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sur 4993 notes
Turtle est une jeune fille solitaire. Elle vit seule dans une cabane au fond des bois avec son père maltraitant et incestueux depuis le décès de sa mère. Elle n'a pas d'amis si ce n'est son grand-père qu'elle visite régulièrement.
Son institutrice remarque pourtant chez elle une grande intelligence malgré ses échecs scolaires. Les remarques et l'attention de cette dernière ainsi que la rencontre avec deux jeunes garçons de son âge vont petit à petit changer le regard qu'elle peut avoir sur elle.

j'avais adoré la version papier de ce roman. La version audio est tout aussi poignante, à peine amortie par la douceur de la voix de la narratrice.
Turtle est une héroïne forte. J'ai beaucoup aimé l'évolution du personnage, le fait qu'une remarque positive sur elle puisse la faire se considérer autrement.
Elle est extrêmement sauvage et dure. Mais sa vie ne l'est pas moins. On s'y attaché difficilement au début et puis, évidemment l'écriture fine et précise de l'auteur amène à changer de point de vue sur l'héroïne.
Certaines situations sont particulièrement atroces et difficilement lisibles. Je m'étais arrêtée pendant certaines scènes à ma première lecture. Mais elles sont tout aussi poignantes à l'écoute. La première agression du père, au tout début du roman, l'amputation... je pense m'en souvenir longtemps.
Pourtant il ne se passe pas grand chose finalement dans ce roman d'ambiance très comptemplatif. On assiste au quotidien de cette jeune fille bien sûr mais elle nous conte aussi la nature qui l'entoure et son lien avec elle.
Les choses s'accélèrent dans la dernière partie du roman et je pense que c'est vraiment là où j'ai pris conscience du vrai changement de la jeune fille.


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En résumé : Contemporain. Un roman qui fait vivre de l'intérieur les péripéties d'une enfant sauvage, tourmentée et abusée.

En détail :

Ce roman nous fait suivre l'histoire de Turtle, une jeune fille au seuil de l'adolescence, intrigante, sauvage, inadaptée. le roman est à la troisième personne, mais le récit livre les pensées de la protagoniste dans toute leur littéralité, sans filtre, abruptement. Tout au long du roman, le lecteur apprend à connaître Turtle dans toute sa profondeur et sa complexité, au point qu'il en devient difficile de la considérer comme un personnage de fiction.

Le récit peut se révéler éprouvant, j'invite les lecteurs sensibles à se renseigner sur les trigger warning, car le récit est vraiment immersif. Turtle vit une enfance sauvage et isolée, dominée par un père dont la personnalité nocive la prive de vie sociale, sous couvert d'une sorte de philosophie survivaliste. Notre héroïne passe beaucoup de temps à manier des armes à feu, manipulation que le texte détaille de manière très réaliste. Fusils et révolvers peuplent son monde comme cela pourrait être le cas de poupées et peluches pour d'autres.

L'emprise qu'exerce son père sur elle est malsaine et violente, tant psychologique que physique. L'admiration et l'amour sans borne qu'elle a pour lui s'entrechoquent avec une haine viscérale. Tout au long du récit elle cherche des clefs au plus profond d'elle même pour se sortir de cette situation dont elle identifie de plus en plus clairement les contours.
La nature est également très présente, le père et la fille vivant en périphérie de la civilisation. Turtle parcourt la forêt, pieds nus, se confronte à l'océan, se baigne dans des marres, récolte des denrées. Encore une fois, le récit livre des détails très réalistes, loin des représentations idylliques de l'enfant sauvage. En échec scolaire, Turtle reproduit dans ses interactions avec ses camarades le comportement de son père, mais sans le côté charismatique.

Ses efforts pour rompre ce schéma lui permettront-ils de se libérer ? A quel prix ?

