple, l'émancipation des femmes, la transgression des interdits, la lutte des classes ... Entre réalisme cru et onirisme envoûtant et "oriental", le roman trouve sa voie, dans la violence et le trouble adolescents. Ce livre incandescent laisse comme des traces de brûlures sur les doigts.
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Tout d'abord un grand merci à libfly qui dans le cadre de l'opération un(e) mordu(e), une critique en collaboration des éditions Points, pour la découverte de ce livre et de son auteur.
Un roman qui navigue entre la réalité et le rêve. Il débute sur un rêve récurent : celui d'Omar, notre narrateur, et de son obsession du Roi Hassan II.
Ce qui frappe c'est l'écriture : sèche, saccadée, minimaliste. Son allure, est comme pulsée, rythmique, inéluctable. On la sent de plus en plus comme telle, jusqu'à un dénouement que l'on soupçonne assez vite peu favorable.
Ils sont amis, et même plus…une intimité qu'il ne fait pas bon révéler dans la société marocaine. Tout y est subtilement révélé d'ailleurs…
Khalid, et Omar….amis, et si dissemblables.
Omar et la dérive d'un adolescent épris de peurs et de vengeance. Omar qui se sent trahis et n'en remettra pas. Omar que l'on peine de plus en plus à comprendre. Omar l'abandonné ; Omar l'orphelin, le délaissé…

« J'étais jaloux. Oui, jaloux. Je me sentais trahi. Meurtri. Nié. Tué de mille coups de couteau. Khaled ne m'avait pas dit l'essentiel : il allait lui, pour de vrai, baiser les mains du roi Hassan II. Pas moi. »
Notez la frugalité du style ; les phrases d'un mot.
Je retrouve dans cette histoire, un peu particulière, il est vrai, toutes les contradictions d'une société dont les us et coutumes s'accommodent assez mal avec la transparence. Il est des choses que l'on fait, mais qu'il n'est pas encore de bon ton de dire. Les exigences religieuses "font mauvais ménage" avec l'expression et l'assouvissement-légitime- de ses propres envies. Je prends pour exemple la consommation d'alcool pour laquelle Omar reçoit "l'autorisation" de son père qui lui tient un langage de sincérité.
« le péché, c'est…c'est…c'est ne pas aimer la vie…C'est fuir la vie… C'est fuir, abandonner une famille…Fuir… »
Allusion à peine voilée à ce qui mine Omar et son père.
Le roman se termine comme il a commencé, dans le rêve…et je dirais même dans la confusion, sur une scène mi- réelle, mi- onirique, que j'ai, à vrai dire un peu de mal à interpréter.
Le jour du Roi est donc un ouvrage un peu spécial, sans doute dans la logique de ce qui fait la personnalité de l'auteur, mais un ouvrage à découvrir.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Omar et Khalid sont deux amis, l'un pauvre, l'autre riche, tout les sépare mais ils s'aiment jusqu'au jour où le roi Hassan II va venir dans leur ville à Salé et où Khalid va être choisi parmi les meilleurs élèves de la classe pour le rencontrer. Omar est jaloux, non pas du choix mais du fait que son ami ne le lui ai pas dit. Passage de l'enfance à l'adolescence, différence sociale, magie, djinns, un univers à la fois de conte et de réalité. Une écriture poétique, un rythme, on se laisse porter.
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Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier Libfly et Points pour ce partenariat.

Le jour du Roi raconte la vie d'un adolescent de quatorze ans, Omar, qui vit au Maroc à Salé. Omar est pauvre, et son meilleur ami, Khalid, est riche. Omar rêve de rencontrer le Roi, Khalid, lui, le rencontre. Omar vit seul avec son père, sa mère est partie avec son petit frère, elle est retournée chez elle, dans son village. Khalid vit une belle maison, un palais, avec ses parents et des domestiques, et est promis à un bel avenir.

Dans les yeux d'un adolescent, nous vivons ses peurs et ses joies dans un Maroc plein d'odeurs, joyeux, superstitieux, pauvre et riche à la fois. L'auteur possède un style assez incisif, direct, sans fioriture. Il nous mène dans le quotidien de ce jeune homme dans un pays entre l'océan et la mer, entre tradition et renouveau. A la lecture de ce roman de Adbellah TaÏa, des souvenirs d'anciennes lectures remontent, celle de Tahar Ben Jelloun dans Lettre à Delacroix. Ils racontent le Maroc par des couleurs, des odeurs, des sensations, immergeant le lecteur sous les couches superficielles du pays laissées aux touristes, dans la vie des habitants, qu'ils soient miséreux ou non.

L'auteur a un style très dépouillé, les dialogues se contentent d'être une suite de phrases, à nous de nous y retrouver, mais il utilise aussi la poésie pour nous conter ce jeune garçon Omar. Un roman, qui bien qu'il m'ait plu, est un peu déroutant.

Je remercie Libfly et Points pour ce partenariat.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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