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3,45

sur 150 notes
C'est avec le bruit des cigales que la lecture d'Okuribi : Renvoyer les morts s'écoule lentement. Dans un Japon de la campagne, Hiroki Takahashi nous parle de l'arrivée à Hirakawa d'Ayumu, jeune garçon de 14 ans qui vient de « là-haut » (comprendre de Tokyo). Un cadre paisible et lent où le temps semble suspendu à la pousse du riz et au rythme des traditions japonaises.
Parmi celle-ci, la « Fête des Morts » (ou O bon) qui dure trois jours d'été et où l'on allume des lanternes pour guider l'âme des défunts tandis que des sculptures d'animaux les (r)amènent à bon port.
Premier roman traduit en langue française d'Hiroki Takahashi, Okuribi n'a pourtant pas que la plénitude à proposer à son lecteur…

Jeux d'enfants
Car lorsqu'Ayumu intègre une nouvelle école, le collège numéro trois qui ne compte plus qu'une poignée d'élèves et, notamment, cinq autres garçons qui vont faire basculer la perception du monde de notre jeune adolescent dans l'univers cruel et ambigu des adultes. Parmi ces cinq garçons, Akira, un meneur évident exerçant son emprise sur les autres et plus particulièrement Minoru, le plus frêle et le plus discret du groupe. Peu à peu, Ayumu apprend qu'Akira a déjà frappé Minoru par le passé et que ce genre de brimades semblent monnaie courante parmi les adolescents. Grâce à un jeu de cartes truquée, Akira soutire de l'argent et torture régulièrement le pauvre Minoru… mais continue paradoxalement à le protéger contre les moqueries des autres !
Roman du paradoxe, Okuribi confronte un ado des villes (Ayumu) à des garçons de campagne, portant un regard singulier et emprunt d'une sorte d'ébahissement constant, sur des traditions et des pratiques qu'il n'avait jusque là que peu fréquenté.
Autre paradoxe, celui du cadre, de l'ambiance. Hiroki Takahashi oppose le cadre quasi-bucolique et tendre de la campagne japonaise à la cruauté et la violence subit par Minoru. Sans entrer dans une sorte de voyeurisme malsain, l'auteur décrit ce qui commence comme des jeux de gamins pour finir par un harcèlement constant et particulièrement cruel.
Le lecteur en arrive donc au dernier paradoxe, et non des moindres : l'intrication du statut de victime et celui de bourreau. Ayumu, observant attentivement ce qu'il se passe autour de lui, comprend rapidement que les petits jeux auxquels il participe ou qu'il laisse se produire ne sont pas « bons ». de facto, le garçon devient à la fois un observateur ET un acteur des sévices/brimades endurés par Minoru. En proie au doute et à la culpabilité, Ayumu semble à la fois fasciné et repoussé par le charismatique mais imprévisible Akira, lui-même bien plus complexe qu'il n'y paraît de prime abord et qui, en fin de compte, apparaît aussi paradoxal que les autres personnages du roman.

A History of Violence
Mais surtout, c'est dans la tradition que fouille Hiroki Takahashi pour s'interroger sur les racines du mal. le cadre, typique et presque cliché, de la campagne japonaise sert à montrer la perpétuation de la mort et de la violence, passées de générations en générations, changeant les gens et laissant les âmes s'égarer en chemin. Lors de son dernier acte à la violence inattendue, Okuribi laisse à réfléchir son lecteur sur les conséquences d'une tradition qui entretient la violence même là où on ne l'attend pas, dans le plus paisible des villages et le plus respectueux qui soit des ancêtres.
La force du roman, c'est alors d'arriver à nuancer ses personnages, des plus violents aux plus innocents, et de montrer la perpétuation de la haine, l'intrication profonde entre le statut de victime et de bourreau, qui finissent par ne faire plus qu'un.
Alors que les mots brûlent et que la poésie lancinante de cette vie quotidienne finalement très pittoresque étreint le coeur du lecteur d'une langueur envoûtante, l'auteur rappelle aussi que le mal perdure dans le coeur des hommes, un mal qui ne meurt pas et qui se transmet, de générations en générations, perdu sur le fleuve des vies humaines sans cesse en mouvement.