Dans le même genre : Là où chantent les écrevisses, de Delia Owens.
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J'ai eu du mal à accrocher au livre, peut-être pour l'univers malsain entre un père et sa fille, peut-être pour la vulgarité du vocabulaire ou encore la déclaration d'amour auprès des armes à feu et à la répétition de phrase tout au long du livre

Mais, j'ai aussi accroché parce que je voulais voir si Turtle allait se battre ou non, parce que je me suis un peu attachée à cette gosse aussi
Les personnages qui gravitent autour j'ai eu envie d'apprendre à les connaître également

C'est un sujet difficile à aborder, délicat à souligner sans pousser trop ou pas assez

Dernier point : je reste un peu sur ma faim, un peu long pour pas assez de matière à mon sens par rapport à certains personnages qui auraient mérité plus d'interaction avec Turtle
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J'ai trouvé ce livre très américain par le lieu, les fusils, les pistolets, l'ambiance. L'univers ne m'a pas plu, univers trop sombre, trop vulgaire. L'histoire est plombante: une jeune fille élevée par son père abusif. Turtle n'a pas réussi à m'attendrir. Elle va rencontrer 2 jeunes ado pour essayer de vivre autrement.
Je suis passée à côté, pas d'intérêt pour ce livre.
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Bon ça fait deux fois que je tente cette lecture à un an d'intervalle car oeuvre largement plébiscitée par la masse critique mais rien à faire je n'arrive pas à lire ce livre.

C'est en aillant lu moins de 100 pages que je laisse ma critique mais je n'arrive décidément pas à rentrer dans cette lecture je m'endors dessus.

Au délà de l'histoire dont je ne peux guère vraiment parler car j'en ai trop peu lu pour critiquer, je n'aime pas le style d'écriture de l'auteur et sa syntaxe grammaticale, les phrases sont lourdes avec un gros manque de fluidité.
Son style rend le récit difficile à comprendre par moment surtout les pensées de turttle qui se mélangent n'importe comment dans la narration, qui de surcroît, se veut très répétitive et ce sentiment apparaît déjà au bout de 60 pages...

Après ces 2 tentatives de lecture je n'adhère vraiment pas et rien ne me donne l'envie de continuer ni même l'histoire en elle même qui à 60 pages reste encore très brouillonne, ni même les personnages, l'héroïne je n'accroche vraiment pas.

Pour le peu que j'ai lu à part de l'ennuie, ce livre m'a fait ni chaud ni froid.

Dommage... j'en attendais beaucoup pourtant. J'abandonne.
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Ce roman raconte l'histoire d'une adolescente qui grandit seule, entourée d'arbres, de fusils et de bouteilles de bière vides, sous le joug d'un père abusif adepte de survivalisme et de théories du complot, jusqu'au jour où elle décide de s'émanciper; ce qui, comme on s'en doute, ne se fera pas sans heurts.

À la fois une oeuvre de nature writing, un roman initiatique, un récit d'aventure et un thriller, ce livre tire dans tous les sens mais atteint sa cible à chaque fois. La relation amour-haine entre le père et la fille est incroyablement bien racontée, les descriptions des paysages, à la fois savantes et poétiques, sont immersives, et la tension développée tout au long de l'intrigue rend la lecture complètement addictive. Les dialogues des adolescents sont drôles et, même s'ils manquent un peu de réalisme, ils apportent une certaine légèreté, une bouffée d'air salvatrice qui permet de reprendre son souffle.