Dans un décor particulièrement sublime et sur fond de traditions ancestrales japonaises, Okuribi nous interroge sur les démons générationnels qui nous guettent et sur notre place au sein de cet équilibre fragile que sont les relations humaines. Un magnifique roman qui ravira les amateurs de subtilité et d'intelligence.
Lien : https://justaword.fr/okuribi..
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Hirakawa, Japon. Ayumu et ses parents ont dû déménager dans cette région en raison d'une mutation laborale de son père. D'emblée, le jeune adolescent réussit à s'intégrer dans sa classe, devenant ami avec un groupe de garçons. Parmi eux se trouvent Akira et Minoru. Tout le monde semble bien s'entendre, pourtant Ayumu ne va pas tarder à apercevoir des comportements qui tendent au harcèlement scolaire envers Minoru.

C'est une très bonne lecture que j'ai découverte ici. En pleine plongée dans le Japon, l'auteur a su aborder des sujets forts. Il est incroyable de voir comment certains auteurs réussissent en si peu de pages à créer une atmostphere pesante et forte. Ici, Hiroki a totalement tenu son pari et j'ai quitté ce roman avec une énorme sensation de mal-être, tant il est immersif.

Ce roman, c'est avant tout une invitation au voyage dans le Japon le plus traditionnel mais aussi le plus moderne. de traditions en coutumes, je me suis sentie totalement prise entre les filets de ce récit. J'ai découvert énormément de choses, et c'est sans aucun doute une lecture différente.

Quant à l'intrigue, elle montera en puissance au fil des pages, et peu à peu, un sentiment de mal-être m'a envahie, jusqu'au final qui m'a totalement secouée. L'auteur a su mettre en exergue des thématiques très dures, telles que le harcèlement scolaire. Tout au fil des pages, un sentiment dérangeant m'a accompagnée mais je ne me doutais pas que ce dénouement viendrait me bouleverser autant.

Les personnages sont très bien dépeints. Sous une aura de mystère qui les nimbe, ils n'en restent pas moins attachants en ce qui concerne certains d'entre eux. Bien évidement, ma préférence va à Ayumu, que j'ai trouvé d'une grande sensibilité et surtout, il fait montre de beaucoup d'empathie.

La plume de l'auteur est sobre. Sans user de phrases à rallonge, il fait preuve d'un certain lyrisme. C'est un style très agréable. Ce court roman est divisé en plusieurs chapitres de taille moyenne et qui gagnent en intensité peu à peu.

Un roman dépaysant, fort et abordant une thématique très difficile. Je ressors bouleversée par l'intensité et l'ambiance pesante que l'auteur a su instaurer dans ce court récit. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Une petite ville provinciale au nord du Japon. Un décor presque déserté, paisible et inondé de soleil pour un roman sombre.

Ayumu, collégien de 14 ans, arrive de Tokyo suite à une mutation de son père. Nouveau venu, il angoisse à l'idée de devoir s'intégrer lors de la rentrée des classes, mais est vite pris en charge par Akira et ses amis. Akira, le meneur de cette bande, impose à tous sa loi et ses jeux, dont le passif Minoru semble être le plus souvent la victime. Ayumu commence à voir Akira d'un autre oeil, le craignant et l'admirant à la fois, tout en restant spectateur de ces jeux de plus en plus inquiétants.

Aux alentours de la petite ville assoupie, de petites touches précises font sentir la beauté tranquille et trompeuse des lieux.
Le style sec et troublant dans sa simplicité apparente laisse le lecteur se lover sans y prendre garde dans l'atmosphère de ce monde déserté, préservé en quelque sorte, mais qui recèle bien des venins sous sa surface. Il faut rester vigilant, décrypter les signes inquiétants, décalés et les mises en garde qui jalonnent le récit, ne pas s'en laisser compter par le rassurant du quotidien.
La quiétude bucolique se fissure peu à peu pour laisser apparaître la violence latente, par l'inquiétante étrangeté des jeux de moins en moins anodins de ces adolescents.
La Fête des Morts sera le timing parfait, dans cet univers noyé de superstitions,  pour extérioriser brutalité et frustrations longtemps refoulées, sous forme de rituel de passage à l'âge adulte. Une initiation par la sauvagerie.

Okuribi ou la spirale sans fin de la violence et de son héritage facilité par la lâcheté ordinaire de chacun.
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Je n'ai mis qu'une étoile et j'ai failli ne pas en mettre du tout,car j'ai détesté ce roman.
Je suis en même temps très étonnée ,que la lecture d'un roman japonais m'ait donné tant d'aversion.
La plupart des écrivains japonais traite souvent de sujets graves mais avec un tel amour de la vie ,avec tellement d'onirisme,que malgré soi,on est " embarqué" dans une autre dimension.
L'histoire:
Le jeune Ayumu ,15 ans,et ses parents viennent d'arriver dans un petit village : Hirakawa,après avoir habité un an et demi à Tôkyô.
Le père travaille dans une administration et doit pour gravir les échelons ,déménager souvent.Apparemment ,c'est leur dernier déménagement, avant de revenir à Tôkyô en sédentaire car le père doit 'occuper ,après cela un poste important.
Leur famille possède une grande maison inhabitée dans ce village et,ils vont y emménager au début du printemps.
Ayumu s'intègre très bien dans son nouveau lycée,sauf qu'après les cours il se passe des choses étranges.
Certains élèves se réunissent pour,grâce à un jeu de cartes très spécial,faire des Paris et lancer des défis.
Des jeux qui en apparence sont innocents mais pas tant que ca surtout entre Akira maître du jeu et le doux Minoru.
Il y a de la maltraitance et de la violence tant physique que psychologique.Le jeu de l'étranglement a failli mal tourné si un des élèves n'y avait mis un holà.
Alors que faire ?Ayumu ne veut pas passer pour un rabat-joie et ferme les yeux sur ces pratiques qu'il a dû mal à accepter.Mais il dissimule sa gêne afin de n'être pas rejeté du groupe.
Et au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture,on sent la tension monter,l' horreur est là et la fin atroce et déstabilisante : ai - je bien compris j'ai un doute?
Je n'ai pas aimé le sujet du roman en fait non ,c'est juste la façon que l'auteur a eu de traiter ce sujet ,quant au lyrisme évoqué en 4ème de couverture ,désolée je le cherche encore il y a ,en ce qui me concerne une déshumanisation des personnages et une perversité allant crescendo pour une chute horrible inimaginable qui m'ont fait détesté ce roman.Vous l'aurez compris c'est un auteur que j'éviterai dorénavant. ⭐
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On m'a parlé d'un auteur japonais et de coutumes japonaises, alors j'ai dit oui ! Je remercie les équipes de Babelio pour l'envoi de ce roman.
Il s'agit du premier roman édité en français de Hiroki Takahashi. J'espère que ce n'est que le début.

L'écriture est fidèle à la littérature japonaise. Toujours très douce même quand elle exprime quelques horreurs. C'est un style que j'aime beaucoup et ça me permet de me noyer dans l'histoire dès les premières lignes.

L'histoire, quant à elle, m'a rappelé la dramatique histoire de Junko Furuta. Certes, cette jeune fille n'était pas harcelée mais elle a été la victime de monstres et de spectateurs agissant pour ces monstres. Ici, on parle de harcèlement scolaire, de violence, "d'engrenage". On parle d'innocence également parce que certains enfants n'ont pas conscience du tort qu'ils font aux autres.