C'est un roman poignant, qui peut être douloureux à lire par moments, mais dont les personnages resteront gravés dans ma mémoire très longtemps.
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Stephen KING a encore touché une poignée de dollars pour une phrase dithyrambique à propos de c.e livre.
L'auteur a mis 8 ans pour écrire ce livre de 455 pages. Il aurait pu se contenter de 4 à 5 ans et de 300 pages, nous épargnant des situations et descriptions aussi répétitives que lassantes.
Donc, il s'agit de l'emprise malsaine d'un père sur son adolescente de quatorze ans et du déchirement entre amour et haine de la gamine pour son père, et du manque total de confiance et de considération en elle. Toujours exprimées en terme inutilement grossiers. Une variation sur le complexe de Stockholm. Par essence, l'inceste fait partie du décor. Il est évoqué une première fois. Mais revient en violence, par derrière, debout contre porte (et Turtle ne porte pas de culotte sous son jean). Je m'interroge sur les fantasmes de l'auteur ...
Et puis, l'auteur est un naturaliste passionné qui nous décrit toute les plantes, et leurs phases succëssives, poussant en Caroline du Nord. Ma batterie de téléphone en a pris un coup à force de consulter Google ! Mais, son admiration absolue va au séquoia. A l'arbre majestueux, mais aussi multi usages aux quatre coins de la maison pouilleuse du père et de la fille.
Enfin, je soupçonne l'auteur d'avoir été subventionné par la NRA, car les armes, leur description, leur usage, leur calibre, leur type de projectiles et, enfin, la description détaillée du démontage/nettoyage/remontage sont soigneusement décrits. Et démontre qu'une gamine de quatorze ans peut être bien meilleure au tir que Lucky Luke.
Bien. J'arrête là. Comme j'ai arrêté à la page 335.
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My absolute Darling/ Gabriel Tallent
Dérangeant et hallucinant.
Julia Alveston alias Turtle alias Croquette a quatorze ans. Elle est une sauvageonne qui arpente pieds nus à travers myrtilliers et rhododendrons, forêts de sequoïas et prairies du bord de mer de cette région de Californie située au nord de San Francisco près de la petite ville côtière de Mendocino, fusil en bandoulière et pistolet au côté, des compagnons qui ne la quittent jamais. Tandis que Turtle aime la nature, court parmi houlques et flouves, pruches et fléoles, et vit en communion avec elle, sa vie familiale est une menace permanente : elle a perdu sa mère qui s'est noyée dans des conditions mystérieuses dans la petite crique située au bas de la maison, et son père la tyrannise telle un objet qui serait sa propriété. Repliée sur elle-même et conservant en elle une part secrète et dissimulée de son être, à laquelle elle ne prête qu'une attention diffuse et dénuée de jugement, elle n'a pas vraiment d'amis au collège jusqu'au jour où un certain Jacob, un jeune de son âge, la trouble ce qui lui donne l'idée d'échapper à l'emprise de son père. On sent venir le drame pour Turtle qui veut découvrir la liberté et va tout tenter pour survivre à la toute puissance de Martin Alveston, un père abusif et complètement fou. Tout le livre va décrire le combat de cette jeune fille aux prises avec des forces adverses qui la dépassent. Et puis apparaît dans sa vie la petite Cayenne âgée de dix ans, que Martin a recueillie au bord de la route près d'une station service…Cayenne va peu à peu devenir le facteur déclenchant et définitif de la révolte de Turtle.
Sur la forme, on affaire à une narration au présent ce qui apporte une dynamique au récit et le rend palpitant et trépidant. le style est flamboyant dans les descriptions de la nature, animaux et plantes et dans le vocabulaire branché jeune. Nous sommes au pays des armes et la maison Alveston est un véritable arsenal. Les armes sont un des personnages de ce roman époustouflant, très américain : « Martin est assis dans un fauteuil Adirondack, une Red Seal Ale dans la main, et il les observe. Un colt 1911 calibre 45 est posé sur l'accoudoir, et un fusil Saiga appuyé contre le dossier. »
J'ai bien « aimé » aussi le rêve écologique qui hante les personnages de ce thriller avec les excès d'un malade obsédé par la survie d'après le chaos et l'apocalypse : « L'humanité s'autodétruit, elle chie dans l'eau de son bain, les humains chient lentement, dangereusement et collectivement sur le monde, juste parce qu'ils sont incapables de concevoir l'existence de ce monde… Ils fabriquent des obstacles au-dessus desquels tu dois sauter et ils veulent te convaincre que c'est ça le monde ; que le monde entier est fait d'obstacles. » Ainsi s'adresse à sa fille Martin Alveston.
L'amour quasi pathologique que Martin voue à sa fille, il le crie, il le hurle chaque jour même quand il l'insulte et la harcèle : « Tu sais ce que tu représentes pour moi ? Tu me sauves la vie, chaque matin que tu sors du lit. J'entends le bruit léger de tes pas dans l'escalier et je pense, c'est ma fille, c'est pour elle que j'existe…Je veux te dire, Croquette, eh bien, à quel point tu comptes pour moi. Je t'aime. Je fais pas toujours comme il faut, je sais, et je n'ai pas toujours été à la hauteur avec toi, ça arrivera encore… Toi et moi, Turtle, contre le monde entier !»
Pour Martin, il ne faut pas se faire d'illusions sur ce monde et il prépare sa fille au chaos qui attend la planète : « Il faut que tu t'abandonnes à la mort avant même de commencer, que tu acceptes ta vie comme un état de grâce, et seulement alors seras-tu à la hauteur. »
Et Turtle elle aussi se convainc paradoxalement qu'elle aime son père, tout en se détestant de l'aimer ainsi, mais elle avoue qu'elle a besoin de lui, tout en affirmant un peu plus loin : « Je le déteste pour quelque chose qu'il fait, il va trop loin et je le déteste, mais je me montre incertaine dans ma haine. » Il faut noter que l'auteur exprime l'horreur de la situation toujours avec pudeur et un choix des mots particulièrement judicieux.
Il convient aussi de saluer la qualité de la traduction pour une histoire poignante et abominable dans un cadre magnifique de sauvagerie et une atmosphère particulièrement angoissante pour… Turtle…et le lecteur. Un lecteur qui devra être averti avant d'affronter cette histoire douloureuse dans un roman exceptionnel dont les derniers chapitres sont hallucinants.
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Cruel et répugnant