C'est un roman aussi brutal que doux. Un roman à lire indéniablement. Surtout à notre époque. J'aurais aimé avoir davantage les points de vue d'Akira, c'est un peu dommage. Mais le tout reste plaisant à lire.
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Dans ce court récit de seulement quatre chapitres, le jeune Ayumu, quinze ans, quitte Tokyo avec sa famille, après la mutation de son père. Tous ensemble, ils déménagent au Nord, dans un Japon plus rural. Rapidement, à l'école, l'adolescent s'intègre au groupe déjà formé par ses camarades de classe, qui se livrent dans la cour de récréation à des jeux dangereux, repoussant toujours plus leurs limites.

Moi qui ne suis pas familier avec la culture du pays du soleil levant, j'ai trouvé qu'elle était ici accessible. J'ai aimé la traduction, sans trop de circonvolutions contrairement à ce que décrit trop souvent la littérature japonaise à mes yeux.

Il y est question de domination, d'harcèlement et de violence. La tension croissante est néanmoins contrebalancée par le calme que dégagent les paysages dépeints, la nature et les petits faits du quotidien racontés de manière totalement anodine.

Je n'ai pas vraiment compris (ni apprécié, donc) la fin, qui m'a justement plutôt laissé sur ma faim de lecteur.
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J'ai reçu ce roman dans le cadre d'une masse critique Babelio, que je remercie vivement pour cette lecture. C'est un roman très court mais que l'on ne peut oublier : il m'a bercée de poésie, de lyrisme de façon très agréable, envoûtante, avant de me transpercer par sa violence, sa brutalité. Ce récit tout en contraste est, à mon goût, une parfaite réussite.

Ayumu vient de quitter Tokyo pour emménager à Hirakawa, une petite ville de province où son père a été muté. L'adolescent a l'habitude des déménagements, il change fréquemment de collège, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Celui qui vivait dans la mégalopode intrigue ses nouveaux camarades, mais grâce à sa perspicacité et à son intelligence relationnelle, Ayumu s'intègre très rapidement à un petit groupe mené par Akira, un garçon à la personnalité agressive. Celui-ci l'initie à des « jeux », qui parfois s'apparentent à des faits de délinquance, dont Ayumu se rend complice malgré lui. Impuissant, il observe le sadisme d'Akira envers un garçon timoré, Minoru, qui est le souffre-douleur de la bande.

Nous suivons donc le point de vue d'Ayumu, un garçon sensible, un brin philosophe, qui observe pacifiquement tout ce qui l'entoure, à commencer par la nature. Celle-ci, dans ces terres reculées du Japon est omniprésente: la végétation y est luxuriante et auprès des rivières, lacs, et rizières, se cache l'âme d'un peuple dont il apprend à connaître les coutumes et traditions. Puis la tension monte au fur et à mesure des rencontres entre les jeunes, de leurs « jeux » sournois, de leurs rapports de force, et l'on avance progressivement vers un dénouement que l'on devine cruel et implacable… La poésie opère, je m'y suis laissée prendre, et me suis retrouvée plongée comme dans du coton, avec douceur, délicatesse, dans les pages de ce roman… C'est là que le piège se referme, car la violence, lorsqu'elle survient, est inéluctable et projette le lecteur dans un abysse de cruauté.