Autrefois, homme à femmes par excellence,
Martin incarne le cliché accumulé de l'asocial américain : ivrogne, fou d'armes à feu, sait et peut tout mieux faire.

Après la mort prématurée de sa femme, Martin Alveston vit seul avec sa fille Julia, surnommée "Turtle", dans une bicoque, au nord de la Californie, à la limite de la civilisation et proche de la nature sauvage.

Sa vision idéale de l'éducation des enfants se limite à l'entraînement au tir de sa fille de 14 ans depuis son sixième anniversaire, à la maltraitance physique et psychologique. L'éducation scolaire est tolérée, mais rien de plus. Turtle qui n'a jamais eu d'autre modèle, cherche à plaire à son père et lui est absolument soumise. Elle connaît les armes comme la nature, par coeur. Elle est une marginale et limite les contacts. Elle
grandit avec les convictions de son père, mais commence à les remettre en question lorsqu'elle rencontre d'autres personnes (Jacob et Brett, Anna…).

Le style de narration: des monologues interminables et confus alternent avec des descriptions détaillées et poétiques de la nature. Celles-ci contrastent de manière effrayante avec les formulations, les insultes et les dialogues entre les protagonistes et leurs pensées.

Ce livre n'est pas pour les âmes sensibles.
Tout n'est pas noir ou blanc dans le monde, il y a beaucoup de zone de gris. Il est souvent difficile de se détacher de personnes violentes et aimantes à la fois. Déroutant…
Je ne dirais pas que c'est le meilleur livre, mais il vaut le détour.
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Nous ne sommes pas forcément prêts, même "déflorées" par la violence d'un James Lee Burke, par exemple, pour affronter et plonger avec "Turtle" la jeune héroïne qui grandit dans un monde survivaliste en Californie du nord. Elle manie les armes à feu, accepte ou provoque? le viol par son père mais se fond parfois avec science et lyrisme dans une nature aussi sauvage que sa personnalité. Un monde d'effroi où l'espoir affleure.
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