La qualité de ce roman réside dans ce contraste entre douceur et violence et j'ai l'impression, sans m'y connaître réellement, que ce paradoxe définit très bien la culture japonaise. C'est une bien sombre expérience que nous propose l'auteur : comme si nous entrions avec beaucoup de douceur dans un monde où la violence gratuite atteint son paroxysme ! Un roman choc!
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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« Une chose était sûre, Akira éprouvait du plaisir à maltraiter Minoru. On rencontrait toujours ce type d'élèves, quelle que soit l'école. » (P. 39)
Minoru, est la tête de turc de la classe. Akira, fait tout pour l'humilier, et nombreux sont ceux dans la classe, qui, non seulement ne réagissent pas, mais qui rajoutent leur petite vexation, leur moquerie, voire leur petit larcin. Oh! ils n'y sont pour rien, ce sont les cartes qui décident de tout, des cartes manipulées par Akira…Tous le craignent, car il choisit sa victime du jour au gré des décisions données par les cartes, « hanafuda »,…par ses tricheries. Minoru, naïf, perd toujours, mais ne soupçonne pas les tricheries d'Akira.
Ayumu, le narrateur a intégré l'école en cours d'année. Akira, le chef de classe l'a guidé et a été chargé de lui faire découvrir l'école. Oh, ce n'est pas une grande classe…seulement douze élèves, six garçons et six filles! En effet, sa famille change régulièrement de lieu de vie au gré des promotions du père de famille. Son père a quitté Tokyo, pour Hirakawa, un village, bien éloigné des satisfactions que peut procurer une grande ville. Dès son arrivée, Ayumu a été pris en main par Akira, Akira que tous craignent et qui n'aimerait pas que d'autres lui prennent sa place de délégué de classe qu'il entend conserver. Akira a même décidé que Ayumu serait son vice-délégué!
Ayumu découvre au fil du temps les vexations faites par Akira , sa violence même, les jeux ou ordres plus ou moins violents et débiles qu'il invente pour rabaisser d'autres gamins, notamment le jeu du Passereau dans lequel un gamin doit montrer son courage face à une éprouvette remplie d'acide sulfurique, ou le vol d'un couteau à cran d'arrêt …
C'est une tradition ! Et c'est souvent que Minoru perd à ces jeux débiles ressemblant à ces bizutages…jeux qui peuvent se terminer dans le sang ! Mais aussi on joue à « l'homme invisible » en ignorant délibérément un élève prendant des journées, voire au « jeu de l'au-delà » en jouant à s'étrangler…sans compter les défis qu'on se lance, et les punitions pour les vaincus….jusqu'au jour où Minoru se rend chez Akira et chez Ayumu…..mais je n'en parlerai pas !
….du sang et des larmes à l'école et traditions japonaises, le quotidien, les croyances, la nature japonaise, ses traditions policées, ses rites tels que ses chevaux concombre et ses vaches aubergine favorisant le voyage des morts….. sans oublier les lanternes allumées en papier déposées sur les cours d'eau!
Oppositions de deux mondes ..poésie et violence
Hiruki Takahashi sait très bien faire monter cette violence…cette mainmise sur les plus faibles,…cette émotion
Beau texte !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Roman très court mais intense. Bien que déroutée par la fin, je ne suis pas prête de l'oublier!
Tout commence à l'arrivée d'Ayumu, jeune collégien dans un village assez isolé du nord du Japon. La vie y est calme, on y vit au rythme des saisons dans de paisibles paysages poétiquement décrits. Enfant unique, la vie d'Ayumu est assez tristounette, il n'y a pas beaucoup d'échanges entre lui et ses parents. Il lui faut s'intégrer dans le petit groupe de garçons de son âge, même s'il se rend compte assez vite que certaines de leurs attitudes sont étranges.
Les descriptions du quotidien à la campagne m'ont beaucoup intéressée. En compagnie du timide Ayumu j'ai eu la sensation de m'immerger dans la culture japonaise, toute en non-dits et retenue avec ses coutumes si différentes des nôtres. J'ai beaucoup aimé cet aspect du roman tout en pressentant que quelque chose de terrible allait arriver. L'auteur fait lentement monter la pression jusqu'au basculement final d'une grande violence.
C'est un roman sur la perte de l'innocence. Ayumu est un collégien qui se cherche. Dans sa classe il ressent un malaise grandissant quand il réalise qu'un de ses camarades subit d'insidieux actes de malveillance de la part des autres. Des jeux cruels perpétuent une tradition de violence chez les jeunes japonais en particulier à l'occasion de la fête des morts. L'Okuribi est une cérémonie qui clôture les rites de cette fête.

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Court roman, qui relate l'histoire d'Ayumu, jeune de 15 ans à peine arrivé de Tokyo dans une petite ville du nord du Japon.
On y découvre sa vie au collège, et ses relations avec le groupe de 6 garçons de sa classe, des relations étranges, teintées de violence latente, entre rites initiatiques et harcèlement ...
Le récit est dans un style très descriptif et assez lent, malgré une fin très brutale.
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